TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

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misty
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par misty »

Merci beaucoup FinementCiselé pour ton message explicatif :bravo: , notamment ces 2 choses qui pour moi sont capitales mais que je trouve trop peu évoquées ici:
-La prise en charge est plus importante que le diagnostic lui même.
-Comprendre que l'intérêt d'un diagnostic est un enjeu de santé avant d'être un enjeu de reconnaissance/légal/représentation est important.
J'avoue ne même pas comprendre qu'on puisse débattre de diagnostics d'autisme hors de ce cadre là. :innocent:
Jean a écrit :Un psychiatre nous a conseillé de ne pas rentrer trop dans les détails concernant les diagnostics, car cela prive le professionnel d'indications, face à un demandeur "trop bien préparé".
Je trouve ça très important, oui. A ce sujet les vidéos du CRA Rhône-Alpes, excellentes au demeurant, qui avaient été postées à l'époque par GOB me semblaient (à moi, bien sûr) un peu déplacées en accès public.
J'avoue que, même si je les ai trouvées très intéressantes, je m'étais dit à l'époque qu'elles auraient dû être réservées aux professionnels, à cause de tous les détails précis évoqués.

Même chose quand parfois je donne (ou d'autres membres) des détails très très précis sur mes difficultés, ou des anecdotes d'enfance ou autres. Il m'arrive de me demander si quelqu'un souhaitant un diag d'autisme (pour une raison qui m'échappe) ne pourrait pas les reprendre à son compte vu le nombre de personnes qui lisent le forum.
Je pense et espère fortement cela dit, qu'au jour d'aujourd'hui, les tests soient à même de remettre les choses à leur place dans ces cas là (c'est une des raisons pour lesquelles la standardisation me semble indispensable à exiger avant tout.)
Et je préfère prendre le risque et aider des gens en souffrance, à titre perso...

Que je sois finalement diagnostiquée autiste ou pas, je pense que mon témoignage importe car justement ceux qui aboutissent à un diag négatif (hormis les cas discutables à cause du contexte ou des arguments) pourraient aider aussi, car représentant éventuellement le phénotype élargi, ou prouvant que à symptômes autistiques peut correspondre autre chose que de l'autisme. Cela me semble même, à l'heure actuelle, presque ce qui fait le plus défaut au forum.
Jean a écrit :Pour ceux qui ont le diagnostic, il faut apprendre à vivre avec. Certains le feront à travers des cafés rencontre ou des forums, mais cela ne devrait pas être le cas de la plupart : ce sont leurs intérêts spécifiques qui dominent.
Pareil que pour FC, c'est quelque chose que je ne comprends pas lire aussi rarement ici. J'ai beaucoup besoin d'échanger en ce moment car je suis en cours de diag. Ca me prend beaucoup de temps, souvent enlevé à celui que je peux consacrer à mes autres centres d'intérêt, et c'est quelque chose qui m'est très difficile à vivre.
Si éventuellement mon diag devait aboutir à l'autisme, j'avoue que la finalité de continuer à passer énormément de temps ici pour discuter des diags des autres ou m'interroger sur leur légitimité m'échappe complètement. :innocent:

Quelque part, si j'arrive à:
-trouver des réponses aux questions de mes psys pour adapter ma prise en charge,
-trouver le moyen de travailler dans la limite de mes possibilités et dans un cadre tenable pour moi,
-acquérir des outils pour vivre plus harmonieusement au quotidien en famille,
-limiter la fréquence et l'intensité de mes effondrements...
la moitié de la planète peut bien décrocher un diagnostic d'autisme, je m'en fiche.

Bien sûr, j'y verrais sans doute de l'injustice ou un manque de logique et de rigueur, choses qui me heurteront; mais ça de toute façons je travaille déjà dessus. C'est indispensable pour arriver à lire des choses comme le rapport d'amnesty international sur le % de réfugiés accueillis dans les pays les plus riches par rapport aux pays en voie de développement (par exemple). :geek:
Je sais que c'est HS, mais c'est une façon de dire que je ne crois pas que ce soit la peine d'aller chercher dans les méthodes de diagnostic pour souffrir de voir des contradictions intolérables dans notre monde.

Après, je peux comprendre que l'autisme soit un centre d'intérêt envahissant, mais c'est au niveau de sa manifestation que je m'interroge. Dans ce cas, passer du temps à éplucher les articles et ouvrages scientifiques me semble plus logique que de passer mon temps à analyser ce qui est dit sur des forums, blogs ou FB. Mais encore une fois, c'est ma vision, rien de plus. :wink:
*Diag TSA*

***Nullius in verba***
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LOUNA
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par LOUNA »

Je rebondis sur les derniers messages postés, concernant le cas des personnes qui sont persuadées d'être autistes alors qu'aucun diagnostic n'a été posé. Je ne peux que me référer à mon expérience au sein de l'unité de diagnostic à laquelle je me suis adressée :
- Dès le 1er contact téléphonique, mon interlocuteur m'explique entre autres choses que quoiqu'il arrive, dès lors qu'ils estiment nécessaires de me rencontrer, un diagnostic va être posé. Il peut s'agir d'un diagnostic d'autisme ou bien d'un autre trouble.
- 1er Rdv au centre de diagnostic : on me répète que je serai orientée en fonction du diagnostic qui sera posé, qui n'est pas forcément le SA. L'une des personnes précise qu'il peut s'agir du SA, ou bien quelque chose de connexe ou d'associé si tous les critères du SA ne sont pas présents (ce ne sont pas ses mots exacts mais le sens est là).

Tout ceci me semble très sérieux et se veut rassurant sur le fait que je ne serai pas évacuée par une trappe pour non autistes en cas de diagnostic différent, sous les huées des vrais autistes. A priori on va me dire ce que j'ai et m'orienter en fonction, ce qui est le but de la démarche.

Mais malgré les "avertissements", il est possible que certains n'entendent que ce qu'ils ont envie d'entendre. Il faut éviter le tri sélectif et garder l'esprit ouvert à d'autres options.
TSA. Diagnostic réalisé par l'UMMA de Marseille en juin 2017
Djinpa
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Djinpa »

meï a écrit :
je trouve que on ne prépare pas assez les personnes dans le doute, à un diag négatif..certains, dès lors qu'une démarche est en cours, ont l'impression de faire un pas vers le diag de SA mais...si ca n'est pas ça? je lis des témoignages (encoe une fois pas specialment ici, sur le net aussi, voir bcp plus sur FB quand j'y étais) de personnes qui sous pretexte d'avoir deposer un dossier au CRA ou contacter un psy spé tsa, se sentent déjà légitimes, pour parler au nom de tous les autistes, déjà diagnostiqués.ce sont des personnes a qui il faut expliquer que une démarche ne vaut pas diagnostic.(à mon avis..).
formulé ainsi , je suis tout à fait d'accord: il n'y a aucune légitimité-pour personne!- à parler au nom de tous les autistes sans mandat explicite pour ce faire- et ca reste vrai qu'on ait un diagnostic ou pas!-avoir un diagnostic en bonne et due forme, ne suffit pas à parler au nom de tous les autistes,mais cela légitime de parler sous la forme de témoignage reliant son expérience personnelle au diagnostic.
Et toute personne en recherche est légitime à exprimer son témoignage personnel, légitime à exprimer ses difficultés, ses galères, ses trucs et astuces pour améliorer sa situation...et légitime à chercher des points de comparaison ou de dissemblance, avec d'autres humains, pour mieux se reconnaître, mieux se connaître
meï a écrit :j'en lis qui arrivent aussi après un prediag (je parle la d'un prediag fait rapidement, un entretien avec un psy ou quelque chose de rapide c(omme le mien..)ou n demande de faire valider quand meme)et hop, elles sont deja tellement sures qu'il n'est meme pas question d'aller verifier.et le prie c'est que tous ceux du .
car si on regarde bien les stats, (que j'avais lu quelque part ici), sur un CRA il y avait seulement une parie des demarches qui se soldaient par un diag positif au SA!! pas toutes!!
et les autres?
et comment vivent ces autres personnes après la restitution??comment ont elle été préparées?.
qund je demande à ces gens au café asperger, comment ils vivront un diag "negatif" (C)en terme de TSA, ils sont completement dans le deni.ou ils n'ont même pas prevu cette situation..
comme je suis en train de vivre cette situation de prédiag, je me permets de répondre: si j'ai entamé une démarche diagnostique, c'est d'abord parce que je ne pouvais plus faire autrement: trop de souffrance, et aucune idée de comment imaginer un avenir moins douloureux- jusqu'à ce que je découvre le mot Asperger. c'est en lisant ce forum, en lisant les témoignages d'autres, que je me suis retrouvée, et que j'ai commencé à m'approprier des aides ergo que j'y avais découvertes; et le bénéfice que j'y ai trouvé , je le lis comme un indice concordant avec l'hypothèse d'un diag TSA positif, en aucun cas une certitude. J'ai sollicité directement le CRA, parce que je répondais aux critères de diagnostic complexe. j'y suis allée en ayant pour attente de pouvoir accéder à une aide ergo professionnelle, parce que je sens bien que pour diminuer la galère, il faudra bien ça. et je leur ai demandé leur aide, en argumentant que quel que soit leur diagnostic au final, ce que je voulais surtout, c'est être un peu soulagée de toute la souffrance que je vivais.- maintenant que je connais le mot, je dirais ce que je voulais , c'est un plan d'aide global et personnalisé. Et je m'en fous du reste- ou plutot, que je sois diagnostiquée TSA, TDA,bordeline, psychose maniacodépressive, séquelles de trauma cranien, et/ou vénusienne à rayures, ce que je veux, ce que j'espère c'est avoir moins mal! et si je recois un diag d'absence de critères suffisants pour permettre de conclure à un TSA,et que je recois en même temps un autre diagnostic qui me permette de comprendre ou j'ai mal et pourquoi, si je recois l'aide professionnelle dont j'ai objectivement besoin pour ne pas finir suicidée,alors je dis merci de toute façon. Donc, oui, j'envisage que le diag soit TSA négatif, je n'en serai ni plus ni moins heureuse qu'un diag TSA positif, ce qui est prioritaire pour moi c'est de me sortir de la m...e. Et ce premier entretien a déjà été très thérapeutique : le fait de pouvoir parler de mes difficultés, et qu'elles mettent dessus le mot Handicap, a été comme une reconnaissance de la réalité que j'avais mal, que je n'étais pas folle, mais que j'avais un fonctionnement cognitif particulier.je n'avais pas le besoin psychologique qu'un diagnostic soit posé d'emblée, mais entendre qu'elles comprenaient de quoi je parlais... ca m'a fait beaucoup de bien, parce que je me suis remise à espérer: si elles comprenaient, ca voulait dire qu'elles connaissaient d'autres cas un peu comme moi, donc que il y aurait des idées pour aller moins mal à gratter...
meï a écrit :même moi, avec les paroles du psy allant dans le sens du SA, j'ai continué à douter jusqu'à la restit, et préparer un petit peu une réponse autre.(mais c'est ma nature "je dois tout concevoir".. :roll: .)
du coup je me sens perdue , en tant que personne avec mon parcours, avec d'autres personnes qui n'ont pas ce recul.mas qui semblent souffrir aussi, (peut etre a cause du SA non diag ; peut être à cause de tellement de choses autres envisgeables, aussi!..) car je n'ose pas me dire de suite "ce sont de autistes asperger, c'est certain parce qu'ils sont la."ca me bloque bcp.pour moi une démarche meme ne vaut pas diag. :innocent: .
ben c'est sûr, heureusement que tu ne conclus pas que "c'est certain, c'est des autistes asperger , puisqu'ils sont là", ce serait une erreur de logique, et tu n'es pas un pro... mais est ce que c'est nécessaire pour toi que les participants d'un café asperger soient d'abord dument diagnostiquées TSA+ avant de participer? as-tu besoin, pour participer confortablement pour toi, d'être certaine qu'il n'y ait que des TSA? ou bien seulement d'être certaine que ta sécurité est assurée, et comment?
meï a écrit :sinon pour toute sle reponses que j'ai pu lire je trouve que c'est plutot passionant, je suis soulagée de lire que je ne suis pas seule à me poser ces questions, même si finalement on ne peut pas avoir de vraies réponses, car tout reste trop flou encore..
je me joins à tous ceux qui t'ont déjà remerciée d'avoir ouvert ce débat.
peut-être Aspie, en attente d'un premier rdv demandé au CRA.
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Jean
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Jean »

J'ai entendu des gens de CRA ricaner sur le thème des gens qui venaient chercher un diagnostic de SA. Cela faisait rire l'assemblée de professionnels.

Un ex-CRA se frottait les mains à l'idée de pouvoir virer la plupart des SA hors des TED grâce au DSM5 : "les deux derniers ne resteront pas longtemps SA, un tiers sera schizophrène, un autre tiers sera considéré comme personnalité particulière".

Ces professionnels les retrouveront dans cette description faite par Hochmann :
Leur souffrance éventuelle vient seulement, selon eux d’une société incapable de tolérer leurs particularités et de s’y adapter. À bien observer ces particularités, telle qu’elles sont exposées dans des livres à succès [2, 8] ou dans des témoignages au cours de congrès professionnels où leur présence est de plus en plus souvent sollicitée, on est frappé par une sorte de concordance stéréotypée entre elles et une fidélité au tableau symptomatique développé sur Internet à partir des systèmes de classification internationaux. On peut se demander alors si, comme l’hystérie aux temps de Charcot dont les patientes manifestaient les symptômes attendus par le Maître, l’autisme de haut niveau ne serait pas, au moins dans une certaine mesure, une création sociale, un vêtement proposé par la diffusion médiatique des descriptions de Kanner et d’Asperger, endossé par un certain nombre de personnes qui trouvent ainsi une façon de sortir de leur solitude et de faire entendre, autrement que dans le registre de la maladie, leurs difficultés existentielles.
. Evidemment, Hochmann a tort : exemples incongrus (Grandin, Tammett non autistes ?), absence d'associations prônant la neurodiversité en France, nombre restreint de personnes témoignant dans des congrès professionnels, ignorance du fait que Kanner a pris ses sources dans les travaux d'Asperger ...

Je réfléchis à ces rires en lisant ces sujets sensibles autour du diagnostic : c'est ce qui m'amène à penser que la prise en charge après le diagnostic, quel qu'il soit, doit être mieux pensé pour les autistes adultes. La question se pose différemment pour les parents.

Il y a diagnostic d'un handicap pour la personne adulte : elle a donc des déficits pour gérer cette annonce, même s'il y a des compétences par ailleurs (ce qui se manifestera pour certains par une boulimie de lectures - profil qui a des chances de se retrouver plus souvent sur le forum).

S'il s'agit d'un autre handicap, cela peut aussi être complexe à gérer.

Il ne reste que le cas de la personne qui n'a rien du tout, ce qui arrive aussi et qui a été amené au diagnostic sans doute par son entourage, directement ou indirectement.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Jean
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Jean »

Des extraits du DSM5


Deux des 5 critères de diagnostic (P.56) :
  • C. Les symptômes doivent être présents dès les étapes précoces du développement (mais ils ne sont pas nécessairement pleinement manifestes avant que les demandes sociales n'excèdent les capacités limitées de la personne, ou ils peuvent être masqués plus tard dans la vie par des stratégies apprises).
    D. Les symptômes occasionnent un retentissement cliniquement significatif en termes de fonctionnement actuel social, scolaire/professionnel ou dans d'autres domaines Importants.
"Les spécifications de sévérité (cf. tableau 2) peuvent être utilisées pour décrire succinctement les symptômes actuels (qui peuvent se situer en deçà du niveau 1), en tenant compte du fait que les symptômes peuvent varier en fonction du contexte et fluctuer dans le temps. La sévérité des difficultés de communication sociale et celle des comportements restreints et répétitifs doivent être cotées séparément. Les catégories décrivant la sévérité ne doivent pas être utilisées pour décider de l'attribution de droits ou de services ; ceux-ci sont à déterminer à u n niveau individuel, après avoir analysé les priorités et les objectifs personnels." (page 57)
  • Niveau 1 « Nécessitant de l'aide »
    Communication sociale
    Sans aide, les déficits de la communication sociale sont source d'un retentissement fonctionnel observable. Difficulté à initier les relations sociales et exemples manifestes de réponses atypiques ou inefficaces en réponse aux initiatives sociales émanant d'autrui. Peut sembler avoir peu d'intérêt pour
    les interactions sociales. Par exemple, un sujet capable de s'exprimer par des phrases complètes, qui engage la conversation mais qui ne parvient pas à avoir des échanges sociaux réciproques et dont les tentatives pour se faire des amis sont généralement étranges et inefficaces.

    Comportements restreints, répétitifs
    Le manque de flexibilité du comportement a un retentissement significatif sur le fonctionnement dans un ou plusieurs contextes. Difficulté à passer d'une activité à l'autre. Des problèmes d'organisation ou de planification gênent le développement de l'autonomie
(p.58)

p.61 :
De nombreux adultes ayant un trouble du spectre de l'autisme sans déficit intellectuel et sans altération du langage apprennent à contrôler les comportements répétitifs en public. Les intérêts spécifiques peuvent être une source de plaisir et de motivation et sont susceptibles de constituer plus tard des pistes en termes de formation et d'emploi. Les critères diagnostiques peuvent être remplis lorsque le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts et des activités était clairement présent durant l'enfance ou à un moment quelconque dans le passé, même si les symptômes ne sont plus présents.

Le critère D requiert un retentissement cliniquement significatif en termes de fonctionnement social, professionnel ou scolaire ou dans d'autres domaines importants du fonctionnement actuel.

p. 63 :
Certains sujets sollicitent un avis diagnostique à l'âge adulte, parfois du fait d'un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme chez un enfant de la famille, ou en raison d'une dégradation des relations sociales au travail ou à domicile. L'obtention d'une histoire développementale détaillée peut dans ce cas être difficile et il est important de tenir compte des difficultés mises en évidence par auto-évaluation. Lorsque l'observation clinique suggère que les critères diagnostiques sont remplis, le diagnostic de trouble du spectre de l'autisme peut être retenu, sauf en présence d'éléments en faveur de bonnes compétences sociales et de communication durant l'enfance. Par exemple, la description par les parents ou un autre membre de la famille de relations amicales typiques et maintenues et de bonnes capacités de communication non verbale ferait éliminer un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme ; en revanche, la simple absence d'information développementale ne permet pas d'exclure le diagnostic.

Les manifestations des déficits sociaux et de communication ainsi que les comportements restreints/répétitifs qui définissent le trouble du spectre de l'autisme sont évidentes au cours du développement. Plus tard, les interventions et compensations ainsi que les aides actuelles peuvent masquer ces difficultés, au moins dans certains contextes. Cependant, les symptômes restent suffisants pour causer un retentissement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants.
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freeshost
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par freeshost »

Quelle est cette maudite idée de se moquer ou de classer sans tests comme schizophrène, etc. ?

"Il faut respecter certaines proportions pour faire du chiffre."
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Daredevil
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Daredevil »

freeshost a écrit :Quelle est cette maudite idée de se moquer ou de classer sans tests comme schizophrène, etc. ?

"Il faut respecter certaines proportions pour faire du chiffre."
Les symptômes sont là, il faut bien que ce soit autre chose. Avec un peu de chance, quelque chose qui se soigne. :|
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Djinpa »

Daredevil a écrit :
freeshost a écrit :Quelle est cette maudite idée de se moquer ou de classer sans tests comme schizophrène, etc. ?

"Il faut respecter certaines proportions pour faire du chiffre."
Les symptômes sont là, il faut bien que ce soit autre chose. Avec un peu de chance, quelque chose qui se soigne. :|
...j'ai pas compris? qui dit ca ? ou bien qui tu fais parler?
peut-être Aspie, en attente d'un premier rdv demandé au CRA.
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Djinpa »

Jean a écrit :J'ai entendu des gens de CRA ricaner sur le thème des gens qui venaient chercher un diagnostic de SA. Cela faisait rire l'assemblée de professionnels.

Un ex-CRA se frottait les mains à l'idée de pouvoir virer la plupart des SA hors des TED grâce au DSM5 : "les deux derniers ne resteront pas longtemps SA, un tiers sera schizophrène, un autre tiers sera considéré comme personnalité particulière".


Je réfléchis à ces rires en lisant ces sujets sensibles autour du diagnostic : c'est ce qui m'amène à penser que la prise en charge après le diagnostic, quel qu'il soit, doit être mieux pensé pour les autistes adultes. La question se pose différemment pour les parents.

.
cela faisait rire des professionnels... si ce témoignage ne venait pas de toi, Jean, je le mettrais en doute, tellement cela me paraît énorme! il y a donc des psys qui rient de la souffrance de ceux qui viennent leur demander de l'aide... qui privilégient peut -être leur intérêt personnel (gagner des sous, faire tourner leur business) plutôt que le serment d'Hippocrate ? - mais qu'ils osent rire en public, ca , ca me scotche!
j'ai côtoyé dix ans des psys dans un cadre professionnel,et je n'ai jamais jamais entendu de moqueries des patients de leur part.. bon, c'était en suisse, aussi.
peut-être Aspie, en attente d'un premier rdv demandé au CRA.
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Daredevil
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Daredevil »

Djinpa a écrit :
Daredevil a écrit :
freeshost a écrit :Quelle est cette maudite idée de se moquer ou de classer sans tests comme schizophrène, etc. ?

"Il faut respecter certaines proportions pour faire du chiffre."
Les symptômes sont là, il faut bien que ce soit autre chose. Avec un peu de chance, quelque chose qui se soigne. :|
...j'ai pas compris? qui dit ca ? ou bien qui tu fais parler?
Je ne comprend pas la question. Je parle en mon nom ?

L'autisme ne se soigne pas ce n'est pas une maladie mentale mais un trouble neurologique. Si ce n'est pas un TSA, diagnostic négatif, c'est une maladie mentale et elle se soigne ou tout du moins on peut espèrer un rétablissement.

‘’La santé mentale est un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté »

En d’autres termes, une personne peut retrouver une vie normale et satisfaisante sans « guérir » de sa maladie. (1) ‘’Un voyage sur la voie de la guérison tirant profit des forces individuelles, familiales, culturelles et communautaires permettant aux personnes vivant avec des troubles mentaux et la maladie mentale de mener une vie productive dans la collectivité malgré toutes les limites imposées par leur condition. » (2)

Définitions du rétablissement en santé mentale

Actuellement, il n’existe pas de consensus sur la définition exacte du rétablissement mais on peut dire que c’est une philosophie qui part du principe que l’on peut mener une vie pleine et satisfaisante, être un citoyen accompli à sa juste mesure, malgré la présence d’un trouble de santé mentale. Pour les donneurs de soins, c’est une façon de voir les soins à offrir qui ne vise pas la guérison mais le bien-être et le mieux-être.

Le rétablissement offre aux personnes atteintes, à leurs familles et à la société une image flexible et colorée de la vie avec une maladie mentale.
[...]
‘’En ce sens, le rétablissement n’est pas la même chose que la « guérison » (au sens classique du terme), puisqu’il n’implique pas nécessairement une rémission complète et permanente des symptômes. Il met en évidence leur capacité à conserver ou à retrouver leur santé mentale et leur bien-être, tout en gérant les symptômes de la maladie qui pourraient demeurer présents. Cette approche découle de l’idée selon laquelle les personnes vivant avec des troubles mentaux et la maladie mentale connaissent différents degrés de santé mentale, comme c’est le cas pour tout le monde. »
http://alpabem.qc.ca/retablissement-en- ... t-quoi-ca/
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Djinpa »

ok, Daredevil, je dois fatiguer... :innocent: allez zou, au lit!
peut-être Aspie, en attente d'un premier rdv demandé au CRA.
premier rdv le 04/07, demande de bilans ergo/neuro en cours
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meï
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par meï »

Djinpa a écrit : ben c'est sûr, heureusement que tu ne conclus pas que "c'est certain, c'est des autistes asperger , puisqu'ils sont là", ce serait une erreur de logique, et tu n'es pas un pro... mais est ce que c'est nécessaire pour toi que les participants d'un café asperger soient d'abord dument diagnostiquées TSA+ avant de participer?
je ne saurais pas dire emais en effet, je me rends compte que je suis peut etre plus autiste que d'autres personnes effectivement autistes mais "moins" impactées.
parfois quand je lis cetrtaines reactions ici, par ex.que je ne "comprends" pas .(au sens autistique.)sans doute parce que mon propre autisme m'en empeche.et que mon "haut potentiel" ne permet pas non plus de comprendre. :innocent:

je me rends compte même su ce fil d'ailleurs, que j'ai besoin de concret, de précis, de "sans aucunes ambiguités"pour ne pas trop fatiguer.

ou encore lors des cafés asperger, même si je perçois nl'interet des groupes ouverts à tous , nouveaux arrivants en questionnement, etc, car les "anciens" et ceux etant passés par le diag peuvent expliquer, ou répondre aux questions c'est une evidence, mais il me manque quand meme un groupe avec que des déjà diagnostiqués.ca me ferait du bien, je ne sais pas comment lexpliquer, un groupe de diags qui ont déja passés l"etape des questions et sont dans le concret du quotidien.oui, en fait les 2 seraient complementaires... :innocent:
edit un peu HS ; un truc par ex c'est tout bete, mais les signatures sont une super idées seulemnt il faudrait aussi un systeee de "categories" deja existantes, (en plus de la signatue telle que l'on veut) car certains ne sont pas clairs et je ne comprends pas s'ils sont en recherche, en demarche, pre diag ou diag et c'est juste pour la precision des mots, et des réponses, genant pour moi (par exemple.)
et il y en a d'autres qui ecrivent selon leur humeur, leur "statut" vis a vis du SA et c'est tellement perso que derrière on ne sait pas vraiment . :innocent:
bref, je sens que je deviens une VAC "vieiile autiste ch..." mais bon, hein, je m'exprime. :mryellow: :oops:
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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Flower
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par Flower »

Je vais revenir 3 pages en arrière, mais quelqu'un parlait des MDPH qui n'accepteraient qu'un diagnostic en CRA - là aussi ça a l'air de varier énormément en fonction des endroits en fait. J'ai été diagnostiquée en libéral et fait une demande de RQTH dans la foulée, qui m'a été accordée tout de suite pour 5 ans. Donc ma MDPH semble considérer ce diagnostic comme crédible et peu susceptible d'évoluer dans un avenir proche...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par bézèdach44 »

Flower a écrit :Je vais revenir 3 pages en arrière, mais quelqu'un parlait des MDPH qui n'accepteraient qu'un diagnostic en CRA - là aussi ça a l'air de varier énormément en fonction des endroits en fait. J'ai été diagnostiquée en libéral et fait une demande de RQTH dans la foulée, qui m'a été accordée tout de suite pour 5 ans. Donc ma MDPH semble considérer ce diagnostic comme crédible et peu susceptible d'évoluer dans un avenir proche...
Je me pose de plus en plus la question de savoir si la mienne considère un diag libéral comme valide ou pas, vu ce qu'il m'ont accordé... :roll:
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meï
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Re: TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

Message par meï »

Flower a écrit :Je vais revenir 3 pages en arrière, mais quelqu'un parlait des MDPH qui n'accepteraient qu'un diagnostic en CRA - là aussi ça a l'air de varier énormément en fonction des endroits en fait. J'ai été diagnostiquée en libéral et fait une demande de RQTH dans la foulée, qui m'a été accordée tout de suite pour 5 ans. Donc ma MDPH semble considérer ce diagnostic comme crédible et peu susceptible d'évoluer dans un avenir proche...
en effet mais en fait j avais obtenu moi aussi la RQTH aavnt mon diag parce que les difficultés etaient resumées concetement dans le certificat medical à l'epoque (lors de mon licenciement).
pour la RQTH les MDPH se basent surtout sur les difficultés etayées par le medecin(et la personne).elle est relativement souvent accordée (.même si pas encore de diag précis)

mais si tu demandais uen AAH, par contre, je pesne que ca peut dependre des MDPH mais...pas sur que un diag en liberal suffise, il faudrait que d'autre qui l'ont faite (la demande AAH) avec un diag liberal nous dise si ç'est passé?

j'ai obtenu l'AAH (et la RQTH reconduite ) aussi pour 5 ans, (en fonction des revenus du foyer bien sur), et je pense que si mon diag avit été autre qu'au CRA je ne suis pas sure dque ca aurait été accrordé comme ça, sans me rencontrer etc. :innocent:
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
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