Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
AspiNono a écrit : ↑dimanche 2 février 2025 à 13:48
J'ai obtenu en 1976 (hier, donc) mon permis de conduire et je me demande encore comment j'ai pu avoir l'autorisation de risquer ma vie et celles des autres aussi aisément. J'essayais, pendant l'examen, d'enrayer les pires symptômes de l'attaque de panique qui ne cessait de monter en puissance...
À l'époque, pas d'autoroute ni de pont dans mon circuit : tous deux parties prenantes de ma phobie de la voiture (en qualité de conductrice ou de passagère)... Heureusement, je suis aussi agoraphobe !
Bref, j'ai quand même réussi à bénéficier d'une retraite complète (après les 46 années d'activité professionnelle nécessaires pour y avoir droit). Bien sûr il m'a fallu renoncer à certains rêves de carrière totalement inaccessibles en raison de mes handicaps. Je rappelle que je n'ai appris que j'étais autiste qu'il y a 4 ans (un merveilleux cadeau, et je ne plaisante pas... Quelle libération !).
J'ai donc choisi des études puis des emplois en fonction de leur proximité de mes lieux de vie ou des lignes de bus...
Je suis certaine, Fluxus, que tu as toutes les ressources en toi pour faire aussi bien, voire mieux, que moi !
Merci pour ton témoignage et tes encouragements Mamie du forum !
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Accrochez vous. J'ai eu trois fois le code du premier coup et j'ai quand même mis pas loin de 10 ans à obtenir mon permis.
Et aujourd'hui encore je m'accroche. Mais là où j'ai choisi de vivre c'est indispensable. Et pour les suivis qualitatifs de ma fille, il faut même prendre l'autoroute et conduire dans une ville hostile.
Elle n'a que 14 ans et parle de commencer le parcours d'apprentissage. Je sais que ça va me coûter un bras. Mais ça vaut le coup. Quel que soit l'âge, je compte bien utiliser sa motivation. Parce que l'enjeu est primordial : autonomie, fierté, liberté, choix, épanouissement professionnel...
Mon premier conseil serait de trouver une personne très bienveillante pour s'entraîner aux enchaînements de mouvements dans un endroit désert. De tout verbaliser et ritualiser. Et de s'entraîner, s'entraîner, s'entraîner pour automatiser une problématique à la fois (par ex. le changement de voie, le placement au volant, se garer en épi...). Avec un ami très bienveillant pour atténuer le stress. De préférence ayant traversé des difficultés similaires.
Mon second conseil serait de penser aux Shadocks...
Issue d'une famille autoproclamée "DysTraxique" depuis ma naissance
Promue maman d'une jeune ado TSA sans DI depuis sept 23
Gwenivar a écrit : ↑dimanche 2 février 2025 à 17:10
Accrochez vous. J'ai eu trois fois le code du premier coup et j'ai quand même mis pas loin de 10 ans à obtenir mon permis.
Et aujourd'hui encore je m'accroche. Mais là où j'ai choisi de vivre c'est indispensable. Et pour les suivis qualitatifs de ma fille, il faut même prendre l'autoroute et conduire dans une ville hostile.
Elle n'a que 14 ans et parle de commencer le parcours d'apprentissage. Je sais que ça va me coûter un bras. Mais ça vaut le coup. Quel que soit l'âge, je compte bien utiliser sa motivation. Parce que l'enjeu est primordial : autonomie, fierté, liberté, choix, épanouissement professionnel...
Mon premier conseil serait de trouver une personne très bienveillante pour s'entraîner aux enchaînements de mouvements dans un endroit désert. De tout verbaliser et ritualiser. Et de s'entraîner, s'entraîner, s'entraîner pour automatiser une problématique à la fois (par ex. le changement de voie, le placement au volant, se garer en épi...). Avec un ami très bienveillant pour atténuer le stress. De préférence ayant traversé des difficultés similaires.
Mon second conseil serait de penser aux Shadocks...
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Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Ah mais là j'en suis carrément arrivée à solliciter des associations qui ne sont même pas chez moi, genre même pas la même région.
Parce que je sais plus quoi faire, je trouve que c'est trop facile de remettre toujours la faute sur la personne en galère, j'estime qu'on ne devrait pas avoir à se battre de la sorte juste pour qu'on s'adapte à nos difficultés.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Maintenant que j'ai suffisamment de recul, j'ai la certitude que mon impossibilité de conduire est en lien avec la trop grande sollicitation de mes sens (pas les giratoires, ni les interdits ). Trop d'informations, de pensées, d'anticipation, de projections (et si...et si...). Sans oublier mon absence totale de confiance en les autres. Au-dessus de 30 km/h j'ai l'impression de ne plus rien contrôler : tout va trop vite.
Mais je suis championne en manœuvres (créneaux etc.)
Si la vitesse était limitée partout a 25 km/h, je rejoindrais avec joie les files de conducteurs
Mamie du forum, diagnostiquée TSA à 63 ans, friande de tout ce qui me rappelle que je ne suis pas seule à tenter de gérer au mieux mon syndrome d'Asperger et son cortège de "tic tag toc"
Fluxus a écrit : ↑dimanche 2 février 2025 à 18:47
Ah mais là j'en suis carrément arrivée à solliciter des associations qui ne sont même pas chez moi, genre même pas la même région.
Parce que je sais plus quoi faire, je trouve que c'est trop facile de remettre toujours la faute sur la personne en galère, j'estime qu'on ne devrait pas avoir à se battre de la sorte juste pour qu'on s'adapte à nos difficultés.
J'ai parcouru le fil, pas vu, je ne sais pas si c'est possible, la conduite accompagnée (pour les adultes il y un autre nom, supervisée peut-être) pourrait être la solution : rouler, rouler, rouler...en // focalisation sur les points de difficultés en leçon, mais la pratique intensive reste la meilleure solution il me semble, et il faut que ce soit validé par l'auto école. Bon courage c'est un parcours du combattant ce permis (je l'ai eu mais ne conduis pas, trop de stress...)
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
Je roule en citroën Ami depuis 2020 et personnellement ça a changé ma vie ! J'essaie toujours de passer le permis mais ça m'angoisse énormément, et en ce moment où je suis à rien du burn-out parental, je suis incapable de m'imposer ça en plus ! mais je ne désespère pas d'y arriver un jour !
Courage !
Stephanie, 47 ans bientôt, non-diagnostiquée, maman de 4 fils dont un grand de 15 ans THQI en cours de diag TSA et de 3 plus petits certainement neurospicys eux aussi . On commence à me parler autisme aussi pour Nils 6ans...et le petit dernier...
Bonjour,
Personnellement ces problèmes de coordination m’empêche de nager, de faire du vélo. A cause de l’humiliation dans l’enfance, l’idée d’avoir un volant en main un jour ne m’a jamais effleuré l’esprit. Mais heureusement je vis en ville.
Désolé pour ce pessimisme, mais bon courage à vous
Je sais pas si ça pourra t'aider.
Mes difficultés étaient de devoir me concentrer sur le passage des vitesses + la signalisation + l'orientation dans l'espace (et panneaux de direction) et anticipation du comportement des autres conducteurs.
Ma monitrice savait que selon tel examinateur, tel trajet était probable. Du coup, on faisait les circuits régulièrement qui pouvaient tomber à l'examen.
Je ne sais pas si c'est une exception.
Du coup, pour les circuits urbains, j'ai passé beaucoup de temps à les faire à vélo/ à pied pour bien enregistrer les priorités à droite, les panneaux de signalisation, imaginer comment je ferais le croisement en voiture etc etc. Pour la campagne, j'ai eu la chance de pouvoir les faire régulièrement en tant que passager grâce à ma compagne...Sinon, je les refaisaient dans ma tête après chaque leçon.
Ca m'a un peu libéré, j'avais quelques automatismes, et je pouvais me concentrer sur les vitesses et comportements des autres.
J'imagine que c'est pas forcément facile à réaliser pour toi.
Aujourd'hui, j'ai d'autres automatismeset j'arrive à avoir la concentration necessaire à l'anticipation des comportements d'autrui, la signalisation.
Il n'y a que les panneaux de direction et l'orientation que je compense grâce à mon gps.
Merci pour vos réponses, je prends le temps de répondre maintenant :
Sur toutes les auto-écoles que j'ai pu fréquenter jusqu'à maintenant, en effet, les moniteurs connaissent les circuits qui sont demandés pendant l'examen du permis de conduire et donc, nous font bosser particulièrement tous les endroits susceptibles de tomber à l'examen mais pas que.
Encore une fois, c'est pas un détail auquel je m'accroche pour espérer me sauver parce que je sais très bien qu'une fois que je l'aurai, ce foutu permis, je devrais emprunter aussi des routes sur lesquelles j'aurai pas forcément conduit avec l'auto-école donc on en revient au même : Ce qui m'importe, c'est pas d'avoir mon permis pour l'avoir, c'est de pouvoir conduire en sécurité pour les autres et pour moi. Et pour l'instant, je conduis encore de manière trop dangereuse.
Sur l'autre topic plus "officiel" concernant le permis de conduire et le TSA, je me suis totalement retrouvée dans la réponse de la personne qui dit avoir "fait semblant" de voir dans les rétroviseurs. C'est tellement ça... Rattaché à ce truc tout le temps de pas savoir ce qu'on est censé faire, comment faire... Ce truc de ne pas avoir d'intuition, pas de "bon sens" (même si pour moi ça veut rien dire "avoir du bon sens"), pas les moyens d'anticiper, de planifier les actions, de se concentrer sur tout...
Et comme j'ai décrit plus haut, moi quand y a trop d'informations, je finis par ne plus réagir du tout... Et je ne contrôle pas du tout cette absence de réaction... Qui pourrait être fatale dans énormément de cas et qui est dangereuse++.
Actuellement, je suis à la recherche d'une autre auto-école car la dernière en date, niveau administratif, c'est un peu compliqué en ce moment et ça fait plusieurs mois qu'ils ne peuvent plus proposer d'heures de conduite... En tout cas sur automatique...
Bref, je sais pas encore trop combien de temps ça va durer.
L'idéal ce serait vraiment la conduite supervisée avec quelqu'un qui a confiance, qui a une voiture automatique et qui peut me guider de manière safe.
Je reste sur mon idée que si y a pas d'alternative possible en terme de compléments de compensations, alors, ça va se jouer à la pratique++ et aux automatismes. Et pour ça, il faut que je m'exerce. Et actuellement, je n'en ai pas les moyens sur plusieurs plans...
A suivre...
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Alors je ne sais pas comment il faisait, mais j'avais un moniteur qui a remarqué que je regardais sans voir ! Donc après j'ai fait attention.
Fluxus, si ça peut te rassurer, j'ai eu mon permis tard, à 27 ans, et je pense que je n'aurais pas dû essayer de le passer à 18/19 ans. Certaines choses étaient bien plus faciles la deuxième fois!
Et pour le regard, je pense que tu peux vraiment essayer de t'entraîner même quand tu te déplaces à pied.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.