[Formation] Plate-forme Universitaire de Formation A Distance au Spectre de l’Autisme

[mrl]

Je viens d'essayer de m'inscrire, sans succès.
"Erreur interne du système" juste avant le paiement.

Je l'ai fait depuis mon pc (heureusement, parce que c'est long).

[hazufel]

Mince bon ben je ne suis pas la seule...

J'ai eu un nouveau message de la scolarité ce matin qui a dit qu'ils n'avaient pas de problèmes techniques
J'essaie de chez moi demain.

[hazufel]

C’est bon !
L’inscription a fonctionné jusqu’au bout cette fois-ci

Je vais pouvoir charger les cours mais je ne commencerai qu’après ceux de l’université de Genève.

[mrl]

Merci de l'info. C'est une bonne nouvelle.
Je suis déjà dans le jus pour la formation de Genève. Je vais attendre, du coup.

[hazufel]

J’ai accès à mon tableau de bord avec tous les cours.
Bémol, tout n’est que lisible en ligne et pas sur mon smartphone qui ne lit pas flash...
Et dans le train si je prends un petit pc il me faut être en ligne tout le temps, ce qui n’est pas toujours possible...
tant pis, je ferai un maximum chez moi.
Pour l’instant je n’ai vu que des documents vidéo et il n’y a pas d’ordre établi sauf pour les sources canadiennes et ce n’est pas à prendre dans l’ordre des numéros. Mais dans un autre.
Il va me falloir un peu de temps pour trouver mon modus operandi, mais je sais que le contenu est pertinent alors je vais m’accrocher.

[hazufel]

J’ai réussi à me retrouver dans la plate-forme et à organiser un peu ma pensée pour suivre les modules français.
Il y a un ordre donné pour les canadiens, mais j’ai commencé par celui sur la vie quotidienne.
Il s’agit surtout d’un vidéo de plus de 3 h d’une ergotherapeute qui explique chaque étape de la vie quotidienne des personnes autistes (là aussi on est dans l’apprentissage des enfants).
C’est ultra détaillé et très intéressant.
Il y a un questionnaire de validation à la fin de chaque module et ça aide à bien mémoriser ce qu’on a appris. Enfin je trouve.

Je pense que le prochain que je vais lire sera celui sur la cohérence centrale.

[hazufel]

J’ai terminé le module sur la cohérence centrale, qui est un des très longs, comme l’activité quotidienne que j’avais fait précédemment.
Ce module est très détaillé, précis et passionnant tant la cohérence centrale intervient dans un nombre de domaines très vaste et est très prégnante au quotidien. Il y a beaucoup d’exemples illustrés.
En petit résumé si ça intéresse certains :

La définition de la cohérence centrale :

Capacité des individus à « mettre en relation les éléments disparates de leur environnement et de les interpréter en fonction du contexte dans lequel ils se présentent, afin de leur donner un sens et de s’en servir pour qu’ils les guident dans leur action » (Dumas, 2010)

« Les personnes autistes ont une faiblesse en cohérence centrale, c’est-à-dire qu’elles sont en possession d’un ensemble complexe d’informations isolées, mais que le mécanisme censé les regrouper en une théorie cohérente ne fonctionne pas (bien) » (Foudon, 2008).

Elle intervient dans les domaines suivants :

• La communication (le point fondamental…)
• L’intégration de l’information sensorielle (un monde différent…)
• Les fonctions exécutives (comment atteindre un objectif…)
• Les neurones miroirs et «embodied cognition» (agir et anticiper, se mettre en phase…)
• La théorie de l’esprit (capacité d’inférence, la participation sociale optimale…)
• La mémoire et l’attention, l’apprentissage… (Résoudre un problème, appliquer les consignes…)
• Les traitements Top-down/Bottom-up (l’initiative, le pilotage)

Et plus précisément dans les dimensions suivantes :

La dimension cognitive

o Reconnaître des objets
o Reconnaître des personnes (ses proches, les autres, ceux qui sont inconnus…)
o Comprendre le langage, la lecture
o Estimer des quantités (comptage)
o Anticiper des événements (lien entre passé, présent et futur)
o Mémoriser un ensemble d’informations
o Rendre compte d’un événement

• La dimension socio-cognitive

o Comprendre une consigne selon la personne qui la donne
(connaissance de la personne, de son statut, de son pouvoir…)
o Comprendre l’implicite, le second degré…
o Identifier et comprendre l’intention des autres

• La dimension sociale

o Reconnaître et interpréter les expressions émotionnelles
o Comprendre les interactions sociales
o Comprendre et faire usage des règles sociales

Quelques points pour aider à trouver des solutions :

• Mobiliser l’hypothèse de la faiblesse de cohérence centrale pour éclairer une situation « problématique »
• Mobiliser la faiblesse de cohérence centrale dans l’élaboration des programmes d’intervention
• Mettre par écrit l’ensemble du programme d’intervention
o Intervention auprès de la personne
o Intervention sur l’environnement pratique et social
• Mettre en œuvre le « programme » dans le cadre d’un partenariat entre tous les acteurs concernés par la situation, dont les parents et la personne elle-même.
• Bien définir le rôle de chacun.
• Réunir régulièrement les acteurs pour suivre les retombées des actions
o Points positifs
o Points négatifs nécessitant un réajustement.

En conclusion :

• Ne pas chercher un déficit mais une façon particulière (inhabituelle) de fonctionner.
• Toutes les personnes du spectre de l’autisme ne présentent pas les mêmes particularités.
• La connaissance de ces particularités doit être mise au service de la recherche de la qualité de vie
o Par des interventions directes auprès des personnes TSA
o Par des interventions sur l’environnement matériel et social des personnes TSA

Il n’y a pas une spécificité de cette particularité de fonctionnement, on la trouve aussi dans :

o La schizophrénie
o Le syndrome de Williams
o Certains états dépressifs
- A noter que les états d’angoisse ou de dépression sont significativement plus fréquents que la normale chez les TSA sans déficience intellectuelle.
o Des lésions de l’hémisphère droit

• Si certaines personnes TSA sont surtout centrées sur le traitement des détails, il faut les inciter à en tirer une signification générale quand c’est nécessaire (comprendre l’émotion d’un partenaire par exemple).
• Dans les autres cas, au contraire, tirer bénéfice de cette particularité efficace quand on poursuit certains objectifs (trouver les défauts d’un objet, d’un dispositif…).
o Le principe serait le même pour les personnes qui traiteraient les informations d’une manière globale exagérée (autre type de particularité).

[Cardamome]

Merci beaucoup pour ce retour.
Ça me tenterait bien mais j'ai peur de ne pas avoir le temps
Ou de m'y consacrer trop au contraire par rapport au peu de mon temps de libre qu'il me reste !

J'ai vu qu'il est possible de s inscrire par groupe de 5 parents via une asso c'est un tarif un peu moindre...
Je garde ça dans mes favoris.

[mrl]

Merci pour ce retour.
Ça a l'air très intéressant, car davantage tourné sur la vie quotidienne que le Mooc de l'université de Genève.
(j'ai validé hier la semaine 4 sur le Mooc de Genève, mais ça m'ennuie un peu car c'est vraiment centré sur le diagnostic).

Ceci dit, je ne pense pas m'inscrire, finalement, car j'ai été arrêtée pour épuisement ces quinze derniers jours et il n'est pas très raisonnable de m'ajouter du travail.
D'autant que j'ai le Mooc sur le TDHA qui débute dans trois semaines.

[hazufel]

En effet les deux formations sont très différentes et celle-ci est très dense. Chaque module compte entre 1 et 3h de vidéos.
Il ne vaut mieux pas s’y lancer si on n’arrive pas à organiser son temps pour le faire. On serait trop frustré à l’arrivée.
C’est très axé sur le fonctionnement autistique et les solutions d’accompagnement au quotidien.
Les modules canadiens sont très concrets, et précis.
Les français sont un peu plus théoriques mais très précis et avec beaucoup de détails et d’illustrations pour ceux qui ne sont pas doués en concept

Je continue avec l’étiologie, le point de vue canadien apportant peut-être des précisions par rapport à ce que j’ai déjà lu sur le sujet.

[mrl]

En effet les deux formations sont très différentes et celle-ci est très dense. Chaque module compte entre 1 et 3h de vidéos.
Il ne vaut mieux pas s’y lancer si on n’arrive pas à organiser son temps pour le faire. On serait trop frustré à l’arrivée.
C’est très axé sur le fonctionnement autistique et les solutions d’accompagnement au quotidien.
Les modules canadiens sont très concrets, et précis.

Non mais je suis déjà frustrée.

Profite bien !

[hazufel]

Finalement je n'ai pas poursuivi par l'éthiologie, parce que je ne peux suivre que l'audio sur mon téléphone dans le train, pour les modules canadiens, et il faut que j'imprime le support papier pour suivre et prendre des notes avant de les lancer.
Je les ferai chez moi, ou avec le support papier.

J'ai donc poursuivi par :
- L'évaluation des TSA : TEP3, qui est un outil d'évaluation des enfants déjà diagnostiqués mais qui permet grâce à une structure très complète de suivre l'évolution de l'enfant, chaque année.
- La psychomotricité fonctionnelle dans les TSA : module très intéressant et vraiment riche d'enseignement des méthodes d'accompagnement en psychomotricité.
- Cerveau social et TSA : je l'ai commencé ce matin, c'est la partie la plus neuroscience du module, avec l'historique des méthodes d'imagerie, les anomalies rencontrées dans les TSA, les études afférentes. C'est passionnant.

Je pense qu'après je vais m'attaquer au module Comportements défis, qui est un gros de 4h, mais qui doit être très instructif.

Chaque module se termine par un questionnaire d'évaluation d'environ 10 questions.

[hazufel]

J’ai terminé hier le module sur les comportements défis, après celui sur le cerveau social et TSA.

Ce dernier met l’accent sur l’évolution des techniques d’imagerie médicale qui a permis de distinguer les TSA d’un trouble psychique et de le catégoriser trouble neuro développemental.
Les différentes évaluations ont toutes mis en évidence une singularité au niveau du STS (Sillon Temporal Supérieur), dont le fonctionnement est lié aux comportements sociaux.
En fin de module, il est relevé que les tests d’activation du STS par intervention magnétique (stimulation non invasive), perturbe bien le comportement social (notamment l’attention aux regards) si on le désactive chez les personnes non autistes mais l’inverse n’est pas toujours valide (on l’active chez des personnes autistes mais elles n’ont pas d’amélioration significative du comportement social, dans plusieurs cas). C’est donc pour le moment non significatif mais l’avancée de la recherche donnera sans doute des pistes d’aide aux personnes autistes, ne serait-ce qu’en comprenant leur mode de fonctionnement.

Le module sur les comportements défis est un des plus gros (plus de 4h de vidéos) et des plus denses.
Il est vraiment très important et je vais essayer de créer un fil spécifique car je pense qu’il peut aider au quotidien nombre de personnes tant les comportements défis peuvent être présents chez nombre de familles (pas seulement avec des enfants autistes).
Juste pour rappel, les comportements défis sont catégorisés dans les 6 manifestations suivantes :
- Automutilation
- Destruction (de matériel, de tissu, etc)
- Comportement Anti Social (crier, se mettre en colère, s'enfuir, opposition permanente)
- Agressions (pousser, injurier, frapper)
- Stéréotypies
- Alimentation (forte séléctivité, pica, etc. Cette catégorie a été ajoutée, car elle peut nuire à l'intégration sociale).

Le modèle d’intervention est basée sur l’analyse fonctionnelle qu’il me semble très important d’appréhender et de concevoir pour tous les « problèmes » de comportement.

Il faut que je tente d’organiser mes 20 pages de notes et de synthétiser les quelques 150 pages de cours.

Je vais continuer sur l’activité physique comme module suivant je pense.

[Cardamome]

Merci Hazufel

[hazufel]

J'ai essayé de synthétiser les notions des comportements défis sur un fil dédié, où tout le monde pourrait mentionner les difficultés rencontrées et essayer d'apporter des solutions d'aides :
comportements défis.

J'ai presque terminé le module sur les activités physiques et sportives. Il est animé par deux animateurs sportives de la MAS Hestia, et il est vraiment très bien fait. Ils expliquent bien toutes les étapes de mises en place d'activités et surtout ce qu'elles apportent aux personnes autistes.

En synthèse :
- Amélioration des fonctions motrices
- Amélioration de l'attention
- Diminution des comportements défis
- Amélioration de l'autonomie
- Diminution de la médication
- Gestion du poids

Il est rappelé combien il est important de structurer l'espace, le temps, faciliter la compréhension par des outils, en découpant les étapes et les objectifs, en ne laissant jamais la personne en échec, mais en l'encourageant dans la moindre progression.

Il y a des résidents qui n'étaient pas autonomes, incontinents, à leur arrivée et qui maintenant, mangent seuls, s'habillent seuls, communiquent mieux, participent à nombre d'activités.
Certains n'étaient jamais montés sur des vélos, allés dans l'eau. Ils partent en rando VTT maintenant et enchainent les longueurs en natation.


Je suis quand même très attristée par toutes les personnes en maisons ou institutions qui apparaissent dans différents modules, pour lesquels il ne suffit souvent pas de grand chose pour qu'elles acquièrent plus d'autonomie et de mieux être. J'espère que beaucoup d'autres maisons / parents se calqueront sur le modèle de la maison Hestia pour améliorer la vie des personnes autistes, et qu'ils puissent être heureux de vivre dans leur environnement.