Marisol a écrit : ↑dimanche 23 février 2020 à 13:45
Près de chez moi, une cinquantaine de tilleuls vont être coupés pour créer une piste cyclable.
La haie bocagère va être remplacée par de la végétation "adaptée" pour permettre cet aménagement "vert".
Quid des oiseaux, hérissons, crapauds, abeilles, bourdons, guêpes, papillons, et les autres moins visibles et moins connus ?
Fini la cueillette de mûres, quand les oiseaux en laissaient.
Les piaillements dans la haie vont me manquer.
Finis d'attendre la traversée de crapauds ou hérissons.
Tout ça pour permettre à quelques vélos de traverser la commune ; avec une forte augmentation de vélo
électriques
M*rd* alors !
Marisol,
le coup de gueule formulé m’apparaît compréhensible et légitime, cependant j'y apporterai de mon côté qq compléments.
Tout d'abord, opposer des utilisateurs et des personnes ne m'apparait pas « super » car en l'espèce les cyclistes n'ont sans doute pas par eux-même demandés à ce que l'on abatte ces arbres.
C'est probablement du ressort soit de la mairie, soit du Conseil Départemental – en ce qui concerne des routes communales et départementales (les nationales sont de gestion interdépartementale et plus centralisée).
Déjà, globalement, pour des questions de sécurité routière et de morts sur les routes, les alignements d'arbres en bord de route peuvent vite se retrouvés supprimés.
Là c'est un débat, à voir ce que l'on privilégie entre le mort encastré dans un arbre et l'arbre par lui-même.
Ensuite, sur les utilisateurs, il faut prendre en compte que l'usage routier, et qui a été quasi le seul mode pensé dans le pays entraine et a entrainé des destructions massives de l'environnement.
Il faudrait trouver des cartes d'aménagement routier et de développement de notre urbanisation – le mettre en parallèle avec les aménagements doux de type pistes cyclables.
L'on prendrait peur du différentiel.
Pourtant, la majoration de l'usage de véhicules motorisés est une plaie environnementale et entre dans les causes majeures du réchauffement climatique et d'atteintes directes et indirectes à la santé humaine.
Si par avant des modes alternatifs (y compris avec une batterie sur un vélo qui sera moins dommageable que d'utiliser un véhicule motorisé de plusieurs centaines de kilos pour déplacer une ou deux personnes) avaient été mis en place – car comme sur d'autres domaines, dont sur l'écologie, la France (et les français globalement) sont et furent bien en retard en rapport à de nombreux pays voisins notamment – des milliers de morts auraient été évités, soit via la pollution soit directement via accident. En comptant les piétons et tous les usagers.
En ton cas évoqué, et sans connaître des détails – sans doute que a priori, trouver un autre itinéraire et contourner cet alignement aurait été bienvenu.
Cependant, sur l'alignement de tilleuls.
Il faut prendre en compte qu'ils ne sont en rien naturels à leur place. C'est la main de l'homme qui les a mis là. Sur un plan écologique, aligner 50 arbres de la même espèce est et fut « un peu du n'importe quoi ». Donc certes c'est plus profitable qu'un morceau de bitume, mais c'est par nature, pauvre et peu intéressant sur un plan écologique et de biodiversité.
Aujourd'hui, ne planter qu'une même espèce se fait et se fera de moins en moins.
Ici, bien que le tilleul présente des intérêts, notamment pour les insectes / oiseaux , cet intérêt est limité dans le temps, et la surabondance ponctuelle n'est que moyennement profitable. Sur 50 arbres, mettre a minima 5 ou 6 espèces écologiquement différentes est bien plus intéressant.
Ensuite, sur les tilleuls en eux-mêmes – outre qu'ils ne sont initialement aucunement naturels à leur place – il faudrait connaitre leur état de santé.
Peut-être est-il des connaissances que tu ignorerais Marisol ??
Selon ta région et climat, et si c'est un peu à bcp dans le Sud (il me semblerait..), il n'est pas impossible que ces arbres soient entrain d'être en souffrance au vu des évolutions climatiques, les températures et sécheresses.
Pour peu, des arbres adaptables il y a 40 ou 50 ans, le sont plus trop dans certains endroits aujourd'hui, et sont assez condamnés dans les temps à venir.
Les tilleuls en font partie, dans des zones trop au Sud de la France.
Le seul élément le plus manquant en l'état serait la haie, et ses ronciers.
Donc effectivement, et sans rien connaitre en détails et d'a priori, se bouger pour modifier l'endroit de passage serait ce qu'il y aurait à faire - sachant que ce n'est pas évident du tout de faire changer de ces décisions et planifications quand elles ont été prises.