Bonjour à tous,
Je me permets de remonter ce sujet.
Après une longue nuit de réflexion sur les
« "intelligences multiples" » et les
« "modes de raisonnement" » (séquentiels, linéaires, arborescents, divergents, intuitifs.... et j'en passe), je crois enfin comprendre
(au moins en partie) ce qui cristallise autant les échanges autour de
« certains sujets "touchy" » (comme on dirait au boulot) sur ce forum.
Préambule
Pendant très longtemps, je ne comprenais pas
quand on me disait : « fais attention "c'est touchy" ».
==> Pour moi, il n'y avait aucune raison de ne pas aborder un sujet, ou de prendre des
"pincettes", quand l'objectif était
de trouver une solution à une situation problématique qui profiterait à tout le monde.
Il suffisait de mettre son ego de côté, d'aborder le sujet factuellement, bien sûr de ne pas être dans le jugement ou les a priori, de rester bienveillant et respectueux et tout irait bien....
(Après tout, nous sommes tous des adultes, de bonne foi et portés par nos bonnes intentions...)
=> Il m'aura fallu bien des années, des échecs et des blessures douloureuses et purulentes pour comprendre.
QUE JE ME PLANTAIS GRAVE !!!
Oui, je me suis longtemps entêtée dans mon déni. Il fallait
absolument que le « bien » gagne toujours contre le « mal » ! (=
[Goldorak, Dragon ball, et j'en passe...]
Enfin bon, passons...
I. De la(es) théorie(s) sur la "Douance"
À titre personnel : Je n'ai strictement rien à faire de la polémique et du feuilleton en cours dans les médias et dans la recherche.
==>
Pour moi, quand je marque HPI/HQI/THPI/THQI, ça n'a rien à voir avec un classement de l'intelligence, mais juste avec une évaluation de mon QI par des tests faits par des professionnels (très sérieux) et qui n'est relatif qu'à
UN SEUL TYPE d'intelligence
(et qu'en définitive même ceux qui ont créé le test ont beaucoup de mal à le définir à la lumière de l'évolution des sciences cognitives, et vu le switch entre la version IV et V du dit test...)
Mais à la lecture de ce fil de discussion --> et plus particulièrement des sources qui sont mises à contribution pour appuyer les argumentaires ; je crois comprendre que plusieurs visions s'opposent... Et que certaines d'entre elles sont plutôt dominantes, sans trop laisser de place à d'autres.
=> et là
je ne rentrerai pas dans le débat autour de la "preuve" car ce serait un débat stérile, d'autant plus que sur ce domaine, il y a tant de publications qu'on peut dire tout et son contraire en s'appuyant sur un niveau de preuve allant jusqu'à la méta-analyse.
II. De la question du témoignage et des opinions sur la douance.
Reprenant à mon compte en reformulant les paroles de mes soignants.
« Personne n'a le droit de nier le ressenti ou l'expression du sentiment de l'autre. La violence est du même ordre que la discrimination. »
=> On peut bien sûr, en discuter, en débattre, argumenter, contre-argumenter. Mais en aucun cas priver cette personne du crédit de ce que ses sens et ses propres analyses lui font comprendre de son propre fonctionnement et du fonctionnement du monde.
Et ce
MÊME SI elle est "scientifiquement", "institutionnellement", "juridiquement", "moralement", "philosophiquement" dans l'erreur.
Quant à ses intentions, il me semble que le bénéfice du doute est à garder en tête, et qu'il faut attendre que les doutes soient clairement et objectivement levés avant de statuer. Ça ne veut pas dire qu'on a pas le droit d'exprimer ses doutes face aux intentions d'une personne, au contraire, il faut en parler pour les lever. Mais il faut essayer, autant que notre psyché nous le permette, de penser contre soi-même, contre ses propres biais, pour éviter de tirer des conclusions hâtives.
Et je sais ô combien c'est dur, pour m'y efforcer sans arrêt et tomber dans le piège encore aujourd'hui
(1 fois sur 10 - par approximation).
Dans tous les cas, même si certains en doutent, j'accepte par avance toutes les opinions qui me sont débattues. Cela ne veut pas dire que j'y adhère. Car ma propre vérité est la somme de ce que je sais, de ce que je crois et de ce que les autres ont réussi à me faire suffisamment bien comprendre pour me convaincre. Ainsi, par la nature même de cette formule, ma vérité ne cesse pas d'évoluer.
III. De la question de la double voire triple exceptionnalité.
À titre personnel : je suis 100% pour (que ce soit par mes lectures scientifiques, mes expériences et celles de mon entourage). L'exception prêt que ma formule serait plutôt :
« la question de la (nXq)µ -tuple exceptionnalité ». Car nous sommes tous différents donc tous exceptionnels...
Dans tous les cas, nos différences, et nos divergences, qu'elles soient, cognitives, culturelles ou autres, créent un contexte de communication voire parfois du bruit (cf théorie de la communication) qui vient perturber la compréhension des messages circulant entre émetteurs et récepteurs..
=> il est important de toujours le garder en tête. Somme toute, quand les TSA ont souvent un GROS PB de théorie de l'esprit et d'habileté sociales. Nous sommes donc à la fois les premiers à le savoir, mais de fait les premiers à en être victimes.
dixit : « Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés »
En conclusion
Je réouvre le débat [d'opinion & de témoignages]
(si c'est sourcé, c'est bien évidemment un gros plus mais ce n'est pas nécessaire)
Pour que les personnes de ce forum puissent s'exprimer sur leurs problèmes de communications, ou leur sentiment d'appartenir ou non, de se sentir discriminé par ce que leur HPI ou THPI, au lieu d'être un facilitateur, vient selon eux aggraver ou perturber leurs autres conditions ou au contraire leur a permis de compenser certains troubles qu'ils n'ont pas eus pendant un moment.
Mesdames et messieurs, je vous souhaite la bienvenue.
(@modérateurs, si vous jugez que cela doit être un nouveau fil de discussion, je me remets à votre bienveillante coordination.)