« Les voyants ont-ils visé juste pour 2022 ? » :
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« Le voyant n'avait rien vu venir pour 2023 ! » :
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La Brain Gym ou gymnastique cérébrale, aussi connue sous le nom d’éducation kinesthésique, est présentée sur le site de Brain Gym France [9] comme « une approche éducative qui utilise des mouvements et des activités motrices et artistiques pour développer notre potentiel ». C’est une formation payante, dispensée dans des milliers de classes dans plus de quatre-vingt pays et les ouvrages et brochures qui en vantent les mérites seraient traduits en plus de quarante langues. Aux États-Unis, où elle est née, des universités offrent même le financement d’une formation de Brain Gym.
Elle a été créée en Californie dans les années 1980 par Paul Dennison, docteur en sciences de l’éducation, et sa compagne Gail, danseuse et professeur de mouvement [10], dans le but d’aider adultes et enfants à accéder plus facilement à l’apprentissage et à améliorer leurs performances. Elle viserait à mettre en lien les mouvements physiques et les fonctions cérébrales. P. Dennison écrit : « Je veux promouvoir l’idée que l’apprentissage n’a pas besoin d’être difficile et que bouger pour apprendre peut apporter la santé, l’intelligence et l’accomplissement dont nous rêvons pour nous-mêmes et pour nos enfants » [11].
P. Dennison a travaillé avec le chiropraticien Richard Tyler, ami d’Arnold Schwarzenegger et nommé par celui-ci directeur exécutif du Conseil de chiropratique de l’État de Californie [12]. P. Dennison a intégré la chiropraxie au programme de la Brain Gym. La chiropratique ou chiropraxie, pratique thérapeutique non conventionnelle, a été fondée en 1895 par Daniel D. Palmer. Elle prétend viser la prévention, le diagnostic et le traitement des troubles du squelette, des muscles et des articulations, en particulier de la colonne vertébrale.
[...]
P. et G. Dennison s’appuient sur la croyance populaire, répandue dans le domaine de l’éducation [17], selon laquelle l’hémisphère gauche du cerveau serait le siège de la logique froide, tandis que le droit contrôlerait plutôt l’imagination, les émotions et la créativité. Il en découlerait que le caractère d’un individu dépendrait de la région du cerveau qu’il utilise le plus. Un artiste serait ainsi plutôt « cerveau droit », alors qu’une personne plus analytique serait « cerveau gauche ». Or si les deux hémisphères sont relativement spécialisés, ils sont interconnectés et travaillent ensemble la grande majorité du temps. Notre personnalité ne dépend pas de la prédominance de l’un des deux [18]. L’asymétrie du cerveau, conçue comme constituée d’hémisphères, le droit et le gauche, indépendants l’un de l’autre, est un mythe né de simplifications et d’inférences à partir de recherches scientifiques et d’observations pourtant fondées. La découverte des neurologues Paul Broca et Karl Wernicke [19], selon laquelle le cerveau est le siège de facultés spécifiques qui peuvent être représentées de manière symétrique au niveau des deux hémisphères, a été faite au milieu du XIXe siècle. Elle a continué au cours du XXe siècle grâce aux travaux de Roger Sperry dédiés à l’étude de patients épileptiques, qui ont subi la déconnexion thérapeutique des deux hémisphères (split-brain). Par la suite, l’étude du fonctionnement du cerveau de sujets vivants et sains a conclu que la séparation du fonctionnement des deux hémisphères est le fruit d’anomalies, et non la norme.
On peut donc se passer sans risques des exercices de Brain Gym, qui prétendent coordonner les deux hémisphères, ceux-ci le sont déjà sans elle !
Pas tout à fait.
La différence que j'y vois (de par l'utilisation, justement, du terme « quantique »), c'est qu'on bascule du domaine de l'exagération au domaine du bullshit charlatanesque.Fift a écrit : ↑mardi 23 janvier 2024 à 15:22 C'est là que je ne perçois pas du tout la même chose.
Le narratif des pubs de cosmétiques a toujours été teinté de discours simili-scientifiques (le fameux "scientifiquement prouvé" ou "cliniquement prouvé*", "développé avec des dermatologues", "inspiré par ..."), et à l'exception du terme "quantique" utilisé ici par Guerlain, je n'ai pas relevé de différence majeure.
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Nous sommes quatre ans après la mise en évidence des frasques de D Raoult pendant la pandémie de la COVID-19. Nous savons que tout avait commencé bien avant 2020. Tout était clair dès 2006, année pendant laquelle des revues américaines de microbiologie avaient refusé de considérer ses articles ! Mais seuls les initiés savaient que des pratiques douteuses existaient dans son équipe.
C’est l’heure des comptes nous dit la prestigieuse revue Science
Cet article de 5 pages du 7 mars 2024 (sans la première page illustrée) fait un bilan sans concession de la gloire de DR pendant la pandémie puis du rôles de limiers, de détectives qui ont consacré un temps inimaginables pour démontrer les fraudes. Les instances ont été lentes… et des décisions arrivent. C’est la deuxième fois que DR est à l’honneur dans Science… l’article du 2 mars 2012 lançait des alertes qui n’ont pas été entendues… relisez-le. Félicitons le courage des ces deux journalistes : Catherine Mary en 2012 et Cathleen O’Grady en 2024. Souhaitons que la seconde ne soit pas ennuyée comme la première.
Cet article de Science est bien documenté et C O’Grady cite de nombreux protagonistes de la saga hydroxychloroquine. Nous les connaissons bien, et ce sont les bons qui sont cités. Quelques beaux parleurs des TV 24/7 ne sont pas cités, heureusement. Je rejoins un témoignage qui explique que si nos autorités avaient pris des décisions plus vite, le paysage français de cette pandémie aurait été changé. Le bilan, pour nos collègues étrangers, est désastreux pour la recherche française.
Plusieurs affaires judiciaires ont mis en évidence une fragilité des fondements scientifiques sur lesquels s’appuient certaines décisions de justice. Elles portaient en particulier sur des sujets complexes liés à des controverses médiatisées et faisaient appel à des expertises scientifiques ou médicales spécifiques. Ces cas sont bien entendu très minoritaires et les domaines tels que les analyses ADN, les empreintes digitales, les analyses balistiques, la médecine légale ou le génie civil n’entraînent pas, en général, beaucoup de contestation. Mais ils occupent cependant une place importante dans l’espace public où la décision de justice sera vue ou présentée comme une preuve scientifique. Ainsi, ces affaires posent plus généralement des questions relatives au rôle et au contrôle de l’expertise scientifique en justice.
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Si ce mode de désignation où la partie compétence repose essentiellement sur les titres avancés et le CV du candidat est peut-être suffisante pour de très nombreux dossiers d’ordre contractuel ou assurantiel, il pourra sembler insuffisant quand il s’agira d’examiner des questions plus pointues et plus médiatisées (conséquence de la vaccination, impact de pesticides ou encore effets des ondes électromagnétiques).
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Dans les lignes directrices émises en 2014 et évoquées plus haut, la Cepej indique bien que « l’expert doit posséder une qualification appropriée ainsi que l’expérience ou les compétences nécessaires », mais ne précise pas vraiment comment cette qualification doit être évaluée. Elle s’en remet au tribunal pour « déterminer si l’expert possède les compétences nécessaires et satisfait au niveau de qualité voulu ».
Ne faudrait-il pas imaginer un processus impliquant les autorités scientifiques reconnues ? Une certaine dose d’évaluation par les pairs ?
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Selon le philosophe Alain Papaux, « la finalité première du droit, c’est le juste, pas le vrai » (cité dans [17]). Ainsi, les relations entre causalité scientifique et causalité juridique sont complexes [18]. Accepter cette distinction, c’est aussi reconnaître que la vérité d’un fait scientifique ne s’établit pas au tribunal, sans pour autant impliquer que les décisions prises sont infondées. Mais il paraît raisonnable d’estimer qu’une expertise scientifique plus fiable et plus solide ne pourra que contribuer à une justice plus équitable.
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