Problème d'estime de soi, aspie de 10 ans

[Dalchini]

Bonjour,

Mon fils Asperger de 10 ans est scolarisé en CM2 avec AVS, il a des amis et tout se passait à peu près bien à l'école jusqu'à maintenant. Il disait même beaucoup aimer l'école.

Mais depuis quelques temps ça ne va plus trop.
Cela a commencé avant les vacances de Noël par la manifestation soudaine d'angoisses par rapport aux évaluations de fin d'année. Au point d'en perdre ses moyens et de ne plus pouvoir répondre correctement à des choses qu'il savait pourtant. Il explique cette angoisse par la peur d'être jugé.
Je lui ai proposé des séances auprès d'une relaxologue et il a un traitement de fond en homéopathie.

Il me fait part maintenant, très régulièrement, de sa colère par rapport à son autisme à cause duquel selon lui "il est nul, lent et tous les autres sont beaucoup plus intelligents que lui".
Il faut dire que son meilleur ami est précoce, lit énormément et a beaucoup plus de facilités que lui. Devant le défaitisme de mon fils il lui répète qu'il faut "s'aimer comme on est". Il ne se met jamais en avant par rapport à mon fils mais mon fils se compare à lui et aux autres, en étant persuadé qu'il est le plus nul de la classe puisque les autres sont beaucoup plus rapides que lui à comprendre.

Je lui répète régulièrement que tout le monde a son propre rythme et que ce n'est pas parce qu'il met parfois plus de temps que les autres à faire quelque chose qu'il est moins intelligent, que ça n'a rien à voir et qu'il est même très intelligent. Mais je n'arrive pas à le rassurer.

Je me suis rappelée ce matin de la différence entre traitement séquentiel et simultané de l'information, que le Dr L. m'avait expliqué. Si j'arrive à lui expliquer cette différence il comprendra peut-être qu'en effet, son traitement de l'information est différent mais qu'il n'est pas moins intelligent?...
Y a-t-il des sortes de tests à faire pour lui faire comprendre cette différence?

D'autre part je viens de choisir l'instruction en famille pour son petit frère de 6 ans qui était en gros décrochage à l'école (et pour lequel je suspecte aussi une forme légère de TSA). Mon fils de 10 ans souhaiterait lui aussi faire l'école à la maison. Je me dis que dans ce cas nous aurions le temps d'aborder sereinement les apprentissages et qu'il arrêterait de se comparer aux autres mais il y aurait intérêt à multiplier les activités extérieures pour maintenir les apprentissages sociaux...

Merci d'avance de bien vouloir me donner votre avis ou votre expérience par rapport à tout cela.

[3enfants]

Bonsoir,
ce que j'ai déjà dit à ma fille (ou à ses frères, pour leur expliquer que leur soeur n'est pas "débile") : quand on a un diag de syndrome d'asperger, c'est forcément qu'on est intelligent, ça fait partie du diagnostic.
Mon fils (CM1) est très conscient de sa lenteur et de ses difficultés par rapport aux autres. Ce qui l'aide, c'est qu'il y a un domaine où il est meilleur que les autres. Idem entre lui et son frère jumeau, je suis bien contente qu'il ait des domaines où il est très performant, pour pouvoir lui montrer que certes son frère / les autres élèves de sa classe sont plus rapides, lisent mieux, connaissent mieux leurs tables etc, mais lui est très performant en dessin géométrique, en construction de légos etc. Un soir de la semaine, il me parlait très fièrement de son dessin de la caravelle de Christophe Colomb, qui était le meilleur dessin de la classe et que sa voisine, la meilleure de la classe, utilisait comme modèle...
Je pense que le rôle des enseignants est également important. Certains vont le stresser, lui demandant à la fois d'écrire plus vite et d'écrire bien, d'autres vont trouver naturel de lui laisser le temps d'écrire...

Sur la question du stress en évaluations, je pense que si un travail avec une psychologue n'est pas efficace, penser aussi au travail des psychomotriciens et des ergothérapeutes. Ils ne prendront pas les choses de la même façon, mon fils travaille l'émotionnel avec sa psychomotricienne, mais j'ai aussi un élève qui avait besoin d'un bilan en ergothérapie et qui travaille organisation et mémoire dans les situations de contrôles en ergothérapie.

[davia8]

La très faible estime de soi c'est commun à beaucoup d'enfants TSA. Mon fils se trouve nul, ,n'a pas confiance en lui, se trouve pas beau, se dévalorise tout le temps par rapport à cela il a une propension à se vanter mais je pense que c'est pour contrebalancer sa faible estime.
Je ne saurais que conseillé, j'essaie de le rassurer, je le flatte beaucoup et essaie toujours de le valoriser, si vous avez aussi d'autres solutions je suis preneuse.

[Nanar02]

Je rejoint 3emenfant, le problème c'est qu'à cet âge il a besoin de faire partie d'un groupe social mais le miens à aussi tendance à s'isoler (il est en 6ème). Il n'a donc apparemment pas de vrais copains de classe.

Il se compare avec les autres et on essaie de le valoriser autant que possible en plus il utilise un ordinateur en classe.

Le problème est que parfois il dit qu'il ne veut plus aller au collège, on arrive à le remettre sur les rails avec des profs gentils et compréhensifs mais je crains qu'un jours il y ait une grosse crise.