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[nicolew]

Merci pour l'adresse.

[nicolew]

Pour le Pr Delion, il semble que l'autisme serait lié au grasping réflexe. On peut facilement de la documentation sur le grasping réflexe. En voici un exemple.

Le grasping réflexe ou en français, le Réflexe d’agrippement
Lorsque l’on place un index dans la paume de l’enfant, cette simulation entraîne une forte flexion des doigts. Cette manœuvre peut être faite simultanément des deux côtés et la flexion forte des doigts permet de soulever l’enfant et de l’amener en position assise.
Il fait partie des réflexes archaïques ou réactions primaires
Un nouveau-né en état d’éveil sait faire plein de choses : voir, entendre, goûter, sentir et se mouvoir. Toutefois, son comportement est régi en grande partie par des réflexes involontaires contrôlés par la partie inférieure du cerveau. Les réflexes primaires sont la marque d’un fonctionnement cérébral sous-corticospinal ; leur présence est physiologique chez le fœtus et au cours des premiers mois de la vie, indiquant l’absence de dépression du SNC et un tronc cérébral intact mais ne rassure pas sur l’intégrité du cerveau supérieur. En fait, ce n’est que vers l’âge de 3 ou 4 mois que ces réflexes se transforment progressivement en mouvements volontaires.

Parmi les autres réflexes archaïques, il y a le réflexe de succion et le réflexe de marche automatique.
http://www.chups.jussieu.fr/polysPSM/ps ... Chp.3.html

Selon le Pr Delion,

Le bébé à risque présente la particularité de ne pas pouvoir se défendre d’une façon suffisamment satisfaisante des angoisses archaïques par lesquelles nous sommes tous passés à l’aube de notre vie psychique. Elles peuvent être résumées par la locution que nous propose Winnicott, celle « d’agonies primitives ». Il en évoque plusieurs sortes mais celle qui me semble exemplaire est celle qu’il nomme : « ne pas cesser de tomber ». Ces angoisses particulières peuvent déclencher chez ces enfants des mécanismes de défenses, tels que l’agrippement pathologique, que l’on peut lire comme continuation pathologique du grasping réflexe.

Ne pas s'être libéré des angoisses de ne pas cesser de tomber serait donc pour notre professeur une particularité de l'autisme (bébé à risque à qui on ne doit pas donner de diagnostique)

Le Pr Delion explique le réflexe d'agrippement de la manière suivante :
Avant sa naissance, le bébé est porté par le liquide amniotique, comme Archimède dans sa baignoire. Une fois venu au monde, fini la poussée d'Archimède, notre nourrisson pense qu'il va tomber et ne pas cesser de tomber, d'où une angoisse et le réflexe d'agrippement.

Je trouve que ce raisonnement ne tient pas la route face aux lois de la physique et à ce que le nouveau né peut avoir connu. Ce qu'il a connu, c'est l'état le plus proche de l'apesanteur que l'on sache facilement reproduire sur terre : baigner dans un liquide de même densité moyenne que notre organisme.
Or, « ne pas cesser de tomber », c'est aussi être en état d'apesanteur, donc un état proche de ce qu'a connu le bébé jusque là, et par conséquent, c'est un état qui ne devrait pas l'angoisser. le bébé ne peut pas savoir qu'il est dangeureux de tomber car il ne sait pas que la terre est dure.

[nicolew]

Le Pr Delion a dit :

L'autisme est une maladie archaïque.
Il y a des enfants qui présentent des autismes complexes.

Voici des extraits d'un texte de lui et datant de 2009, qui explique le mot archaïque et qui confirme ce que je disais plus haut
http://bibliothequeopa.blogspot.com/200 ... ur-la.html
Malgré tout, dans ce texte, il n'a pas textuellement écrit que le nourrisson standard a ce réflexe archaïque de serrer la main à cause de l'angoisse, alors que c'est bien ainsi que je l'ai compris à l'oral.

Mais il y a des personnes chez qui ces angoisses [archaïques] restent le système prévalent de fonctionnement de la vie psychique. Ces personnes, ce sont les enfants autistes et les personnes psychotiques. Et d'une façon différente pour les deux. []
exemple de la pesanteur : dans le ventre maternel, le bébé ne connait pas vraiment la pesanteur, il est contenu dans du liquide amniotique. Pour le bébé, c'est inscrit. Il a en quelque sorte enregistré son poids comme un poids dans l'eau et en plus contraint dans l'utérus maternel, comme notre poids lorsque nous sommes dans l'eau de la baignoire. Dès l'instant où il va naître, il rencontre une sensation de pesanteur qui va s'appliquer à lui de façon très importante. Souvent d'ailleurs, au moment de la naissance de nos bébés, nous parents, nous sommes tous en train de nous dire pourvu que la sage-femme ne le lâche pas ! Ce sont les réminiscences de nos propres perceptions. Voilà un paradigme d'angoisses archaïques.[]
Un enfant qui a, en permanence dans son existence, l'impression qu'il tombe dans un puits sans fond, , _ c'est un fantasme qui reste chez certains d'entre nous, la nuit, de tomber dans un puits sans fond, cela arrive de temps en temps. La seule solution pour que ça s'arrête, c'est le réveil. On est en sueur et l'on se dit : ouf ! c'était un cauchemar.
Mais l'enfant autiste, lui, ne se réveille pas. Le cauchemar, c'est sa vie éveillée. Donc il tombe dans ce puits sans fond, Winnicott appelle ça joliment ne pas cesser de tomber. Contre cette angoisse-là, il va trouver des mécanismes de défense qui sont en appui sur le développement normal du bébé.
Un exemple : dans le développement normal du petit bébé, dans le premier trimestre de sa vie, le bébé a à sa disposition par voie neurologique des réflexes archaïques.
Vous avez tous remarqué que lorsque vous passez, à portée de main, le doigt dans la main d'un bébé, il a le réflexe archaïque de fermer spontanément par voie réflexe la main sur votre doigt.
Ce réflexe archaïque du grasping est programmé génétiquement. Puis au bout d'un certain temps de myélinisation vers 3-4 mois, cela va finir par disparaître et dans le deuxième semestre de la vie, cela est beaucoup moins présent..
L'enfant autiste qui, depuis le début de sa vie, vit ces angoisses de ne pas cesser de tomber sans trouver les réponses qui lui permettent de s'en sortir avec les méthodes classiques, va investir probablement ce réflexe archaïque de telle sorte que la seule solution pour ne pas tomber, c'est de continuer de s'agripper, continuer à faire du grasping, non plus d'une façon réflexe mais d'une façon progressivement investie par sa libido et qui va redoubler le développement des mécanismes de préhension d'abord et progressivement de motricité plus générale

[omega]

Pouah, ça pue encore la psychanalyse, cette fois appliquée aux singes.

S'accrocher est un vieux réflexe de singe arboricole: lâcher prise de la mère ou de la branche, c'est la chute et la mort. Pendant des générations, les bébés qui ont survécu étaient ceux dont le comportement "agrippeur" était le plus ancré.
Je crois que l'homme en a hérité dans une certaine part... quand on a peur, même inconsciemment on s'accroche à quelque chose (au bras du voisin, aux rênes du cheval, au volant de la voiture...) et de même, à mon sens, l'incapacité de lâcher prise dans une situation stressante, qui relève du même réflexe, au niveau psychologique cette fois.

le bébé ne peut pas savoir qu'il est dangeureux de tomber car il ne sait pas que la terre est dure.

Il ne le sait pas, mais d'instinct, il l'évite absolument.
De même que les animaux ont instinctivement peur du feu, pas seulement ceux qui se sont déjà brûlés dans leur vie.

[Eclipse]

aux rênes du cheval

on ne s'accroche pas aux rênes sinon la vilaine animatrice poney que je suis te met un stylo dans la bouche et tire dessus pour que tu vois ce que ça fait!!

Plus sérieusement je te rejoins sur le fait que s'accrocher est un réflexe inné de tout hominidé arboricole à l'origine!

De même que les animaux ont instinctivement peur du feu, pas seulement ceux qui se sont déjà brûlés dans leur vie.

Là par contre je me pose une question, car mon fils n'aura pas peur du feu tant qu'il n'en aura pas fait l'expérience...et pour tous les dangers c'est pareil (voitures, chute dans le vide, etc...)

[Ole Ferme l'oeil]

Dites au lion que je ne suis pas malade et que si il répète encore ce terme, je lui enfonce un thermomètre dans le derrière que même le pape il en aura mal aux dents!

[omega]

Ben voui Eclipse, tu sais ô combien on n'en a jamais fini, avec ce réflexe de s'accrocher aux rênes, à la longe, etc.

ptdr Ole... t'as bouffé ... du lion aujourd'hui, ou quoi? non? deux lions!??

[Jonquille57]

Pauvre pape !

[nicolew]

Je savais bien qu'Olé allait aussitôt réagir. J'essaye de comprendre comment les soignants en est arrivés à de telles aberrations.
D'ailleurs, ai-je entendu maladie? j'ai peut être inventé, tant ce problème me traumatise aussi. Archaïque, je suis certaine de l'avoir entendu.

Il y a bien deux lions,
Le Lion d'Angers dans le Maine et Loire et le lion des Flandres.

[Jean]

et Delion, il est à la fois d'Angers et de Lille !

[nicolew]

Autre plaisanterie de mauvais gout d'Angers à Lille

Une autre pour les matheux :S'il existe des enfants qui présentent des autismes complexes, il doit bien y avoir des autismes imaginaires pur et des autismes réels.

[Jean]

d'où sort cette drôle de plaisanterie ?

[nicolew]

Les nombres complexes ont une partie imaginaire.
En fait, un nombre complexe est un groupe de deux nombres tels qu'on les connait ordinairement. exemple : [4,3]
Le premier nombre est la partie réelle du nombre complexe. Le second est la partie imaginaire.
on l'écrit 4 + 3i : i pour imaginaire

si la partie réelle est nulle : 0 + 2i , il s'agit d'un imaginaire pur
si la partie imaginaire est nulle : 4+ 0i, on a affaire à un nombre réel

c'est très utile pour les électroniciens : quand ils disent que le champ électrique est sinusïdal , il disent le champ
E = cos (wt). Pour simplifier les calculs, on fait apparaitre le champ complexe.
[cos (wt), sin(wt)], que l'on peut aussi l'écrire
cos (wt)+ i sin(wt)

[Jean]

c'est peut-être une plaisanterie .. mais de toute façon, je suis largué !

[bernard]

[cos (wt), sin(wt)], que l'on peut aussi l'écrire
cos (wt)+ i sin(wt)

Je préfère manipuler exp iwt c'est à mon sens plus facile à regarder et les calculs sont plus simples pour la suite des opérations (produit, puissance, etc ...).
Quand toutes les opérations sont terminées, on redescend sur terre en séparant partie réelle et partie imaginaire.

Et quand wt vaut pi, c'est encore plus joli d'écrire e i pi = -1.
Certains préfèrent écrire "e i pi + 1 = 0" car on y retrouvent plein de "jolis" nombres.