Médication contre l'anxiété adaptée au TSA

[Philippine]

Bonsoir,
J'ai commencé aujourd'hui un suivi avec une psychiatre très bien mais pas spécialiste du TSA. Elle pense que j'aurais besoin d'une médication contre l'anxiété mais n'était pas sûre des possibles contrindications liées au TSA. Je me demandais si certains avaient des informations à ce sujet. Y a-t-il des médicaments davantage prescris aux autistes ? Certains sont-ils au contraire à éviter ?
J'imagine qu'elle va se renseigner elle-même mais j'essaie de trouver des infos de mon côté.
Bonne soirée et merci à ceux qui pourront m'aider

[Fluxus]

Hello,

Question intéressante mais complexe puisque la question des traitements médicamenteux prescrits dans le cadre de la psychiatrie, c'est déjà assez compliqué sans TSA... Donc avec un TSA, il y a forcément plus de choses à prendre en compte. Je pense que ça peut varier énormément d'une personne à l'autre, les effets.


C'est à dire qu'il y a parfois des professionnels qui prescrivent des traitements qui sont destinés à traiter initialement certaines pathologies même si le patient n'est pas concerné par cette dernière, parce que, à une certaine dose par exemple, le traitement peut avoir des effets qui vont améliorer l'état d'une personne en agissant sur un symptôme en particulier etc.

Je sais que ça peut être le cas avec certains antipsychotiques ou neuroleptiques mais adaptés à une faible dose de façon à éviter des effets indésirables chez les patients.


Maintenant, pour ce qui est de l'anxiété de manière précise, souvent, quand il s'agit d'un trouble anxieux qui est bien bien installé, y a 2 grandes tendances :

-Les anxiolytiques, qui agissent généralement de manière ponctuelle, utiles pour stopper un état de crise d'angoisse/de panique pour calmer les choses sur le moment... Mais qui ne sont pas adaptés pour du traitement sur le long terme en général.

-Certains antidépresseurs, qui, généralement, n'ont pas les effets "shootants" des anxiolytiques et eux, peuvent agir sur l'anxiété à long terme.

De mon côté, ayant un bon gros trouble anxiodépressif en comorbidité de mon autisme, avant d'avoir été diagnostiquée TSA, on m'avait mis à mes 15 ans sous neuroleptiques de force, sans jamais me demander mon avis, ni mon consentement et surtout, sans qu'aucun diagnostic n'ait jamais été posé à l'époque...

Ça a été un sacré massacre, j'avais fini en légume pendant bien 2 bonnes années et mon état de santé est revenu à la normale peu à peu après avoir arrêté définitivement ce traitement qui n'était absolument pas adapté du tout et surtout, prescrit sans savoir ce qu'on traitait...

Il y a 3 ans de ça, avec un autre professionnel, j'ai été sous anxiolytiques... J'en ai pris tous les jours pendant environ 6-7 mois parce que c'était compliqué de vivre sans au niveau de la gestion de mes problématiques quotidiennes... Et le sevrage s'était très bien passé à l'époque, sans souci.

Après un arrêt d'environ 4 mois, le même professionnel m'en a prescrit de nouveau et j'ai recommencé à en prendre. J'ai essayé de les prendre cette fois-ci un peu plus occasionnellement mais c'était très compliqué de faire sans, donc idem, je suis revenue à en reprendre tous les jours...

Sauf que cette fois-ci, au niveau des effets secondaires, c'était plus ou moins l'horreur et ça a commencé à induire des problématiques plus conséquentes... Et en plus, quand j'en prenais, je ne sentais même plus d'amélioration de mon état. Je trouvais même que ça empirait. Donc j'ai refait un sevrage progressif et ensuite, j'ai changé de psychiatre.

Tous les psychiatres que j'avais vu avant n'étaient pas spécialisé dans l'autisme.

Le médecin psychiatre spécialisé TSA du CRA où j'ai été diagnostiquée m'avait expliqué que ce serait vraiment plus convenable que je prenne un antidépresseur sur long terme parce que les anxiolytiques, c'était vraiment pas ouf...

Du coup, j'ai trouvé un autre médecin psychiatre en clinique psychiatrique qui est spécialisé dans le TSA et je suis suivie par cette personne depuis bientôt 2 ans maintenant et tout se passe bien. On a decidé de mettre en place un traitement antidépresseur donc et on a surtout fait le maximum pour y aller progressivement sur les doses : J'ai commencé avec une dose très très très faible. Au final, j'ai quasi pas eu d'effets secondaires du tout, on a fait des augmentations progressives et j'ai toujours le même traitement et tout se passe super bien avec pour moi.

En conclusion, je pense que le fait d'avoir 1 psychiatre spécialisé dans le TSA, c'est bien parce que la personne peut être plus compréhensive au niveau des effets. Je pense que l'essentiel, c'est de tester quelque chose, d'abord à faible dose puis de voir les avancées.

Ne surtout pas hésiter à parler de ses appréhensions, les psychiatres sont des médecins, c'est aussi leur travail "d'éduquer" le patient sur certains points, de bien lui expliquer comment il procède, pourquoi et dans quel cas il prescrit un traitement etc. Ne pas hésiter à le dire de suite si y a un souci avec le traitement.

En espérant avoir pu aider

[Philippine]

Hello,

Question intéressante mais complexe puisque la question des traitements médicamenteux prescrits dans le cadre de la psychiatrie, c'est déjà assez compliqué sans TSA... Donc avec un TSA, il y a forcément plus de choses à prendre en compte. Je pense que ça peut varier énormément d'une personne à l'autre, les effets.


C'est à dire qu'il y a parfois des professionnels qui prescrivent des traitements qui sont destinés à traiter initialement certaines pathologies même si le patient n'est pas concerné par cette dernière, parce que, à une certaine dose par exemple, le traitement peut avoir des effets qui vont améliorer l'état d'une personne en agissant sur un symptôme en particulier etc.

Je sais que ça peut être le cas avec certains antipsychotiques ou neuroleptiques mais adaptés à une faible dose de façon à éviter des effets indésirables chez les patients.


Maintenant, pour ce qui est de l'anxiété de manière précise, souvent, quand il s'agit d'un trouble anxieux qui est bien bien installé, y a 2 grandes tendances :

-Les anxiolytiques, qui agissent généralement de manière ponctuelle, utiles pour stopper un état de crise d'angoisse/de panique pour calmer les choses sur le moment... Mais qui ne sont pas adaptés pour du traitement sur le long terme en général.

-Certains antidépresseurs, qui, généralement, n'ont pas les effets "shootants" des anxiolytiques et eux, peuvent agir sur l'anxiété à long terme.

De mon côté, ayant un bon gros trouble anxiodépressif en comorbidité de mon autisme, avant d'avoir été diagnostiquée TSA, on m'avait mis à mes 15 ans sous neuroleptiques de force, sans jamais me demander mon avis, ni mon consentement et surtout, sans qu'aucun diagnostic n'ait jamais été posé à l'époque...

Ça a été un sacré massacre, j'avais fini en légume pendant bien 2 bonnes années et mon état de santé est revenu à la normale peu à peu après avoir arrêté définitivement ce traitement qui n'était absolument pas adapté du tout et surtout, prescrit sans savoir ce qu'on traitait...

Il y a 3 ans de ça, avec un autre professionnel, j'ai été sous anxiolytiques... J'en ai pris tous les jours pendant environ 6-7 mois parce que c'était compliqué de vivre sans au niveau de la gestion de mes problématiques quotidiennes... Et le sevrage s'était très bien passé à l'époque, sans souci.

Après un arrêt d'environ 4 mois, le même professionnel m'en a prescrit de nouveau et j'ai recommencé à en prendre. J'ai essayé de les prendre cette fois-ci un peu plus occasionnellement mais c'était très compliqué de faire sans, donc idem, je suis revenue à en reprendre tous les jours...

Sauf que cette fois-ci, au niveau des effets secondaires, c'était plus ou moins l'horreur et ça a commencé à induire des problématiques plus conséquentes... Et en plus, quand j'en prenais, je ne sentais même plus d'amélioration de mon état. Je trouvais même que ça empirait. Donc j'ai refait un sevrage progressif et ensuite, j'ai changé de psychiatre.

Tous les psychiatres que j'avais vu avant n'étaient pas spécialisé dans l'autisme.

Le médecin psychiatre spécialisé TSA du CRA où j'ai été diagnostiquée m'avait expliqué que ce serait vraiment plus convenable que je prenne un antidépresseur sur long terme parce que les anxiolytiques, c'était vraiment pas ouf...

Du coup, j'ai trouvé un autre médecin psychiatre en clinique psychiatrique qui est spécialisé dans le TSA et je suis suivie par cette personne depuis bientôt 2 ans maintenant et tout se passe bien. On a decidé de mettre en place un traitement antidépresseur donc et on a surtout fait le maximum pour y aller progressivement sur les doses : J'ai commencé avec une dose très très très faible. Au final, j'ai quasi pas eu d'effets secondaires du tout, on a fait des augmentations progressives et j'ai toujours le même traitement et tout se passe super bien avec pour moi.

En conclusion, je pense que le fait d'avoir 1 psychiatre spécialisé dans le TSA, c'est bien parce que la personne peut être plus compréhensive au niveau des effets. Je pense que l'essentiel, c'est de tester quelque chose, d'abord à faible dose puis de voir les avancées.

Ne surtout pas hésiter à parler de ses appréhensions, les psychiatres sont des médecins, c'est aussi leur travail "d'éduquer" le patient sur certains points, de bien lui expliquer comment il procède, pourquoi et dans quel cas il prescrit un traitement etc. Ne pas hésiter à le dire de suite si y a un souci avec le traitement.

En espérant avoir pu aider

Merci beaucoup pour ta réponse ! Ma psychiatre n'est pas très habituée à prescrire des médicaments (ce n'est pas son style), mais ouverte à l'idée.
Elle est plutôt contre l'utilisation des anxiolytiques car elle dit que ça "met le cerveau sur pause" en gros (je suis désolée, je vulgarise à fond j'imagine parce que je n'y connais rien et j'essaie de me rappeler de ce qu'elle m'a dit hier). Elle m'a en revanche parlé de l'utilisation des antidépresseurs pour l'anxiété. Elle m'a dit que ce qui se fait c'est de doubler les doses d'antidépresseurs pour soigner l'anxiété. Du coup je vais sûrement lui dire que ce que toi tu as fait c'est plutôt de prendre des antidépresseurs à toute petite doses pour commencer. C'était son point de vigilance car elle supposait que les autistes ne réagissent pas forcément pareil aux médicaments (et personnellement, je sais que je suis intolérante à pas mal de médicaments : les pilules, l'amoxicilline, les antiémétiques...)

[Cracotte...]

Bonjour,

J'ai REcommencé un traitement AD après plus de 15 ans, à l'époque j'étais sous EFFEXOR 150 MG qui est un IRSNA (sérotonine et noradrénaline). Pendant des années je prenais seulement du Lysanxia à la demande j'apprécie beaucoup cette molécule car le pic est au bout de 4 heures donc couvre pour une journée de 8h. Alors que le xanax ou autre benzo ont un pic au bout de 2h donc couvre moins. Les benzos sont pas à prendre tout le temps car risque de dépendance ++ et besoin de plus pour appaiser. J'ai recommencé donc un traitement depuis Aout, ma psychiatre n'avait pas enregistré que j'avais pris de l'EFFEXOR à une époque. Donc, j'ai commencé par un neuroleptique SOLIAN à petite dose ça n'a pas du tout fonctionné, puis je suis passée au Zoloft sertraline gros effets indésirables sommeil, machoires crispées je n'arrivais plus à fermer la bouche, ensuite escitaloprame SEROPLEX pareil les mêmes effets secondaires. Ma psychiatre ne voulait pas l'EFFEXOR car il a tendance à trop booster et quand elle a compris que je l'avais bien toloré je l'ai repris et ça a matché direct ! J'étais soulagée !
Ma psychiatre TCC (spécialisée TSA + au féminin et travaille avec le CRA de ma région) m'a dit que les traitements pour les personnes TSA peuvent être complexes parfois, hypersensibilité aussi et surprenants même, car ça fonctionne avec des molécules que les psychiatres ne penseraient pas. Donc faut tester mais en complément le Lysanxia est pour moi mon partenaire en cas de grosses angoisses avec bien évidemment compléments alimentaires, qualité de vie et mon nouveau traitement AD.
A long terme les angoisses et le stresse sont neurotoxiques / impact cognitf pour le cerveau et aujourd'hui j'accepte de prendre un AD pour toute la vie si il faut, ça me sécurise.

[Kumi_44]

Bonjour Philippine,

Je vais ajouter ma contribution. Je suis suivie par une psychiatre sensibilisée au TSA mais non spécialisée (dans ma région, les spécialistes TSA se comptent sur les doigts d'une main).
Niveau traitement contre l'anxiété, j'en ai eu avant mon diagnostic posé du TSA mais elle a eu une vigilance sur cet aspect. A savoir que chaque personne TSA ou non réagisse différemment ! Mais chez les personnes TSA il y a plusieurs options :
soit le traitement prescrit pour un effet donné donne exactement l'inverse de ce qui est voulu.
Exemple : j'ai eu un antidépresseur Sertraline pour lutter contre l'anxiété et j'étais au contraire agitée et faisait des crises d'angoisses à répétition.
soit le traitement est trop fort / trop faible pour un effet optimal. Mais en général spécialement si le professionnel de santé te connaît peu, une petite dose même si elle n'est pas la dose thérapeutique à la base peut être efficace (ou même être trop costaud !).
soit le traitement donne le résultat escompté (loin d'être majoritaire !).

Même si elle ne connaît pas le TSA, la personne a l'air d'être ouverte d'esprit et va sûrement apprendre de toi. Le plus important est d'être écoutée et de ne pas être stigmatisée surtout si tu vas avoir des effets secondaires forts et/ou contraire à ce qui est voulu de base. Elle va devoir sortir de ce qui a été appris des traitements qui fonctionnent mieux que d'autres car nous, on étonne pas mal sur ce qui fonctionne chez nous !
D'où le fait d'essayer des molécules différentes et trouver ce qui serait le mieux pour toi. C'est la seule façon de faire dans le cadre d'un traitement.

Le premier psychiatre (psychanalyste et pas ouvert) m'a mise sous antidépresseurs sans se poser la question des effets secondaires. J'en ai pris pendant 5 ans (Seroplex).
A un moment, en HP, on m'a forcé de prendre un neuroleptique vu que j'avais un comportement "atypique" pour eux mais j'ai arrêté dès que je suis partie de l'hôpital. Je n'oublierai jamais les sensations que ça donne avec ce type de médicament.
La seconde psychiatre que j'ai pu avoir en urgence dû à un problème de stigmatisation concernant ma demande de diagnostic TSA, m'a d'abord apprise à me connaître et s'est focalisée sur mes troubles anxieux.
J'ai changé 3 fois d'antidépresseurs car les effets secondaires à petites doses n'étaient pas bon du tout... Seroplex, Sertraline et enfin le Brintellix. Ce dernier est celui qui a été le mieux pour moi. On a augmenté très progressivement les doses jusqu'à avoir ma zone de confort.
A savoir que je n'ai gardé les antidépresseurs que 1 an et demi car selon ma psychiatre, les études scientifiques démontrent que les antidépresseurs à long terme ne jouent plus vraiment leur rôle (dans le cadre des troubles anxieux pas la dépression). La diminution a été difficile mais très progressive aussi.
Maintenant quand j'ai des gros moments anxieux, j'ai des anxiolytiques. J'en prend déjà très peu à la base au vu de mon passif très médicamenteux.
Vu qu'en ce moment, j'ai une grosse remontée anxieuse, j'ai du Diazépam (anxio) 2 mg pendant un mois. C'est une dose très faible et je peux moduler en fonction. C'est largement suffisant pour moi ! Je ne sais pas si j'en prendrais pendant 1 mois mais comme a décrit ta psychiatre, ça met le cerveau "en pose" sans être shootée.
Depuis mai 2023, j'ai aussi dans le même temps un suivi avec un psychologue spécialisé dans la TCC. Il connaît le TSA mais ce n'est pas un spécialiste. J'attends aussi pour refaire de EMDR (pas de rdv disponible). C'est très prenant mais j'en ai assez d'avoir tout le temps cette anxiété envahissante. J'espère un jour pouvoir mieux gérer cet anxiété et avoir une vie plus "légère".

[Philippine]

Merci beaucoup pour vos réponses ! Cela m'aide beaucoup car je n'y connaissais vraiment rien. Je vais me noter tout ça pour en parler mardi, lors de notre prochaine consultation.

Cracotte, que prends-tu comme compléments alimentaires en plus de ton traitement ?

[Cracotte...]

Déjà du magnésium toute l'année je le tolère très bien (pas pour tout le monde)de plus ça a un impact positif sur mon SPM.
Puis vitamines B1 B2 B5 B8 B12 D E, cuivre, sélénium, acide folique,fer,zinc, huile de poisson, omega 3, co-enzyme 10, probiotiques.
Pollen et Ginseng surtout en hiver.
Hélas avec les AD ce n'est pas conseillé le pépin de pamplemousse, j'aimais beaucoup en prendre dès que j'avais un coup de froid.

Moi ça me convient tout ça j'ai mon petit pilulier avec mon AD.

Les compléments alimentaires faut bien veiller à ce que la personne les tolère et qu'il n'y a pas de contre indication.

Et aussi beaucoup d'amandes au quotidien, fruits et légumes. De toute manière vu mes soucis alimentaires pas grand chose d'autre passe

[BRST]

Bonsoir Philippine,

Concernant la caractérisation de l'anxiété, je suis passé par des évaluations complémentaires pour spécifier mon profil. Sans entrer dans les détails, c'est l'anxiété "trait" (j'écrit ce terme en profane, j'ignore tout de ses subtilités cliniques ) qui pose souci et il a été convenu qu'un traitement médicamenteux comme l'effexor était le meilleur compromis pour ses propriétés simultanées anxiolytiques et psychostimulantes. Comme ma dose est modérée c'est plutôt le premier effet que je ressent (il faudrait monter au max pour espérer émuler un petit début de ritaline m'a t'on dit) et je dois dire que je suis très satisfait; pas d'effets secondaires et ça m'aide beaucoup à filtrer une sorte de "bruit anxieux" qui était là depuis toujours (et aussi pour la digestion du diagnostic récent qui est loin d'être finie !)

Voila mon témoignage en espérant que cela aide.

[WakanaSakuna]

Bonsoir,
J'ai commencé aujourd'hui un suivi avec une psychiatre très bien mais pas spécialiste du TSA. Elle pense que j'aurais besoin d'une médication contre l'anxiété mais n'était pas sûre des possibles contrindications liées au TSA. Je me demandais si certains avaient des informations à ce sujet. Y a-t-il des médicaments davantage prescris aux autistes ? Certains sont-ils au contraire à éviter ?
J'imagine qu'elle va se renseigner elle-même mais j'essaie de trouver des infos de mon côté.
Bonne soirée et merci à ceux qui pourront m'aider

C'est vrai que en tant que TSA ou même parents on est en droit de se poser si on doit suivre un traitement pour son handicap (invisible).

Pour ma part j'ai commencé à prendre du Rispersal dont la dose a progressivement augmenté au fil des années et qui a été complété par la Ritaline ou concerta (methilphenidal) dès l'adolescence. Puis arrivé à l'âge adulte après quelques années d'ancienneté au travail, j'ai été sujet à des moments de dépression et de pression hiérarchique au travail et j'ai dû prendre du Depakote, des antidépresseurs et un médicament appelé l'alprazolam (médicaments classé niveau 3 pour m'aider à dormir et calmer mes angoisses).

Aujourd'hui, ces médicaments sont tellement important pour moi que si je ne prends pas les médicaments contre l'anxiété mon humeur devient noire, si je ne prends pas le Rispersal difficile de dormir, et si je ne prends pas le concerta je suis incapable de conduire, de travailler, de faire le ménage et même faire les choses qui ne demande pas beaucoup d'efforts comme lire, écrire, dessiner ou regarder un film.

On peut dire que j'ai développé une dépendance et une accoutumance mais sans eux, je serai une épave. Donc en résumé, si vous estimez avoir besoin de médicaments, essayez ceux que j'ai cité mais demandez quand même l'avis de votre médecin traitant et de votre psychiatre pour être sûr des effets secondaires, tout le monde ne réagi pas de la même manière aux médicaments.

Si vous voulez vraiment avoir une psychiatre qui s'y connait, je vous recommande de vous adresser à l'un d'eux qui travaille dans un CMP le plus proche de chez vous. C'est le cas pour moi et pour les plus critiques, ceux qui disent que ces personnes sont payées au lance-pierre ou qui n'ont pas la formation adéquate, je vous prouve formellement que ma psychiatre a fait du bon travail jusqu'à maintenant et je ne m'en suis jamais plaint.

J'espère vous avoir été utile. Passez une bonne journée. A très bientôt.

[Philippine]

Merci pour vos retours. Je reparle de tout cela avec ma psychiatre cet après-midi. Je suis vraiment convaincue par mon souhait de prendre une médication (plutôt légère dans un premier temps) parce que je suis à bout de forces. Les crises d'angoisse me fatiguent énormément et nuisent à ma santé d'une part, et à ma relation avec mon petit garçon de l'autre. Cette nuit j'ai cru que je n'allais pas tenir tant c'était atroce.

[Kumi_44]

Même si c'est difficile, il vaut mieux s'écouter et se dire qu'une aide même medicamenteuse te fera du bien. Même si c'est pour un temps court. Avec une posologie adaptée à ta sensibilité.
J'espère que le rdv de cet après midi avec ta psychiatre se passera bien.

[Cracotte...]

J'espère sincèrement Philippine que tu trouveras apaisement dans cette démarche de soins. En tout cas reprendre un traitement a été pour moi un sentiment sécure dont j'avais besoin car je n'y arrivais plus
Prends soin de toi.

[Philippine]

Verdict verdict verdict
Elle va me prescrire un anxiolytique "au cas où" mais que je ne suis pas supposée trop prendre et sinon elle préfère partir sur une combo de magnésium, dopamine et sérotonine en cure pendant 1 mois (elle est formée à la micro nutrition)
J'espère que ça va être utile

[Philippine]

L'idée en gros c'est que j'aille mieux dans le temps long, que je récupère la forme, sans avoir besoin de médicaments

Je suis supposée me reposer loooooongtemps aussi et ne pas reprendre le boulot lundi prochain contrairement à ce que j'avais prévu.
En gros elle ne veut pas que je prenne de médoc pour aller mieux à court terme et reprendre le travail et elle préfère que ça aille vraiment mieux.
Je comprends la démarche mais moi j'ai envie de retourner au travail (oui je suis un peu dans le déni de mon burnout )

[Philippine]

Ah et j'ai vu ma psychomotricienne cet aprèm aussi. Ça m'a fait du bien. Je crois qu'elle m'a trouvée KO par contre. Elle se demandait s'il n'existait pas des séjours/cures pour les autistes pour se reposer au niveau sensoriel.
J'ai demandé à ma psychiatre mais elle m'a plutôt parlé d'hospitalisation et j'aimerais éviter ça. Mais un lieu où je pourrais me reposer ça me plairait bien pour quelques jours mais surtout pas pendant des semaines et surtout pas contrainte d'être enfermée. J'ai déjà été hospitalisée pour TCA en 2014 et c'est pas du tout ça que je veux (enfermée, surveillée tout le temps, c'est hyper relou).
Si ça existe pas, il faudra que je me prenne un airbnb au bord de la mer, ça sera plus simple