Confirmation, reconnaissance, validation...LoonyKata a écrit : ↑dimanche 17 février 2019 à 23:27 En effet le HPI n'est pas un diagnostic, et j'explique dans un autre de mes articles qu'il s'agit d'un abus de langage. J'emploie tout de même ce mot faute de connaître un substitut efficace. (Et si quelqu'un en connait un, je veux bien qu'il me le partage.)
Se justifier pourquoi ? A quoi ça sert de prouver qu'on est HQI ? Pour l'autisme, ça peut être nécessaire pour avoir des aménagements ou expliquer un comportement inapproprié. Pour le HQI je ne vois pas.Cette formulation peut provoquer une remise en question de l'interlocuteur et une nécessité de se justifier, qui s'avère épuisante à la longue. Alors qu'en parlant de diagnostic, cela implique qu'il y a eu passation d'un bilan avec un professionnel qualifié.
En parlant de diagnostic, ça induit surtout une condition médicale, ou tout du moins assez importante pour justifier des consultations et une reconnaissance officielle. Je trouve ça nettement plus grave que de laisser planer le doute sur la véracité du HQI.
Je les ai vu pour le HQI.Ensuite, pour avoir fréquenté de nombreux groupes sur les réseaux sociaux (que j'ai tous quitté d'ailleurs), je n'invente rien : tous les comportements décris ont été observés à de nombreuses reprises, sinon rapportés à travers les échanges que j'ai chaque jour avec les lecteurs ou mes proches...
Pas pour l'autisme, ou à un bien moindre niveau que ce qui était présenté, mais j'admets que je n'arrive pas bien à distinguer dans l'article d'origine ce qui s'applique au HQI et à l'autisme dans les comportements décrits.
Là, c'est exactement le discours qui me dérange. Hop, HQI et autisme regroupés, comme si les deux étaient semblables. Le "mal-être" attribué au HQI, c'est volontaire ? Pour moi, jusqu'à preuve du contraire c'est un mythe. Il y a un gros lobby qui cherche à faire reconnaitre la souffrance des HQI, qui utilise le langage du handicap pour attirer l'attention sur cette différence et mettre en avant des traits qui ne sont pourtant pas prouvés. Les HQI sont les premiers à vouloir changer le regard de la société (aidés par quelques psy qui y ont tout intérêt), alors franchement, je trouve ça assez malvenu dans leurs cas de se plaindre de l'inverse.Je dis d'ailleurs que si c'était qu'une question d'être vexé par des gens qui s'amusent dans leur coin à jouer à être autistes/surdoués, ça ne vaudrait pas la peine de se rendre malade pour ça. Le problème, c'est que la multiplication de ces comportements change le regard qu'à la société sur nous, et le déni constant de nos condition contribue à notre mal-être, en plus de causer parfois des problèmes concrets (refus d'attribuer des aménagements au travail ou des aides sociales, par exemple).
J'espère bien qu'on ne va pas en arriver à "attribuer des aménagements au travail ou des aides sociales" à des HQI sur cette seule raison.
Pour continuer, toutes les personnes qui parlent de leur autisme publiquement changent la perception de la société. Tous. Alors quand des Aspergers parlent, les parents d'autistes sévères se plaignent. Quand des autistes évoquent leurs difficultés, on leur répond par une déformation de la neurodiversité qui viserait à montrer que nous sommes capables et pas handicapés. Puis face à un de ces discours pour tenter plus d'inclusion, on retrouve des plaintes sur le déni du handicap et de nos difficultés quotidiennes.
Le simple fait d'écrire sur un forum ou de tenir un blog, c'est déjà être un cas particulier parmi les autistes (dont je me demande s'ils ne sont pas de toute façon tous des cas particuliers).
J'ai les trois. Si je devais aborder les 3 dans un même écrit, ce serait pour noter les différences majeures de considérations et pas les points communs :Sinon, j'ai parlé d'autisme et de HPI car je présente ces deux conditions. Je n'insinue rien (je ne pense pas qu'il s'agisse de la même chose ou quoi, il y a juste des caractéristiques ressemblantes), j'utilise simplement mon cas pour produire des exemples concrets qui parleront à un maximum de lecteurs. Si j'avais un TDAH, j'aurais parlé de TDAH en détails...
-l'autisme est un trouble qui cause de nombreuses difficultés, un handicap, et qui est de plus en plus nié par des gens qui y voient une mode chez ceux pour qui ce n'est pas trop visible, et extrêmement stigmatisé pour les autres avec un risque d'exclusion sociale majeure (institutionnalisation, placements...). On fait face à la fois aux préjugés du génie originale et maladroit, et du débile bavant en se tapant la tête contre les murs.
Les autistes commencent un peu à discuter via des cafés-rencontres, des forums ou des réseaux-sociaux, mais ça leur est difficile et il n'y a pas réellement d'organisation.
-le HQI n'est qu'une norme pour définir des capacités intellectuelles au delà d'un certain seuil, et même si toute différence peut être difficile à vivre dans une société normée, on trouve de plus en plus un discours qui mêle valorisation et auto-apitoiement en assimilant le HQI à l'autisme ou au handicap, et en prônant une neuroatypie qualitative alors qu'il n'en est rien.
Les HQI sont organisés depuis longtemps via des associations internationales ou nationales, des colloques, et tous types de médias.
-le TDA/H n'a rien de positif, pas de faire valoir, pas de belle image, pas de porte-parole connu. Encore inconnu chez les adultes, pendant que chez les enfants le début de reconnaissance s'accompagne du malheureux "c'est une mode". Il n'y a pas d'accompagnement, la société rigole de ces parents qui trouvent des excuses à des enfants mal-élevés (lu très très souvent).
Les TDA/H adultes ne sont pas organisés, il n'y a ni rencontres ni association.