nouvo a écrit :FinementCiselé a écrit :Daredevil a écrit :Je croyais que la schizophrénie s'accompagnait d'hallucinations et délires ?
Et bien non, ce n'est pas la caractéristique principale de la schizophrénie.
Critères diagnostiques
On sait aujourd’hui que la schizophrénie est une maladie du cerveau, identifiée par l’association de trois dimensions psychopathologiques fondamentales :
• La première dimension est représentée par la transformation ou la distorsion délirantes de la réalité, exprimée par des vécus délirants (pensées délirantes) et hallucinatoires (perceptions délirantes).
[...]
Les hallucinations
Les hallucinations constituent un des symptômes les plus fréquents de la schizophrénie, même s’ils ne sont pas spécifiques.
Les idées délirantes
Toutefois, si la symptomatologie délirante est très fréquente, elle n’est ni nécessaire pour faire le diagnostic de schizophrénie ni constante.
extraits de :
https://www.orpha.net/data/patho/FR/fr-schizo.pdf
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Sur cette donnée:
FinementCicelé a écrit :Schizophrène + autisme : les troubles en principe s'excluent. Un schizophrène autiste, les deux troubles se "neutralisants" : un autiste qui deviendrait schizophrène est un autiste qui tend vers la normalité.
si tu as l'étude ou les études en référence que tu as pris (je supposerai qu'elle puisse se trouver dans
tes références wiki mais elles ne m'ont sautées aux yeux.) ce serait cool d'en faire part pour les béotiens de mon genre, et ne suis peut-être pas le seul en regard à toi.
Sur celle-là:
FinementCicelé a écrit :La bipolarité ou trouble maniaco-dépressif est résultant d'un autisme non décelé/mal diagnostiqué pour les patients AUTISTES
Je ne sais même pas ce qu'il me faudrait en dire
(sans être blessant ni insultant)
Et je passerai sur le diagnostique par défaut qu'est l'autisme - exprimé de manière générale
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Un HS de 2 pages
espérant que les lecteurs s'y retrouvent !
vive la rigueur autistique
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Ici (sur ces sujets annexes au fil initial) se mélangent et se confondent largement maladies et diagnostiques.
Aucune des 3 ne peut exclure une autre, n'annuler et je ne sais qu'elle autre lecture plus ou moins farfelue.
Sur un plan biologique il n'y aucune raison d'exclusion;
mais où intervient et interviendra la difficulté (et voire erreur) ne concernera pas la ou les maladies ou troubles (qui peuvent coexister) mais leur rapport clinique et diagnostique.
Ce pourquoi, il faudrait bcp d'études pour avancer vers une certaine justesse - ce n'est visiblement pas encore le cas - et même avec de nombreuses études, une difficulté effective à trop s'avancer car les études sont basées sur du clinique.
Ce que l'on pourrait supposer est que sur un plan réel et biologique (et sans intégration des biais diagnostiques) les associations (autisme +) puissent être effectivement plus nombreuses car des socles génétiques (notamment) coexisteraient.
Mais cela n'est qu'une supposition,
et pourrait éventuellement être infirmée ou confirmée par des mesures biologiques des 3 maladies ou troubles.
(ce qui ne sera actuellement dans le champ des possibles)
C'est une vaste blague ta réponse ?
Premiers points :
-CF vidéo qu'a fournie Lilette.
-CF discussions entre psychiatres sur Cairn qui est LA référence (même si c'est un site passablement psykk, on va pas lui jeter la pierre, CA MARCHE la psykk pour ce genre de soucis. Ouf.)
(1)
-CF se qu'a écrit Daredevil, par exemple.
-CF des travaux du Dr L., ah, désolé, non ceux là, faudra attendre pour les voir. Mais nul doute que tu les verra, mon petit doigt me dit qu'ils devraient sortir sous peu et en gros et grand sur le forum.
-Et ma phrase, elle dit quoi ? Ce n'est pas la caractéristique
principale de la schizophrénie.
(1):
http://www.cairn.info/revue-vie-sociale ... age-47.htm
La schizophrénie est un trouble grave qui se déclare généralement à la fin de l’adolescence ou à l’âge adulte. Elle se caractérise par des distorsions fondamentales de la pensée, des perceptions, ainsi que par des affects inappropriés.
La fréquence de survenue de la schizophrénie est identique dans les deux sexes.
Une étude épidémiologique effectuée en 2000 (oms) rapporte une prévalence éventuelle de 0,4 %.
Les symptômes les plus emblématiques sont les phénomènes hallucinatoires et les manifestations délirantes qui, toutefois, peuvent exister dans de nombreuses autres pathologies psychiatriques, voire a minima en population générale. On retrouve également des symptômes dits négatifs qui sont définis par l’altération ou la perte des possibilités de modulation émotionnelle du sujet (celui-ci est alors en retrait, tant sur le plan social qu’affectif). La désorganisation conceptuelle (considérée parfois comme le noyau symptomatique de la maladie) se caractérise par une perte des possibilités de déroulement logique et cohérent de la pensée. Ses conséquences sont une altération des capacités d’interaction du patient avec son environnement, et également, parfois, une désorganisation du comportement.
Si les symptômes délirants sont les plus bruyants et souvent au premier plan, ce sont les symptômes négatifs et la désorganisation conceptuelle qui ont le plus de conséquences fonctionnelles pour le sujet atteint. Le mode d’apparition de la maladie est variable :
soit relativement brutal (en quelques semaines),
soit progressif s’étalant parfois sur plusieurs années.
Là, c'est bon, toi vois la caractéristique principale ? Tu vois aussi le critère de diagnostic principal ? Ou bien il faut te faire un dessins ? Genre : la caractéristique principale de la schizophrénie c'est loin d'être les hallucinations ou phases délirantes, qui sont un peu trop mainstream, si on se basait que sur ces critères principaux, on enfermerait tout le monde et tout le monde pourrait être déclaré schizophrène. Le critère principal c'est plutôt la déréalisation, et la désorganisation conceptuelle, associée a des phénomènes d'aboulie sévère. Une petite IRM fonctionnelle pour montrer les accès frontaux (Oui, la schizophrénie peut se diagnostiquer en dernier recours avec une IRM fonctionnelle, qui coûte la peau des couilles).
Pour l'autisme et la schizophrénie se neutralisant : ils s'excluent en termes de diagnostic. Les symptômes positifs de la schizophrénie, viennent remplacer les symptômes négatifs de l'autisme. L'autisme n'a une expression quasi que négative en termes psychiatriques. C'est pour ça qu'on parle bien de double diagnostics quasi impossible. Il aura fallut 4 CRA pour valider le travail d'un 5e sur UN double diagnostic schizophrénie précoce + TSA, y'en a pas 4000 dans la sphère Asperansa, il y en a un. Et relit Jean, tu auras TOUT les détails de critères diagnostique, puisque ce patient est sujet d'une étude.
Il y en a d'autres des études. Avec justement, en termes de CRA, et d'enjeux diagnostics le fait principal que l'autiste a haut niveau de fonctionnement, ou l'asperger partage plus de points communs en termes de sémiologie avec un patient ayant une schizophrénie qu'avec un autiste a bas niveau de fonctionnement (dit, "de Kanner".)
Pour le diagnostic "par défaut", c'est aussi un enjeu. Aller, révélation choquante : une bonne proportion des autistes diagnostiqués du forum auraient leurs diagnostics en libéral qui ne tiendrait pas face a un collège de psychiatres. Et justement, si on parle de schizophrénie, c'est qu'il y a une raison : c'est le diagnostic principal donné aussi par défaut. Des autistes diagnostiqués schizo, ça existe, des schizo diagnostiqué autiste, ça doit bien exister aussi. Et dis toi bien que je suis relativement soft dans mes paroles, t'aurai eu Had qui t'aurait répondu, je pense pas qu'il y aurait été avec des gants.
La grosse différence tiens a l'ADI-R et l'ADOS complet réalisé : s'il n'y a pas de témoignages de la zone pré adolescence (grossièrement avant 12 ans), sachant que le patient n'est pas objectif (oui, oui, même un autiste), il faut un témoignage d'un ou plusieurs proches pour vérifier la véracité des faits. Pas d'ADI-R, pas d'ADOS complet : diagnostic problématique.
La bipolarité est bel et bien une co-morbidité (ou pas) de l'autisme : l'autisme ne pouvant être provoqué (puisque présent depuis la naissance) c'est donc bien que la bipolarité est une résultante de l'autisme lorsqu'il est associé en co-morbidité. Mais pour comprendre ça, il faut comprendre l'aspect clinique de la chose.
Je hais ce bashing latent qu'il y a : les CRA sont des équipes de spécialistes dédiés justement a réaliser des diagnostiques "complexes", si votre diagnostic revient négatif, je ne vois pas pourquoi il faut persister pour l'obtention d'un diagnostic. De plus rappel a la charte du forum :
2.7. Le processus de diagnostic.
Il n'est pas souhaitable de donner trop de détails sur le processus de diagnostic (questions posées lors des tests), pour garantir la qualité de processus.
Ce n'est en aucun cas notre rôle, que ce soit en modération ou en tant que membre, de remettre en question un diagnostic. Les situations et moyens sont très variables d'une région (ou d'un département) à l'autre. Nous souhaitons juste amener les personnes vers des médecins spécialisés au minimum, et des équipes d'évaluation pour les cas complexes.
Et dans les cas complexes, il faut comprendre souvent les diagnostics d'adultes. Parce que les professionnels n'en ont pas l'habitude. Un médecin bien informé peut faire un diagnostic. Pour l'instant, ce sont en général les CRA et quelques spécialistes qui peuvent le faire.
La digression actuelle provient d'une question relativement légitime, sur le oui mais c'est quoi si le CRA dit que c'est pas de l'autisme, et pourquoi le CRA dirait que c'est pas de l'autisme : vous avez la réponse, pas la peine d'aller chercher plus loin, c'est bête et méchant, c'est crade, c'est de la psychiatrie et dit de façon crue : si c'est pas de l'autisme, et que le CRA ne le définie pas, c'est surement de la schizophrénie. Et le fait de ne pas accepter un diagnostic renforce même cet aspect.
Aspie "cru 2014".