Oui a priori c'est surtout intéressant pour eux.
Ou peut-être pour les consommateurs qui ont un tarif ajusté aux pics ?
Ou ceux qui sont prêts à faire des concessions sur leur confort.
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Je suis d'accord.Comte_Pseudonyme a écrit : ↑vendredi 29 avril 2022 à 11:54 Mouais. La bonne énergie est celle qu'on ne dépense pas, et pas mal de pays industrialisés se sont plus activés à lutter contre le nucléaire que contre le fossile (Japon, c'est toi que je regarde). Et en attendant, pendant que maintes personnes parlent du sexe des centrales décarbonées, pas de lois sur l'éclairage urbain, la publicité lumineuse, le poids maximum des voitures, etc. Or, ces lois auraient du être voté, au bas mot, il y a dix ans.
L’invasion russe en Ukraine et les tensions internationales qui en découlent nous rappellent qu’un quart de l’énergie mondiale est assurée par la combustion du gaz naturel. Une part qui reste à peu près constante dans les projections mondiales à l’échéance 2040, même pour des scénarios de transition énergétique optimistes.
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La situation de l’UE s’applique également à la France. La production de gaz en France (gaz de mine et biogaz) était de 2,4 TWh PCS (milliards de kWh en pouvoir calorifique supérieur) en 2020, ce qui ne représente qu’environ 1 % de sa consommation. La majeure partie du gaz consommé par la France est donc importé, et provient de Norvège (36 %), de Russie (17 %), d’Algérie (8 %), du reste de l’UE (8 %), du Nigeria (7 %), du Qatar (2 %) mais également de sources dont l’état français ne précise pas la provenance (22 %).
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Cette contradiction se retrouve aussi dans les mouvements associatifs, qui s’opposent fortement aux projets de production de gaz sur le territoire, mais sont très discrets sur nos importations. Ainsi, en Lorraine, un projet d’exploitation de gaz de charbon suscite la controverse, alors que le pipeline acheminant le gaz russe n’alimente pas d’oppositions. Ce comportement s’inscrit dans le réflexe NIMBY (« not in my backyard », ou « pas dans mon arrière-cour »), prédominant en Europe à l’échelle locale comme nationale.
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En effet, entre les phases exploratoires et de mises en production et l’utilisation finale, un certain nombre d’opérations viennent alimenter le budget carbone de la filière gazière. Ainsi, avant sa livraison au consommateur, le gaz subit des traitements pour le purifier, le pressuriser et le transporter (déshydratation, élimination des gaz pénalisants, traitement des résidus, pompage, compression, transport, liquéfaction…). Dans certains cas, viennent s’ajouter des fuites de gaz liées à des défaillances techniques et des manques de surveillance des installations.
En résumé, plus un gaz est produit loin du consommateur, plus son empreinte CO₂ sera élevée.
Les dirigeants des trois énergéticiens français TotalEnergies, EDF et Engie appellent ensemble, dimanche 26 juin, les Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent « la cohésion sociale » l’hiver prochain.
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Ils souhaitent le lancement d’un « grand programme d’efficacité énergétique » et une « chasse au gaspillage nationale ». « Agir dès cet été nous permettra d’être mieux préparés pour aborder l’hiver prochain et notamment préserver nos réserves de gaz », estiment les trois dirigeants.
Sous la surveillance d’un panel d’experts indépendants, des ingénieurs de la direction des études et recherches d’EDF se sont penchés de très-très près sur les émissions de gaz à effet de serre des centrales nucléaires françaises actuelles. Avec une étude, publiée la semaine dernière, qui révèle (ou confirme pour les spécialistes) que le cas français est carrément extrême.
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Mais comment les auteurs de l’étude sont-ils arrivés à ce chiffre de 3,7 grammes de CO2 ? Se servir des études existantes au plan international est utile, mais très peu précis. Non par manque de données, mais parce que les résultats offrent une grande dispersion, liée aux conditions très différentes selon les cas. C’est ainsi que le rapport 2015 du GIEC rapporte des chiffres très variés, allant de 1 gramme à plus de 100 grammes avec une moyenne à 12 g équivalent CO2 par kWh. Et avec des études de qualités variables.
Pour réaliser une étude dont les résultats ne puissent être contestés, les auteurs ont scrupuleusement suivi les méthodes standardisées de l’Analyse en cycle de vie d’un produit, dite ACV, encadrées par des normes ISO. A l’aide du logiciel Simapro d’ACV, lui aussi standard et non spécifique du nucléaire. Cette démarche très rigoureuse permet de s’assurer que l’on compte vraiment tout. Des mines d’uranium au futur enfouissement géologique des déchets les plus radioactifs, en passant par la fabrication des combustibles nucléaires, la construction des centrales (béton, acier, etc), leur exploitation, leur démantèlement et la gestion de tous leurs déchets. En comptant tous les gaz à effet de serre, et pas uniquement le CO2.