Deoxys a écrit : ↑dimanche 12 mai 2024 à 19:57Escherischieuse a écrit : ↑dimanche 12 mai 2024 à 17:12Du coups, pour en revenir aux animaux: on contrôle finalement + nos naissances que celles des animaux...
En fait, ce serait plutôt le contraire (pour l'élevage du moins). L'être humain intervient énormément dedans, si bien que la majorité des animaux d'élevage ne naîtraient même pas sans que l'on exploite leurs systèmes reproducteurs. En tout cas pas en si grand nombre.
Pour nous... malheureusement, les populations humaines maîtrisant mal ou ne maîtrisant pas leur reproduction (en partie à cause de préceptes religieux) sont encore tristement nombreuses.
avec ses conséquences... Et ne risque-t'on pas de traiter les humains comme on traite actuellement les animaux?
Oh si, c'est déjà le cas. Le spécisme est une discrimination au même titre que le racisme. Je n'irais pas jusqu'à comparer le vécu d'une personne humaine exactement à celui d'une personne animale, mais à l'état brut, c'est bien une façon de traîter différemment des êtres sentients selon des critères arbitraires.
on devrait voir pour manger les animaux morts naturellement (maladie ou vieillesse) en utilisant la science pour que, en les mangeant, on n'attrape pas leur maladie. Et effectivement se passer de, pour le reste.
Dans l'idée ce n'est pas idiot. Une telle viande serait... ben, vegan.
J'en parlais avec mon frère justement : que si l'on trouve un animal mort dans la forêt
(à part le côté hygiène et éventuellement privation de nourriture pour d'autres espèces qui l'auraient mangé), le manger ne constitue aucun souci éthique.
(Mais faut pas le faire hein, c'est dégueu.)
Malheureusement, en pratique, pour une mort de vieillesse, il faudrait attendre 15/20 ans pour les cochons, plus de 20 pour les bovins, près de 10 pour les poulets, jusqu'à un siècle pour les homards (
)... Ce ne serait pas rentable, et leur chair ne serait pas aussi appréciable.
Mais je ne sais si on va aller dans ce sens ou plutôt aussi dans celui de manger des humains... (soleil orange, truc du genre) Je pense que l'humain n'a pas de limite quand il y voit une opportunité lucrative etc. à un certain stade. Je ne suis pas sûr qu'il soit sortit de sa capacité passée à massacrer son prochain ou... par intérêt. Donc on ne peut attendre de lui/animaux si déjà/humains...
Ah ça, je ne sais pas, j'espère pas !
Après, quand on voit le refus catégorique à manger des chats ou chiens dans les pays occidentaux, ou la réticence à manger des insectes, je dirais que pour les humains on est tranquilles pour l'instant.
(Il reste néanmoins de nombreux trafics pas moins criminels.)
Et la mode de l'animal... C'est un peu comme certains hommes aiment une femme puis ils la jettent ou tentent de la partager etc. Un temps ils aiment leur animaux puis... on ne va pas vraiment y voir ni ce qu'ils font avec...
Et quand je vois ma mère comme elle est avec ses poissons/ses chats. Pas à mettre au même niveau...
Oui, c'est vrai qu'il y a encore un rapport "animal = objet", même pour ceux dits de compagnie.
Et le parallèle au sexisme me parle, car je me souviens de vidéos sur des vaches à viande, se faisant tâter les fesses et décrire dans un jargon aux relents étrangement machistes, dans un univers où la prédominance masculine semblait régner...
Donc pas parce qu'ils décident d'absoudre tel ou tel (comme même autrefois les esclaves ou sous le nazisme) un pour tel ou tel raison, qu'ils vont pour autant devenir pour tous les animaux et dans la durée. Sauf peut-être et surtout par intérêt (économie si on élève plus de vaches, etc. car elles prennent de la place, polluent, etc. donc si on n'en mange plus, plus besoin d'en élever et autant de place pour coller des industries, voir des humains, etc.). Pas le côté "oh la souffrance".
Et comme je dis, un effet mode, comme on va trouver "fun" un vêtement pas encore... Mais je ne suis pas sûr que VRAIMENT au fond d'eux, ben ils aient cette sensibilité et vraiment totale conscience.
Disons qu'il y a un lobbying important et aussi tout simplement un système — voire un empire — économique, qui du coup font que l'intérêt financier sera difficile à vaincre... Il y a aussi un intérêt financier pour les petites entreprises, l'artisanat — là il s'agit d'un revenu. Avec les lobbies qui surfent aussi sur le côté non-industriel, valorisation des productions raisonnées ; ça parle à la clientèle.
Et encore, vu l'intensité de l'élevage dans son ensemble, la demande pour l'industriel est encore bien d'actualité... Mais l'idée d'une viande ou autres produits animaux "éthiques" séduit et se démocratise clairement.
Si on consommait nettement moins (ou plus) de produits animaux, certaines races disparaîtraient. D'autres resteraient (peut-être dans de petites fermes pédagogiques, ou exploitations sans abattage ni maltraitance qui auraient encore des troupeaux dont on prendrait la laine/les produits comme les déjections/etc., ou simplement chez des passionné·es).
Pour la sensibilité à la souffrance et aux droits fondamentaux de l'animal, c'est plutôt parmi la population "lambda", le peuple, que le renversement se fera... s'il se fait...
"Le client est roi". S'il y a boycott, c'est la fin des haricots.
Heureusement pour les personnes et groupes à qui cela profite, on n'a pas souvent envie de boycotter ce qu'on aime en règle générale...
Tout comme nos dirigeants etc. si on ne mange plus de, ben ils vont les coller en zoo et on n'en verra plus ou très peu, dans des trucs un peu comme les zoo uniquement. Pas que ça prenne de la place, que ça coûte, etc.
Qui ça, nos dirigeants ?
C'est comme, des insectes, on ne parle QUE des abeilles et pollinisateurs, pas d'autres insectes potentiellement utiles mais vraiment pas directement, et si pas utiles sans nous nuire: inutiles donc pas intérêt à s'en inquiéter...
C'est vrai qu'on va plus facilement s'émouvoir de la catastrophe liée à l'appauvrissement des populations d'abeilles sauvages ou de la quasi-extinction des pandas géants, que d'autres causes...
De la même manière que — et moi aussi avant — l'on trouve normal de voir un cochon grillé entier mais que l'on s'offusquerait de voir un chien à la place. On pourra dire "c'est culturel" ; mais comment justifier non pas la différence de culture mais la différence de traitement ? C'est en fait, bien plus que culturel, spéciste.