[Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

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Deoxys
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

freeshost a écrit : vendredi 23 août 2024 à 23:27
Deoxys a écrit : vendredi 23 août 2024 à 22:56En parlant de "réserves de B12" : l'organisme la stocke, si bien qu'on peut ne pas avoir de problèmes pendant plusieurs années sans se supplémenter ; par contre, quand le manque frappe, ça peut s'avérer très grave.
D'où l'importance de ne surtout pas négliger la supplémentation, faut pas attendre de remarquer quelque chose pour commencer à la prendre.
Donc, pendant quelques années, on pourrait se passer de toute source de vitamine B12 ? :mrgreen:
Ce serait prendre de gros risques... Les réserves se vident peu à peu.
J'imagine que quelques personnes réfractaires à la prise de compléments (c'est une erreur, ils sont une avancée précieuse) essayent d'être véganes sans, et croient à tort que ça marche, pendant 1 an, 2 ans, 3 ans... et bam. 🤒
Bon, heureusement, la nécessité de la supplémentation est un des basiques du véganisme, la plupart des plateformes en parlent sans tabou.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par freeshost »

Ouais, je ne suis pas encore prêt à me passer de fruits de mer, d’œufs et de poissons. :mrgreen:
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Hydrean »

Avantage évolutif d'être végé ? Aucun en particulier, c'est juste faisable. Mais tu oublies un élément de taille : nous ne sommes plus dans le contexte du passé, manger des produits animaux n'est pas plus un avantage (sauf dans des contextes où l'accès au véganisme n'est pas encore possible bien sûr).
Manger des produits animalier (dans le cadre omnivore) est plus avantageux qu'avoir un régime exclusivement végétarien (reste à savoir si prendre les compléments à des avantages égaux voir supérieur ).

Ce qui peut le rendre moins avantageux dans le contexte actuel, c'est surtout l'habitude prise d'en manger quasiment chaques jour. Ce qui n'est pas spécialement adapté à la sédentarisation. Dans le contexte actuel on devrait surtout moins en consommer. Mais on est dans une logique globale de consommation du toujours +
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

Hydrean a écrit : samedi 24 août 2024 à 0:52
Avantage évolutif d'être végé ? Aucun en particulier, c'est juste faisable. Mais tu oublies un élément de taille : nous ne sommes plus dans le contexte du passé, manger des produits animaux n'est pas plus un avantage (sauf dans des contextes où l'accès au véganisme n'est pas encore possible bien sûr).
Manger des produits animalier (dans le cadre omnivore) est plus avantageux qu'avoir un régime exclusivement végétarien (reste à savoir si prendre les compléments à des avantages égaux voir supérieur ).
Dans le végétarisme il y a des produits d'origine animale (quoique la B12 soit recommandée aussi).

De plus, je ne suis pas sûre de bien comprendre ce que tu veux dire...
La parenthèse à la fin de ta phrase suppose que par "régime exclusivement végétalien" (végétarisme incluant donc des produits animaux), tu exclus les compléments ? Pour ensuite ajouter une nuance si prise de compléments ?
Si c'est bien le cas, ben, justement, maintenant on peut compenser (avec compléments). C'est en fait cela qui rend le végétalisme possible. Cette possibilité est liée à notre progrès scientifique, technologique.

La comparaison est donc inégale en plus de ne pas correspondre à la réalité (personne de sensé n'encourage le végétalisme sans supplémentation).

Ça me fait penser à une variante de l'argument biologique, ça.

Mais au fait, tu es au courant qu'il y a parfois besoin de prendre des compléments dans un régime omni ? Que le régime à lui seul peut ne pas suffire, que ce n'est pas une solution magique ? Qu'en cas de carence ou déficit même dans un régime omni, il peut être préférable de passer par des compléments (ou éventuellement du végétal), plutôt que par une augmentation des sources animales (pas le top pour le point suivant) ?

Ce qui peut le rendre moins avantageux dans le contexte actuel, c'est surtout l'habitude prise d'en manger quasiment chaques jour. Ce qui n'est pas spécialement adapté à la sédentarisation. Dans le contexte actuel on devrait surtout moins en consommer. Mais on est dans une logique globale de consommation du toujours +
Oui on consomme trop de produits d'origine animale, mais même une conso' raisonnée lorsqu'elle est optionnelle, reste, eh bien, optionnelle (elle est rendue optionnelle grâce au progrès, si tu préfères). Elle n'aurait pas été optionnelle par le passé (et ne l'est toujours pas pour des personnes encore dans le monde), mais comme tu le dis : là, il s'agit du contexte actuel. Avec les possibilités actuelles. ;)

Mais après, oui, je ne le répéterai jamais assez : n'aie crainte, la décision finale revient aux gens (mais les implications [conséquences] éthiques demeurent).

Pour finir, il n'y a pas d'histoire d'omnivorisme "moins ou plus avantageux"... Le but c'est pas de désigner un régime moins avantageux pour justifier l'autre... :innocent:
D'un point de vue santé, régime omni et régime végé, bien menés, se valent.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par freeshost »

Okay, si Deoxys ne veut pas me manger. Peut-être que je mangerai Deoxys. :lol: :lol: :lol:

Bon, en fait, comme les guerres tuent des personnes et sont optionnelles, on devrait les éviter. Vietnam, Ukraine, Irak, etc. :mrgreen:

Et chercher des systèmes qui n'ont pas besoin de croissance infinie mais avec souplesse pour s'adapter à l'élasticité démographique notamment. :P
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

freeshost a écrit : samedi 24 août 2024 à 1:51Okay, si Deoxys ne veut pas me manger. Peut-être que je mangerai Deoxys. :lol: :lol: :lol:
Si ça te fait plaisir ! Moi ça m'est égal, je serai morte. Je l'inscris dans mon testament ? Ah, et faudrait que je meure avant toi, or ça je ne peux pas le contrôler ni le prédire. :lol:

Bon, en fait, comme les guerres tuent des personnes et sont optionnelles, on devrait les éviter. Vietnam, Ukraine, Irak, etc. :mrgreen:
Ce serait tellement mieux...

Et chercher des systèmes qui n'ont pas besoin de croissance infinie mais avec souplesse pour s'adapter à l'élasticité démographique notamment. :P
Ben justement, passer (en grosse partie du moins) directement par le végétal, ce serait pas mal pour ça. :P
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par freeshost »

Ouais, je pensais aussi du point de vue économico-écologique : donc notamment ne pas toujours rechercher le profit et le bénéfice, la thésaurisation, accepter le hasard.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Hydrean »

Mais au fait, tu es au courant qu'il y a parfois besoin de prendre des compléments dans un régime omni ? Que le régime à lui seul peut ne pas suffire, que ce n'est pas une solution magique ? Qu'en cas de carence ou déficit même dans un régime omni, il peut être préférable de passer par des compléments (ou éventuellement du végétal), plutôt que par une augmentation des sources animales (pas le top pour le point suivant) ?

Oui je sais. Et c'est là un des avantages du végétarisme qui pour le coup incite de vérifier si nos besoin sont bien couvert (alors que l'omni peut donner l'illusion qu'on le couvre suffisamment sans plus de surveillance).

Cette possibilité est liée à notre progrès scientifique, technologique.
La tu fais de l'appel à la nature mais version science . C'est pas parce que la science et la technique permettent quelque chose que c'est positive ( pollution de l'eau, molécule plastique et autre dans notre corps etc).
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

Hydrean a écrit : samedi 24 août 2024 à 9:27
Cette possibilité est liée à notre progrès scientifique, technologique.
La tu fais de l'appel à la nature mais version science .
Non, du coup, ça ne peut pas marcher. :lol:
L'appel à la nature consiste à justifier quelque chose, la juger bonne, car naturelle. Or moi dans le message précédent je reconnais que le véganisme n'est justement possible que grâce au progrès (donc pas naturel), sans pour autant le juger mauvais, au contraire (sinon ce serait aussi un appel à la nature)...

Ou alors ce que tu voulais dire, c'est que j'utiliserais le même procédé que l'appel à la nature pour justifier le végétalisme, mais en utilisant la science et la technique (pas que je ferais un appel à la nature — ce qui dans ce cas ne fonctionnerait pas) ? Que ce ne serait qu'un simple procédé rhétorique ?
Si c'est cette version, alors, tu fais semblant ou exprès de ne pas comprendre :
C'est pas parce que la science et la technique permettent quelque chose que c'est positive ( pollution de l'eau, molécule plastique et autre dans notre corps etc).
Parce que là, tu choisis sciemment des exemples négatifs de progrès. Et bien sûr qu'il y en a ! Je ne me souviens pas avoir dit le contraire.

Sauf que. Si tu regardes de plus près mon précédent message, tu remarqueras que là, on parle d'un progrès scientifique et technique bien précis... tiens donc :
Deoxys a écrit : samedi 24 août 2024 à 1:29Oui on consomme trop de produits d'origine animale, mais même une conso' raisonnée lorsqu'elle est optionnelle, reste, eh bien, optionnelle (elle est rendue optionnelle grâce au progrès, si tu préfères). Elle n'aurait pas été optionnelle par le passé (et ne l'est toujours pas pour des personnes encore dans le monde), mais comme tu le dis : là, il s'agit du contexte actuel. Avec les possibilités actuelles. ;)

Mais après, oui, je ne le répéterai jamais assez : n'aie crainte, la décision finale revient aux gens (mais les implications [conséquences] éthiques demeurent).

Et si on remonte plus dans la discussion :
Deoxys a écrit : samedi 24 août 2024 à 0:07
Hydrean a écrit : vendredi 23 août 2024 à 23:16
cas où : il ne s'agit pas que de la "vision des végés/végans sous l'angle éthique", il y a des implications éthiques réelles à cette consommation qui ne dépendent pas d'un point de vue/d'une vision personnelle (voir la dernière réponse que je t'ai adressée).
Oui donc de l'éthique.
Ben euh... oui ? :lol: Éthique basée sur des implications/conséquences, sur les connaissances et possibilités actuelles...

Et dans la dernière réponse en question, que voit-on ? Déjà que tu as essayé de faire passer l'éthique pour un point de vue, mais aussi, que je t'ai expliqué clairement de quoi il retourne :
Deoxys a écrit : vendredi 23 août 2024 à 15:24
Hydrean a écrit : vendredi 23 août 2024 à 15:08
soi-disant "point de vue éthique" (sous-entendu "c'est personnel"), alors qu'en fait, et pour tout le monde d'un minimum sensé...:
ici n'est pas de dire que les gens ont l'obligation d'arrêter (la décision finale dépend effectivement des gens). Elle est de mettre en évidence les implications éthiques, qui elles demeurent, quel que soit le choix final.

Venant de toi.
Implications = concret.
"Relation logique par laquelle une chose en implique une autre. (au pluriel) Conséquences." (voir ici)
Consommer des produits d'origine animale (et la demande pour ceux-ci) a des conséquences sur les animaux, conséquences sur lesquelles il est possible d'avoir une influence en votant par ses achats/sa manière de consommer. Ça c'est inchangeable. Ce que font les gens après, bah, ça reste leur décision finale.

"Point de vue" = subjectif, avis.

Et donc, si tu n'as pas déjà saisi : ici, on parle d'un progrès positif.

Positivement accueilli, ça par contre, je veux bien reconnaître que non. :lol:
Parce que ce n'est pas à nous qu'il profite. Le végétalisme, quand il est possible, n'est pas plus avantageux que l'omnivorisme. Le vrai avantage, le vrai progrès, concerne les animaux.

Quand on voit déjà combien le progrès humain est difficile à faire passer, combien il peut demander des efforts et se heurter à une résistance sans merci, au détriment de personnes qui payent pour le refus d'autres de se mettre à jour.
Mais alors, un progrès qui menace le contenu de l'assiette, le quotidien, le plaisir personnel, les codes/cercles sociaux, les traditions, les fausses croyances, l'image personnelle, l'image renvoyée aux autres, une vision du monde ancrée depuis l'enfance, l'activité, le confort cognitif, etc. ... Ah ben y'a pas photo, c'est sans doute celui qui demande le plus d'efforts, le plus de sacrifices.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Hydrean »

Non mais j'ai compris ce que tu dis par implication éthique. C'est similaire à " Je peux choisir de ne pas être vacciné contre la COVID mais cela implique d'autres choses". Si tu souhaites agir d'une façon un minimum censé tu acceptes un certain degré de risque (probabilité d'effets secondaires) pour un bien collectif.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Flower »

D'une certaine façon si, le végétarisme/véganisme peut apporter quelque chose de positif à l'individu puisqu'il s'accompagne souvent d'un intérêt renforcé pour l'alimentation, permettant un rééquilibrage alimentaire. Enfin, ça c'est quand c'est bien fait, j'ai connu des végétariens qui ont eu tendance à juste abandonner la viande au profit d'un deuxième légume... (D'ailleurs j'avoue que j'avais beaucoup de mal avec ce régime et que j'ai souvent eu besoin de "compléter" derrière, j'ai habité chez eux.) Et comme on le dit souvent, les frites c'est vegan. :mrgreen:

Ensuite, autant je suis favorable à intégrer des recettes végétales à l'alimentation, autant il ne me paraît pas réaliste de pousser toute la population à devenir vegan. (Ce n'est pas vraiment ce que dit Deoxys, mais c'est quelque chose que je lis souvent.)
Bon, on repart dans le fil cuisine et vous me donnez des recettes compatibles avec mes fichues intolérances ? :D
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

Hydrean a écrit : samedi 24 août 2024 à 14:38Non mais j'ai compris ce que tu dis par implication éthique. C'est similaire à " Je peux choisir de ne pas être vacciné contre la COVID mais cela implique d'autres choses". Si tu souhaites agir d'une façon un minimum censé du accepte un certain degré de risque (probabilité d'effets secondaires) pour un bien collectif.
Tu as raison pour ce qui est des implications éthiques dans ce cas de figure.
Par contre, il n'est en rien comparable avec le sujet qui nous intéresse ici.

Ton exemple porte sur un contexte de pandémie.
La consommation de produits animaux est quotidienne et comporte une démarche d'achat, qui a des conséquences sur les animaux (puisque cela entretient un système qui en fait le commerce) ; ou bien, plus rarement, elle implique de tuer/exploiter soi-même l'animal. (Et si on parle des contextes où c'est de la survie/nécessité car pas d'autre alternative, alors c'est différent ; mais de la même manière que le souci d'autrui n'empêche pas de s'en défendre et donc de lui porter atteinte [proportionnellement] en cas d'agression.)

Ton exemple concerne le bien collectif (qui reste humain).
Le boycott (rendu possible grâce au progrès, hors cas où cela n'est pas encore possible) des produits animaux ne concerne pas notre bien à nous humain mais celui des animaux.
Ton exemple concerne aussi un véritable avantage pour l'humain à échelle individuelle (protection contre un virus potentiellement mortel, en plus du souci d'autrui). Alors qu'il n'y a pas d'avantage individuel particulier à adopter un mode de vie végan.

Ton exemple néglige la différence d'inconvénient entre lui et le sujet : entre accepter de se faire vacciner quand on ne le veut pas, et revoir toute une partie de sa vie en renonçant à sa consommation animale (cf. mon précédent message), il y a une très grosse différence.

Enfin, ton exemple mentionne un risque d'effets secondaires.
Or, le végétalisme peut maintenant se faire sans risque grâce au progrès (compléments, mais aussi tout simplement, accès à une nourriture variée dans les nombreux commerces [en plus de la supplémentation nécessaire]), qui permet de compenser.
Il peut tout à fait y avoir des problèmes, si c'est mal fait, ou bien si la personne a un terrain de santé particulier. Mais ça, ça se retrouve dans n'importe quel régime.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Hydrean »

Oui on revient encore et toujours à ce qui bloque dans la façon d'aborder le sujet.
L'homme est t'il végétarien ? Non .
L'homme peut t'il l'être ? Actuellement il peut en adopter le régime.
Et s'il plus avantageux de le devenir ? Pas particulièrement.
Modifié en dernier par Hydrean le samedi 24 août 2024 à 15:55, modifié 1 fois.
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Deoxys »

Flower a écrit : samedi 24 août 2024 à 15:19D'une certaine façon si, le végétarisme/véganisme peut apporter quelque chose de positif à l'individu puisqu'il s'accompagne souvent d'un intérêt renforcé pour l'alimentation, permettant un rééquilibrage alimentaire.
Pas faux, un peu comme ce que disait Hydrean aussi plus haut :
Hydrean a écrit : samedi 24 août 2024 à 9:27
Mais au fait, tu es au courant qu'il y a parfois besoin de prendre des compléments dans un régime omni ? Que le régime à lui seul peut ne pas suffire, que ce n'est pas une solution magique ? Qu'en cas de carence ou déficit même dans un régime omni, il peut être préférable de passer par des compléments (ou éventuellement du végétal), plutôt que par une augmentation des sources animales (pas le top pour le point suivant) ?
Oui je sais. Et c'est là un des avantages du végétarisme qui pour le coup incite de vérifier si nos besoin sont bien couvert (alors que l'omni peut donner l'illusion qu'on le couvre suffisamment sans plus de surveillance).
["Le point suivant" portait sur la surconsommation de produits animaux.]


Enfin, ça c'est quand c'est bien fait, j'ai connu des végétariens qui ont eu tendance à juste abandonner la viande au profit d'un deuxième légume... (D'ailleurs j'avoue que j'avais beaucoup de mal avec ce régime et que j'ai souvent eu besoin de "compléter" derrière, j'ai habité chez eux.) Et comme on le dit souvent, les frites c'est vegan. :mrgreen:
Oui, encore faut-il que ce soit bien fait... :lol: Et on peut mal s'y prendre, que ce soit en voulant faire trop healthy, ou au contraire pas assez (la malbouffe végane ça existe, d'ailleurs oui les frites sont véganes sauf les belges cuites dans la graisse animale, tout comme pas mal d'apéritifs, les Oreo... on peut faire des cheeseburgers, pizzas, tacos végans, etc. :mrgreen:).

En effet, il ne faut pas se contenter de juste enlever la viande/les produits animaux et d'éventuellement les remplacer par un légume quelconque. Il faut compenser par de bonnes sources végétales de protéines, fer, matières grasses, etc.
Ça demande quand même un réapprentissage de l'assiette... On a tendance a apprendre le modèle produit animal + accompagnement, et donc si on pense que régime végé = juste l'accompagnement, ça coince forcément.

Ensuite, autant je suis favorable à intégrer des recettes végétales à l'alimentation, autant il ne me paraît pas réaliste de pousser toute la population à devenir vegan. (Ce n'est pas vraiment ce que dit Deoxys, mais c'est quelque chose que je lis souvent.)
C'est que ce n'est pas possible pour tous les humains à l'heure actuelle (à voir après ce que l'avenir nous réserve).
Il y a cependant une bonne partie de la population humaine mondiale qui le peut.
La décision finale reste à l'initiative de chaque personne (pour celles qui le peuvent). Cependant, bien qu'il y ait le choix de ne pas saisir la possibilité du véganisme (celui de la majorité des gens qui le pourraient pourtant), cela n'enlève pas les implications éthiques de ce choix (sur les animaux).

Bon, on repart dans le fil cuisine et vous me donnez des recettes compatibles avec mes fichues intolérances ? :D
Peut-être que des membres pourront t'y aider, moi je t'avoue que je ne suis pas le meilleur conseil côté cuisine (encore plus côté intolérances, je ne m'y connais guère).
Sur le Net il doit y avoir des trucs (éventuellement en anglais ou autres langues pour élargir).
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Re: [Index Nutrition] Végétarisme, pourquoi faire ?

Message par Sayyida »

Deoxys a écrit : samedi 24 août 2024 à 13:40
Et donc, si tu n'as pas déjà saisi : ici, on parle d'un progrès positif.

Positivement accueilli, ça par contre, je veux bien reconnaître que non. :lol:
Parce que ce n'est pas à nous qu'il profite. Le végétalisme, quand il est possible, n'est pas plus avantageux que l'omnivorisme. Le vrai avantage, le vrai progrès, concerne les animaux.

Quand on voit déjà combien le progrès humain est difficile à faire passer, combien il peut demander des efforts et se heurter à une résistance sans merci, au détriment de personnes qui payent pour le refus d'autres de se mettre à jour.
Mais alors, un progrès qui menace le contenu de l'assiette, le quotidien, le plaisir personnel, les codes/cercles sociaux, les traditions, les fausses croyances, l'image personnelle, l'image renvoyée aux autres, une vision du monde ancrée depuis l'enfance, l'activité, le confort cognitif, etc. ... Ah ben y'a pas photo, c'est sans doute celui qui demande le plus d'efforts, le plus de sacrifices.
Merci pour ton accueil ! :-)

Je comprends parfaitement ce que tu veux dire, et il est indéniable que le progrès humain, qu'il soit social, technologique ou écologique, rencontre souvent des résistances profondes et tenaces. Ce n’est pas simplement une question de volonté de changement, mais bien une lutte contre des inerties culturelles, des habitudes profondément ancrées, et des identités façonnées par des décennies, voire des siècles, de traditions et de croyances.

Lorsque l'on parle de transformations qui touchent directement nos modes de vie, du contenu de notre assiette, des plaisirs quotidiens, des rituels sociaux et culturels, on s’attaque aux fondations mêmes de l'identité humaine. Ces éléments ne sont pas de simples choix, mais des expressions intimes de notre appartenance, de notre histoire personnelle, et de notre vision du monde. Ils sont au cœur des interactions quotidiennes, des célébrations, des réconforts. Les remettre en question, c’est inviter chacun à revisiter ses valeurs, ses pratiques, et même la perception qu'il a de lui-même.

La résistance au changement est donc compréhensible, mais elle devient problématique lorsqu’elle se fait au détriment des autres (humains et non humains), des générations futures, et de la planète elle-même. Les fausses croyances, les traditions rigides, et le confort éphémère du statu quo se transforment alors en murs infranchissables qui bloquent l’évolution nécessaire pour bâtir un avenir plus équitable et durable.

C’est un défi immense, car il ne s’agit pas seulement de remplacer une habitude par une autre, mais de transformer en profondeur notre relation à la nature, aux autres, et à nous-mêmes. Cela demande une grande ouverture d’esprit, une capacité à se remettre en question, à accepter l’inconfort de l’inconnu, et à faire des sacrifices personnels pour le bien commun. C'est une révolution intérieure autant qu’extérieure, un véritable bouleversement de notre façon d’être et de penser.

Il faut bien reconnaître que ce chemin vers le changement ne sera ni rapide ni facile. Il demandera des efforts collectifs, une éducation continue, des politiques publiques qui incitent plutôt que contraignent, une baisse des coûts de production pour rendre les pratiques durables plus accessibles, un système de santé pro-actif qui soutient le bien-être de tous, et une volonté de dépasser les intérêts personnels pour adopter une vision plus large et généreuse de notre place dans le monde.

Mais n’est-ce pas justement ce qui fait l’essence de l’humanité ? Cette capacité unique à s’adapter, à innover, à transformer les obstacles en opportunités ? C’est cette flexibilité d’esprit, cette résilience face à l’adversité, qui nous a permis de traverser les âges, de surmonter des défis apparemment insurmontables et de continuer à évoluer. L’histoire de l’humanité est une histoire de réinvention, de reconfiguration de nos modes de vie, de révision de nos systèmes, et d’harmonisation avec de nouvelles réalités.

Un progrès authentique, même s’il est douloureux et exigeant, est celui qui nous pousse à devenir de meilleures versions de nous-mêmes, plus conscientes, plus responsables, plus équitables, à la hauteur des défis et des aspirations de notre époque.

Le vrai progrès concerne non seulement les humains, mais aussi les animaux, et il apporte des bénéfices indéniables pour la planète d’un point de vue écologique et durable, tout en améliorant la santé publique. Adopter des habitudes alimentaires plus végétales n’est pas simplement un acte de compassion envers les animaux, mais aussi une démarche pragmatique pour assurer la survie et le bien-être de notre planète et de nous-mêmes. De nombreux pays qui n’ont pas nos ressources financières, comme le Costa Rica, ont déjà adopté des pratiques plus durables. Certaines communautés parmi les plus pauvres, en Éthiopie ou au Népal, parviennent également à vivre en harmonie avec la nature en mettant en place des pratiques respectueuses de l’environnement.

Je ne suis pas certaine qu’une planète entièrement végane soit réalisable au cours de ce siècle, car cela dépendra largement des avancées scientifiques sur la sentience et la compréhension animale, ainsi que de l’évolution des mentalités... Peut-être que dans les générations futures, cette vision pourra se concrétiser. Pour l’instant, il est clair que les pays développés doivent déjà s’inspirer de ces exemples et rattraper leur retard. En adoptant progressivement des pratiques plus respectueuses et durables, nous pouvons espérer construire un futur plus équilibré, où le bien-être de tous les êtres vivants est véritablement pris en compte.

Il ne s’agit pas seulement de véganisme ou de végétarisme, mais de comprendre que chaque choix que nous faisons est interdépendant, formant un ensemble où l’écologie, la santé, le bien-être, la justice sociale, et le respect de la biodiversité forment un tout. Ces décisions collectives et individuelles nous invitent à repenser notre place dans le monde et notre impact global, en nous rappelant que tout est interconnecté.
On est beaucoup à rester plus ou moins accros, le cerveau n'oublie pas facilement.

Pour ma part : je suis totalement habituée à mon régime et je le vis très bien depuis que j'ai passé les 2/3 premières semaines de manque, je n'ai jamais eu à me retenir d'acheter quoi que ce soit d'origine animale. Pourtant, je garde de bons souvenirs, et je ne dis pas non quand je peux retrouver certains aspects de ces produits en version végane.
Je pense que d'une certaine manière, je suis toujours accro, attachée à cette nostalgie, mais que je ne perçois plus les vraies versions comme un truc à manger.
J'imagine qu'il y a une part de déshabituation (dans la pratique), et une part de déconstruction (donc plus mentale, où je ne vais plus voir un poulet rôti, ou des chipos, de la même façon qu'avant ; c'est même pas spécialement émotif, c'est plus une association à l'animal et à ce qui lui a été fait pour en arriver là, à l'inverse de la dissociation qui opère souvent dans le carnisme — enfin je suppose que le mécanisme est désactivé).
Et pourtant, le produit animal en lui-même (les chipos, la crème dessert, les nuggets, etc.), sa symbolique, me plaît toujours. C'est un peu comme si dès que c'était végan, mon cerveau donnait le feu vert (lol). Sans pour autant que je doive m'interdire de consommer les trucs pas végans, ça se fait "comme ça".
Je comprends à quel point il peut être complexe de décider d’arrêter de consommer des produits d’origine animale à l’âge adulte (je pars du principe que c’est le cas pour toi à partir de tes écrits ; excuse-moi si je me trompe), et je suis vraiment admirative de ce parcours :bravo: . Pour ma sœur et moi, cette prise de conscience a eu lieu très tôt, durant notre enfance, dans des circonstances assez particulières, d’autant plus que notre mère était déjà végétarienne à cette époque. Heureusement, nous avons toujours bénéficié d’un suivi médical strict et régulier pour pallier d’éventuelles carences. Nous avions décidé que nous ne mangerions plus de produits carnés, puis plus tard, plus aucun produit d’origine animale, et cela n’était pas négociable. Par conséquent, je n’ai pas de souvenir de l’attrait que ces aliments pourraient avoir. En ce qui concerne les produits laitiers, cela n’a jamais été un sacrifice de les arrêter, car ils ne me convenaient pas d’un point de vue digestif. Pour d’autres aliments, la sélectivité alimentaire et la néophobie ont également joué un rôle, ce qui fait que je ne ressens aucun manque à leur égard. Cela rend les choses bien plus faciles pour moi que pour toi…

(Pardon pour la longueur de ce message, mais je tenais à partager ces réflexions sur un sujet qui m’importe vraiment.)
TSA