Aby a écrit :D'ailleurs comment les identifier ? au feuillage ? mais encore ?
Tout est là, il y a les experts et les autres, c'est comme pour l'autisme, comment reconnaître un autiste d'un NT... pour ma part, que je sois à pied ou en voiture, je repère une orchidées même à 20 mètres et je me mets à crier et trépigner et à taper sur la vitre, si je suis à côté du conducteur et que j'ai vu des orchidées sur le bas côté de la route. Il faut être averti parce que ça ne prévient pas quand ça me prend.
On identifie la fleur d'orchidée à son "diagramme floral" comme pour toutes les familles de plantes à fleur (scrofulariacées, graminées, solanacées, orchidées, composacées etc etc...). Alors repérer une orchidée au premier coup d’œil veut aussi dire qu'on est capable de reconnaître du premier coup d’œil toutes les familles de plante à fleurs, pas seulement les orchidées. En d'autres termes, apprendre la botanique pour savoir observer la nature, ou comment apprendre à lire pour se repérer dans les écrits, ou apprendre la botanique pour repérer les orchidées, ou se promener avec un Allan, avec des bouchons d'oreille parce que lâché en liberté, je ne passe pas devant la moindre herbe ou arbre sans avoir une partie d'une encyclopédie à déverser...
Alors "indices" : les orchidées sont des monocotylédones (graine à un seul cotylédon, mais les graines sont si fines que ce n'est pas une évidence pour l'observation, visuellement, on les reconnait les orchidées aux nervures parallèles des feuilles comme celles des graminées, les dicotylédones ont des nervures en arrête de poisson) et le deuxième indice est la présence d'un "label" (pétale) caractéristique de la fleur d'orchidées qui est une sorte de piste d'atterrissage pour les insectes butineurs. Pour l'Orchys apifera, le label est particulièrement étudié puisqu'il imite une femelle hyménoptère en chaleur (avec l'odeur, si si !), les mâles venant copuler dessus pensant qu'il s'agit d'une femelle, et au passage pollinise la fleur qui a ainsi trompé l'insecte... fascinantes orchidées et le tout en faisant quelques pas en forêt de Saint-Germain-en-laye. Qui l'eût cru !