Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par user6375 »

Humphrey a écrit : vendredi 6 août 2021 à 10:23 C'est intéressant ce que tu dis là car j'ai l'impression que plus on avance dans notre propre compréhension de ce qu'est ou peut être un TSA, plus la remise en question est déstabilisante, dérangeante (en tout cas, moi, plus je comprends ce que c'est, plus je comprends que ma neuro-psy a eu raison de pointer ça du doigt et plus ça fait mal). C'est étonnant de voir que pour certains, ça serait justement un prétexte pour ne pas se remettre en question, mais tout à fait plausible.
En tout cas c'est comme ca que je perçois le propos "on est tous un peu autiste".
Remplacez autiste par "un nazi extrémiste raciste, sexiste, misanthrope, égoïste et idiot" et les gens ne revendiquerons plus d'être tous un peu "un nazi extrémiste raciste, sexiste, misanthrope, égoïste et idiot".

Si le mot "autiste" ne fait plus aussi peur et qu'il y une connotation positif c'est bien parce que la majorité lui a donné un sens positif. C'est pas la condition qui a changé, c'est le sens que les gens lui donne. Avec en plus par dessus ca rajouter une certaine culture de la fierté (je parle du sens anglophone du terme "pride", tel que les marches des fiertés), ca explique que les gens se sentent attiré et revendique ce genre d'appartenance.

Alors qu'on me comprenne bien, je ne critique pas l'affirmation de ses différence et la fierté qu'on peut retirer de s'affirmer. Par contre je suis en colère quant les gens s'approprient une condition qui fait souffrir, qui génère des difficultés réelle, des frictions, tout en balayant d'un revers de la main toute cette souffrance (ouais mais tu le fais exprès, fait un effort, relativise, remet toi en question, etc...). C'est insultant pour nous qui sommes directement touché par les difficultés de cette condition et en souffre, chacun à notre manière.

En plus l'autisme est bien décrit comme une condition innée, pas un acquis. Donc il a y clairement une forme de manipulation derrière tout ca. On né autiste ou pas. C'est plus facile de s'affirmer différent de la majorité que de devoir remettre en question la notion de norme. C'est plus facile pour quelqu'un de dire : je suis différent plutôt que d'affirmer que pour lui la norme est critiquable. Etre différent dans un monde qui met en avant la différence est plus gratifiant que de devoir prendre position sur la normalité de la société (qui est une posture politique, donc qui s'expose aux oppositions). Il faut beaucoup de courage pour affirmer et assumer ces opinions, ces choix de vie, et ce d'autant plus s'ils sortent de la norme. Et sans être méchant, le courage c'est pas vraiment ce qui défini la majorité des gens ...

Le problème dans tout ca c'est que c'est totalement extérieur à l'autisme en tant que condition biologique. C'est une construction idéologique pour ces personnes, alors que l'autisme n'est pas une construction.

Et je prend pour analogie l'homosexualité, sans juger l'homosexualité (ce n'est pas le propos, l'homosexualité ici est à prendre comme un exemple de contexte particulier et défini). Pourquoi les hétéro ne revendiquent-il pas d'être homo ? Parce qu'ils se revendiquent hétéro et que ca touche leur identité. Alors que l'autisme ne touche pas leur identité mais touche leur fonctionnement personnel, et surtout leur fonctionnement vis-à-vis de la société. Et ca change la nature de la revendication. Les non autistes détournent une notion médicale pour en faire une notion sociétale. Il faut bien voir les personnes qui cherche le diagnostique d'autisme par commodité ne s'intéresse pas à l'autisme en tant que tel mais comme un outil pour autre chose. Quoi ?? Je sais pas exactement, j'ai émis quelques hypothèses. Mais comme pleins d'autres choses au niveau sociétale, l'autisme peut être instrumentalisé dans des intérêts particulier et partisans. C'est d'autant plus vrai avec le militantisme autour de la prise en charge de l'autisme (prise en charge qui est légitime, mais qui ne concerne pas que l'autisme). Mais bon comme j'ai dit ca relève de problème politique et sociétaux, pas de considération scientifique.

Bon ceci dit là le propos c'est plus tellement les diagnostique abusif en tant que tel mais l'instrumentalisation de la condition d'autiste par des gens qui ne le sont pas.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par Comte_Pseudonyme »

Humphrey a écrit : vendredi 6 août 2021 à 10:23 Je ne savais pas que des personnes disaient que ça leur était apparu soudainement. Ça me sidère.
C'est probablement du à une méconnaissance totale du sujet. Certains parents semblent aussi penser que les enfants peuvent devenir autiste. Le problème est encore la méconnaissance du sujet.

Vaccines: A Measured Response (hbomberguy, YouTube, 26 mai 2021)
https://youtu.be/8BIcAZxFfrc?t=712
https://youtu.be/8BIcAZxFfrc?t=1983
propane42 a écrit : vendredi 6 août 2021 à 12:39 Le problème dans tout ca c'est que c'est totalement extérieur à l'autisme en tant que condition biologique. C'est une construction idéologique pour ces personnes, alors que l'autisme n'est pas une construction.

Et je prend pour analogie l'homosexualité, sans juger l'homosexualité (ce n'est pas le propos, l'homosexualité ici est à prendre comme un exemple de contexte particulier et défini). Pourquoi les hétéro ne revendiquent-il pas d'être homo ? Parce qu'ils se revendiquent hétéro et que ca touche leur identité. Alors que l'autisme ne touche pas leur identité mais touche leur fonctionnement personnel, et surtout leur fonctionnement vis-à-vis de la société. Et ca change la nature de la revendication. Les non autistes détournent une notion médicale pour en faire une notion sociétale. Il faut bien voir les personnes qui cherche le diagnostique d'autisme par commodité ne s'intéresse pas à l'autisme en tant que tel mais comme un outil pour autre chose. Quoi ?? Je sais pas exactement, j'ai émis quelques hypothèses. Mais comme pleins d'autres choses au niveau sociétale, l'autisme peut être instrumentalisé dans des intérêts particulier et partisans. C'est d'autant plus vrai avec le militantisme autour de la prise en charge de l'autisme (prise en charge qui est légitime, mais qui ne concerne pas que l'autisme). Mais bon comme j'ai dit ca relève de problème politique et sociétaux, pas de considération scientifique.

Bon ceci dit là le propos c'est plus tellement les diagnostique abusif en tant que tel mais l'instrumentalisation de la condition d'autiste par des gens qui ne le sont pas.
Il me semble, cependant, qu'il y a des similitudes entre l'homosexualité, le fait d'être transgenre, et l'autisme. Les degrés diffèrent fonction des pays, mais il me semble que tous sont à un stade de rejet total, fantasme, etc. où y sont passés. Avec des nuances bien sûr : les sociétés sont des assemblages loin d'êtres uniformes.
  • Le sujet est inné et encore mal compris.
  • Il y a beaucoup de superstitions/préjugés sur la question.
  • Certains de ces préjugés impliquaient encore récemment l'idée de "soigner" la personne. Dépendamment des milieux, c'est encore le cas pour l'homosexualité, la dysphorie de genre, l'autisme.
  • L'idée que la condition est totalement infamante, cause de la souffrance et mérite d'être soignée. Au contraire, il est possible qu'elle soit romantisée. (Le cas pour l'autisme, mais aussi pour l'homosexualité et la transsexualité...)
  • Des ramifications médicales, sociales, mais aussi politiques sont en question puisque le législateur doit prendre position (mariage, soins, accompagnement... (refuser de prendre position est une position en soit)). On fait des rampes pour l'accès aux lieux publiques. Est-ce que vous imaginez l'interdiction de la radio publicitaire/"musicale" permanente dans les centres commerciaux (par exemple) Certes c'est une interdiction, mais celle-ci est-elle plus coercitive que l'imposition de l'écriture en braille un peu partout, de rampes d'accès, l'homologation de toutes sortes de lieux pour les personnes à mobilités réduites ?
  • De manière générale il parait totalement inenvisageable de changer quoi que ce soit à la société pour accommoder les autistes. De la même façon que des polémiques existent sur l'accès aux toilettes des personnes transgenres, ou que dans certains pays, l'homosexualité est encore un sujet tabou, voir tout simplement illégale. Dans certains pays, (la Grande Bretagne...) l'hostilité aux personnes transgenre est telle que certaines se voient accordé l'asile politique. Alors que sur les réseaux, quand une personne transgenre fait son coming out, on peut l'accuser de le faire pour les clics... alors que c'est probablement la pire idée qui soit pour sa carrière. Fantasmes et réalité, encore.
  • [Autres mentions utiles ?]
L'aspect politique peut surprendre. Dachez l'évoque à la fin de son bouquin, Dans ta bulle, dans le Chapitre "militer", pages 203 à 227. Faire une recherche sur l'autisme en admettant que l'on a été diagnostiquée, c'est politique. (D'ailleurs, son jury à été soit très enthousiaste à l'idée, soit très hostile et, à tord ou a raison, on lui a demandé de modifier la conclusion de sa thèse, jugée "trop politique", sinon ladite thèse serait rejetée.) De la même façon que des historiennes faisant l'histoire des femmes avait pendant longtemps (et à encore un arrière goût) de politique dans une discipline très masculine, qui s'intéressait pendant très, très longtemps (je parle avant même École des Annales) "aux grands hommes", les femmes n'étant que les femmes de, n'existant qu'en rapport aux hommes. Le déplorer ou s'en réjouir ne sert à rien. On n'échappe pas plus à la politique qu'on peut échapper à la société dans laquelle on vie. (Et du reste, aller dans une autre société ne changer probablement pas grand chose à l'affaire : votre société "maternelle" vous à quand même fait, et vous allez juste dans une autre société.) Autre exemple : si les autistes veulent des diags gratuits, moins de difficultés pour l'accès aux soins (des CRA plus gros, par exemple, de meilleurs formations pour les professionnels de santé, même dans le général), en France sans doute plus encore qu'ailleurs, la question EST politique, parce qu'en France, l'État est partout (et mange de plus en plus en l'indépendance de la sécu, si je comprend bien, mais c'est un autre sujet que je ne maîtrise vraiment pas).

Je vais même aller plus loin. Pendant quelques temps, l'épidémie de SIDA était associée uniquement à l'homosexualité (masculine, parce que les femmes n'existent pas, c'est connu (sarcasme pour pointer du doigt un fait qui, il me semble, à lui aussi une part politique)). On peut arguer que la question est uniquement scientifique. Mais les scientifiques sont des humains. Les gens qui financent les études et orientent la recherche sont des humains. Ils ont eu aussi des pré-jugés et des opinions politiques, même si celles-ci leurs paraissent fondamentalement normales, non polémiques, inutiles à remettre en question (Pour ce qui est du politique et du médical, encore, je dois avouer ne pas être confortable avec le mot "Trouble" du Spectre Autistique. Spectre Autistique, d'accord. Mais Trouble ? Pourquoi trouble ? Qui est troublé par l'autisme ? Pourquoi l'autisme est un trouble ? Il me semblait que l'autisme était une cognition particulière qui pouvait engendrer des handicaps, pas un trouble ou un handicap en soit... (Mon psychologue à passé de longs moments à me faire la leçon là dessus. Non, si je suis autiste, ça ne veut pas dire que je suis handicapé mental.) Rien que sur la définition du mot, on est en terrain glissant. Ou politique. C'est selon.)

Peut-être est-ce parce que je suis en sciences sociales, mais franchement, j'ai de gigantesques doutes sur le fait que la science soit réellement hermétique à la politique et que l'on puisse différencier les deux de façon parfaite. Je veux dire... même le réchauffement climatique, truc qui fait consensus parmi tous les consensus, à des enjeux politiques en labo de recherche et quand le GIEC doit rédiger son rapport. Quel sujet aborder en premier, mettre l'emphase sur quoi, émettre des recommandations sur quoi : même le choix du GIEC de garder le ton le plus neutre possible est un choix politique, parce qu'il à été décidé (par les contributeurs) qu'il était préférable que le GIEC paraisse le plus impartial et scientifique possible... quand bien même beaucoup de scientifiques militent à côté en prenant les rapports du GIEC comme argument.
propane42 a écrit : vendredi 6 août 2021 à 12:39En plus l'autisme est bien décrit comme une condition innée, pas un acquis. Donc il a y clairement une forme de manipulation derrière tout ca. On né autiste ou pas. C'est plus facile de s'affirmer différent de la majorité que de devoir remettre en question la notion de norme. C'est plus facile pour quelqu'un de dire : je suis différent plutôt que d'affirmer que pour lui la norme est critiquable. Etre différent dans un monde qui met en avant la différence est plus gratifiant que de devoir prendre position sur la normalité de la société (qui est une posture politique, donc qui s'expose aux oppositions). Il faut beaucoup de courage pour affirmer et assumer ces opinions, ces choix de vie, et ce d'autant plus s'ils sortent de la norme. Et sans être méchant, le courage c'est pas vraiment ce qui défini la majorité des gens ...
Je ne pense pas que notre "monde" mette réellement en avant la différence. Ou alors seulement en surface. Si nous étions réellement dans un monde qui met en avant la différence, la sexualité, le genre des personnes serait paradoxalement un non sujet, pas plus évoqué que la préférence de couleur. Hors, quand un élu trans est élu, c'est un évènement. Parce que ce n'est justement pas "normal". De la même façon, d'aucuns s'érigent contre une société qui se féminise, qui se ramolli, etc. Ce genre de discours sont vieux comme la philosophie grec et les débats sur le port abusif de bijoux (oui... le port des bijoux, en Grèce, était parfois un sujet de débats politiques...). Cependant, si la société était réellement plus "féminine", pourquoi est-ce qu'on aurait encore des entreprises qui organisent la protection de cadres qui commettent des violences sexuels ? (confère Ubisoft)

Tout ça pour dire que le banal des uns est considéré comme étant l'idéologie dominante par les autres. L'apparence n'est pas la réalité.
La société est un assemblage de pièces complexes. Certaines mettent en valeur la différence, de façon plus ou moins sincères. Pour gagner un chouia de bonne volonté, des entreprises mettront en exergue leur côté "woke". Tout en discriminant systématiquement les homosexuels, les femmes, etc. pour ce qui est de l'embauche, des salaires, promotions, répartition de la charge de travail. Tout ça pour dire... que c'est compliqué est qu'on est pas juste face à un "monde" essentialisable et uniforme. C'est le bordel.

Bref. J'espère que je ne me suis pas trop éloigné du sujet. Si jamais j'ai commis quelque erreur factuelle, n'hésitez pas à me détromper.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par freeshost »

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Forcément qu'il y a méconnaissance car aucun être n'est omniscient ou omniconscient. :mrgreen:
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par user6375 »

Comte_Pseudonyme a écrit : Il me semble, cependant, qu'il y a des similitudes entre l'homosexualité, le fait d'être transgenre,
Ce sont 2 choses différentes. Etre homo ou hétéro, bi est une question d'attirance, d'orientation.

Etre transgenre, vouloir changer de sexe, c'est autre chose. Ne pas confondre mais c'est vrai qu'aujourd'hui on a tendance a tout mettre dans le même panier.
Comte_Pseudonyme a écrit : les sociétés sont des assemblages loin d'êtres uniformes.
Justement ce que j'essaie d'expliquer depuis le début c'est que les aspects sociétaux je n'en tiens pas compte. C'est une construction et ton discours, avec lequel je suis d'accord, montre bien qu'il s'agit d'une construction. Tu t'intéresse aux aspects sociétaux ce que je peux comprendre, et c'est intéressant. Mais là moi je m'intéresse aux aspect biologique et neurologique. Le reste justement je veux pas l'aborder.

Il faut séparer les 2 choses si on veut bien se représenter tout ca. Tout mélanger et broder une représentation, donner du sens, à partir de ca c'est CA l'imbroglio dont je parle plus. Et c'est donner du sens a tous ca d'un point de vue de la société. Sauf que moi et la société on est pas ami, donc je la laisse gérer son affaire et je m'occupe de ce qui moi me concerne : les aspects biologique et neurologique, parce que ce sont eux qui influence ce qui se passe dans ma tête, qui influence mon état d'esprit et mes décisions.

Alors je sais tu va me dire que je suis pas isolé que la société m'influence aussi. Oui sauf que quant on en prend conscience comme je l'ai fait tôt dans ma vie, à l'adolescence, ca n'est plus quelque chose d'inconscient. J'ai conscience des décisions que j'ai prise par mimétisme sociale, par besoin d'intégration, et les décisions que j'ai prise parce qu'elles me paraissait intuitive, naturelle. J'ai conscience de ces influences et donc je fait la différence, et c'est nécessaire pour moi dans mon parcours pour me reconstruire justement. Il faut prendre du recule sur la société elle même. Sinon on passe sa vie à la subir. Et c'est justement ce que moi je ne veux plus parce que ca crée une tension insurmontable chez moi (cette insurmontabilité est lié au TSA dans mn cas).

Comme j'ai dit ailleurs, la société est là-bas quelques part, et moi ici. Et c'est ce ici qui m'intéresse, pas ce là-bas sociétale.

Et à la base le sujet c'est les diagnostiques abusif, pas les questions de discriminations ou d'intégration. Le sujet c'est pourquoi certains préfère avoir un diagnostique d'autisme par commodité/mimétisme/identification plutôt qu'un autre.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par user6375 »

Tu parle du GIEC mais le GIEC n'est pas un centre de recherche, il ne produit pas de science. Il s'appuie sur la science pour donner une description de l'état de l'art afin que les politiciens puissent prendre des décisions. le GIEC est une passerelle entre science et société, ce n'est pas un acteur de la recherche scientifique.

La thermodynamique se fiche totalement des questions politiques et n'a pas besoin de passerelle vers la société. Elle décrit un phénomène physique c'est tout. Ce qu'on fait de la thermodynamique ne concerne pas la thermodynamique.

C'est une différence fondamentale.

Qu'en aux science sociales, elles font parties des sciences humaines qui ne sont pas vraiment assimilable aux sciences dures tel que mathématique, physique, chimie, biologie. Les science sociales auquel tu te rattache ont pour sujet d'étude l'humain en tant que construction sociale.

Alors que la biologie s'intéresse à l'homo sapiens en tant qu'assemblage de cellules. C'est une distinction fondamentale.
Modifié en dernier par user6375 le vendredi 6 août 2021 à 15:31, modifié 1 fois.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par Comte_Pseudonyme »

freeshost a écrit : vendredi 6 août 2021 à 15:13 Tu connais Le savant et le politique ? :mrgreen:

Forcément qu'il y a méconnaissance car aucun être n'est omniscient ou omniconscient. :mrgreen:
Et hop, un truc de plus sur la pile.

Après, oui. Je sais bien qu'il y a méconnaissance. C'est ce que j'ai essayé d'expliquer. Sans doute très maladroitement et de façon inefficace, mais bon, j'ai l'habitude. :innocent:
Et je sais que je vais continuer d'essayer. :|
propane42 a écrit : vendredi 6 août 2021 à 15:16 Etre transgenre, vouloir changer de sexe, c'est autre chose. Ne pas confondre mais c'est vrai qu'aujourd'hui on a tendance a tout mettre dans le même panier.
Certes. Mais puisque je parle du panier... :roll:
propane42 a écrit : vendredi 6 août 2021 à 15:16 Justement ce que j'essaie d'expliquer depuis le début c'est que les aspects sociétaux je n'en tiens pas compte. C'est une construction et ton discours, avec lequel je suis d'accord, montre bien qu'il s'agit d'une construction. Tu t'intéresse aux aspects sociétaux ce que je peux comprendre, et c'est intéressant. Mais là moi je m'intéresse aux aspect biologique et neurologique. Le reste justement je veux pas l'aborder.

[...]

Sauf que moi et la société on est pas ami, donc je la laisse gérer son affaire et je m'occupe de ce qui moi me concerne : les aspects biologique et neurologique, parce que ce sont eux qui influence ce qui se passe dans ma tête, qui influence mon état d'esprit et mes décisions.

Alors je sais tu va me dire que je suis pas isolé que la société m'influence aussi. Oui sauf que quant on en prend conscience comme je l'ai fait tôt dans ma vie, à l'adolescence, ca n'est plus quelque chose d'inconscient. [...]
Tu sais très bien que je vais te dire que, même si tu veux parler médecine uniquement, le sujet social va t'aborder. C'est justement tout le problème avec ce fil de discussion. Des gens qui n'ont rien à foutre dans la définition essaient de s'en emparer, en passant outre les méthodes diagnostiques recommandées (CRA par exemple). Je ne parle pas simplement d'influence subconsciente ou que sais-je. Je parle du fait même que les diags abusifs existent. Si tu veux régler le problème, le comprendre, il faut parler société. Si tu veux ignorer, hé bien libre à toi. Mais je doute que ce soit une bonne idée. Les problèmes qu'on veut mettre de côté ont tendance à pourrir au lieu de mûrir.
Spoiler : 
Et si on me ressort encore que ce discours est typique des jeunes plein d'énergie : juste, non. De l'énergie, j'en ais à peine assez pour boucler mon mémoire. Je veux juste arrêter de me faire marcher sur la gueule. Ce diag, peut importe le résultat, c'est une chance parce que je vais peut-être comprendre ce qui ne va pas. Si des emmerdeurs viennent le diluer ou le galvauder, ça me pose problème. Même si la médecine et bonne, si je dois ensuite faire des démarches MDPH, aller en entreprise, etc., et qu'on pense que mon diag vaut rien, le problème "société" m'aura rattrapé. Et quand bien même, in fine, ce n'est pas mon problème et que je ne suis pas autiste, à vue de nez, il y a genre 1 personne sur 100 qui le seraient. Même si mon énergie est limité, je n'ai pas plus envie qu'on marche sur ces 1 sur 100 que sur d'autres. Donc j'essaie de faire quelque chose. Comprendre est le point de départ.
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Message par Comte_Pseudonyme »

propane42 a écrit : vendredi 6 août 2021 à 15:26 Tu parle du GIEC mais le GIEC n'est pas un centre de recherche, il ne produit pas de science. Il s'appuie sur la science pour donner une description de l'état de l'art afin que les politiciens puissent prendre des décisions. le GIEC est une passerelle entre science et société, ce n'est pas un acteur de la recherche scientifique.

La thermodynamique se fiche totalement des questions politiques et n'a pas besoin de passerelle vers la société. Elle décrit un phénomène physique c'est tout. Ce qu'on fait de la thermodynamique ne concerne pas la thermodynamique.

C'est une différence fondamentale.

Qu'en aux science sociales, elles font parties des sciences humaines qui ne sont pas vraiment assimilable aux sciences dures tel que mathématique, physique, chimie, biologique. Les science sociales auquel tu te rattache ont pour sujet d'étude l'humain en tant que construction sociale.

Alors que la biologie s'intéresse à l'homo sapiens en tant qu'assemblage de cellules. C'est une distinction fondamentale.
L'émission @si que j'ai mis évoque les problèmes de la formulation de la recherche pour la communiquer au public, ce que fait le GIEC avec son travail de synthèse.

La recherche, ça reste de la recherche. Même s'il y a des différences. La formulation, ça reste de la formulation, même s'il y a des différences. Bref, j'ai l'impression d'avoir donné un coup d'épée dans l'eau. Sans doute me suis-je égaré.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par user6375 »

Comte_Pseudonyme a écrit : vendredi 6 août 2021 à 15:30 Si tu veux régler le problème, le comprendre, il faut parler société. Si tu veux ignorer, hé bien libre à toi. Mais je doute que ce soit une bonne idée. Les problèmes qu'on veut mettre de côté ont tendance à pourrir au lieu de mûrir.
Je ne critique pas ta démarche, je m'en démarque :)
C'est ce que je ne veux plus faire justement (régler les problème sociétaux), parce que j'ai dû en faire le deuil comme j'ai dit ailleurs. C'est du passé pour moi et je vais pas y revenir.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par Comte_Pseudonyme »

propane42 a écrit : vendredi 6 août 2021 à 15:33
Comte_Pseudonyme a écrit : vendredi 6 août 2021 à 15:30 Si tu veux régler le problème, le comprendre, il faut parler société. Si tu veux ignorer, hé bien libre à toi. Mais je doute que ce soit une bonne idée. Les problèmes qu'on veut mettre de côté ont tendance à pourrir au lieu de mûrir.
Je ne critique pas ta démarche, je m'en démarque :)
C'est ce que je ne veux plus faire justement, parce que j'ai dû en faire le deuil comme j'ai dit ailleurs. C'est du passé pour moi et je vais pas y revenir.
Une critique peut être positive, négative, peu importe : elle est bonne tant qu'elle est informée et constructive.

Moi, je veux qu'on me critique. Beaucoup. :crazy:

Pour le reste, dont acte. :innocent:
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Message par user6375 »

Comte_Pseudonyme a écrit : vendredi 6 août 2021 à 15:32 La recherche, ça reste de la recherche. Même s'il y a des différences. La formulation, ça reste de la formulation, même s'il y a des différences.
Je suis d'accord. Mais c'est bien 2 choses différentes.
Comte_Pseudonyme a écrit : Bref, j'ai l'impression d'avoir donné un coup d'épée dans l'eau. Sans doute me suis-je égaré.
je dirais pas un coup d'épée dans l'eau, ces questions et réflexions sont intéressantes. Mais disons que tu as tapé a coté de ta cible dans mon cas :)

Tu as donné un coup d'épée dans la projection/compréhension de ce que je dis, et c'est correcte. Sauf que c'est la projection, pas moi :D

Ce décalage entre ce que je dis et ce qu'on comprend fait partie des choses que j'ai fini par comprendre avec le diagnostique, en particulier sur ce coup le HP. J'ai un fonctionnement particulier, j'en suis conscient. Et ce fonctionnement m'est propre et est lié a mes conditions particulière de SA avec HP.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par user6375 »

Si j'ai bien compris, voilà la problématique derrière cette question d'abus de diagnostique
autisme et abus diagnsotique.png
En retour ces 2 axes influence la recherche de part la problématique que ca a sur les études concernant l'autisme.
L'axe horizontale influence la recherche sur la question de l'autisme prototypique vs l'autisme syndromique.
Et l'axe verticale impacte la recherche pour des questions sociétales, de prise en charge et d'intégration.

Je ne prend pas position, je fixe le contexte de la polémique.

Il faut séparer ces 2 axes dans notre réflexion personnelle à ce sujet. Et voir que c'est ces 2 axes qui posent problèmes aux chercheurs. Si j'ai bien compris les propos du Dr Mottron et la communauté des chercheurs, et la polémique derrière tout ca.

Si j'ai bien tout compris :)
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Solfurie
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par Solfurie »

propane42 a écrit : vendredi 6 août 2021 à 12:39
Si le mot "autiste" ne fait plus aussi peur et qu'il y une connotation positif c'est bien parce que la majorité lui a donné un sens positif. C'est pas la condition qui a changé, c'est le sens que les gens lui donne. Avec en plus par dessus ca rajouter une certaine culture de la fierté (je parle du sens anglophone du terme "pride", tel que les marches des fiertés), ca explique que les gens se sentent attiré et revendique ce genre d'appartenance.
Je pense que c'est une bonne analyse.

Avec 33 ans d'existence et d'observation, j'ai remarqué qu'être "quelqu'un comme moi", était une tare auparavant. Le côté naïf/timide/victime/peu de confiance en soi/maladroit/ solitaire/ etc (vous connaissez), était vu comme une faiblesse, était moqué.

Les gens qui aujourd'hui se disent autiste sans vraiment l'être, ce sont parfois ceux qui se moquaient de moi quand nous étions enfants, ceux qui savaient bien s'habiller à la mode, étaient en groupe et intégrés, avaient des passions "classiques" ou acceptées, étaient populaires.
Ça fait partie de ces choses injustes qui sont difficiles à admettre pour moi. Je ne sais pas si c'est de l'égo, une envie d'enfin être comprise, ou une peur qu'on déforme la définition de ce trouble.
(J'essaie de me détacher de cette névrose inutile sur laquelle je n'ai aucun pouvoir).

Je ne nie pas qu'ils sont peut-être en souffrance, peut-être se sentent-ils réellement en détresse ou différents, excentriques, qu'ils ont développé des troubles, c'est possible pour de multiples raisons (ptsd, schéma familial compliqué, hpi, tdah, trouble de la personnalité, etc etc), mais c'est compliqué de les voir affirmer que c'est à cause de l'autisme car ils n'en ont jamais eu l'attitude.

(J'ai moi même eu un épisode de personnalité limite avec de gros problèmes de peur de l'abandon, que j'ai fini par combattre et dont je suis presque détachée aujourd'hui, et même si je comprends tout à fait la confusion au niveau du comportement, je sais, je pense, faire la différence entre les insécurités liées à l'autisme, et celles liées au borderline. )

Aujourd'hui, grâce à la pop culture et la façon dont elle valorise les caractéristiques de l'autisme, en y attachant bien souvent une intelligence hors norme, c'est devenu quelque chose de "cool", de "spécial", ça devient une bonne chose d'être anormal/victime/différent... d'un point de vue sociétal.
On est mieux acceptés et considérés et est mieux entendus (ce qui est une bonne chose malgré tout il ne faut pas le nier).
C'est quelque chose qui, il me semble s'est mis en place ces quelques dernières années et m'a beaucoup frappée, avant on me rejetait beaucoup car j'étais un peu nulle et je me plaignais de mes difficultés, et aujourd'hui alors que j'ai appris à me blinder comme pas possible et devenir un robot réprimant ses émotions, je vois que les gens qui ont l'attitude "victimaire" que j'avais autrefois sont très entourés et encouragés, écoutés.

Après, j'admets que je ne sais pas trop comment ça se passe à l'école aujourd'hui et si les enfants différents/autistes sont toujours harcelés, mais c'était systématiquement le cas quand j'étais jeune.
Peut-être qu'on n'accepte que la forme d'autisme "léger", celle qui est vue comme "cool".
Ou peut-être que c'est parce que les relations avec les autres sont différentes une fois adultes (mais je ne trouve pas que ça se vérifie chez tout le monde, c'est juste plus insidieux, plus implicite).

Enfin, il a un biais dans ce que j'exprime, c'est que, sortant peu de chez moi, je base mon analyse beaucoup sur le comportement des gens sur les réseaux, on sait bien que "dans la vraie vie", ça n'est pas vraiment la même chose.

Je ne sais pas si je suis très claire dans ce que je dis, c'est peut-être un ramassis de bêtises, j'ai tendance à avoir des difficultés à mettre de l'ordre dans mes pensées quand j'exprime un ressenti, et je rate parfois l'essentiel.
Et je manque peut-être d'objectivité à nouveau, comme vous le savez c'est parfois difficile de voir les choses sous un autre prisme que le sien :p

[Édit] mince il y a eu plein de messages le temps que je réagisse, désolée si je suis partie en hors-sujet
Modifié en dernier par Solfurie le vendredi 6 août 2021 à 18:27, modifié 2 fois.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par Comte_Pseudonyme »

Peut-être est-ce une affaire de génération, mais pour le coup, quand j'ai parlé de mon autisme supposé à d'autres, on ne m'a pas fait savoir que c'était cool ou quoi que ce soit. On m'a juste dit que je me victimisait (alors que j'essayais de mettre des mots sur ma situation et de comprendre, de verbaliser, de me confier quoi) et que je commençais vraiment à faire chier avec mes problèmes. Peut-être que j'étais dans un cercle de gens particulier aussi. Faut dire que je ne me suis jamais socialiser avec "la norme" des gens. Souvent, c'est des gens déjà un peu différent (j’entends par là que c'est pas les gens classes de la promo qui font la fête le jeudi soir et qui récoltent les 17/20 parce qu'ils sont super à l'aise à l'oral et n'ont pas spécialement l'air d'avoir d'emmerdes dans la vie, ou qui savent suivre la mode justement, ce n'est pas exactement ça... je ne sais pas si je suis clair ? oh et puis zut : tant pis).

On est à un stade où il faudrait se cotiser pour demander un sondage IFOP, pour réellement prendre la température de ce que pensent "les gens". :crazy:

Mais Dachez (et alii.) à fait une étude sur la question il me semble. :!:
https://www.cairn.info/revue-les-cahier ... ge-477.htm
Solfurie a écrit : vendredi 6 août 2021 à 17:50 Aujourd'hui, grâce à la pop culture et la façon dont elle valorise les caractéristiques de l'autisme, en y attachant bien souvent une intelligence hors norme, c'est devenu quelque chose de "cool", de "spécial", ça devient une bonne chose d'être anormal/victime/différent... d'un point de vue sociétal.
On est mieux acceptés et considérés et est mieux entendus (ce qui est une bonne chose malgré tout il ne faut pas le nier).
C'est quelque chose qui, il me semble s'est mis en place ces quelques dernières années et m'a beaucoup frappée, avant on me rejetait beaucoup car j'étais un peu nulle et je me plaignais de mes difficultés, et aujourd'hui alors que j'ai appris à me blinder comme pas possible et devenir un robot réprimant ses émotions, je vois que les gens qui ont l'attitude "victimaire" que j'avais autrefois sont très entourés et encouragés, écoutés.
Il me semble que tu décris quelque chose d'assez réel, et ça me donne le vertige. Surtout quand j'entends des gens décrire le cerveau autistique comme un ordinateur humain, justement en faisant une critique (dans le sens analyse) d'un film comme The Big Short par exemple, où l'un des personnages est autiste. [amertume²]Génial non ? Réifiez les. Comme ça, pas besoin de s'identifier. Ils sont pas humains : ils sont autistes. Et c'est côôl.[/amertume²]
Solfurie a écrit : vendredi 6 août 2021 à 17:50 Je ne sais pas si je suis très claire dans ce que je dis, c'est peut-être un ramassis de bêtises, j'ai tendance à avoir des difficultés à mettre de l'ordre dans mes pensées quand je m'exprime sur un sujet, et je rate parfois l'essentiel.
Et je manque peut-être d'objectivité à nouveau, comme vous le savez c'est parfois difficile de voir les choses sous un autre prisme que le sien :p

[Édit] mince il y a eu plein de messages le temps que je réagisse, désolée si je suis partie en hors-sujet
[blague]S'il y a quelqu'un d'objectif et de parfait ici, il faut qu'on infiltre l'Église catholique et qu'on l'élise Pape. Comme ça, pour une fois, l'infaillibilité pontificale ne sera pas une connerie. :lol: [/blague]
Comprendre : pas de soucis. :kiss:
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par user6375 »

Solfurie a écrit : vendredi 6 août 2021 à 17:50 Aujourd'hui, grâce à la pop culture et la façon dont elle valorise les caractéristiques de l'autisme, en y attachant bien souvent une intelligence hors norme, c'est devenu quelque chose de "cool", de "spécial", ça devient une bonne chose d'être anormal/victime/différent... d'un point de vue sociétal.
On est mieux acceptés et considérés et est mieux entendus (ce qui est une bonne chose malgré tout il ne faut pas le nier).
C'est quelque chose qui, il me semble s'est mis en place ces quelques dernières années et m'a beaucoup frappée, avant on me rejetait beaucoup car j'étais un peu nulle et je me plaignais de mes difficultés, et aujourd'hui alors que j'ai appris à me blinder comme pas possible et devenir un robot réprimant ses émotions, je vois que les gens qui ont l'attitude "victimaire" que j'avais autrefois sont très entourés et encouragés, écoutés.
Je suis assez d'accord. La pop culture a certainement eu une influence.

Mais je pense que comme beaucoup de chose récupéré par la pop culture, ca a été simplifié, caricaturé, scénarisé et c'est cette représentation qui attire. Sauf que cette représentation évacue énormément les aspects handicapant de la personne concernée, soit en n'en parlant pas, soit avec des "personnages" bienveillant qui n'existe pas dans la réalité. Et surtout la pop culture à un tendance au happy end, qui n'arrivera pas en réalité. Mais ca on l'oublie un peu facilement, surtout ceux qui se raconte des histoires et s'imaginent des choses par rapport à l'autisme.

Pour être clair et mettre les pieds dans le plat au lieu de tourner autour, je pense surtout à The Big Bang Theory qui a été un des premiers show récurent a mettre en avant des personnages atypique (le show a commencé en 2007, ca fait longtemps), comme représentation de l'autisme HP avec Sheldon. Bien qu'il ne soit dit nul part dans la série qu'il est autiste. Mais quant on parle de lui dans des discussions de comptoir, il est l'exemple souvent mis en avant des autistes HP.

Et j'en parle par expérience, on m'a comparé à lui, et on continue. Quant je suis avec mon groupe d'ami et qu'on rencontre quelqu'un qui ne me connait pas, on me présente comme Sheldon. Pas comme "Propane42" (ce n'est évidement pas mon prénom mais vous voyez où je veux en venir), celui que je suis mais comme Sheldon, le type asocial excentrique super intelligent ... Alors que moi je me suis jamais identifié à lui. Ca me fait pas plaisir mais bon c'est comme ca.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

Message par Fluxus »

propane42 a écrit : vendredi 6 août 2021 à 18:20 Mais je pense que comme beaucoup de chose récupéré par la pop culture, ca a été simplifié, caricaturé, scénarisé et c'est cette représentation qui attire. Sauf que cette représentation évacue énormément les aspects handicapant de la personne concernée, soit en n'en parlant pas, soit avec des "personnages" bienveillant qui n'existe pas dans la réalité. Et surtout la pop culture à un tendance au happy end, qui n'arrivera pas en réalité. Mais ca on l'oublie un peu facilement, surtout ceux qui se raconte des histoires et s'imaginent des choses par rapport à l'autisme.

Pour être clair et mettre les pieds dans le plat au lieu de tourner autour, je pense surtout à The Big Bang Theory qui a été un des premiers show récurent a mettre en avant des personnages atypique (le show a commencé en 2007, ca fait longtemps), comme représentation de l'autisme HP avec Sheldon. Bien qu'il ne soit dit nul part dans la série qu'il est autiste. Mais quant on parle de lui dans des discussions de comptoir, il est l'exemple souvent mis en avant des autistes HP.

Et j'en parle par expérience, on m'a comparé à lui, et on continue. Quant je suis avec mon groupe d'ami et qu'on rencontre quelqu'un qui ne me connait pas, on me présente comme Sheldon. Pas comme "Propane42" (ce n'est évidement pas mon prénom mais vous voyez où je veux en venir), celui que je suis mais comme Sheldon, le type asocial excentrique super intelligent ... Alors que moi je me suis jamais identifié à lui. Ca me fait pas plaisir mais bon c'est comme ca.

Oui et en réalité, ce fait de ne conserver que les aspects caricaturaux, de mettre en avant le portrait du "génie" comme l'image de l'autisme en dégageant toutes les informations qui sont réellement pertinentes à la compréhension de l'autisme, ça vire carrément à la désinformation.

Encore une fois, je vais me répéter mais... C'est en ce sens que je trouve que c'est bien qu'on parle de "spectre" aujourd'hui.

Fondamentalement, ça va pas modifier trop l'image que les gens ont actuellement de l'autisme dans le sens où TSA ou autiste, pour eux, ce sera la même chose mais le fait qu'on n'évoque plus des "formes" d'autisme mais juste un spectre avec chacun des particularités d'intensités différentes et variables à plusieurs niveaux, ça ne freine plus (en tout cas de mon côté) à comparer des autismes qui sont peut-être "plus entravants" chez certains à des autismes qui sont beaucoup plus "légers".

Parce qu'en fait, les gens oublient que le mot principal dans tout ça, c'est l'autisme. Et peu importe "le niveau de sévérité" ou "la forme" ou que sais-je, initialement, on se base sur les mêmes critères de diagnostic.

Encore une fois, quand on parle d'autisme, dans la tête d'énormément de gens, c'est soit binaire (Kanner ou Asperger pour reprendre les grandes lignes), soit une sorte de mélange des 2 comme on les présente bien souvent dans les films.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks