Génie et autisme

[manu]

les TBP sont causés par un dysfonctionnement cérébral proche (mais pas identique) de celui du SA (ou des TED, mais la comorbidité des TBP n'a été observée qu'avec le SA si j'ai bien compris

Non, statistiquement il y a beaucoup plus de trouble bipolaire que de syndrome d'asperger.
(TBP: 1 a 2% de la population mondiale selon l'OMS ; SA : 0.3 a 0.6 %, au plus un TED sur 10)

Pour distinguer je crois qu'on peut dire :
SA : cerveau de l’extérieur,
TBP : cerveau de l'intérieur.

Je m'explique :

Le SA et le spectre autistique est relié a différentes donnée physiologique du cortex.
Le cortex c'est la partie du cerveau qui permet de sentir (les 5 sens) d'agir (bouger tel ou tel partie du corps) mais aussi de penser et de mémoriser.
Base distincte, connexion synaptique différente, fonctionnement moins typique, donc efficacité de communication sur les bases communes HS, mais développement fonctionnel possible grâce a la plasticité cérébrale L'hyper adaptation possible durant l'enfance on le cerveau se met an place. D'où l'extrême diversité des cas.

Le trouble bipolaire est relié a un problème du cerveau limbique, celui qui gère, régule le fonctionnement hormonale, de toute la machinerie biologique qui crée tel ou tel état.
Hormone du stress, de la récompense, du sommeil, c'est le cerveau qui gère, mais le cerveau "du dedans". Il est a a l'intérieur du cortex d'ailleurs.

Le lien il est effectivement pas obligatoire, mais on peut deviner que tel défaut génétique qui dérègle les connexions nerveuse peut entraîner les deux, ou que l'un, ou que l'autre.
Une mauvaise connexion au règles commune peut, peut être, aussi dérégler le fonctionnement interne, par le stress, ça paraît logique.
On comprendrais plus difficilement qu'un dérèglement d'origine du "cerveau interne" fausse la façon de fonctionner du "cerveau externe"...
... encore que toute cette machinerie fonctionne avec des hormones dont les taux sont gérées par le cerveau interne (genre ocytocine, mais aussi sérotonine, mélatonine, dopamine, histamine, etc) dont le dérèglement de l'une entraîne en cascade plus ou moins le dérèglement de toutes les autres.

[misflo]

Non, statistiquement il y a beaucoup plus de trouble bipolaire que de syndrome d'asperger.

je n'ai pas dit qu'il y avait plus de l'un ou de l'autre, juste que la cohabitation SA/TBP fréquente avait été remarquée.
Que ce soit en comorbidité ou en tableau familial.

Et oui, le point commun est bien un dysfonctionnment au niveau des transmissions...(neurotransmetteurs, réponses/réactions inadaptées, perceptions perturbées etc...)

Les études en cours ont pour but de chercher si on peut mettre en évidence une particularité génétique commune aux deux.

Il y a aussi des recherches sur l’impact des maladies auto immunes sur ces pathologies dues à des problèmes de neurotransimission (destruction/perturbation des infos transmises par anticorps) car c'est une autre comorbiditée constatée.

[manu]

Ok, "comorbidité observé" au sens étude sur les concomitance et recherche sur une cause partagée.

Bah, ça m'aura permis de "réfléchir en ligne" sur l'idée de cerveau interne et externe et du lien avec ces troubles (même si ça prend souvent une forme de cours magistral ce genre de réponse de ma part est juste une mise en partage d'une ligne de réflexion en m'appuyant sur les réactions, rien de plus, il faut que je le précise de temps a autre).

[misflo]

j'avais bien suivi ta réflexion en ligne

je n'avais pas voulu développer, mais une explication est utile aussi...

[Jean]

Sur le thème du génie ou de la créativité : dossier du dernier numéro de Cerveau et Psycho.


Esprit vagabond, esprit fécond
Ne penser à rien ?
Les clés de la créativité
Les émotions, au coeur de la création
La créativité est-elle une maladie mentale ?

Ci-joint l'article en ligne : Les rouages de la créativité

cerveauet psycho 072011 37.pdf

[Jean]

Un cri du cœur de Nathalie Hamidi :
Le mythe de l’autiste génie, ou les îlots de compétences
http://autismeinfantile.com/observation ... mpetences/

[manu]

Elle conclue :

Alors, pitié: quand on vous dit que c’est dur, ne minimisez pas ce que l’on vit en disant « oh, mais les autistes sont tous très intelligents, tu vas voir, ça va s’arranger ». Ça s’arrangera peut-être – on le souhaite, en tout cas, et on fait tout pour. Mais je préfère compter sur mon travail et mon acharnement, plutôt que de tabler sur la comète en espérant que mon fils sera assez intelligent pour se débrouiller de lui-même.

Je sais pas qui dit des trucs pareils, une compétence dans un domaine restreins de donne pas d'autonomie, mais elle n'en enlève pas non plus!
Le handicap est là aussi, il vas de paire, c'est comme un décalage, mais c'est pas en amputant les compétences qu'on vas faire disparaître le handicap.

Au contraire même. Par ce que si le domaine de compétence ne résout rien des problèmes d'autonomie, j'y ré-insiste, l'apprentissage du auto de autonomie passe par la confiance en ces propres perception.

Moi je préfère compter sur le travail et l'acharnement de la personne concernée en générale.
Il faut un boulot intense de l'entourage pour créer, développer, entretenir les connexions, c'est du travail et de l'acharnement qui est nécessaire, ok, mais au final c'est quant même de toute façon sur son travail à lui qu'il faut compter.
Si non il n'est en aucun cas question d'autonomie!

[Jean]

Moi, non plus, je en sais pas qui peut dire çà. Oui, de plus en plus, au fur et à mesure qu'il grandira, c'est sur son travail à lui qu'il devra compter.

[Mars]

Le fils de Nathalie a 6 ans et ne parle pas. En matière d'autonomie, d'après les exemples donnés, il est évident qu'il devra avoir le soutien constant de sa maman pendant un certain temps encore.
Bon courage Nathalie, je sais que tu en as mais je comprends tout à fait ton "coup de gueule".

[manu]

Soutiens, oui.
Mais ce soutiens passera par son intelligence, quelle qu'elle soit, et même si ça ne parait pas.

Tes mots sont juste Mars, mais ils sous entendent que les miens sont une agression.
C'est pas le cas, bien au contraire, c'est de ne pas voir ce que j'essaye de pointer qui le laisse supposer.

Mes mots visent la mise en évidence du point noir évoqué ici, il correspondent aussi a ce lien posté ici

Une interview de la même date de L. Mottron à Radio Canada - 4 mn 20

Le traitement existe, donc "l'intelligence", étymologiquement le fait de discerner une chose d'une autre, est déjà là très probablement mais elle reste interne.
C'est le pont entre les intelligences qui est rompu, même si pour le fils de nathalie l’appréhension du monde et l'intelligence n'est probablement pas porté sur les problèmes du quotidiens qui sont en rapport avec l'autonomie.
Je parlais de souffrance dans communication dans le sujet point de ralliement, et les propos que j'ai relevé en sont dans une certaine mesure la démonstration.

je préfère compter sur mon travail et mon acharnement, plutôt que de tabler sur la comète en espérant que mon fils sera assez intelligent pour se débrouiller de lui-même.

Le noeud que j'évoque entre le "auto" qui concerne probablement ça perception des images sur expertisées d'après les recherches de laurent mottron cité au dessus, et la bonne façon de faire qui reste par défaut le domaine exclusif de la mère est le problème de l'autisme, la souffrance de l'autisme.
Souffrance au sens douleur mais aussi souffrance au sens lacune. Cette lacune douloureuse est dans l'espace entre le soutien et "le auto".
La douleur touche nécessairement le soutien, et l’incompétence est peut être faite d'inadéquation, sans que rien ne puisse être reproché a la mère. Bien au contraire puisque non seulement elle fonctionne bien mais elle se trouve contrainte a devoir en plus fonctionner plus, à la place de.

Je comprends bien aussi le sens de la démonstration faite par nathalie, par contre, je pointe dans cet exemple l’emplacement précis de la lacune.
Si on comprend qu'elle touche la communication alors l'opposition de départ entre intelligence et soutien ne tiens plus, heureusement. Et ce que l'enfant soit intelligent ou pas, de toute façon très probablement touché par un décalage vis a vis des domaines de compétences habituels.

[Jean]

Bon, la liste vaut ce qu'elle vaut :
Aspis et célèbres!
une page du blog Chroniques d'Aspis !
INFORMATIQUE
Bill Gates : ( 1955) Paul Allen: (1953) Satoshi Tajiri: (1965) Steve Jobs: (1955) Jerry Yang; (1968-) Alan Turing: (1912)
SCIENCE
Albert Einstein (1879) Isaac Newton : ( 1643) Temple Grandin : (1947) Alexander Graham Bell: (1847) Thomas Edison: (1847) Henry Cavendish: (1731- Nice) Henry Ford: (1863) Carl Jung: (1975)
POLITIQUE
Al Gore: (1948) Thomas Jefferson: (1743)
MUSIQUE
Craig Nicholls : (1977) Ludwig van Beethoven: (1770) Wolfgang Amadeus Mozart: (1756) Anton Bruckner : (1824) John Denver: (1943) Bob Dylan: (1941) James Taylor: (1948) Thom Yorke: (1968) Bartok: (1881) Jaco Pastorius: (1951 ).
CINÉMA
Woody Allen: (1935) Jim Henson: (1936) Alfred Hitchcock: (1899) Andy Kaufman: (1949 ) Michael Palin: (1943) Steven Spielberg: (1946) Glenn Gould: (1932) George Lucas: ( 1944) Keenu Reeves; (1964) Tim Burton: (1958)
LITTÉRATURE
Isaac Asimov : (1920) Charles Schulz: (1922)
ARTISTE
Andy Warhol; (1928) Bobby Fischer : (1943) Michel-Ange: (1475) Ludwig Wittgenstein: (1889)

[meï]

oui je mesouviens avoir été surprise de voir tous ces noms qui ont en plus pour bcp, une vraie résonnance particulière pour moi...que des gens que j'admire ds leur domaines..)

pour certains, difficile totu d emem d efair ea part des choses je pense.(commenrt diagnostiquer michel ange ou Mozart?)
mais en totu cas ça rassure, quand meme..après tout, on peut réussir à faire qulque chose!!

quid de Marie Curie? (elle est ds le livre "ces autistes qui changent le monde...) ?)

[Guy]

Bon, la liste vaut ce qu'elle vaut :
Aspis et célèbres!
une page du blog Chroniques d'Aspis !
...
ARTISTE
Andy Warhol; (1928) Bobby Fischer : (1943) Michel-Ange: (1475) Ludwig Wittgenstein: (1889)

Je ne savais pas que Bobby Fischer était aussi artiste.
Je croyais qu'il n'avait été que Champion du monde aux échecs.

[bernard]

Peut-être un art intellectuel, ou un sport cérébral ?
Je ne sais pas si en dehors des échecs Bobby avait un intérêt spécifique, mais son père biologique, le physicien hongrois Paul Nemenyi, en avait plusieurs. Ce père était ce qu'on peut appeler polymathe. En dehors de la physique, il s'était passionné à l'extrême pour les livres pour enfants, les dicos, et la psychologie (et même la psychanalyse). Phénotype élargi ou SA. En tous cas, du non-standard dans la famille génétique.
Autre info sur l'âge du père: Paul avait 48 ans à la naissance de Robert (Bobby).

[maho]

Certains m'etonne quand meme, James Taylor et Dylan je veux bien, mais John Denver ca me surprends un peu.
Au cinema je suis aussi etonné par Michael Palin, son humour depasse le 2eme degré et arrive allegrement au 5eme degré et aussi Keanu Reeves, Johnny Depp encore je pourrais le croire, mais Keanu Reeves, je ne suis pas sur.
Mais comme tu dis Jean la liste vaut ce qu'elle vaut.