dcaius a écrit :Je trouve qu'une grande partie de ton message relève de chipoter sur la manière dont je dis les choses et ça me fatigue passablement donc je vais pas répondre à tout en détail.
Oui, je sais que je m'exprime mal, et que quand j'essaie d'être moins brusque et directe on m'accuse de chipoter et d'avoir une communication passive-agressive.
Moi aussi je fais l'effort de ne pas reprendre tout ce que tu dis.
En gros ce que je voulais dire c'est : la parole des allistes est plus volontiers relayée que celle des parents autistes parce que ça permet une identification aux allistes. Je pense que c'est pas le seul facteur qui joue évidemment. Bref.
C'est ton avis, pas le mien, tu l'affirmes comme si c'était une vérité.
Je n'aime pas ton utilisation de "allistes" qui me rappelle les dérives de l'utilisation de "NT" auparavant sur ce forum. La modération (pas moi) avait dû faire une
mise au point.
Regrouper des gens en groupe selon des caractéristiques, et surtout en deux groupes opposés à grand renfort de généralisation, ça ne fait pas avancer.
Il y a des gens sympas/compétents/respectueux et d'autres qui ont une grosse tendance à la discrimination, chez les autistes et les non autistes
"Rien ne dit que ça n'a pas été fait" : comme on le dit dans la vidéo, si l'auteur trouvait ça important et l'avait fait, on peut gager qu'il aurait mis ça en avant plutôt que ses délires de défonce. Mais bon, vu son sens des priorités en général, on peut lui accorder le bénéfice du doute, oui.
Tu tombes dans le procès d'intention, et c'est ça qui nuit à ton message à mon avis.
Le problème de l'information et celui du consentement sont étroitement liés : on parle pas de consentement éclairé pour rien.
Oui, mais tu utilises régulièrement un terme à la place de l'autre, alors qu'il n'y a une implication entre les deux qui n'est pas bijective.
Donc tu reproches ouvertement aux parents de ne pas tenir compte du consentement d'un enfant qui ne peut l'exprimer, alors qu'en fait tu voulais seulement qu'ils l'informent.
Non, en effet, le sujet du consentement n'est pas traité de la même manière selon qu'on soit psychiatrisé-e ou non, parce que quand on est psychiatrisé-e on s'entend dire qu'on n'a pas toute sa tête même si on est hors crise et tout à fait conscient de ce qu'il se passe.
Pour le TDAH, c'est l'inverse : on s'entend dire qu'il ne faut surtout pas prendre/donner de traitement parce que c'est vouloir changer la personne, prendre des risques, abuser de la chimie pour un enfant qui bouge beaucoup comme tous les enfants, etc.
Le TDAH est nié, contrairement à la majorité des troubles psy qui mènent directement à la psychophobie.
Alors moi je trouve que c'est un des rares trucs positifs que j'entends sur cette BD : il considère que le TDAH n'est pas un simple trait de personnalité et qu'il peut aider son enfant pour ça.
Bien sûr que je m'oppose à sa manière de forcer son fils à "surmonter" l'autisme. Mais il ne faut pas tout jeter pour autant.
En fait, si la Ventoline était un médoc qui risquait de mettre en péril la santé de quelqu'un au très long terme (nécessitant une dialyse par exemple), oui, je pense que ce serait intéressant de le dire. Cela dit, il me semble qu'il est impossible pour quelqu'un d'asthmatique de survivre sans Ventoline ? Le problème est donc différent.
NON, le problème n'est pas différent.
Mon fils s'est mis en danger de mort des centaines de fois avant d'avoir son traitement.
Un TDAH majeur, c'est un enfant qui peut à n'importe quel moment se mettre à courir pour traverser une route à forte circulation, parce qu'il a vu un truc de l'autre côté. Il peut courir pour aller sur les rails du train parce qu'il en a vu un approcher. Il va monter se mettre debout sur le rebord de la fenêtre. Il va prendre un grand couteau pour jouer. Il va sauter depuis une hauteur sans vérifier ce qui est en bas (du verre). Il va oublier systématiquement chaque consigne et chaque mise en garde, et agir impulsivement sans jamais pouvoir réfléchir avant.
C'est ne pas pouvoir le laisser seul une minute pendant des années, être sur le qui-vive à chaque petite ballade de 10 minutes dans un village tranquille.
Mais comme c'est un trouble "psy", on se demande s'il en a vraiment besoin, on blâme les parents qui ne sont pas capables d'élever un enfant, on critique la surmédication, la mode américaine, on accuse de filer des calmants ou des drogues.
Pour l'asthme, c'est vrai que tout le monde sait que c'est dangereux et que la Ventoline n'a aucun effet indésirable et s'administre sans difficulté.
Pour le TDAH, les gens n'en savent rien, mais critiquent.
Pour d'autres maladies, dont les traitements ont des effets secondaires importants, personne ne se pose la question. Un enfant qui subit une chimio pour un cancer, il me semble que personne ne se pose la question de l'information ou du consentement.
Pour une dépression, qui est une maladie potentiellement mortelle et en tout cas très handicapante et cause de souffrances importantes, on dit aux gens de se bouger, mais de ne pas voir un psy ni prendre de traitement parce qu'ils "ne sont pas fous".
Alors moi, c'est là aussi que je dénonce la différence entre troubles psy et les autres. Pas seulement sur la surmédication, mais sur la difficulté à faire reconnaître qu'un traitement est tout aussi valable, une maladie toute aussi réelle et grave quand elle est "dans la tête".
Il y a cette contradiction apparente entre les gens qui ont un pied dans le système psychiatrique et se voient prescrire des traitements lourds parfois inadaptés, et ceux qui auraient bien besoin d'aide mais à qui on refuse la réalité de leur trouble.
Manichéenne a écrit :Et alors, franchement. S'il faut attendre d'être parent pour l'ouvrir sur les maltraitances quand on a subi soi-même des maltraitances, où va-t-on.
Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Merci de ne pas déformer mes propos.
Bah alors relis-toi avant d'écrire des messages passif-agressifs parce que ce que j'ai compris c'est "Tu parles de laisser la parole aux concerné-e-s mais tu parles de parentalité sans être parent, c'est hypocrite". C'est un peu facile de dire un truc, et quand quelqu'un réagit de répondre "Oh mais non tu déformes mes propos". Assume.
J'assume, tu déformes mes propos. Je te dis que tu n'as pas à parler à la place des parents, et tu dérives sur la maltraitance alors que ce n'était pas dans mon message.
Par ailleurs, je te prierai de te baser sur le fond de mon message et d'éviter de juger la forme, surtout si tu n'es pas plus capable que moi de maîtriser le ton que tu emploies.
Par ailleurs, pour être clair-e. Je ne dis pas que c'est une maltraitance de donner à son enfant un traitement.
Non, tu dis que c'est une maltraitance de ne pas s'assurer de son consentement. En partant d'un exemple où il est probable que l'enfant ne peut pas le donner.
Alors peut-être que j'aurai dû naturellement comprendre qu'il ne s'agissait pas de consentement mais de discussion et d'information. Pour moi un terme ne remplace pas un autre, et s'il y avait un implicite je ne l'ai pas compris.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.