@Aeryn,
En effet, la source est la suivante :
Il s’agit d’un mémoire d’une psychomotricienne.
mémoire psychomotricité / autisme.
Je peux aussi aller chercher des passages de l’ouvrage Autisme et psychomotricité qui évoquent les mêmes choses, par un collectif d’auteurs et des études à l’appui.
Les centres diagnostiques demandent des bilans extérieurs, (au moins pour que les démarches avancent en attendant et que la prise en charge débute) et toujours en orthophonie et psychomotricité en plus d’un (neuro)psychologue.
Il n’est pas simple de trouver des neuropsychologues, même en RP, et pratiquement aucun centre ne fait « tout ».
(Ex : les centres des troubles des apprentissages (Pontoise ou Garches par ex) ne prennent pas les autistes diagnostiqués pour faire des évaluations complémentaires sur les comorbidités Dys / trouble dys exécutif possibles. )
Il faut se tourner vers un neuropsy pour un bilan neuro psychologique et une analyse des bilans, psychomoteurs et orthophonique encore une fois.
Par ailleurs, le bilan psychomoteur est un des seul a évaluer les particularités sensorielles (sinon c’est un ergotherapeute qui le fait), et elles font parties de la deuxième partie de la dyade, dans ce qui est un comportement restreint et répétitif.
Enfin, pour une prise en charge complète, il me semble que les conclusions du bilan sont primordiales.
Aujourd’hui la première prise en charge des enfants est axée autour des habiletés sociales et de la psychomotricité.
Elle aide aux fonctions exécutives, à l’attention, aux particularités sensorielles, à la gestion des émotions et évidement aux motricité fines et globales.
Ça me parait important de rappeler l’importance voire l’obligation de ce bilan, d’autant que les centres diagnostiques et les psychiatres les réclament pour poser le diagnostic des enfants, et qu’une prise en charge adulte peut apporter de l’aide pour les fonctions exécutives et/ou les troubles praxiques, souvent présent dans l’autisme de type Asperger (même s’il n’est pas critère diagnostique).
Bref, les centres n’ont pas ou peu de psychomotriciens, mais le bilan est demandé pour poser les diagnostics des enfants (cf reco HAS et demandes des centres) et il est important pour les adultes pour la prise en charge ultérieure. (Cf reco)
Édit, ajout, extraits de Autisme et psychomotricité, Deboeck, 4e édition 2017.
P345 :
« L’évaluation psychomotrice de l’enfant avec un TSA est une démarche clinique complexe qui se situe au carrefour du développement et du fonctionnement sensori-moteur, cognitif et socioémotionnel. L’atteinte psychomotrice, que l’on pourrait définir comme un défaut de « l’équipement » neuro-psycho-sensori-moteur, est précoce et quasi systématique.
[...]
L’évaluation psychomotrice affine les observations dans les domaines des interactions, de la communication et des intérêts.
Elle participe ainsi à la formulation diagnostique (Perrin & Laranjeira, 2009; Perrin, 2007).
Elle est importante pour élaborer un projet global, cohérent et individualisé et indispensable à l’établissement d’un projet thérapeutique en psychomotricité adapté à la problématique spécifique de l’enfant (Grenier & Rogé, 2009 ; Tourette, 2011). »
Pour les adultes, P361 :
« L’adéquation des dispositifs d’intervention dépend de la prise en compte des variabilités et trajectoires singulières. Elle implique une évaluation précise de la personne dans ses différentes dimensions, une prise en compte de son histoire personnelle et de ses attentes, afin de contribuer pleinement à son épanouissement et à sa qualité de vie (ANESM 2009).
Dans cette perspective, que l’on se situe dans une démarche de formulation diagnostique, de requalification diagnostique ou que l’on se situe au cours d’une prise en charge, l’évaluation psychomotrice constitue une évaluation utile et nécessaire. »
appréhension du diagnostic
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Re: appréhension du diagnostic
Merci pour ces différentes informations.
Ils ont pu exclure des problèmes psychomoteurs.
En effet, ils ont contacté ma mère. Or je la trouve dans le déni par rapport au diagnostic. Et vu les explications qu'elle m'a donné sur l'entretien qu'elle a eu avec eux, je crois qu'elle a dis tout le long que mon développement psychomoteur était entièrement normal. Alors que j'ai un contre exemple : je ne marchais pas à quatre pates normalement. Or je sais qu'ils se basent beaucoup sur la petite enfance et je n'ai pas l'impression qu'elle ait fait l'effort de chercher des indices. A chaque fois que je lui parle d'une difficulté (je lui en parle surtout concernant ma vie adulte), elle répond "mais ça, n'importe qui pourrait avoir ce problème". Si mon diagnostic est rejeté uniquement sur la base d'une "enfance normale", je trouverais ça dommage.
En plus elle est infirmière et a déjà travaillé avec des enfants autistes (je pense plutôt des autistes aux traits plus marqués, que des autistes asperger), à une époque où l'état de la recherche n'était pas ce qu'il était en 2019. Et je pense qu'elle ne peut pas admettre qu'elle puisse être passée à côté de quelque chose, ou qu'elle veut à tout prix affirmer que j'étais neurotypique.
Alors que certes, je n'étais pas spécialement différente, mais quand j'ai parlé avec le psychanalyste de mon passé, j'ai trouvé plein de petits éléments qui collent avec l'autisme… Et quand je regarde les vidéos sur mon enfance, je vois certaines choses… notamment un regard particulièrement fixe.
Maintenant, il est vrai qu'ils ont pu seulement éviter de faire passer ce genre de bilans psychomoteurs, pour passer un diagnostic simplifié… surtout que j'ai fais pas mal de tests avec la neuropsychologue, et de séances. Peut-être que si le diagnostic s'avère positif, je serai amenée à voir un psychomotricien par la suite.
J'aurais bien aimé avoir ce bilan psychomoteur lors des tests, car depuis plusieurs années, je ne fais qu'en apprendre sur moi-même depuis que je suspecte d'avoir un TSA... Alors ça m'aurait été bien utile… étant donné que je trouve que c'est une chose difficile à analyser soi-même.
Ils ont pu exclure des problèmes psychomoteurs.
En effet, ils ont contacté ma mère. Or je la trouve dans le déni par rapport au diagnostic. Et vu les explications qu'elle m'a donné sur l'entretien qu'elle a eu avec eux, je crois qu'elle a dis tout le long que mon développement psychomoteur était entièrement normal. Alors que j'ai un contre exemple : je ne marchais pas à quatre pates normalement. Or je sais qu'ils se basent beaucoup sur la petite enfance et je n'ai pas l'impression qu'elle ait fait l'effort de chercher des indices. A chaque fois que je lui parle d'une difficulté (je lui en parle surtout concernant ma vie adulte), elle répond "mais ça, n'importe qui pourrait avoir ce problème". Si mon diagnostic est rejeté uniquement sur la base d'une "enfance normale", je trouverais ça dommage.
En plus elle est infirmière et a déjà travaillé avec des enfants autistes (je pense plutôt des autistes aux traits plus marqués, que des autistes asperger), à une époque où l'état de la recherche n'était pas ce qu'il était en 2019. Et je pense qu'elle ne peut pas admettre qu'elle puisse être passée à côté de quelque chose, ou qu'elle veut à tout prix affirmer que j'étais neurotypique.
Alors que certes, je n'étais pas spécialement différente, mais quand j'ai parlé avec le psychanalyste de mon passé, j'ai trouvé plein de petits éléments qui collent avec l'autisme… Et quand je regarde les vidéos sur mon enfance, je vois certaines choses… notamment un regard particulièrement fixe.
Maintenant, il est vrai qu'ils ont pu seulement éviter de faire passer ce genre de bilans psychomoteurs, pour passer un diagnostic simplifié… surtout que j'ai fais pas mal de tests avec la neuropsychologue, et de séances. Peut-être que si le diagnostic s'avère positif, je serai amenée à voir un psychomotricien par la suite.
J'aurais bien aimé avoir ce bilan psychomoteur lors des tests, car depuis plusieurs années, je ne fais qu'en apprendre sur moi-même depuis que je suspecte d'avoir un TSA... Alors ça m'aurait été bien utile… étant donné que je trouve que c'est une chose difficile à analyser soi-même.
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Re: appréhension du diagnostic
Je rebondis juste sur une chose... Un psychanalyste ? Dans un CRA A moins que tu n'aies voulu dire "psychiatre" ?
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: appréhension du diagnostic
Non
En fait, le psychanalyste, je l'ai consulté par ma propre initiative il y a quelques années:
Pour que tu comprennes je vais t'expliquer.
J'ai découvert l'autisme car je soupçonnais un de mes ex-copains de l'être.
Je me renseignais là-dessus pour le comprendre.
Un jour cette relation s'est terminée.
J'ai rencontré quelqu'un d'autre.
Le sujet de l'autisme continuait à m'intéresser.
J'ai donc consulté un psychanalyste pour savoir si le fait de m'intéresser toujours à l'autisme était dû au fait de ne pas avoir tourné la page.
Et j'ai compris au cours des séances que je m'identifiais moi-même à l'autisme.
Avec le temps, j'ai commencé à faire des recherches et ait eu l'impression de faire un puzzle de ma vie…
Pour en avoir le cœur net (car tous mes proches me disaient que je me trompais), j'ai consulté une neuropsychologue, laquelle m'a dit que ça ne l'étonnerait pas du tout, que je sois autiste.
Par la suite, j'ai fais un travail avec elle, et elle a toujours analysé beaucoup de choses chez moi correspondant à l'autisme, mais avait un doute.
Elle a fini par demander l'avis d'un psychiatre (mais m'a laissé choisir le psychiatre)… Je me suis efforcée d'en trouver un qui avait l'air de pouvoir aligner plusieurs idées sur la question - et j'ai eu du mal - ce dernier a eu un raisonnement par élimination en finissant par conclure: vous correspondez plutôt à un TSA....
Suite à quoi le psychiatre et la neuropsychologue ont fait des demandes auprès du CRA.
Au CRA, il n'y avait qu'un psychologue et un psychiatre.
Lors de l'entretien avec ce dernier psychiatre, ce dernier a insisté sur le fait que : parfois les psys essaient de faire prendre conscience à leurs patients de ce qu'ils n'arrivaient pas à s'avouer eux-même, en leur suggérant et non en leur affirmant les choses en face.
Comme je lui avais parlé du psychanalyste, je me demande s'il n'a pas dit ça pour me faire comprendre avec délicatesse l'issue du diagnostic
Mais mes idées sont complètement embrouillées. En effet, le psychiatre du CRA au début disait qu'il ne penchait pas pour l'autisme concernant mon cas et qu'il pensait que j'avais seulement mal vécu certaines choses de ma vie… Donc en fait peut être qu'il essayait de pointer du doigt - avec subtilité - certaines choses de ma vie… Car il m'a un peu "charcutée" sur mes problèmes… Mais à vrai dire, je repars de là-bas complètement pomée et… Vivement, vivement les résultats
NB : En effet j'ai vécu pas mal de choses difficiles: gros blocage en plein milieu de mes études, conflit avec mon père, situations de danger en tout genre (dues à ma naiveté), voire abus (mais ça je n'en parle pas trop), traumatismes (j'ai entendu une scène de crime), vulnérabilité financière, je me suis retrouvée livrée à moi-même, dépressions, histoires de cœur extrêmement douloureuses pour moi, successives…
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Re: appréhension du diagnostic
Dans ces contextes particulièrement compliqués, des témoins de la petite enfance peuvent grandement aider les équipes de diagnostic à faire la part des choses...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: appréhension du diagnostic
Peut-être. Mais je ne pense pas que ma mère ait fait preuve d'objectivité dans ses réponses.
J'aurais préféré que mon père réponde, mais dans le contexte c'était inenvisageable.
Et je n'ai pas vraiment trouvé d'autres adultes à qui demander, en dehors de mes parents… Je n'ai pas vraiment osé.
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Re: appréhension du diagnostic
Si tu as toujours les vidéos de ton enfance dont tu parles ça peut aider.
Comme ton carnet de santé, des bilans réalisés dans l’enfance, des compte rendus d’hospitalisation, des bulletins ou remarques de professeurs, etc.
Pour le bilan psychomoteur, tu peux en demander un en libéral si tu penses que ça peut t’aider.
Comme ton carnet de santé, des bilans réalisés dans l’enfance, des compte rendus d’hospitalisation, des bulletins ou remarques de professeurs, etc.
Pour le bilan psychomoteur, tu peux en demander un en libéral si tu penses que ça peut t’aider.
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Re: appréhension du diagnostic
Ben les tests son déjà passéshazufel a écrit : ↑samedi 2 novembre 2019 à 14:01 Si tu as toujours les vidéos de ton enfance dont tu parles ça peut aider.
Comme ton carnet de santé, des bilans réalisés dans l’enfance, des compte rendus d’hospitalisation, des bulletins ou remarques de professeurs, etc.
Pour le bilan psychomoteur, tu peux en demander un en libéral si tu penses que ça peut t’aider.
Mais j'avais pensé à amener les vidéos d'enfance et les bulletins scolaires, puis j'avais peur de paraître ridicule ou d'être celle qui voulait forcer les choses pour le diagnostic. J'y suis allée découragée, en pensant que je laissais faire les professionnels...
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Re: appréhension du diagnostic
daphnée a écrit : ↑samedi 2 novembre 2019 à 15:30Ben les tests son déjà passéshazufel a écrit : ↑samedi 2 novembre 2019 à 14:01 Si tu as toujours les vidéos de ton enfance dont tu parles ça peut aider.
Comme ton carnet de santé, des bilans réalisés dans l’enfance, des compte rendus d’hospitalisation, des bulletins ou remarques de professeurs, etc.
Pour le bilan psychomoteur, tu peux en demander un en libéral si tu penses que ça peut t’aider.
Mais j'avais pensé à amener les vidéos d'enfance et les bulletins scolaires, puis j'avais peur de paraître ridicule ou d'être celle qui voulait forcer les choses pour le diagnostic. J'y suis allée découragée, en pensant que je laissais faire les professionnels…
D'accord je verrai pour le bilan psychomoteur en libéral (sérieux problèmes d'argent )
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Re: appréhension du diagnostic
J’ai vu que tu avais eu tes rendez-vous, mais est-ce que tu peux les apporter lors du prochain ou il ne sert que de restitution ?
Tu as juste eu des entretiens avec eux ou tu as passé des tests complémentaires ?
Avec la neuropsychologue tu avais passé l’Ados et le wais ?
Tu as juste eu des entretiens avec eux ou tu as passé des tests complémentaires ?
Avec la neuropsychologue tu avais passé l’Ados et le wais ?
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Re: appréhension du diagnostic
Le prochain rendez-vous ne sert que de restitution.hazufel a écrit : ↑samedi 2 novembre 2019 à 15:43 J’ai vu que tu avais eu tes rendez-vous, mais est-ce que tu peux les apporter lors du prochain ou il ne sert que de restitution ?
Tu as juste eu des entretiens avec eux ou tu as passé des tests complémentaires ?
Avec la neuropsychologue tu avais passé l’Ados et le wais ?
J'ai eu seulement : deux entretiens de dialogue avec le psychiatre du CRA, une heure de tests avec une psychologue du CRA (il s'agissait seulement d'analyser des situations et de répondre toujours aux mêmes questions + un léger exercice sur les émotions).
La neuropsychologue, d'après le compte-rendu, avait utilisé le WAIS mais pas l'ADOS.
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