Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Discussions portant plutôt sur le point de vue des parents d'enfants autistes ou Asperger, par exemple : j'ai un problème avec mon enfant, que puis-je faire ?
Galatara
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Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Galatara »

Bonjour à tous

Voilà bien longtemps que je n’étais pas venue sur le forum sur lequel j’ai pourtant passé des heures il y a plusieurs années. Depuis, j’ai été happée par la prise en charge de mon fils et le quotidien. Aujourd’hui, nous sommes à un tournant et j’ai besoin de vos avis, témoignages, informations...

Nous sommes parents d’un jeune garçon de 16 ans, diagnostiqué autiste sévère avec retard mental, hypersensibilité sensorielle (auditive et tactile), gros retard de langage (type dysphasie ; il se note 5/10 en compréhension, 2/10 en expression, 0/10 en discussion), et tous les dys qu’on peut imaginer en fait... Son handicap est reconnu > 80%.

Contre toute attente, il est aujourd'hui au collège, en 3ème, à temps partiel, avec PPS. Il s’y rend avec plaisir et a toujours eu de bons retours de ses enseignants. Il a beaucoup progressé, à son niveau bien sûr. Il a une bonne image de lui-même. :bravo: Mais voilà, que faire après ?

Notre parcours :

- Diagnostic à 3 ans, plusieurs années de la méthode des 3i, qui nous correspondait totalement, avant de commencer l’école, 2-3 niveaux en-dessous, à toute toute petite dose (école à la maison par ailleurs).

- Son profil le destinait plutôt à un IME mais cela n’a pas été concluant : des temps passés dans une association avec un petit groupe d’enfants autistes l’amenaient finalement à y développer des troubles du comportement alors qu’il progressait en classe ordinaire. Lui qui a tant de mal à évoquer et faire des phrases, m’a raconté il y a peu des cris et des coups d’un autre enfant ; cela est arrivé très peu de fois pourtant mais il a été marqué au point de m’exprimer qu’il refusait de retourner là-bas, il nous répète que nous devons lui trouver un lycée (!).

- Le COVID nous a fait sauter le pas : quitter ces petits groupes -en accord avec l’association, pour privilégier une scolarisation à temps partiel plus poussée, et toujours une prise en charge individuelle avec une éducatrice (aussi son AESH grâce à une convention de l’Education Nationale avec l’association : le TOP) supervisée par une psychologue ABA.

- Nous avons délaissé les différentes prises en charge (orthophoniste, ergo., psychomot.) car nous avons été souvent déçus de leur efficacité (beaucoup d’argent et surtout de temps investi pour peu de progrès).

- On a avancé ainsi, année après année, en suivant la voie qui le faisait le plus progresser, ce que l’on ressentait aussi de lui car il ne pouvait que très très peu s’exprimer, quitte à sortir des « sentiers battus » cad des structures spécialisées : on a donc privilégié l’école, puis le collège. C’est là d’ailleurs qu’il a gagné énormément en autonomie et en initiative (im-pen-sable autrefois). A vrai dire, je n’en reviens pas. C’est peut-être l’âge aussi mais le collège nous a fait avoir une certaine ambition finalement qu’on n’aurait jamais eue sinon.

Tout cela a été possible grâce à :

- son PPS : adaptations et objectifs très personnalisés (autonomie), temps partiel et une AESH individuelle-éducatrice (grâce à la fameuse convention), coopération de l’équipe éducative

- son caractère : c’est un enfant calme, très coopérant, sans trouble du comportement, qui aime apprendre, aime être avec/parmi les autres, a de l’humour, est sensible, autiste mais qui finalement s’intéresse à plein de choses quand on l’y initie, est partant pour sortir... ; on dit de lui que c’est un autiste typique atypique, qu’il est dans une situation « exceptionnelle ».

- nous, ses parents, qui l’avons porté à bout de bras, c’est-à-dire accompagner à chaque pas, petits les pas, dans sa prise en charge et scolairement pour qu’il puisse suivre le programme du collège avec ses petits moyens (je suis devenue une pro de l’adaptation !). Enseignante, je suis en congé depuis 10 ans au moins, mais y ai trouvé mon compte, à travers les défis à relever (notamment pédagogique) et aussi des compensations financières (PCH et Congé de présence parentale). Cependant, je ne me vois pas assurer la suite.


Que faire ensuite ?
Les informations glanées ne sont pas glorieuses. On nous parle, et nous déconseille en même temps, d’EREA, Ulis, IMPro, ESAT... des délais, du manque de place, des conditions...
Je n’ai jamais été pour une structure fermée, surtout pour un enfant ne pouvant pas raconter ce qu’il y vivait. Je n’ai donc jamais déposé de dossier (nous avons bien la notification correspondante). Mais alors que je me disais que c’était aujourd’hui la voie la plus adaptée pour l’avenir, on me répond de partout qu’il serait dommage de ne pas continuer en milieu ordinaire. Où, quoi, comment, et vers quoi ?

Où vont nos enfants après 16 ans ? Qu’est-ce qui pourrait marcher ? Quelles bonnes et mauvaises expériences avez-vous ? Quels adultes deviennent-ils ?


Grand grand merci de partager avec nous vos expériences
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Dinolette
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Dinolette »

Bonsoir,
Je peux te parler de mon expérience. Ma grande fille a été en IME de ses 12 ans à ses 17 ans. Elle est épileptique, déficiente mentale et à de gros troubles du comportements aujourd'hui stabilisés. Depuis 5 ans, elle est en foyer pour adultes handicapés (FAS), elle souhaiterait travailler mais vu son profil, les professionnels sont frileux et ne sont guère engageants pour l'aider dans ce sens. Elle aimerait résider en appartement thérapeutique mais il faut qu'elle puisse avoir les compétences pour cela, on verra bien.
Elle est également sous tutelle, nous nous souhaitons pas s'ils nous arrivaient malheureux, que la fratrie ait cette responsabilité.
Après c'est très personnel comme choix. En France, il y a tellement peu de choix et de perspectives. C'est vraiment navrant. Peut-être travailler avec les éducateurs pour trouver un milieu de vie inclusif comme les maisons de Vincent, je ne sais pas si tu connais ?
Un travail en ESAT pourrait être bien mais attention aux établissements où la rentabilité prime sur l'inclusion et la bienveillance.
Penser à l'après, quand nous ne serons plus là et espérer que notre enfant puisse s'épanouir et soit encadré de manière bienveillante...c'est très dur...
Maman d'un petit garçon de 10 ans, TSA niveau modéré confirmé le 16/03/2020 à l'âge de 5 ans et demi et TDAH le 11/01/2024
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par emma75 »

Bonjour Galatra,

Quels sont ses centres d'interêt?
Il est peut-être possible d'envisager une suite où il continuerait de progresser dans un domaine en lien avec ce qu'il aime?
Peut-etre peut-il integrer un CFA avec une adaptation des cours?
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Galatara
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Galatara »

Bonjour
Je vous remercie de vos réponses.

Dinolette : j'entends les mêmes témoignages (foyer, ESAT où prime la rentabilité...) et partage les mêmes ressentis.
Les maisons de Vincent sont une perspective qui fait rêver, mais elle tient à une inititaive familiale, pour quelques uns.
On me souffle qu'il serait dommage que mon fils aille en IMPro après un tel parcours en milieu ordinaire (porté à bouts de bras cela dit). C'est vrai. Mais nous nous prenons mur après mur dans nos recherches : même l'EREA - établissement avec enseignement adapté- grimace ; la dernière réunion de l' ESS au collège -qui conclut 4 années d'une super scolarité, a été très violente avec nous et l'enseignante référente (un choc pour tous)... Si le milieu adapté ne l'est pas en fait, qu'espérer du milieu ordinaire.

Je n'avais pas réfléchi à la tutelle, merci pour cette remarque.

Emma 75 : si seulement son métier pouvait dépendre de ses centres d'intérêts, mais j'ai plutôt l'impression de chercher ce qu'il peut que ce qu'il veut. :(
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Dinolette
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Dinolette »

Oui il y a très peu de places dans les maisons de Vincent.
Que s'est-il passé lors de l'ESS ? Pourquoi l'EREA n'est pas enclin à accueillir votre fils ? Il ne coche pas les bonnes cases ? :innocent: cela me désespère vraiment. En France, tout est fait pour que nos enfants restent à la maison, sans solution ou dans des centres fermés, sans lien avec la société...
Désolée si je parais pessimiste :innocent:
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Galatara
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Galatara »

"En France, tout est fait pour que nos enfants restent à la maison, sans solution ou dans des centres fermés, sans lien avec la société..."
C'est exactement ça... :roll:

Pour l’EREA :
La grimace nous interroge aussi. Il est vrai que nos enfants cumulent les handicaps donc les besoins en fait (communication, apprentissages, sensoriel, régime alimentaire…) mais si l’enseignement adapté ne pense que pas ce que ce soit vraiment leur place, que reste-t-il ? C’est d’ailleurs à l’image des ESAT.

A l'ESS :
Pendant 2 mois (!) mon fils n'a pas pu aller en cours, parce que le PIAL ne trouvait pas d'AESH.
Voilà ce que nous avons entendu des uns et des autres :

- :shock: "il faudrait enlever des AESH à d'autres enfants pour pouvoir accompagner votre fils" (nous comprenons : à cause de votre fils),

- :evil: "vous avez parlé à tel AESH, vous n'avez pas le droit, c'est peut-être pour cela qu'il s'est mis en arrêt 2 semaines (!)" : comme nous l'avions fait avec d'autres AEHS dans le passé, nous avions eu un rdv ensemble, organisé avec le directeur ou le principal, pour faire une liaison (lui présenter mon fils, comment communiquer, et ses besoins à l'école, le matériel...) : il y a manifestement des AESH... facilement débordés, mais nous en sommes victimes et non responsables.

Il y a vraiment un gros problème dans le recrutement des AESH -métier non attractif pour des raisons financières et de reconnaissance- qui met tout le monde en défaut : les uns démissionnent sans prévenir, ne se présentent pas, se mettent en arrêt semaine après semaine, oublient de venir, ont un niveau insuffisant..., je savais que c’était problématique mais à ce point, j'en suis tombée des nues.

- :twisted: à notre demande de faire des essais de cours, très ciblés, sans AESH (en attendant qu'enfin il en ait un), des profs se sont insurgés et leurs arguments ont en fait révélé le fond de leur point de vue sur le handicap et l'inclusion : "garderie", un handicapé ne peut progresser... L'un deux s'est dit "choqué" par un mail (on n'a pas compris de quoi il parlait) et m'a attaquée personnellement -il était venu pour cela en ESS ! : ça a été la (grosse) goutte de trop, on s'est exclamé que ceux qui devraient être "choqués" c'est bien nous dont le fils a été privé de cours pendant 2 mois. C'était vraiment inapproprié, indécent même. Le ton est alors monté entre tous. L'enseignante référente a dû rappeler la loi (obligation scolaire), on en est là. Triste constat. On a eu beaucoup de mal à s'en remettre avec mon conjoint. Surtout après une telle scolarité où les profs ont toujours reconnu et félicité l’attitude studieuse de notre fils et le soutien à la maison. C’était extrêmement dénigrant.

De manière générale, l'inclusion au collège est très difficile, nous avions été prévenus par les enseignants référents, d'autres parents, des collègues... Notre parcours a été « exceptionnel » car en fait nous avons pris en charge l’accompagnement (AESH mi-privé, formé et supervisé), et les adaptations scolaires avec la coopération des profs. Cela a dérapé au départ soudain de notre AESH et à la prise en charge par l’Educ Nat : catastrophique.

Les professeurs de collège et lycée ne sont pas formés à l'adaptation ni même à la pédagogie de base (ce n'est pas inclus dans leur recrutement ni leur formation), et s'avèrent au fond bien souvent élitistes. Pour baigner dans ce milieu (nous sommes un couple de profs, en primaire et secondaire), nous sommes consternés tant par des commentaires de collègues, que par l’inadéquation des formations, le manque d'outils, et les réformes successives, inutiles ou « alourdissantes », jamais testées. C'est aussi le problème de la "liberté pédagogique" - qui se révèle la liberté de faire ce qu'on veut – ou ce qu’on peut- sans rendre de compte, mais aussi la liberté de l’Etat de ne pas former et outiller les enseignants.

C'est un problème général qui concerne aussi les élèves ordinaires : quand on doit suivre de près un enfant qui a besoin d'aide, on est démunis, rien n'est mis à disposition (les cahiers de texte numériques ne sont pas remplis, pas de manuels sur lesquels s'appuyer mais pas de cours non plus, les objectifs et compétences ne sont pas explicitées, l'élève et la famille doivent essayer de suivre/rattraper bêtement…). Certains cours sont magistraux et les devoirs à faire à la maison exorbitants. Bref tout repose sur les compétences innées des élèves ou le soutien parental. Il existe des profs qui se mettent vraiment à la portée des élèves et des parents, en étant transparents et outillant (cours en ligne, évaluation blanche, quiz en ligne, devoirs différenciés…), ce sont de vrais enseignants, des pédagogues, ils ne « professent » pas seulement. Mais globalement soit les parents ont un niveau qui leur permet d’aider leurs enfants, soit ils ont les moyens de payer des cours particuliers, soit c’est la galère. Les filières d’élite sont d’ailleurs remplies par des enfants de milieu très favorisé ou de… profs. La France est un pays où l’ascenseur social est le plus défaillant.

Je peux comprendre que des profs ne se sentent pas aptes à s’adapter, pas formés, pas outillés, mais de là à renvoyer la faute sur les parents et finalement l'enfant à besoins particuliers -ou pas (« il ne travaille pas assez »), c'est insupportable.

Les mentalités bougent tout de même, les points de vue évoluent mais on est encore loin de l'inclusion et de l’égalité des droits à apprendre.

Je me dis que nos enfants différents sont la loupe qui pointe les inégalités générales à l’œuvre dans l’Education Nationale. Peut-il y avoir l’une sans l’autre ?
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par lucius »

Il y a aussi les SIPFP (autrefois IMPro et évoqué par vous)

http://www.arpejh.fr/ime-la-pepiniere/f ... lle-sipfp/
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Dinolette
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Dinolette »

Merci beaucoup pour toutes ces précisions Galatara :bravo:
Tu résumes très bien ce que je pense de la situation scolaire et professionnel dans notre pays.
Je peux te demander comme tu as fait pour recruter une AESH privée ? Et le coût que cela représente ?
J'envisage de recourir à cette option si personne n'accompagne mon fils pour sa rentrée en 6ème en septembre prochain.
Je vais tout faire pour le soutenir dans les apprentissages, le soulager au maximum , rencontrer les professeurs, sensibiliser mais je sais très bien que cela ne repose que sur la seule bonne volonté de certains...
Oh désolée de parler de moi sur ton topic :oops: mais ça me rend triste, me révolte de voir que ton fils a du rester à la maison faute d'AESH et c'est ma grande hantise...mon fils a l'immense chance comme je le dis souvent d'être suivi par la même personne depuis 6 ans...une AESH en qui il a confiance et il me parle souvent de l'avenir, du collège, de l'angoisse pour lui...
C'est terrible pour ton fils :innocent: c'est comme si on demandait à qqn en fauteuil de faire des efforts pour marcher un peu.. ineptie...j'aimerais avoir des propositions à faire...l'instruction en famille peut parfois être une bonne option mais encore faut-il pouvoir le mettre en œuvre financièrement et réussi à enseigner...pas simple quand c'est notre enfant...
Courage tout plein contre toutes ces injustices...
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Galatara »

Dinolette : Pour répondre à tes questions sur l'AESH "mi-privé" :

Nous étions reliés à une association qui avait établit un accord, une convention (?) avec l'Education Nationale permettant que l'AESH recruté pour l'école soit l'éducateur/trice qui travaillait avec l'enfant lors des activités de rééducation à l'association suivant le programme et la supervision d'une psychologue spécialisée exerçant en partenariat avec l'association.
Ainsi une partie de son salaire était pris en charge par l'Education Nationale et le reste par la famille (à l'aide de la PCH, partie "Aide humaine", par exemple).
Je ne sais pas si cela est encore possible car depuis les PIAL, la gestion des AESH a changé. Je pense qu'il faudrait que tu te renseignes auprès de ton PIAL et du principal.e de ton collège (il se pourrait que tu puisses garder l'AESH de l'école primaire s'il/elle est partant.e pour continuer l'accompagnement au collège).
Pour le tarif, nous étions basés sur le tarif horaire de l'emploi direct de la MDPH (attention aux cotisations patronales) et nous utilisions un contrat CESU.

Cela a permis une super prise en charge, partout et cohérente.
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Galatara »

DInolette : A chaque rentrée, nous avons rencontré dès que possible le professeur principal pour lui parler du profil très particulier de notre fils, et bien souligner ce qu'il fallait mettre en place pour que sa scolarité réussisse.

Nous organisions aussi un exposé sur un temps de "vie de classe" : en période 2, les camarades regardaient préalablement une petite vidéo sur l'autisme, écrivaient leurs questions, le professeur nous les communiquait et nous élaborions un exposé pour à la fois présenter l'autisme et répondre à leurs questions. Ca marchait très bien.
Modifié en dernier par Galatara le dimanche 9 février 2025 à 20:13, modifié 1 fois.
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Re: Ado autiste sévère avec retard : que faire après le collège ?

Message par Galatara »

Pour faire suite à ma réfléxion plus haut sur l'(in)égalité scolaire en général :

Je ne peux m"empêcher de sourire en lisant les sous-titres suivants, tirés d’une tribune du Monde du 01/12/2024 intitulée « Dans une France où l’ascenseur social est déjà bien grippé, l’autocensure aggrave la situation » :
« Le handicap de ne pas avoir les « codes » »
ou encore « L’Etat doit faire de l’inclusion économique et sociale »
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