Musicothérapie et musicorelaxation

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
Avatar du membre
freeshost
Intarissable
Messages : 37322
Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
Localisation : CH

Musicothérapie et musicorelaxation

Message par freeshost »

Salut, la compagnie spectro-autiste,

Ici, nous parlons de musicothérapie et de musicorelaxation, et autres bienfaits de la musique.

La musique, ce vaccin universel qui console
Spoiler : Citation : 
Chercheuse en neurosciences, Clara James dit la puissance réparatrice de cet art.

Avant de se tourner vers l’étude du cerveau, Clara James a été violoniste professionnelle dans sa ville natale, au sein de l’orchestre de chambre Amsterdam Sinfonietta. Dès lors, où pouvaient mener ses investigations scientifiques, sinon vers les relations étroites qui unissent l’écoute ou la pratique de la musique et le développement cérébral? Ce point de tangence a été le point de départ de publications scientifiques qui ont fait référence, notamment dans le domaine qui touche à l’apprentissage d’un instrument et aux bienfaits cognitifs que cela induit au sein de jeunes élèves scolarisés.

Par temps de grandes tensions, de peurs et d’états d’anxiété difficiles à contenir, comme celui que nous traversons aujourd’hui, la professeure à la Haute École de santé de Genève nous dit en quoi son art d’élection demeure un refuge précieux.

Comment se fait-il que la musique puisse devenir un remède à l’anxiété et à la douleur?

Écouter une musique bien-aimée diminue le taux de l’hormone du stress, le cortisol, qui agit sur le cerveau et sur la tension artérielle. En outre, la sécrétion d’endorphines, des antidouleurs naturels, qui atténuent la portée des douleurs, est renforcée. La musique, au même titre que la nourriture ou l’activité sexuelle, agit sur le système de récompense, c’est-à-dire sur des noyaux profondément enfouis dans le cerveau, qui sont très anciens dans la phylogenèse de l’être humain. Là, elle provoque la sécrétion d’un neurotransmetteur très connu, la dopamine, qui peut renforcer notre endurance et le niveau de nos énergies. Le fait d’écouter ou encore de faire de la musique permet d’activer ce système de récompense dans le cerveau, et cela ne fait que souligner son importance et son impact sur l’homme.

Quel rôle joue le rythme d’une musique, son tempo, dans les phénomènes d’apaisement des anxiétés?

Il est très important. Si on cherche à calmer une tension, il faut se tourner vers des rythmes plus lents que le battement moyen d’un cœur humain. Cet organe aura ainsi tendance à caler son activité vers le bas, pour autant que l’écart entre les deux pulsations ne soit pas trop grand.

Une «Suite pour violoncelle» de Bach, par exemple, peut consoler un jour et plonger l’auditeur dans un état de profonde tristesse le lendemain. Comment s’explique cette dualité?

L’état intérieur d’un être humain reflète une biochimie précise. Celle-ci doit être en accord avec ce que vous cherchez en vous tournant vers une œuvre. Il faut donc faire en sorte qu’il y ait une complémentarité entre son état d’âme et ce qu’on va écouter. Une dépression ou un état d’anxiété, par exemple, génèrent dans votre corps une altération des équilibres chimiques, l’adrénaline et le cortisol étant alors très présents et la sérotonine, substance du bien-être, en baisse. Il est évident que certaines musiques ne conviendront pas à ces circonstances particulières tandis qu’elles seront tout à fait bienfaisantes dans d’autres.

La musique peut aussi intervenir sur d’autres états d’âme, à travers, par exemple, les souvenirs qu’elle ravive.
Oui, et on est là dans ce qu’on appelle la mémoire épisodique. Imaginons qu’une mère ait chanté la même chanson à son enfant pour l’endormir, ou qu’en passant des soirées chez des amis, vous avez toujours écouté un tube d’ABBA. La résurgence de ces musiques dans votre mémoire va être accompagnée de souvenirs, bons ou mauvais, qui se rattachent à ces personnes ou à des contextes donnés.

Quelles sont les fréquences sonores les plus propices au bien être?

En général, les fréquences aiguës provoquent des tensions. Dans un film, par exemple, lorsque la trame tourne au cauchemar, on fait jouer les violons, et lorsque des amoureux se retrouvent, on entend les violoncelles. Dans la vie de tous les jours, les fréquences aiguës sont associées à des situations de danger tandis que les basses nous renvoient aux situations calmes.

La musique peut-elle être une thérapie à elle seule face aux maux de l’âme?

C’est un plus, je dirais. Elle peut avoir un effet, certes, mais de portée modérée, comme élément complémentaire à une thérapie. À elle seule, la musique ne guérit pas.

Les neurosciences ont fait des pas de géant ces derniers vingt ans. Quels sont les plus spectaculaires?
De mon point de vue, la découverte la plus importante concerne la plasticité du cerveau, qui, contrairement à ce qu’on a longtemps cru, perdure depuis le berceau jusqu’au dernier jour de vie. On peut apprendre à jongler ou à jouer d’un instrument lorsqu’on est très âgé, par exemple, et dans ces cas précis, on peut observer une plasticité cérébrale, c’est-à-dire des modifications de la fonction et de la structure du cerveau. Continuer à acquérir de nouvelles compétences repousse le déclin cognitif lié à l’âge. L’autre grand saut vient de l’IRM, qui s’est beaucoup affinée et qui permet d’observer de manière plus précise et tranchante le cerveau. Autrement dit, la façon dont ses parties se «parlent» prend de plus en plus de place et semble parfois mieux expliquer les capacités mentales ou motrices ou le talent exceptionnel que des études qui portent uniquement sur des structures locales.

Et quels sont les grands chantiers qui vont occuper la recherche?

Ce sera en ce qui me concerne autour du pouvoir à la fois éducatif et thérapeutique de la musique. J’ai mené une étude sur des écoliers qui a montré que les avantages liés à la pratique de la musique, en groupe et à l’école, dépassent le domaine musical. Je me penche aussi sur des personnes âgées, en bonne santé ou déjà atteintes de déclin cognitif, pour comprendre comment leur situation peut s’améliorer ou se stabiliser grâce à des activités musicales. Les domaines d’interaction positive de la musique sont nombreux, d’autres travaux l’ont montré, dans les soins palliatifs par exemple, ou auprès des nouveau-nés qui sont de grands prématurés.

Tout cela donne raison à Nietzsche lorsqu’il affirmait que «la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil».

C’est une phrase que je cite beaucoup lorsque je présente mes travaux. Nietzsche était certes cynique et malheureux, mais il a reconnu pourtant toute la puissance de la musique. Partout dans le monde, dans les cultures les plus disparates, cet art est omniprésent ou presque. C’est une valeur humaine universelle.
Quels sont les morceaux qui vous aident pour la relaxation et la thérapie ?

Cela dit, il y a une difficulté, surtout pour les personnes avec pensées arborescentes ou TDA/H ou hypersensorialités : un morceau de prime abord relaxant pour l'ensemble des personnes peut être/devenir stimulant pour certaines personnes ou selon le contexte ou selon le vécu. [On est rendus une gang de cerveaux hyperactifs, mets-en !]
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
Avatar du membre
floraline
Occasionnel
Messages : 19
Enregistré le : mercredi 7 octobre 2020 à 15:21

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par floraline »

bonjour, c'est un sujet vraiment intéressant! Pour ma part la musique fait partie intégrante de ma vie au quotidien, c'est un soutient, un exutoire, un plaisir.. ça m'aide à libérer mes émotions, et ça me permet de rêver éveillée, et plus encore.
Par contre les musiques dites de relaxation m'agacent le plus souvent et ne me relaxe pas du tout! Mais j'ai trouvé un morceau qui m'aide à ralentir mon mental quand il devient oppressant, c'est un morceau de méditation avec les bols tibétains (titre: 741 hz élimine les toxines et la négativité, nettoie l'aura, l'éveil spirituel, les bols tibétains)
Il ne faut pas s’arrêter au coté un peu mystico pseudo scientifique du titre :lol: Je l'écoute toujours allongée confortablement et au bout d'un certain temps, je pars un peu en état de transe, entre éveil et sommeil, je fais des micro rêves, c'est une pause pour les ruminations mentales et c'est vraiment très reposant pour le cerveau ! (Je précise que je ne suis pas autiste mais hypersensible/tdah..)
Je pense que c'est du à l'aspect répétitif de la musique et peut être aussi aux vibrations des bols qui donnent un coté un peu hypnotique, je ne sais pas trop... :innocent:
intérêt pour le TSA
Avatar du membre
Bubu
Intarissable
Messages : 7750
Enregistré le : dimanche 19 mai 2013 à 12:03
Localisation : En haut à gauche

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Bubu »

Alors je vais à l'inverse du sujet, même si je suis tout à fait d'accord. :D
Depuis 2 mois j'ai la chanson de Serge Gainsbourg, les sucettes, en tête.
Je me réveille je l'entonne. C'est l'enfer, car j'ai ça en tête toute la journée, et tous les jours.
Je n'arrive pas a m'en débarrasser.
J'ai essayé d'écouter d'autres musiques, mais il n'y a rien à faire, je retombe toujours sur les sucettes.

Si je devais chercher à comprendre pourquoi j'aime tant cette chanson :
Déjà c'est une jolie chanson, chantée magnifiquement par France Gall et Serge Gainsbourg,
Et surtout pour son double sens... (France Gall s'est fait avoir, elle n'est pas responsable du double sens)
Après S. Gainsbourg a dit dans une émission que si elle n'avait pas compris (le double sens), c'est que c'était une co**e. Pas glorieux ...

https://www.youtube.com/watch?v=q-iysdFu_TQ
Modifié en dernier par Bubu le mercredi 2 février 2022 à 20:02, modifié 1 fois.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
Tree
Passionné
Messages : 335
Enregistré le : vendredi 30 avril 2021 à 8:45
Localisation : massif central

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Tree »

Quand j'étais suivie (non...perdue...) en CMP, AVANT le diagnostic d'autisme, ils m'ont fait entrer dans un groupe de musicothérapie, c'était tous les mardis.
Franchement, ça ne servait pas à grand chose, on tapotait sur des petits xylophones et ça faisait tim tam toum... et le musicothérapeute avait l'air satisfait.
Je n'ai jamais compris l'objectif de ces séances, surtout quand on jouait chacun d'un instrument en même temps de façon tout à fait discordante :lol:
La musicothérapie, ça ne soignait pas les oreilles en tout cas... :P

Mais c'était l'activité que je détestais le moins parce qu'il y avait des instruments différents, des sons différents, on pouvait tester, choisir, jouer et écouter.
Alors, entre les séances de musicothérapie ou l'atelier arts créatifs ou encore atelier cuisine où j'étais une quiche, je préférais quand même la musico. Après, un bénéfice ou un intérêt thérapeutique, je ne suis vraiment pas convaincue qu'il y en ait...
diagnostiqué Asperger
Avatar du membre
Bubu
Intarissable
Messages : 7750
Enregistré le : dimanche 19 mai 2013 à 12:03
Localisation : En haut à gauche

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Bubu »

freeshost a écrit : lundi 20 avril 2020 à 6:40 Salut, la compagnie spectro-autiste,

Ici, nous parlons de musicothérapie et de musicorelaxation, et autres bienfaits de la musique.

La musique, ce vaccin universel qui console
Spoiler : Citation : 
Chercheuse en neurosciences, Clara James dit la puissance réparatrice de cet art.

Avant de se tourner vers l’étude du cerveau, Clara James a été violoniste professionnelle dans sa ville natale, au sein de l’orchestre de chambre Amsterdam Sinfonietta. Dès lors, où pouvaient mener ses investigations scientifiques, sinon vers les relations étroites qui unissent l’écoute ou la pratique de la musique et le développement cérébral? Ce point de tangence a été le point de départ de publications scientifiques qui ont fait référence, notamment dans le domaine qui touche à l’apprentissage d’un instrument et aux bienfaits cognitifs que cela induit au sein de jeunes élèves scolarisés.

Par temps de grandes tensions, de peurs et d’états d’anxiété difficiles à contenir, comme celui que nous traversons aujourd’hui, la professeure à la Haute École de santé de Genève nous dit en quoi son art d’élection demeure un refuge précieux.

Comment se fait-il que la musique puisse devenir un remède à l’anxiété et à la douleur?

Écouter une musique bien-aimée diminue le taux de l’hormone du stress, le cortisol, qui agit sur le cerveau et sur la tension artérielle. En outre, la sécrétion d’endorphines, des antidouleurs naturels, qui atténuent la portée des douleurs, est renforcée. La musique, au même titre que la nourriture ou l’activité sexuelle, agit sur le système de récompense, c’est-à-dire sur des noyaux profondément enfouis dans le cerveau, qui sont très anciens dans la phylogenèse de l’être humain. Là, elle provoque la sécrétion d’un neurotransmetteur très connu, la dopamine, qui peut renforcer notre endurance et le niveau de nos énergies. Le fait d’écouter ou encore de faire de la musique permet d’activer ce système de récompense dans le cerveau, et cela ne fait que souligner son importance et son impact sur l’homme.

Quel rôle joue le rythme d’une musique, son tempo, dans les phénomènes d’apaisement des anxiétés?

Il est très important. Si on cherche à calmer une tension, il faut se tourner vers des rythmes plus lents que le battement moyen d’un cœur humain. Cet organe aura ainsi tendance à caler son activité vers le bas, pour autant que l’écart entre les deux pulsations ne soit pas trop grand.

Une «Suite pour violoncelle» de Bach, par exemple, peut consoler un jour et plonger l’auditeur dans un état de profonde tristesse le lendemain. Comment s’explique cette dualité?

L’état intérieur d’un être humain reflète une biochimie précise. Celle-ci doit être en accord avec ce que vous cherchez en vous tournant vers une œuvre. Il faut donc faire en sorte qu’il y ait une complémentarité entre son état d’âme et ce qu’on va écouter. Une dépression ou un état d’anxiété, par exemple, génèrent dans votre corps une altération des équilibres chimiques, l’adrénaline et le cortisol étant alors très présents et la sérotonine, substance du bien-être, en baisse. Il est évident que certaines musiques ne conviendront pas à ces circonstances particulières tandis qu’elles seront tout à fait bienfaisantes dans d’autres.

La musique peut aussi intervenir sur d’autres états d’âme, à travers, par exemple, les souvenirs qu’elle ravive.
Oui, et on est là dans ce qu’on appelle la mémoire épisodique. Imaginons qu’une mère ait chanté la même chanson à son enfant pour l’endormir, ou qu’en passant des soirées chez des amis, vous avez toujours écouté un tube d’ABBA. La résurgence de ces musiques dans votre mémoire va être accompagnée de souvenirs, bons ou mauvais, qui se rattachent à ces personnes ou à des contextes donnés.

Quelles sont les fréquences sonores les plus propices au bien être?

En général, les fréquences aiguës provoquent des tensions. Dans un film, par exemple, lorsque la trame tourne au cauchemar, on fait jouer les violons, et lorsque des amoureux se retrouvent, on entend les violoncelles. Dans la vie de tous les jours, les fréquences aiguës sont associées à des situations de danger tandis que les basses nous renvoient aux situations calmes.

La musique peut-elle être une thérapie à elle seule face aux maux de l’âme?

C’est un plus, je dirais. Elle peut avoir un effet, certes, mais de portée modérée, comme élément complémentaire à une thérapie. À elle seule, la musique ne guérit pas.

Les neurosciences ont fait des pas de géant ces derniers vingt ans. Quels sont les plus spectaculaires?
De mon point de vue, la découverte la plus importante concerne la plasticité du cerveau, qui, contrairement à ce qu’on a longtemps cru, perdure depuis le berceau jusqu’au dernier jour de vie. On peut apprendre à jongler ou à jouer d’un instrument lorsqu’on est très âgé, par exemple, et dans ces cas précis, on peut observer une plasticité cérébrale, c’est-à-dire des modifications de la fonction et de la structure du cerveau. Continuer à acquérir de nouvelles compétences repousse le déclin cognitif lié à l’âge. L’autre grand saut vient de l’IRM, qui s’est beaucoup affinée et qui permet d’observer de manière plus précise et tranchante le cerveau. Autrement dit, la façon dont ses parties se «parlent» prend de plus en plus de place et semble parfois mieux expliquer les capacités mentales ou motrices ou le talent exceptionnel que des études qui portent uniquement sur des structures locales.

Et quels sont les grands chantiers qui vont occuper la recherche?

Ce sera en ce qui me concerne autour du pouvoir à la fois éducatif et thérapeutique de la musique. J’ai mené une étude sur des écoliers qui a montré que les avantages liés à la pratique de la musique, en groupe et à l’école, dépassent le domaine musical. Je me penche aussi sur des personnes âgées, en bonne santé ou déjà atteintes de déclin cognitif, pour comprendre comment leur situation peut s’améliorer ou se stabiliser grâce à des activités musicales. Les domaines d’interaction positive de la musique sont nombreux, d’autres travaux l’ont montré, dans les soins palliatifs par exemple, ou auprès des nouveau-nés qui sont de grands prématurés.

Tout cela donne raison à Nietzsche lorsqu’il affirmait que «la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil».

C’est une phrase que je cite beaucoup lorsque je présente mes travaux. Nietzsche était certes cynique et malheureux, mais il a reconnu pourtant toute la puissance de la musique. Partout dans le monde, dans les cultures les plus disparates, cet art est omniprésent ou presque. C’est une valeur humaine universelle.
Quels sont les morceaux qui vous aident pour la relaxation et la thérapie ?

Cela dit, il y a une difficulté, surtout pour les personnes avec pensées arborescentes ou TDA/H ou hypersensorialités : un morceau de prime abord relaxant pour l'ensemble des personnes peut être/devenir stimulant pour certaines personnes ou selon le contexte ou selon le vécu. [On est rendus une gang de cerveaux hyperactifs, mets-en !]
Sans vouloir t'offenser, la musique n'est pas un moyen de calmer son petit ego : c'est un Art !
Considérer la musique comme un baume relaxant, c'est insulter la musique.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
Avatar du membre
freeshost
Intarissable
Messages : 37322
Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
Localisation : CH

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par freeshost »

La musique peut servir plusieurs causes, être à la fois art et moyen. :)
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
Avatar du membre
floraline
Occasionnel
Messages : 19
Enregistré le : mercredi 7 octobre 2020 à 15:21

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par floraline »

Bubu a écrit : mercredi 2 février 2022 à 19:37 Alors je vais à l'inverse du sujet, même si je suis tout à fait d'accord. :D
Depuis 2 mois j'ai la chanson de Serge Gainsbourg, les sucettes, en tête.
Je me réveille je l'entonne. C'est l'enfer, car j'ai ça en tête toute la journée, et tous les jours.
Je n'arrive pas a m'en débarrasser.
J'ai essayé d'écouter d'autres musiques, mais il n'y a rien à faire, je retombe toujours sur les sucettes.

Si je devais chercher à comprendre pourquoi j'aime tant cette chanson :
Déjà c'est une jolie chanson, chantée magnifiquement par France Gall et Serge Gainsbourg,
Et surtout pour son double sens... (France Gall s'est fait avoir, elle n'est pas responsable du double sens)
Après S. Gainsbourg a dit dans une émission que si elle n'avait pas compris (le double sens), c'est que c'était une co**e. Pas glorieux ...

https://www.youtube.com/watch?v=q-iysdFu_TQ
il y a eu une étude qui stipulait qu'il fallait mâcher un chewim gum pour se sortir une chanson qui tourne en boucle dans sa tête!
mais je n'ai jamais testé
intérêt pour le TSA
Avatar du membre
Bubu
Intarissable
Messages : 7750
Enregistré le : dimanche 19 mai 2013 à 12:03
Localisation : En haut à gauche

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Bubu »

Je pense que la musique éveille les sens.
Mais si c'est pour une séance de relaxation, autant passer un CD.

Il y a des musiciens qui acceptent de jouer juste pour l'ambiance, ou des organistes qui jouent en fin de messe un morceau dont tout le monde se fout, et je trouve ça dégradant pour la musique et le musicien.
Mais être musicien, c'est accepter ce constat.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
Zelmoed
Assidu
Messages : 208
Enregistré le : vendredi 3 décembre 2021 à 12:56

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Zelmoed »

la musique est une drogue pour moi. J'en écoute quasi tout le temps, au casque. J'ai une variété de répertoire assez large et je continue à explorer.
Mais je suis capable d'écouter une chanson en boucle durant des jours entiers, y'a pas longtemps ça a été 3 semaines, soit 21 jours sur 1 chanson. J'aime les musiques très rythmées carré, je veux dire une batterie qui cadre ça, ça me permet de me centrer et de calmer mon esprit, c'est confortable. De plus, la musique fait des dessins chez moi, dans mon cerveau, je la vois, quoi. c'est difficile à expliquer.
Certains titres sont des charentaises pour moi, un truc hyperconfortable quand tu rentres chez toi et que tu te poses sur le canap'.
Même si je n'ai pas de musique en vrai, j'en ai toujours en tête.
Et par contre, je l'écoute, je ne l'entends pas... c'est à dire que même si j'ai entendu 1000 fois le truc, je vais encore entendre le bruit d'enregistrement, la respiration du musicien, les ruptures de rythme...
non diagnostiquée
possibilité évoquée par psy non habilitée au diagnostic
je cherche ma tribu

"Nul autre ne tient pour vertu nos larmes, nos sanglots, notre crainte et autres marques d'impuissance intérieure"
Tree
Passionné
Messages : 335
Enregistré le : vendredi 30 avril 2021 à 8:45
Localisation : massif central

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Tree »

Ce que tu décris, Zalmoed, le fait que la musique crée des dessins dans ton cerveau, c'est de la synesthésie. Moi aussi, j'ai ça avec la musique.
La musique, surtout celle que j'adore, crée des formes et des couleurs dans mon cerveau.
Je trouve ça très agréable quand je me laisse aller et que je me concentre sur ces dessins.
Je m'évade un peu des angoisses quotidiennes avec ça.
Parfois, la musique crée aussi des textures sous mes doigts...allez comprendre... :roll:
diagnostiqué Asperger
Avatar du membre
Bubu
Intarissable
Messages : 7750
Enregistré le : dimanche 19 mai 2013 à 12:03
Localisation : En haut à gauche

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Bubu »

Ce n'est que mon point de vue, mais pour moi, la musique s'apprécie en soi, pas en ambiance de fond. Il faut se concentrer et écouter chaque note.
La musique doit apporter l'extase auditive, sensorielle. Un sentiment de bonheur. Je rejoins le sentiment de Z.... désolé. Il m'est arrivé une fois, en écoutant un morceau de clavecin, d'avoir des vertiges. Heureusement que j'étais assis. La musique peut être très puissante en terme de ressenti.
Quand je vois lors de rencontres que l'on met une "musique de fond", je suis frustré.
Ça n'engage que moi, mais quand il y a de la musique, j'écoute la musique. Et quand il y a discussion, j'écoute les gens.
Je n'arrive pas à faire les 2 en même temps. :innocent:
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
Avatar du membre
freeshost
Intarissable
Messages : 37322
Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
Localisation : CH

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par freeshost »

Tree a écrit : vendredi 4 février 2022 à 7:17 Ce que tu décris, Zalmoed, le fait que la musique crée des dessins dans ton cerveau, c'est de la synesthésie. Moi aussi, j'ai ça avec la musique.
La musique, surtout celle que j'adore, crée des formes et des couleurs dans mon cerveau.
Je trouve ça très agréable quand je me laisse aller et que je me concentre sur ces dessins.
Je m'évade un peu des angoisses quotidiennes avec ça.
Parfois, la musique crée aussi des textures sous mes doigts...allez comprendre... :roll:
De la synesthésie en plus ? :)

Lire ici ou .
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
Avatar du membre
Fluxus
Intarissable
Messages : 8041
Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
Localisation : Pays des Schtroumpfs

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Fluxus »

J'ai joué de quelques instruments pendant plusieurs années mais je n'ai jamais trouvé d'effet ultra apaisant, du moins, rien d'extraordinaire en jouant même si j'adorais faire des câlins à ma guitare.

J'étais surtout focus sur la partie "challenge" de réussir à apprendre tel ou tel morceau dans tels délais plutôt que de prendre du plaisir à bloc même si y avait quand même une grande satisfaction quand on y arrivait enfin.

J'ai eu plusieurs fois envie de faire des reprises en 2 instruments, style des piano/guitare mais booon, c'était pas prenant au point d'avoir besoin d'investir dans tout ça et j'ai appris en autodidacte.


Sinon niveau relaxation, depuis quelques mois, j'écoute cette musique le soir (enfin quand j'y pense et que je suis suffisamment tranquille pour que y ait pas de bruit autour) avant de dormir ou quand j'ai juste besoin d'avoir 1 moment de "vide".
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Avatar du membre
piedsboueux
Prolifique
Messages : 1814
Enregistré le : mardi 3 mai 2016 à 16:35
Localisation : CILAOS

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par piedsboueux »

Il existes des musique dite "de shophro" qui sont censée relaxer et détendre, qui souvent sont composées avec l'aide d’algorithmes tenant compte des données sur les ondes cérébrales. C'est précisément ce genre de disque qu'il faut pouvoir, et immédiatement, s'en servir comme freesbee (pour se calmer du peu entendu).
Diagnostiqué Aspi vers 37 ans (2007)
le reste c'est 100 intérêts
Avatar du membre
Fluxus
Intarissable
Messages : 8041
Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
Localisation : Pays des Schtroumpfs

Re: Musicothérapie et musicorelaxation

Message par Fluxus »

Moi ça m'a toujours fait peur ces concepts d'ondes cérébrales parce que j'avais entendu dire que certaines musiques utilisant des ondes permettant de ralentir l'activité du cerveau pouvaient provoquer un arrêt total de cette activité et une mort cérébrale. J'ai vu ça y a très longtemps mais je ne sais pas si c'était vrai ou pas. 😶
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks