Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
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Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Bonjour,
Un peu échaudée et je me questionne: est-ce que ce médecin raconte vraiment des choses fausses sur les TSA/TED? (un peu choquée, confuse, fatiguée, agacée, je m'attendais à tout sauf ce genre de dialogue avec un professionnel de santé et en plus dans mon état de fatigue encore forte). Pourriez-vous me donner un avis objectif?
Cela fait seulement quelques jours que je me penche sur les TSA et TED en général, c'est nouveau pour moi. Je peine à gérer les émotions très fortes et ma logique qui se fait mur pour essayer de contrebalancer tout ça, je sais plus trop qui l'emporte à certains moments et ce soir particulièrement au moment de voir mon médecin traitant. Je n'arrive pas trop à accepter que je puisse avoir un TSA/ TED tout en ayant l'intuition que ça fait sens pour expliquer l'essentiel de mon vécu et mon fonctionnement intrinsèque profond (celui que je cache plus ou moins parce qu'on ne m'a jamais laissé l'exprimer sans me réprimander/réprimer), soit c'est mon ressenti, à ce stade peut-être pas encore assez argumenté (en tout cas je ressens le besoin d'avis externes parce que je suis émotionnellement très instable depuis quelques jours et que j'ai l'impression que cela pourrait altérer ma raison, ma logique et cet émotionnel bouillonnant qui s'apaise sans être apaisé aujourd'hui me fait en tout cas assurément écrire des pavés depuis 5 jours sur le sujet et manquer assurément de concision) J'ai aussi encore peur qu'on me dise que je délire tout comme à 16 ans quand je faisais des TS et que pour avoir la paix, préserver la famille j'avais un moment décidé que ok, je porterais l'étiquette de bipolaire, malade ou que sais je (étiquettes que j'avais trouvé en lisant des articles sur Internet à l"époque) pour ainsi laisser tranquille la famille (il y avait une raison à mes douleurs au moins "officiellement" mais que même mes parents avaient refusé affirmant toujours que je n'étais pas malade). J'aurais accepté n'importe quelle étiquette "folle du village" inclus à l'époque si ça avait pu apaiser un peu la famille à l'époque qui était à bout de nerfs (lors d'une de mes énièmes menaces orales de me suicider en me coupant les veines, mon père m'avait prise au mot et poursuivie avec un couteau dans la pièce en me disant que j'allais voir si je croyais que je pouvais vraiment faire ce genre de chose avant de le tourner vers lui et de s'effondrer me faisant prendre la mesure je crois en direct de la gravité de la douleur qu'il ressentait et avoir peur aussi je crois en direct) et le tout dans un contexte de mes régulières déscolarisations et enfermement dans le noir dans ma chambre des mois durant à ne parler à personne, ratant mes études à force de ne pas passer mes épreuves et déjà ne pas aller en cours. Et les TS ensuite qui arrivaient quand je ne tenais plus. Je me disais que j'étais un boulet pour mes parents (dépendante complète et ne les aidant pas, n'aimant pas un monde que je trouvais trop cruel à l'époque).
Alors je me questionne ce soir suite à des déclarations d'un médecin traitant que je vois depuis 2 ans à peine, qui me connait très peu puisque je suis allée le voir 10 fois environ sur 2 ans et à chaque fois pour le même argument (et à ma grande honte aussi): épuisée. A chaque fois, j'ai un peu justifié comme je pouvais mais pas très convaincue par ce que j'avançais(pré-burn out, anxiété, stress émotionnel en lien avec ma famille surtout au moment de Noël), l'idée était surtout la conséquence: l'état d'épuisement et de stress dans lequel j'étais ne me permettait même pas de prendre la route et encore moins de me retrouver à parler devant des élèves (150 en moyenne par jour à voir) et encore moins essayer de comprendre leurs mots à l'oral (questions particulièrement)
Ce soir je vais voir le médecin pour un énième arrêt pour lui dire que je suis épuisée, que 2 psychologues m'ont parlé de traits autistiques. Le médecin s'arrête et me dit qu'il a un doute quant à l'idée que je puisse avoir un autisme. Je suis mal à l'aise, je pense "Mais il semble si affirmatif et me connait à peine", soit, je voudrais son retour et je lui demande "sur quelle base argumentaire?", il me dit "je sais pas, je doute que vous soyez autiste." Je réponds "Ah vous avez juste une intuition" (soit, je prends son retour). Il parle fort "ah oui oui juste ça!" Je me dis ok, c'est léger mais parfois on peut savoir sans arguments. J'accepte. Mais là pour ce qui suit j'avoue que je me sens choquée car ce qui suis me semble être l'expression même d'une complète ignorance de ce qu'est un TSA. Il poursuit soudain "J'en ai un - de patient - qui a ça, un autisme Asperger, le gars il peut même pas aller à l'école! Vous c'est pas du tout dans ce cas là que vous êtes!" Il poursuit "C'est qui qui vous a dit ça là l'autisme?" Je lui dis pour ma psychologue et une neuropsy. Le médecin dans un long soupir sonore "bha il faut se méfier des .. psycho, psychologues. Vous êtes suivie?" Je lui dis que oui. "Et diagnostiquée alors ?" Je lui dis que non et lui indique mes rendez-vous psychiatre spécialiste des TSA et neurospy dans le privé qui doit me recontacter.
Il me dit que je suis "prof et c'est pas logique!" Je me sens interloquée, ça se tient mais il y a des personnes avec un TSA et qui sont ... PE, profs en collège et lycée, je comprends pas trop où il veut en venir (je refuse de me dire qu'un médecin puisse être aussi ignorant, débile serait même plus approprié, me confirmez vous la stupidité au sens d'ignorance de ce médecin déjà avec ce qui précède et aussi ce qui suit?). Il poursuit "Non moi pour moi vous n'avez pas du tout ça, un autisme, non non" Je m'agace (en toute franchise devant le manque d'arguments et pourtant l'affirmation répétée que ce n'est pas possible"). Alors pour m'apaiser, je commence à lui expliquer des choses que je pense comprendre sur l'autisme, que cela expose déjà à une fatigabilité accrue au contact des autres, aussi sensorielle (bruit, lumière), que le métier de prof n'est donc pas des plus faciles. Il me coupe 'Donc faut changer de métier?!', je suis surprise par la brutalité de ce qu'il dit (question ou affirmation je ne sais pas trancher). Je réponds calmement cherchant une discussion argumentée "Non je voudrais éviter, je voudrais plutôt voir là où je peux mieux m'adapter, par exemple en comprenant que j'ai un TSA, je pourrais faire des choses différemment, par exemple éviter de prendre des heures supplémentaires" Il me coupe "non pour moi vous n'êtes pas du tout dans ce cas là, moi celui que j'ai [son patient autiste Asperger] il parle de sujet plus mature pour son âge à la maison, mais il s'assoit, il dit pas un mot"
Je m'agace encore plus, je pense que mon médecin est bête, c'est à dire ignorant et prétentieux, c'est à dire qu'il affirme des choses fausses et pourtant mis face à un raisonnement logique il refuse d'accepter son erreur ou qu'il puisse être dans l'erreur. Cependant comme cela fait 5 jours que je lis sur les TSA, je me sens fébrile sur la maitrise de la théorie et j'ai été aussi habituée (trop malheursueemnt) à respecter une personne pour ce qu'elle est supposée avoir fait (ici un médecin qui serait censé avoir un bagage de recul en ayant vu des milliers de patients dans son cabinet et alors que je sais pourtant que les psychiatres que j'ai vus n'ont jamais trouvé ce que j'avais de façon satisfaisante qui explique l'essentiel des difficultés que j'ai eues dans ma vie). Bref, j'explique à mon médecin quand même que "moi je suis adulte, j'ai mis des compensations en place depuis 30 ans contrairement à ce patient qui je suppose est jeune donc lui n'en a pas mis" Mon médecin confirme que son patient est un enfant. Je le coupe et continue pour affirmer mon point de vue et lui explique que "mon problème désormais est que en fait les compensations que je mets m'épuisent et que j'ai enfin fait le lien entre les deux [sur le coup mise en colère par mon médecin, la colère me pousse à affirmer ce qu'en temps normal je suis plus réservée à faire un lien rapide entre des arguments et mon ressenti alors que je voudrais plus de temps pour vérifier les arguments]" Il me dit "Mais pourtant vous le faites bien votre métier de prof" et je lui dis (j'ai honte de l'avouer) "en fait après 2 ans et demi de boulot, j'ai dû prendre 1 an et demi de congé longue maladie. J'ai des arrêts maladie à raison d'entre 20 et 30 jours chaque année depuis, toujours épuisée" Il ne réagit pas comme j'aurais voulu comme un "ah bon oui c'est beaucoup" (ça m'inquiète, il se tait en fait). Je renchéris parce que je le sens pas convaincue (rationnelle logique, je le sens lui essentiellement dans l'intuition et l'émotion)
Je continue "Moi je compense et d'autant plus que je viens d'un milieu avec des parents qui ont probablement aussi tous les deux un TSA. Des personnes qui ont fait toutes leur vie, deux choses, pendant 30 ans, s'occuper du foyer familial et n'en sortir que pour des courses et la deuxième chose leur travail, rien d'autre. Qui rentraient rincés du boulot et n'avaient d'énergie donc que pour 2 choses dans leur vie, le foyer et le boulot. Que moi je fais pareil que mes parents depuis toujours, deux choses: l'école puis le boulot après 25 ans et mon foyer. Que mon mariage s'est cassé la figure car quand je rentrais, j'étais une épave rincée et que je ne pouvais que m'occuper de mon foyer avant de repartir au boulot. Que probablement mes parents ont bien un TSA et un peu particulier se seraient focalisés sur s'adapter à deux choses: leur boulot et leur foyer" Il me coupe de mes affirmations fortes (je suis pas forcément énervée là, je me sens forte en disant celà. Je ressens e vais pas dire que je parle vrai mais c'est un ton de voix et un ressenti en moi que je ne sais pas bien qualifier à ce stade). Le médecin me fait mon arrêt et on se lève. Il réitère son doute mais me pose une dernière question entre deux portes littéralement, il me demande "mais pourtant vous avez bien passé votre bac, vos études" Et là, j'ai l'impression que c'est pour moi le moment de lui prouver par A + B que ça cloche: oui j'ai passé mon bac mais en fait en classe de 1ère et Terminale, j'étais déscolarisée chez mes parents en dépression et j'ai passé mon bac S toute seule avec mention, peu importe la mention (j'ai l'impression de me vanter et je ne vois pas le lien pour le coup avec un TSA par contre la déscolarisation au calme chez mes parents, oui), et pareil à la fac, j'étais tout le temps absente en fait en amphithéâtre. Je constate un rire de sa part, il me salue "Bon ben peut-être que vous aurez un diagnostic hein" et rit. J'ignore quoi penser de cet échange; J'ai eu l'impression de lutter à armes inégales, de l'affect versus des faits et de la logique. Je me sens blessée et mal considérée sans savoir si je me mets dans la panade de parler de pré-diagnostic TSA au lieu de le taire ou si j'ai vraiment ce ressenti d'avoir reçu des affirmations sur moi faites avec une base argumentaire erronée et un manque de reconnaissance du fait par le médecin.
J'ai déjà peur (très peur à certains moments) de recevoir (et voir assez bien à un moment moi-même) un diagnostic positif de TSA pour moi et lorsque je vois la réaction du médecin absente de toute logique (pour moi, mais comme je suis aussi très émotive, je ne sais plus si ma raison me guide assez pour en juger, mais dites moi si vous le pensez aussi), cela me ramène à mes années avec les psychiatres où je trouvais de façon illogique alors que je souffrais de voir les autres, on me disait 'mais faut sortir de chez vos parents et vous irez mieux' (je venais d'enchainer 4 ans de déscolarisation globale et plusieurs tentatives de suicide et on me disait que le problème venait du fait que je ne sorte pas de chez mes parents, la conséquence me paraissait tellement disproportionnément forte par rapport à la petite cause, je ne comprenais pas ce que je faisais là sans savoir pour autant dire de quoi je souffrais et donc dans le doute, je m'en remettais quand même à ceux qui parlaient haut et fort et surtout adultes de 2 à 3 fois plus de vécu que moi en espérant qu'ils me sortiraient de l'impasse où j'étais)
En me voyant écrire tout cela, j'ai l'impression d'avoir un fond d'attitudes de victime qui ploie sous les mots de personnes parlant plus fort qu'elle, statutairement censées en savoir plus qu'elle, doute de ses connaissances. J'ai 33 ans et cela fait 16 ans que je suis la seule personne dans la famille qui ose dire qu'elle a des problèmes d'ordre psychologique, dans une famille pour laquelle le mot "psychologie" est vécu comme un drame, quelque chose dont on ne parle pas, pour certains qu'on ignore, pour d'autres qu'on met au pilori - et je précise pour mes parents sans avoir jamais ouvert un bouquin de psychologie, l'argument massue étant que c'est un machin subjectif. Et alors que moi le mot psychologie, je m'y raccroche comme un bateau dans la tempête à un phare, depuis que j'ai perdu pied à l'école et commencé à ne plus pouvoir cacher la souffrance (dès 16 ans).
Cela me rappelle un peu paradoxalement l'attitude de mes propres parents qui se sont élevés socialement par leur travail (statut assez élevé dans la société) mais en ayant dû batailler contre l'ignorance des personnes de leur milieu sur plein de choses élémentaires comme d'après mes parents le fait que "les femmes devraient rester faire la cuisine parce qu'elles sont mauvaises pour faire un travail" (sic) Le discours de mes parents quand plus tard je me faisais ennuyer car je lisais sur un banc à l'école des livres au lieu de jouer avec les collégiens de mon âge, était que je devais faire le gros dos, ça leur passerait à ceux qui m'insultaient, me critiquaient. Pourtant mes parents étaient les premiers à dire que quand il y a une injustice, il faut que la justice la répare. Mais quand je me faisais insulter, il fallait que je subisse en silence au lieu d'aller en parler à un représentant de justice comme un surveillant ou un professeur. En vérité, je n'aimais pas cette mentalité de solitude, solitaire chez mes parents et malgré tout, je n'étias pas sociable avec les pairs de mon âge au collège mais je savais argumenter et raisonner avec les adultes donc plusieurs fois je suis allée me plaindre auprès des surveillants qu'on m'embêtait et voyant leur traitement limité de la chose, j'ai menacé les élèves qui m'embêtaient de faire intervenir mes parents ainsi que le proviseur s'ils continuaient (en parlant comme un adulte avec ces enfants de mon âge, en prenant la voix de mon père haut placé socialement au travail, j'ai su avoir de la paix). Mais tout cela pour dire que j'ai l'impression de resubir le même genre de situation où je dois me débrouiller toute seule car la logique ne passe pas.
Alors est-ce que ce médecin raconte déjà objectivement des choses fausses d'après vous?
Désolée d'avoir été si longue, je me sens très seule, n'ayant pas d'ami(e)s assez proche pour pouvoir en parler, de parents ou une tante qui voudrait en parler, de conjoint qui me connaisse, n'ayant je pense réaliser jamais pris le temps assez de dire tout ce que je suis à une personne et avec qui je sois encore en contact.
Un peu échaudée et je me questionne: est-ce que ce médecin raconte vraiment des choses fausses sur les TSA/TED? (un peu choquée, confuse, fatiguée, agacée, je m'attendais à tout sauf ce genre de dialogue avec un professionnel de santé et en plus dans mon état de fatigue encore forte). Pourriez-vous me donner un avis objectif?
Cela fait seulement quelques jours que je me penche sur les TSA et TED en général, c'est nouveau pour moi. Je peine à gérer les émotions très fortes et ma logique qui se fait mur pour essayer de contrebalancer tout ça, je sais plus trop qui l'emporte à certains moments et ce soir particulièrement au moment de voir mon médecin traitant. Je n'arrive pas trop à accepter que je puisse avoir un TSA/ TED tout en ayant l'intuition que ça fait sens pour expliquer l'essentiel de mon vécu et mon fonctionnement intrinsèque profond (celui que je cache plus ou moins parce qu'on ne m'a jamais laissé l'exprimer sans me réprimander/réprimer), soit c'est mon ressenti, à ce stade peut-être pas encore assez argumenté (en tout cas je ressens le besoin d'avis externes parce que je suis émotionnellement très instable depuis quelques jours et que j'ai l'impression que cela pourrait altérer ma raison, ma logique et cet émotionnel bouillonnant qui s'apaise sans être apaisé aujourd'hui me fait en tout cas assurément écrire des pavés depuis 5 jours sur le sujet et manquer assurément de concision) J'ai aussi encore peur qu'on me dise que je délire tout comme à 16 ans quand je faisais des TS et que pour avoir la paix, préserver la famille j'avais un moment décidé que ok, je porterais l'étiquette de bipolaire, malade ou que sais je (étiquettes que j'avais trouvé en lisant des articles sur Internet à l"époque) pour ainsi laisser tranquille la famille (il y avait une raison à mes douleurs au moins "officiellement" mais que même mes parents avaient refusé affirmant toujours que je n'étais pas malade). J'aurais accepté n'importe quelle étiquette "folle du village" inclus à l'époque si ça avait pu apaiser un peu la famille à l'époque qui était à bout de nerfs (lors d'une de mes énièmes menaces orales de me suicider en me coupant les veines, mon père m'avait prise au mot et poursuivie avec un couteau dans la pièce en me disant que j'allais voir si je croyais que je pouvais vraiment faire ce genre de chose avant de le tourner vers lui et de s'effondrer me faisant prendre la mesure je crois en direct de la gravité de la douleur qu'il ressentait et avoir peur aussi je crois en direct) et le tout dans un contexte de mes régulières déscolarisations et enfermement dans le noir dans ma chambre des mois durant à ne parler à personne, ratant mes études à force de ne pas passer mes épreuves et déjà ne pas aller en cours. Et les TS ensuite qui arrivaient quand je ne tenais plus. Je me disais que j'étais un boulet pour mes parents (dépendante complète et ne les aidant pas, n'aimant pas un monde que je trouvais trop cruel à l'époque).
Alors je me questionne ce soir suite à des déclarations d'un médecin traitant que je vois depuis 2 ans à peine, qui me connait très peu puisque je suis allée le voir 10 fois environ sur 2 ans et à chaque fois pour le même argument (et à ma grande honte aussi): épuisée. A chaque fois, j'ai un peu justifié comme je pouvais mais pas très convaincue par ce que j'avançais(pré-burn out, anxiété, stress émotionnel en lien avec ma famille surtout au moment de Noël), l'idée était surtout la conséquence: l'état d'épuisement et de stress dans lequel j'étais ne me permettait même pas de prendre la route et encore moins de me retrouver à parler devant des élèves (150 en moyenne par jour à voir) et encore moins essayer de comprendre leurs mots à l'oral (questions particulièrement)
Ce soir je vais voir le médecin pour un énième arrêt pour lui dire que je suis épuisée, que 2 psychologues m'ont parlé de traits autistiques. Le médecin s'arrête et me dit qu'il a un doute quant à l'idée que je puisse avoir un autisme. Je suis mal à l'aise, je pense "Mais il semble si affirmatif et me connait à peine", soit, je voudrais son retour et je lui demande "sur quelle base argumentaire?", il me dit "je sais pas, je doute que vous soyez autiste." Je réponds "Ah vous avez juste une intuition" (soit, je prends son retour). Il parle fort "ah oui oui juste ça!" Je me dis ok, c'est léger mais parfois on peut savoir sans arguments. J'accepte. Mais là pour ce qui suit j'avoue que je me sens choquée car ce qui suis me semble être l'expression même d'une complète ignorance de ce qu'est un TSA. Il poursuit soudain "J'en ai un - de patient - qui a ça, un autisme Asperger, le gars il peut même pas aller à l'école! Vous c'est pas du tout dans ce cas là que vous êtes!" Il poursuit "C'est qui qui vous a dit ça là l'autisme?" Je lui dis pour ma psychologue et une neuropsy. Le médecin dans un long soupir sonore "bha il faut se méfier des .. psycho, psychologues. Vous êtes suivie?" Je lui dis que oui. "Et diagnostiquée alors ?" Je lui dis que non et lui indique mes rendez-vous psychiatre spécialiste des TSA et neurospy dans le privé qui doit me recontacter.
Il me dit que je suis "prof et c'est pas logique!" Je me sens interloquée, ça se tient mais il y a des personnes avec un TSA et qui sont ... PE, profs en collège et lycée, je comprends pas trop où il veut en venir (je refuse de me dire qu'un médecin puisse être aussi ignorant, débile serait même plus approprié, me confirmez vous la stupidité au sens d'ignorance de ce médecin déjà avec ce qui précède et aussi ce qui suit?). Il poursuit "Non moi pour moi vous n'avez pas du tout ça, un autisme, non non" Je m'agace (en toute franchise devant le manque d'arguments et pourtant l'affirmation répétée que ce n'est pas possible"). Alors pour m'apaiser, je commence à lui expliquer des choses que je pense comprendre sur l'autisme, que cela expose déjà à une fatigabilité accrue au contact des autres, aussi sensorielle (bruit, lumière), que le métier de prof n'est donc pas des plus faciles. Il me coupe 'Donc faut changer de métier?!', je suis surprise par la brutalité de ce qu'il dit (question ou affirmation je ne sais pas trancher). Je réponds calmement cherchant une discussion argumentée "Non je voudrais éviter, je voudrais plutôt voir là où je peux mieux m'adapter, par exemple en comprenant que j'ai un TSA, je pourrais faire des choses différemment, par exemple éviter de prendre des heures supplémentaires" Il me coupe "non pour moi vous n'êtes pas du tout dans ce cas là, moi celui que j'ai [son patient autiste Asperger] il parle de sujet plus mature pour son âge à la maison, mais il s'assoit, il dit pas un mot"
Je m'agace encore plus, je pense que mon médecin est bête, c'est à dire ignorant et prétentieux, c'est à dire qu'il affirme des choses fausses et pourtant mis face à un raisonnement logique il refuse d'accepter son erreur ou qu'il puisse être dans l'erreur. Cependant comme cela fait 5 jours que je lis sur les TSA, je me sens fébrile sur la maitrise de la théorie et j'ai été aussi habituée (trop malheursueemnt) à respecter une personne pour ce qu'elle est supposée avoir fait (ici un médecin qui serait censé avoir un bagage de recul en ayant vu des milliers de patients dans son cabinet et alors que je sais pourtant que les psychiatres que j'ai vus n'ont jamais trouvé ce que j'avais de façon satisfaisante qui explique l'essentiel des difficultés que j'ai eues dans ma vie). Bref, j'explique à mon médecin quand même que "moi je suis adulte, j'ai mis des compensations en place depuis 30 ans contrairement à ce patient qui je suppose est jeune donc lui n'en a pas mis" Mon médecin confirme que son patient est un enfant. Je le coupe et continue pour affirmer mon point de vue et lui explique que "mon problème désormais est que en fait les compensations que je mets m'épuisent et que j'ai enfin fait le lien entre les deux [sur le coup mise en colère par mon médecin, la colère me pousse à affirmer ce qu'en temps normal je suis plus réservée à faire un lien rapide entre des arguments et mon ressenti alors que je voudrais plus de temps pour vérifier les arguments]" Il me dit "Mais pourtant vous le faites bien votre métier de prof" et je lui dis (j'ai honte de l'avouer) "en fait après 2 ans et demi de boulot, j'ai dû prendre 1 an et demi de congé longue maladie. J'ai des arrêts maladie à raison d'entre 20 et 30 jours chaque année depuis, toujours épuisée" Il ne réagit pas comme j'aurais voulu comme un "ah bon oui c'est beaucoup" (ça m'inquiète, il se tait en fait). Je renchéris parce que je le sens pas convaincue (rationnelle logique, je le sens lui essentiellement dans l'intuition et l'émotion)
Je continue "Moi je compense et d'autant plus que je viens d'un milieu avec des parents qui ont probablement aussi tous les deux un TSA. Des personnes qui ont fait toutes leur vie, deux choses, pendant 30 ans, s'occuper du foyer familial et n'en sortir que pour des courses et la deuxième chose leur travail, rien d'autre. Qui rentraient rincés du boulot et n'avaient d'énergie donc que pour 2 choses dans leur vie, le foyer et le boulot. Que moi je fais pareil que mes parents depuis toujours, deux choses: l'école puis le boulot après 25 ans et mon foyer. Que mon mariage s'est cassé la figure car quand je rentrais, j'étais une épave rincée et que je ne pouvais que m'occuper de mon foyer avant de repartir au boulot. Que probablement mes parents ont bien un TSA et un peu particulier se seraient focalisés sur s'adapter à deux choses: leur boulot et leur foyer" Il me coupe de mes affirmations fortes (je suis pas forcément énervée là, je me sens forte en disant celà. Je ressens e vais pas dire que je parle vrai mais c'est un ton de voix et un ressenti en moi que je ne sais pas bien qualifier à ce stade). Le médecin me fait mon arrêt et on se lève. Il réitère son doute mais me pose une dernière question entre deux portes littéralement, il me demande "mais pourtant vous avez bien passé votre bac, vos études" Et là, j'ai l'impression que c'est pour moi le moment de lui prouver par A + B que ça cloche: oui j'ai passé mon bac mais en fait en classe de 1ère et Terminale, j'étais déscolarisée chez mes parents en dépression et j'ai passé mon bac S toute seule avec mention, peu importe la mention (j'ai l'impression de me vanter et je ne vois pas le lien pour le coup avec un TSA par contre la déscolarisation au calme chez mes parents, oui), et pareil à la fac, j'étais tout le temps absente en fait en amphithéâtre. Je constate un rire de sa part, il me salue "Bon ben peut-être que vous aurez un diagnostic hein" et rit. J'ignore quoi penser de cet échange; J'ai eu l'impression de lutter à armes inégales, de l'affect versus des faits et de la logique. Je me sens blessée et mal considérée sans savoir si je me mets dans la panade de parler de pré-diagnostic TSA au lieu de le taire ou si j'ai vraiment ce ressenti d'avoir reçu des affirmations sur moi faites avec une base argumentaire erronée et un manque de reconnaissance du fait par le médecin.
J'ai déjà peur (très peur à certains moments) de recevoir (et voir assez bien à un moment moi-même) un diagnostic positif de TSA pour moi et lorsque je vois la réaction du médecin absente de toute logique (pour moi, mais comme je suis aussi très émotive, je ne sais plus si ma raison me guide assez pour en juger, mais dites moi si vous le pensez aussi), cela me ramène à mes années avec les psychiatres où je trouvais de façon illogique alors que je souffrais de voir les autres, on me disait 'mais faut sortir de chez vos parents et vous irez mieux' (je venais d'enchainer 4 ans de déscolarisation globale et plusieurs tentatives de suicide et on me disait que le problème venait du fait que je ne sorte pas de chez mes parents, la conséquence me paraissait tellement disproportionnément forte par rapport à la petite cause, je ne comprenais pas ce que je faisais là sans savoir pour autant dire de quoi je souffrais et donc dans le doute, je m'en remettais quand même à ceux qui parlaient haut et fort et surtout adultes de 2 à 3 fois plus de vécu que moi en espérant qu'ils me sortiraient de l'impasse où j'étais)
En me voyant écrire tout cela, j'ai l'impression d'avoir un fond d'attitudes de victime qui ploie sous les mots de personnes parlant plus fort qu'elle, statutairement censées en savoir plus qu'elle, doute de ses connaissances. J'ai 33 ans et cela fait 16 ans que je suis la seule personne dans la famille qui ose dire qu'elle a des problèmes d'ordre psychologique, dans une famille pour laquelle le mot "psychologie" est vécu comme un drame, quelque chose dont on ne parle pas, pour certains qu'on ignore, pour d'autres qu'on met au pilori - et je précise pour mes parents sans avoir jamais ouvert un bouquin de psychologie, l'argument massue étant que c'est un machin subjectif. Et alors que moi le mot psychologie, je m'y raccroche comme un bateau dans la tempête à un phare, depuis que j'ai perdu pied à l'école et commencé à ne plus pouvoir cacher la souffrance (dès 16 ans).
Cela me rappelle un peu paradoxalement l'attitude de mes propres parents qui se sont élevés socialement par leur travail (statut assez élevé dans la société) mais en ayant dû batailler contre l'ignorance des personnes de leur milieu sur plein de choses élémentaires comme d'après mes parents le fait que "les femmes devraient rester faire la cuisine parce qu'elles sont mauvaises pour faire un travail" (sic) Le discours de mes parents quand plus tard je me faisais ennuyer car je lisais sur un banc à l'école des livres au lieu de jouer avec les collégiens de mon âge, était que je devais faire le gros dos, ça leur passerait à ceux qui m'insultaient, me critiquaient. Pourtant mes parents étaient les premiers à dire que quand il y a une injustice, il faut que la justice la répare. Mais quand je me faisais insulter, il fallait que je subisse en silence au lieu d'aller en parler à un représentant de justice comme un surveillant ou un professeur. En vérité, je n'aimais pas cette mentalité de solitude, solitaire chez mes parents et malgré tout, je n'étias pas sociable avec les pairs de mon âge au collège mais je savais argumenter et raisonner avec les adultes donc plusieurs fois je suis allée me plaindre auprès des surveillants qu'on m'embêtait et voyant leur traitement limité de la chose, j'ai menacé les élèves qui m'embêtaient de faire intervenir mes parents ainsi que le proviseur s'ils continuaient (en parlant comme un adulte avec ces enfants de mon âge, en prenant la voix de mon père haut placé socialement au travail, j'ai su avoir de la paix). Mais tout cela pour dire que j'ai l'impression de resubir le même genre de situation où je dois me débrouiller toute seule car la logique ne passe pas.
Alors est-ce que ce médecin raconte déjà objectivement des choses fausses d'après vous?
Désolée d'avoir été si longue, je me sens très seule, n'ayant pas d'ami(e)s assez proche pour pouvoir en parler, de parents ou une tante qui voudrait en parler, de conjoint qui me connaisse, n'ayant je pense réaliser jamais pris le temps assez de dire tout ce que je suis à une personne et avec qui je sois encore en contact.
Modifié en dernier par Leanox le mercredi 10 novembre 2021 à 22:43, modifié 1 fois.
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Bon, alors, avec le coup de l'autiste qu'il connaît et qui ne peut même pas aller à l'école et qui ne dit pas un mot, ou le coup de "vous avez passé vos études", il a glissé dans l'heuristique validiste "Tu es capable de ... donc tu ne peux pas être autistes". Pour lui, c'est très simple : une personne autiste n'est capable de rien.
Oui, tous ces efforts, toutes ces compensations, ça épuise. Car divers processus ne sont pas automatiques chez les personnes autistes. Les efforts cognitifs sont invisibles, d'autant plus quand ils sont automatiques chez une majorité de personnes mais pas chez une minorité.
En plus, il est vrai que l'autisme chez une personne fait augmenter la probabilité de personnes autistes dans la famille. Il y a une bonne part de génétique.
Il est temps de changer de médecin. On peut accepter de ne pas connaître l'autisme et essayer de comprendre, s'informer, continuer à apprendre. Il ne semble pas le faire.
Oui, tous ces efforts, toutes ces compensations, ça épuise. Car divers processus ne sont pas automatiques chez les personnes autistes. Les efforts cognitifs sont invisibles, d'autant plus quand ils sont automatiques chez une majorité de personnes mais pas chez une minorité.
En plus, il est vrai que l'autisme chez une personne fait augmenter la probabilité de personnes autistes dans la famille. Il y a une bonne part de génétique.
Il est temps de changer de médecin. On peut accepter de ne pas connaître l'autisme et essayer de comprendre, s'informer, continuer à apprendre. Il ne semble pas le faire.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Merci Freehost, la simplicité de ton message m'apaise déjà (la clarté). Oui en toute franchise, je voulais éviter les jugements et rester factuelle, mais je me suis dit aussi plus ou moins cela en filigrane: il y a 3 ans, je suis tombée amoureuse de mon ex qui vit à la campagne et je m'y trouvais bien au calme au vert, ça me détendait, certes il n'y avait pas l'émulation intellectuelle de la ville et la volonté d'hyperintellectualiser autant en moyenne mais justement je pouvais ainsi me concentrer sur investir la sphère sensorielle et physique (mon but d'alors et encore aujourd'hui), j'ai donc bougé de la ville au vert (marre du traitement trop impersonnel à la ville aussi) et ce soir j'ai eu l'impression de me retrouver dans le Bouchonnois, et halluciner des propos validistes comme tu dis du médecin qui a un doctorat de médecine. Pas de psycho, on est d'accord et oui n'est pas en tout cas jusqu'à ce soir dans la volonté d'apprendre sur l'autisme. J'ai peur aussi d'avoir un non-diagnostic si je choisis mal mes professionnels de santé ... C''est une grande crainte que j'ai: me retrouver devant un autre "Docteur" qui est très ignorant, qui me posera un non-diagnostic (du genre vous avez un trouble anxieux, no more) et en fait j'ai un TSA et me retrouve épuisée dans 5 ans. Je crains aussi bien l'ignorance des professionnels de santé, que l'impatience de ceux qui en 25 minutes vous reçoivent avec 90euros la séance pour vous dire si oui ou non vous pouvez poursuivre au CRA (enchainant les patients et moi qui suis lente, ai besoin de plusieurs heures pour m'ouvrir et de beaucoup de d'écoute et de logique et un peu de douceur, j'ai peur du préjudice que ça peut me porter et hésite à me préparer à fond pour l'entretien avec le psychiatre spécialiste des TSA que je vois en mars du style 90 balles pour 25 minutes) J'ai envie de pleurer de joie, il y a des personnes qui ont de réelles connaissances à ce sujet en France et sur ce forum notamment, et de crainte et de peur, il y a beaucoup d'ignorants qui pour certains pensent bien faire mais font très mal et sont en médecine.freeshost a écrit : ↑mercredi 10 novembre 2021 à 22:39 Bon, alors, avec le coup de l'autiste qu'il connaît et qui ne peut même pas aller à l'école et qui ne dit pas un mot, ou le coup de "vous avez passé vos études", il a glissé dans l'heuristique validiste "Tu es capable de ... donc tu ne peux pas être autistes". Pour lui, c'est très simple : une personne autiste n'est capable de rien.
Oui, tous ces efforts, toutes ces compensations, ça épuise. Car divers processus ne sont pas automatiques chez les personnes autistes. Les efforts cognitifs sont invisibles, d'autant plus quand ils sont automatiques chez une majorité de personnes mais pas chez une minorité.
En plus, il est vrai que l'autisme chez une personne fait augmenter la probabilité de personnes autistes dans la famille. Il y a une bonne part de génétique.
Il est temps de changer de médecin. On peut accepter de ne pas connaître l'autisme et essayer de comprendre, s'informer, continuer à apprendre. Il ne semble pas le faire.
Je te remercie également Freehost d'avoir eu la bienveillance de lire assez de mon long message. Prends bien soin de toi!
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Tu prends goût à la méditation en pleine conscience.
C'est mieux que les médisances en pleine inconscience.
Pourtant, ça ne devrait pas être si compliqué d'admettre qu'on s'y connaît dans un domaine et pas dans un autre. Ou l'effet de halo a-t-il encore fait les quatre-cents coups ? (penser que x (moi par exemple) est bon dans un domaine donc bon dans tous les domaines ; penser que x (Camille, par exemple) est mauvais dans un domaine donc mauvais donc tous les domaines)
Tu pourrais en parler aux personnes (psychologues) qui te pensent autistes, leur demander (ou demander sur ce forum aussi) si elles ne connaîtraient pas un médecin psychiatre qui s'y connaît bien dans l'autisme (denrée encore rare).
De rien. Je fais partie des personnes qui aiment lire (après le binge-drinking [en train de devenir has been] et le binge-watching [un peu trop in en ce moment, il fait beaucoup de fashion victims], place au binge-reading [retour aux sources de l'imagination]).
C'est mieux que les médisances en pleine inconscience.
Pourtant, ça ne devrait pas être si compliqué d'admettre qu'on s'y connaît dans un domaine et pas dans un autre. Ou l'effet de halo a-t-il encore fait les quatre-cents coups ? (penser que x (moi par exemple) est bon dans un domaine donc bon dans tous les domaines ; penser que x (Camille, par exemple) est mauvais dans un domaine donc mauvais donc tous les domaines)
Tu pourrais en parler aux personnes (psychologues) qui te pensent autistes, leur demander (ou demander sur ce forum aussi) si elles ne connaîtraient pas un médecin psychiatre qui s'y connaît bien dans l'autisme (denrée encore rare).
De rien. Je fais partie des personnes qui aiment lire (après le binge-drinking [en train de devenir has been] et le binge-watching [un peu trop in en ce moment, il fait beaucoup de fashion victims], place au binge-reading [retour aux sources de l'imagination]).
Spoiler : Bouche-aux-Noix ou Noix-en-Bouche ? :
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
freeshost a écrit : ↑mercredi 10 novembre 2021 à 23:16 Tu prends goût à la méditation en pleine conscience.
C'est mieux que les médisances en pleine inconscience.
Pourtant, ça ne devrait pas être si compliqué d'admettre qu'on s'y connaît dans un domaine et pas dans un autre. Ou l'effet de halo a-t-il encore fait les quatre-cents coups ? (penser que x (moi par exemple) est bon dans un domaine donc bon dans tous les domaines ; penser que x (Camille, par exemple) est mauvais dans un domaine donc mauvais donc tous les domaines)
Tu pourrais en parler aux personnes (psychologues) qui te pensent autistes, leur demander (ou demander sur ce forum aussi) si elles ne connaîtraient pas un médecin psychiatre qui s'y connaît bien dans l'autisme (denrée encore rare).
De rien. Je fais partie des personnes qui aiment lire (après le binge-drinking [en train de devenir has been] et le binge-watching [un peu trop in en ce moment, il fait beaucoup de fashion victims], place au binge-reading [retour aux sources de l'imagination]).
Spoiler : Bouche-aux-Noix ou Noix-en-Bouche ? :
Haha La médisance en pleine insconcience, péché mignon qui se fait sur un ton humoristique indiquant qu'à tout moment je reste open pour être remise en cause (ça sera pas agréable mais bon je donnerais tout pour ne pas être pour un autre ce que mon médecin traitant est pour moi ) Sérieusement, pour la méditation, l''appli Petit Bambou m'a fait beaucoup de bien sur 6 mois.
Haha, bonne petite chasse aux galinettes et autres questions pour personnes connoissantes, capables d'argumenter de façon rationnelle et logique (c'est quoi la différence entre un bon et un mauvais médecin traitant? Entre "un autiste qui dit pas un mot et qui est plus mature que son âge" et "un autiste"? )
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
C'est simple, si on comprend que la première impression ne doit pas tout nous dicter, si on cherche à apprécier, on trouve toujours de quoi apprécier, et de quoi apprendre, de quoi faire évoluer nos représentations.
Et dire qu'il y a des personnes qui se privent ou sont privés du plaisir d'apprendre.
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Adeptes de la trilogie Matrix, c'est le pourquoi du comment et c'est vrai car mon intuition le confirme !freeshost a écrit : ↑mercredi 10 novembre 2021 à 23:45 C'est simple, si on comprend que la première impression ne doit pas tout nous dicter, si on cherche à apprécier, on trouve toujours de quoi apprécier, et de quoi apprendre, de quoi faire évoluer nos représentations.
Et dire qu'il y a des personnes qui se privent ou sont privés du plaisir d'apprendre.
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
You're right ! You know the bliss point.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Freeshost a dit l'essentiel.
Et, même avec un diagnostic, il n'est malheureusement pas rare de faire face à des propos validistes et dénigrants de la part de professionnels de santé enfermés dans leurs préjugés.
- je raconte ici, sur mon fil, le rendez-vous assez catastrophique que j'avais eu avec un psychiatre mandaté par l'E.N. dans le cadre d'une demande de CLM, rendez-vous qui était fortuitement tombé quelques jours à peine après la restitution -
Mon médecin traitant n'y connaît rien en autisme, de son propre aveu, mais elle n'a jamais remis en cause le diagnostic, bien au contraire. Et cela fait toute la différence !
Pour gérer le bouillonnement intérieur (à la fois au niveau des pensées et des émotions), as-tu des activités pour canaliser tout ce trop-plein ? Des choses qui à la fois t'intéressent et te permettent de « déconnecter » notamment...
Bon courage !
Et, même avec un diagnostic, il n'est malheureusement pas rare de faire face à des propos validistes et dénigrants de la part de professionnels de santé enfermés dans leurs préjugés.
- je raconte ici, sur mon fil, le rendez-vous assez catastrophique que j'avais eu avec un psychiatre mandaté par l'E.N. dans le cadre d'une demande de CLM, rendez-vous qui était fortuitement tombé quelques jours à peine après la restitution -
Mon médecin traitant n'y connaît rien en autisme, de son propre aveu, mais elle n'a jamais remis en cause le diagnostic, bien au contraire. Et cela fait toute la différence !
Si le psychiatre est réellement spécialisé dans les TSA, et qu'il t'a de plus été recommandé par des professionnels eux-mêmes spécialisés (comme cela semble être le cas), cela signifie qu'il y a de très bonnes chances pour que tu sois bien prise en charge. Mais c'est bien normal d'avoir des craintes, surtout quand le temps d'attente est relativement long !Leanox a écrit : ↑mercredi 10 novembre 2021 à 22:50 C''est une grande crainte que j'ai: me retrouver devant un autre "Docteur" qui est très ignorant, qui me posera un non-diagnostic (du genre vous avez un trouble anxieux, no more) et en fait j'ai un TSA et me retrouve épuisée dans 5 ans. Je crains aussi bien l'ignorance des professionnels de santé, que l'impatience de ceux qui en 25 minutes vous reçoivent avec 90euros la séance pour vous dire si oui ou non vous pouvez poursuivre au CRA (enchainant les patients et moi qui suis lente, ai besoin de plusieurs heures pour m'ouvrir et de beaucoup de d'écoute et de logique et un peu de douceur, j'ai peur du préjudice que ça peut me porter et hésite à me préparer à fond pour l'entretien avec le psychiatre spécialiste des TSA que je vois en mars du style 90 balles pour 25 minutes)
Pour gérer le bouillonnement intérieur (à la fois au niveau des pensées et des émotions), as-tu des activités pour canaliser tout ce trop-plein ? Des choses qui à la fois t'intéressent et te permettent de « déconnecter » notamment...
Bon courage !
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Je relève ce point qui m'a interloqué dans ton propos, au delà de tes difficultés qui sont légitime. Ton propos est un biais d'autorité que tu valide par principe. Même si tu considère cela comme justifié, ca n'en est pas moins un argument d'autorité. Un médecin traitant est un généraliste. Par définition il n'est pas spécialisé, et encore moins en TSA. Il n'y a aucune raison, et encore moins de légitimité, a considérer ton médecin comme une autorité dans ce domaine.
Donc à ce stade moi je m'interroge déjà sur ta disposition à considérer les choses sous cet angle. Avoir un doctorat, dans quelque domaine que ce soit, ne justifie pas l'argument d'autorité et encore moins de se laisser prendre à ce biais.
En conclusion, je ne partage pas ton point de vue sur la qualité de ton médecin. Son avis n'engage que lui à titre personnel. Il est certainement compétent pour te prescrire des médicaments en cas de grippe, mais il ne l'est pas pour diagnostiquer un TSA ni pour t'apporter une aide dans ce domaine. Seul un psychiatre avec un solide bagage dans les TSA pourra t'aider.
Comme dit précédemment, il est dans une logique de validisme, ce qui est la démonstration que lui-même est sujet à des biais. Ce qui rend clairement son point de vue critiquable par principe, du fait qu'il est non seulement biaisé dans sa réflexion mais en plus il n'est pas un spécialiste. Son avis a autant de valeur que l'avis de n'importe qui. Autrement dit, son avis n'a aucune valeur.
EDIT : j'ai de la peine à comprendre ce genre de logique, où d'un coté on se questionne sur la légitimité de l'avis d'une personne d'autorité tout en rejetant au préalable toute remise en question de l'autorité de cette personne et de son avis. Si on se questionne sur cette légitimité, il faut déjà être prêt à remettre en question l'autorité de la personne concernée. Sinon on tourne en rond.
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
propane42 a écrit : ↑jeudi 11 novembre 2021 à 12:36Je relève ce point qui m'a interloqué dans ton propos, au delà de tes difficultés qui sont légitime. Ton propos est un biais d'autorité que tu valide par principe. Même si tu considère cela comme justifié, ca n'en est pas moins un argument d'autorité. Un médecin traitant est un généraliste. Par définition il n'est pas spécialisé, et encore moins en TSA. Il n'y a aucune raison, et encore moins de légitimité, a considérer ton médecin comme une autorité dans ce domaine.
Donc à ce stade moi je m'interroge déjà sur ta disposition à considérer les choses sous cet angle. Avoir un doctorat, dans quelque domaine que ce soit, ne justifie pas l'argument d'autorité et encore moins de se laisser prendre à ce biais.
En conclusion, je ne partage pas ton point de vue sur la qualité de ton médecin. Son avis n'engage que lui à titre personnel. Il est certainement compétent pour te prescrire des médicaments en cas de grippe, mais il ne l'est pas pour diagnostiquer un TSA ni pour t'apporter une aide dans ce domaine. Seul un psychiatre avec un solide bagage dans les TSA pourra t'aider.
Comme dit précédemment, il est dans une logique de validisme, ce qui est la démonstration que lui-même est sujet à des biais. Ce qui rend clairement son point de vue critiquable par principe, du fait qu'il est non seulement biaisé dans sa réflexion mais en plus il n'est pas un spécialiste. Son avis a autant de valeur que l'avis de n'importe qui. Autrement dit, son avis n'a aucune valeur.
EDIT : j'ai de la peine à comprendre ce genre de logique, où d'un coté on se questionne sur la légitimité de l'avis d'une personne d'autorité tout en rejetant au préalable toute remise en question de l'autorité de cette personne et de son avis. Si on se questionne sur cette légitimité, il faut déjà être prêt à remettre en question l'autorité de la personne concernée. Sinon on tourne en rond.
Bonsoir Propane42,
Ce paradoxe que tu relèves, je le connais depuis très longtemps. Je ne sais pas quoi en dire. Problème d'estime de soi? Difficulté avec les codes? La voix de figures d'autorité de mon passé résonne encore dans ma tête, ils m'ont affirmé des codes que j'ai acceptés comme première base de vie (je n'avais que ça pour "vivre", leurs explications de comment le monde fonctionne et j'étais d'accord pour les tester comme base de départ) et j'ai mis du temps à nuancer voire laisser tomber sur certains plans (quand mon expérience propre et ma rencontre avec des personnes qui expliquaient les codes autrement m'ont donné l'impression que je devais mélanger un peu tout ce qui était dit pour obtenir un code qui me correspondait aussi plus et semblait expliquer davantage de ce qui se passe globalement dans le monde extérieur donc a priori une vision plus juste que ces codes de départ).
Pour le médecin traitant, en fait, quand j'ai dit qu'il a un doctorat, j'étais déjà énervée, et je pense que sur le coup je voulais dire que cette personne a fait de longues études qui souvent demandent d'utiliser plutôt son esprit critique et particulièrement ne pas ainsi affirmer qu'on sait quelque chose sans même le justifier ou en balançant pour cela des clichés que n'importe quelle personne dans un autre secteur que le médical pourrait balancer sur l'autisme. J'ai donné l'argument de l'intuition à mon médecin. Il a répété mon mot. J'étais en colère qu'on puisse avoir fait 8 années d'études complexes au niveau verbo-linguistique et être aussi incapable de verbaliser ce qu'on pense et ressent comme il l'a fait (et je précise qu'il est coutumier de cela, mon ex-conjoint qui le connait depuis 30 ans déplore aussi cela). Ma colère profonde devant son émotion a priori forte dans un "non" et puis un vide verbo-linguistique pour justifier à côté. J'étais aussi très émotive et le truc qui tourne en rond, je crois que c'était parce que je n'arrivais pas à sortir de la boucle "émotion-raison" (je suis blessée ... argument rationnel pour tenter d'apaiser cette blessure - ça marche pas trop - rebelotte ressenti émotionnel trop fort - reverbalisation pour tenter d'apaiser le tout). Je crois que j'utilise les mots pour m'apaiser, sans forcément les utiliser avec raison, je commence à me rendre compte d'un truc. Je parlais trop jeune et on me disait souvent que une partie n'avait pas de sens. Et je crois que c'était ma façon de m'apaiser, parler m'apaisait. Je ne sais pas si ça peut couvrir l'essentiel des interrogations que tu as pu avoir. En tout cas, ce soir, j'y vois un peu plus clair sur l'idée de choisir mes sources pour discuter d'un sujet mais je réitère que dans ma vie j'ai tellement vu de personnes humbles qui disent "Je ne suis pas qualifié pour ..." et ici "pour poser un diagnostic" et soit en restent là, soit vont apprendre. Et comme ma psychologue d'ailleurs qui en me disant clairement voir des traits autistiques chez moi a aussi dit qu'elle ne se sentait pas qualifiée pour affirmer que j'ai un TSA et aussi avec sa patientèle pas qualifiée pour utiliser les outils de diagnostic TSA et particulièrement dans le cas d'adultes et l'a justifié par le fait qu'ils ont souvent mis des compensations en place rendant la pose du dignostic TSA délicat dans certains cas et elle a pris l'exemple d'un de ses patients qui lui avait dit être allé à Paris et avoir eu malgré tout un diagnostic non posé pour le TSA et son intime ressenti à elle que son patient avait à l'époque un TSA.
Dans tous les cas, j'ai commencé à poser des questions à ma psychologue sur une base argumentée sur pourquoi elle pensait que j'avais des traits autistiques et ce qu'elle m'a dit m'a semblé juste et tellement que j'ai commencé à avoir peur et réaliser que je refusais d'en entendre plus sur le fait que je suis avoir un TSA. Je n'étais pas prête à l'entendre ce jour là en tout cas, oui. Enfin tout cela pour dire que qualifié, mon médecin traitant aurait pu l'être, imaginons qu'il ait un enfant avec un TSA, soit très apte à diagnostiquer et expliquer son choix, why not? Il m'a déçue de ne pas se replacer lui dans son contexte de savoirs verbalement (je ne sais pas ce qu'il sait ou pas et j'en sais moi-même sur le sujet depuis une semaine, je lui ai dit, la moindre des respects venant de lui sur un sujet qui bouleverse une vie et non pas un truc anodin sans trop de conséquence aurait été de juste indiquer son état de connaissance en une phrase explicite probablement au démarrage de la conversation entre lui et moi. Et mon mal-être pendant la conversation a été justement de me demander "mais il sait quoi exactement sur le sujet? Rien? Un peu? Rien du tout? Beaucoup?"). On n'affirme pas à quelqu'un vous n'avez pas de TSA si on ne sait même pas ce que c'est. Médecin traitant ou autre, on dit "je ne suis pas qualifié pour affirmer ou infirmer, j'en ignore trop sur le sujet" (comme c'est assez visiblement le cas de mon médecin traitant) et si on est bienveillant on souhaite "bon courage", on encourage à aller vers des spécialistes, si on a une info sur un professionnel de santé qualifié, on la communique. Il y a à mon sens sur des sujets aussi sensibles que des états de santé qui peuvent affecter toute la qualité de vie, des conduites à ne pas avoir quand on n'a pas de connaissances: affirmer ou infirmer un truc; et des conduites à avoir: renvoyer vers un moyen de soulagement/savoirs (professionnel autre, etc.), souhaiter le meilleur.
Ta question incivise Propane42 m'a aidée à reformuler plus rationnellement, j'espère t'avoir rendu les choses claires. J'ai en tout cas toujours un ressenti ambigu vis à vis des professionnels en psychiatrie, celui de savoir que je dépends de certains pour pouvoir obtenir du soulagement, l'envie de les respecter (mon postulat de départ: la majorité des gens essaient de faire bien), la certitude par l'expérience déjà d'avoir eu affaire à de mauvais psychiatres i.e pas assez humbles pour renvoyer vers un confrère pertinent; et une propension naturelle à vouloir tester ce qu'on m'offre et à l'issue de cela ou avant (parfois ça vaut mieux) réaliser si le truc était pertinent ou pas. Je suis plus expérientielle, je teste plus volontiers le machin mine de rien pour dire que ça marche que je ne passe 7 heures à screener son CV ou la notice d'explications. Enfin, je dirais 40% de screening et 60% d'expérimentation du truc (truc pouvant être passer du temps à discuter avec le professionnel de santé) et peut-être car je souffre d'un problème de reconnaissance statutaire moi-même où je me pense plus apte que je ne suis socialement reconnue pour certaines choses. J'ai des connaissances dans certains domaines mais cela n'est pas utilisable dans mon métier, je suis reconnue pour ces connassiances et aussi compétences par des professionnels de ce domaine mais impossible de lier cela avec mon métier (j'ai des compétences et connaissances en écologie et particulièrement pour ne pas ennuyer ceux qui me lisent en on dira botanique et entomologie du continent Europe mais je suis prof d'anglais et cela n'est pas possible d'avoir un métier qui lie les deux, en tout cas pas facilement. Ainsi je ne suis pas choquée de voir un papi de 60 ans ancien mineur de fonds qui puisse avoir des connaissances poussées en entomologie et être estimé par un professeur d'entomologie émérite du Muséum Nationale d'Histoire Naturel de Paris car dans les faits ça peut se passer ainsi. Donc un médecin traitant de campagne spécialiste de l'autisme ne me choquerait pas. Comme ça je n'ai pas de figure connue dans ce cas mais je suis certaine qu'en étant moins fatiguée cela me viendrait et je suis certaine que vous n'aurez pas de mal à trouver une figure connue spécialiste dans un autre domaine que celui qui est son métier à la base et officiellement)
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Merci Curiouser,Curiouser a écrit : ↑jeudi 11 novembre 2021 à 10:26 Freeshost a dit l'essentiel.
Et, même avec un diagnostic, il n'est malheureusement pas rare de faire face à des propos validistes et dénigrants de la part de professionnels de santé enfermés dans leurs préjugés.
- je raconte ici, sur mon fil, le rendez-vous assez catastrophique que j'avais eu avec un psychiatre mandaté par l'E.N. dans le cadre d'une demande de CLM, rendez-vous qui était fortuitement tombé quelques jours à peine après la restitution -
Mon médecin traitant n'y connaît rien en autisme, de son propre aveu, mais elle n'a jamais remis en cause le diagnostic, bien au contraire. Et cela fait toute la différence !
Si le psychiatre est réellement spécialisé dans les TSA, et qu'il t'a de plus été recommandé par des professionnels eux-mêmes spécialisés (comme cela semble être le cas), cela signifie qu'il y a de très bonnes chances pour que tu sois bien prise en charge. Mais c'est bien normal d'avoir des craintes, surtout quand le temps d'attente est relativement long !Leanox a écrit : ↑mercredi 10 novembre 2021 à 22:50 C''est une grande crainte que j'ai: me retrouver devant un autre "Docteur" qui est très ignorant, qui me posera un non-diagnostic (du genre vous avez un trouble anxieux, no more) et en fait j'ai un TSA et me retrouve épuisée dans 5 ans. Je crains aussi bien l'ignorance des professionnels de santé, que l'impatience de ceux qui en 25 minutes vous reçoivent avec 90euros la séance pour vous dire si oui ou non vous pouvez poursuivre au CRA (enchainant les patients et moi qui suis lente, ai besoin de plusieurs heures pour m'ouvrir et de beaucoup de d'écoute et de logique et un peu de douceur, j'ai peur du préjudice que ça peut me porter et hésite à me préparer à fond pour l'entretien avec le psychiatre spécialiste des TSA que je vois en mars du style 90 balles pour 25 minutes)
Pour gérer le bouillonnement intérieur (à la fois au niveau des pensées et des émotions), as-tu des activités pour canaliser tout ce trop-plein ? Des choses qui à la fois t'intéressent et te permettent de « déconnecter » notamment...
Bon courage !
Je me sens un peu en apaisement, j'ai passé le pic. Mon problème est plus de pouvoir éviter de monter à ce niveau d'émotions. En tout cas, avoir pu parler par écrit à ma famille et à mes amis m'a fait du bien ce soir. Me retrouver seule avec le chat et terminer la mise en peinture de mon salon. Merci pour ton encouragement à la décompression.
Qu'est-ce qui te fait décompresser de ton côté? Saurais tu dire?
Quelle plaie ce que tu as subi avec ce médecin de l'EN. J'ai eu la chance dans ma situation de tomber sur un médecin psychiatre pour ma demande de CLM qui a compris assez ma difficulté pour me laisser en CLM 1 an. Cadrant, je devais pas abuser mais je pense que ce qui l'a convaincu à l'époque ça a dû être le sérieux que j'ai mis à lui faire des comptes rendus littéralement avec petit a, petit b, petit c, situation initiale, protocole de soins, objectifs, daté/ chiffré (je me rappelle avoir mis le coût total des séances psychologue sur l'année pour aussi prouver qu'effectivement cette année de CLM ne fut pas un voyage aux Bahamas) à chaque rencontre (2 au total). J'avais surpréparé quand même, il était plus compréhensif que prévu. J'ai eu l'autre versant des psychiatres avec lui, ceux qui laissent tout passer et limite tu peux aussi passer commande pour la pharmacopée (pas ce médecin de l'EN mais une psychiatre quand j'avais 18 ans à qui je passais mes commandes pour tester si j'avais de la bipolarité, des problèmes d'humeur, enfin ce que j'en comprenais, qui m'avait balancé de la Depakine après la rispéridone sans problème sur ma demande ... A 18 années ... J'aurais peut-être pu tenter de lui demander du cannabis thérapeutique pour douleurs existentielles insurmontables ... ) Enfin, oui, pas toujours joyeux la psychiatrie française ...
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Ah mais ce n'est pas pour moi que les choses doivent être clair à ce niveau, mais pour toi. Moi je suis très au clair avec mon rapport aux personnes d'autorité, à comment les considérer selon (ou malgré) leurs études, à comprendre comment elles pensent et comment considérer ce qu'elles affirment et à m'appuyer sur mes compétences, connaissances et expériences. J'ai aussi des compétences et connaissances qui ne me servent à rien dans ma vie professionnelle, mais ce n'est pas grave en soi, je les utilise dans d'autres contexte, comme mes loisirs ou lors de discutions thématique (j'en ai encore fait l'expérience hier soir). Je sais ce qu'elles valent et leurs limites. On est pas obligé de vouloir travailler dans le domaine où on a le plus de connaissance, tant qu'on est assez compétent pour être "productif" et respecté dans notre travail, c'est l'essentiel pour toucher son salaire et vivre. Le reste relève de l'épanouissement personnel.
Ma démarche d'être incisif était volontaire, pour t'aider soit à reformuler ton rapport à cette question des personnes d'autorités, soit à le remettre en question, et par là à redéfinir ton rapport à ces personnes, comme ton médecin traitant.
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Bonjour Propane42,propane42 a écrit : ↑vendredi 12 novembre 2021 à 8:38Ah mais ce n'est pas pour moi que les choses doivent être clair à ce niveau, mais pour toi. Moi je suis très au clair avec mon rapport aux personnes d'autorité, à comment les considérer selon (ou malgré) leurs études, à comprendre comment elles pensent et comment considérer ce qu'elles affirment et à m'appuyer sur mes compétences, connaissances et expériences.
ah quand je disais "j'espère t'avoir rendu les choses claires", j'aurais dû préciser "sur comment je vois réellement la relation à l'autorité." Je ne me permettrais pas de questionner cette fois ta relation à l'autorité surtout que quand j'ai écrit mon message, je n'avais quasiment pas d'éléments sur le sujet et ne ressentais pas que tu puisses avoir un manque de clarté avec l'autorité dans ta vie Voilà
D'accord, je comprends que tu avais une démarche volontaire d'être incisif.
D'accord pour toi, je n'en ferais pas une généralité. Pour ma part, je pense que je n'ai pas su trouver un métier qui m'épanouis assez. Pas certaine mais presque. C'était très compliqué au sortir de l'adolescence pour moi, j'ai investi d'autres terrains et le métier je l'ai un peu laissé de côté en suivant ce qu'on me conseillait de faire. Je pense que plus ou moins consciemment je n'avais pas confiance en moi pour trouver ma propre voix/voie puisque quand j'avais essayé, je m'étais blessée. Donc pour des choses importantes comme un moyen d'autonomie matérielle et plus, j'ai suivi ce qu'on me disait de faire.propane42 a écrit : ↑vendredi 12 novembre 2021 à 8:38 On est pas obligé de vouloir travailler dans le domaine où on a le plus de connaissance, tant qu'on est assez compétent pour être "productif" et respecté dans notre travail, c'est l'essentiel pour toucher son salaire et vivre. Le reste relève de l'épanouissement personnel.
Modifié en dernier par Leanox le vendredi 12 novembre 2021 à 8:55, modifié 2 fois.
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Re: Que penser d'un tel avis ? (le médecin traitant)
Pas de soucis. Et oui j'ai bien compris ton propre rapport à l'autorité.Leanox a écrit : ↑vendredi 12 novembre 2021 à 8:43 ah quand je disais "j'espère t'avoir rendu les choses claires", j'aurais dû préciser "sur comment je vois réellement la relation à l'autorité." Je ne me permettrais pas de questionner cette fois ta relation à l'autorité surtout que quand j'ai écrit mon message, je n'avais quasiment pas d'éléments sur le sujet et ne ressentais pas que tu puisses avoir un manque de clarté avec l'autorité dans ta vie Voilà
Totalement. D'expérience, parfois je sais qu'il vaut mieux que je dise les choses frontalement que prendre des pincettes et là j'ai senti que c'était nécessaire. D'autre fois c'est mieux que je soit plus diplomate.Leanox a écrit : D'accord, je comprends que tu avais une démarche volontaire d'être incisif.
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HQI (que je préfère appeler HP), Diagnostiqué Asperger
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