[Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
Quand j'etais au collège jai vu su un camion qui avait oublié la cédille du c comme "ç" comme la chanson garre aux cons de Koxîpour dire garçon.
Enfin bref c'etait mis "école de Ma connerie " au lieu de Ecole de Maçonnerie.
Bon il n'y avait en vérité pas d'espace entre Ma et Connerie ça faisait Maconnerie
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
Les inspecteurs de l’Igas réhabilitent les 35 heures
18 juil. 2016 | Par Caroline Coq-Chodorge - Mediapart.fr
Mediapart publie le rapport sur les politiques de réduction de temps de travail, censuré par l’Igas. Un document qui démontre, dans son contenu comme par sa censure, à quel point ce débat est « polémique » et « biaisé ». Voici les réflexions et les propositions qui ont failli manquer au débat public.
L’Inspection générale des affaires sociales n’aura pas retenu très longtemps le « Rapport d’évaluation des politiques d’aménagement-réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage ». Sa censure inédite par le chef de l’Igas a scandalisé en interne, des inspecteurs l’ont fait fuiter. Seuls ses auteurs resteront inconnus : ils n’ont pas signé leur travail, daté de mai dernier. Il leur appartient pourtant, puisque l’Igas a refusé de le communiquer au gouvernement. Aucune naïveté chez eux, dès l’introduction du rapport, ils écrivent : « Compte tenu du caractère polémique de cette question depuis une quinzaine d’années, la mission a souhaité appréhender le sujet sous une forme globale, la plus objective et la plus précise possible. »
Dans une première partie, les inspecteurs se livrent à une analyse de l’évolution du temps de travail dans différents pays développés et veulent « rappeler des faits trop souvent méconnus ». Par exemple que « la durée du travail diminue dans tous les pays européens » ou que « la durée effective du travail en France n’est pas particulièrement basse par rapport à celles des autres membres de l’Union européenne si l’on considère le temps de travail de tous les salariés, et pas seulement ceux à temps complet ». Les inspecteurs soulignent à quel point « se focaliser sur la seule durée à temps complet » – qui permet parfois de conclure que « les Français ne travaillent pas assez » – est « extrêmement trompeur ». L’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, dont la durée légale est plus haute qu’en France, ont de leur côté eu recours au « développement massif » du temps partiel. Autre tendance européenne commune : le travail s’est intensifié, la France faisant partie d’un groupe de pays où l’intensité est moyenne mais a augmenté fortement.
Les inspecteurs s’attachent à évaluer la pertinence des différentes politiques conduites. Pour eux, « les politiques de réduction de la durée légale du travail permettent de créer, au moins à court terme, de l’emploi à condition de respecter des conditions strictes », à savoir « la maîtrise de l’évolution des coûts salariaux » et « le financement de ce type de politique ». Pour eux, les lois Aubry ont satisfait à ces conditions. Et ils tranchent le débat sur le nombre d’emplois créés par les 35 heures : 350 000 entre 1998 et 2002. Pour eux, « les arguments avancés pour contester ces créations d’emploi apparaissent fragiles ». Et « s’agissant de l’effet négatif des lois Aubry sur la compétitivité, aucun élément ne permet de confirmer cette affirmation », poursuivent-ils. Les inspecteurs sont plus critiques sur les politiques qui ont développé le temps partiel, expérimentées en France entre 1993 et 2002. Elles ont créé « au plus 150 000 emplois ». Mais ils estiment qu’un « temps partiel de qualité », autrement dit en CDI, « peut faciliter l’emploi de certains publics » : les populations précaires, les parents de jeunes enfants, les seniors.
Réduction de la durée légale du travail et plus grande flexibilité ne sont pas incompatibles : c’était même l’équilibre recherché par les lois Aubry. Mais les inspecteurs relèvent que peu d’entreprises françaises se sont emparées de cette « flexibilité interne » et qu’elles ont plutôt eu recours à la « flexibilité externe », les contrats courts. La France se distingue même « par un recours aux contrats courts, et notamment très courts, particulièrement fort depuis une quinzaine d’années ». Pourtant, les salariés français semblent ouverts à « une plus grande individualisation des horaires » et à un « surcroît de flexibilité dans leur temps de travail dès lors qu’ils participent à la fixation des plannings et des horaires individuels », affirment les inspecteurs. Il faut selon eux « aider les acteurs à s’approprier ces modalités de flexibilité interne ». En revanche, ils sont catégoriques sur le recours, en période de faible croissance, aux heures supplémentaires pour gagner en flexibilité : il « présente un fort risque d’effet d’aubaine et pèse négativement sur l’emploi ». Il y a là de quoi éclairer le débat autour de la loi sur le travail.
En creux, un niveau de critique est formulé contre les lois Aubry : « Le temps de travail est rarement envisagé en France sur une période longue correspondant à la durée de la vie professionnelle. » Les données manquent pour savoir si les Français se saisissent des possibilités offertes par le code du travail : congé sabbatique, congé de proche aidant, etc. L’utilisation des comptes épargne temps est également mal cernée, mais le plus vraisemblablement est qu’ils soient plutôt utilisés comme un « complément de revenus différés ».
Le rapport se conclut sur 10 recommandations :
1- Favoriser les temps partiels, mais à 80 % (payé 90 %), ou 90 % (payé 95 %), tout en veillant à ce qu’ils ne s’appliquent pas majoritairement aux femmes.
2- « Proposer aux entreprises qui le souhaitent une démarche incitative de réduction collective de la durée du travail de 10 % », en redéployant les exonérations de charges sociales. Revient ici l’idée de la semaine de 32 heures.
3- Cibler la réduction du temps de travail des cadres avec pour objectif la création d’emplois, dans le cadre d’accords d’entreprises. Leur durée hebdomadaire de travail pourrait ainsi être plafonnée à 44 heures.
4- Réformer la Prestation partagée d’éducation de l’enfant (Prepare) pour limiter le retrait d’activité des femmes et favoriser le temps partiel des membres du couple.
5- Assurer la montée en puissance de la retraite progressive.
6- Les inspecteurs se saisissent du fantomatique Compte personnel d’activité (CPA) pour en faire « un outil de gestion du travail tout au long de la vie ». Les comptes épargne temps (CET) seraient transférés vers le CPA, valorisé en points formation. Ils permettraient aux salariés de financer des « césures longues ou un passage momentané à temps partiel, à des fins de sécurisation des parcours professionnels (formation, immersion dans une nouvelle activité...) ».
7- Création d’un « congé de soutien familial ambitieux » pour répondre au besoin d’accompagnement, de plus en plus grand, des personnes âgées dépendantes.
8- Développer la « participation collective des salariés à la détermination de leurs horaires, dans le respect de la compétence des représentants du personnel » pour qu’ils se saisissent des possibilités de « flexibilité interne » dans l’organisation du temps de travail. En contrepartie, les inspecteurs proposent de surtaxer les contrats courts, dès lors que les entreprises en abusent.
9- Créer une « plateforme nationale de l’emploi partagé », où les entreprises feraient connaître leurs besoins en temps partiel pour développer le multisalariat, c’est-à-dire le cumul d’emplois à temps partiel.
10- « Mettre en place un système de “job rotation” à la française » : inciter les petites et moyennes entreprises à laisser partir un salarié en formation longue (au moins 3 mois), en faisant prendre en charge par Pôle emploi une partie du salaire de son remplaçant, au chômage depuis au moins 6 mois.
Il n’y a donc rien de polémique dans ce rapport technique, à moins de considérer que l’organisation du temps de travail est un sujet trop partisan pour un corps de haut fonctionnaire. En conclusion, les inspecteurs soulignent à quel point ce débat « biaisé » conduit à « sous-estimer » les « pistes d’amélioration quantitative et qualitative » qu’offrent « les politiques du temps de travail ».
Le Syndicat des membres de l’inspection générale des affaires sociales (SMIGAS) a, une nouvelle fois, communiqué en interne à travers une lettre que nous nous sommes procurée. Il insiste sur « le caractère décalé et inacceptable » des déclarations dans Mediapart, puis dans Le Monde du chef de l’Igas, Pierre Boissier, qui a mis en cause la qualité du rapport, ainsi que ses auteurs. Cette administration règle en effet ses différends en interne et doit respecter les « droits à la défense », insiste le syndicat. Au Monde, Pierre Boissier a assuré que cette décision de non-transmission du rapport, c’est-à-dire de censure, a été prise en accord avec le relecteur du rapport. Mais le SMIGAS s’est procuré l’avis du relecteur et il « ne demande pas la non-transmission du rapport au gouvernement. Pour l’essentiel, cet avis, circonstancié, souligne d’une part, le très gros travail fourni par l’équipe d’inspection ; d’autre part, la formulation de conclusions et propositions qui s’éloignent de la pensée d’économistes qualifiés de “conventionnels” ». Les inspecteurs auraient donc commis la faute, d’ordre idéologique, de s’ouvrir à des réflexions d’économistes « hétérodoxes » sur les politiques du temps de travail. Ils assurent pourtant avoir trouvé des « pistes d’amélioration quantitative et qualitative » pour lutter contre le chômage.
URL source: https://www.mediapart.fr/journal/econom ... -35-heures
35 heures : ce que dit le rapport secret de l’IGAS
LE MONDE | 18.07.2016 à 06h38 | Par Bertrand Bissuel
Le chef de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), Pierre Boissier, ne voulait pas qu’un rapport, réalisé par deux de ses pairs, soit diffusé. C’est raté. Le Monde a pu prendre connaissance de ce document d’une centaine de pages (sans les annexes), qui évalue les « politiques d’aménagement [et de] réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage ».
Une étude fouillée et prudente, qui parvient au constat que des dispositifs tels que les 35 heures, instaurées par les « lois Aubry » de 1998 et 2000, peuvent, sous certaines conditions, contribuer à réduire le nombre de demandeurs d’emplois. Est-ce à cause de cette conclusion, sur un sujet sensible politiquement et source de controverses acharnées, que le rapport avait été bloqué ? Certains membres de l’IGAS le pensent. Quoi qu’il en soit, l’affaire plonge ce service de hauts fonctionnaires dans un climat pesant.
En se lançant dans cette mission d’expertise, les deux inspecteurs des affaires sociales poursuivaient un objectif : soupeser « le potentiel » de création d’emplois des divers outils « relatifs au temps de travail ». Conscients que le sujet est, « depuis une quinzaine d’années », matière à « polémique », ils se sont efforcés « de reposer les termes du débat (…) de manière dépassionnée ». Durant leurs travaux, ils ont auditionné une quarantaine de personnalités qualifiées et passé au tamis la littérature disponible sur cette thématique, en scrutant les actions à l’œuvre dans d’autres pays européens. Plusieurs dizaines d’accords d’entreprises et de branches ont également été étudiés.
De cette masse d’informations, plusieurs enseignements se dégagent. D’abord, la France n’est pas la seule nation à avoir réduit la durée du travail. Cette tendance, engagée depuis des décennies, a touché les autres Etats européens : entre 1998 et 2013, la baisse a oscillé entre - 9,2 % et - 13,3 % en Allemagne, en Espagne, dans l’Hexagone, en Italie et aux Pays-Bas ; seul le Royaume-Uni se distingue avec un recul beaucoup plus faible (- 2,8 %).
Dès lors, écrivent les auteurs du rapport, « la question n’est pas tant de se prononcer pour ou contre la réduction du temps de travail, mais plutôt d’identifier quelles sont les modalités d’une réduction la plus efficace possible ». Plusieurs leviers peuvent être actionnés, l’un d’eux consistant à proposer aux employeurs de baisser la durée du travail de 10 %, tout en allégeant les cotisations sociales. Deux curseurs sur lesquels les « lois Aubry » ont joué.
Or, celles-ci ont permis de créer 350 000 postes « sur la période 1998-2002 », d’après les deux inspecteurs des affaires sociales, qui se prévalent de plusieurs études considérées comme « robustes » – l’une de la direction des statistiques du ministère du travail (Dares), l’autre de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). « Ce chiffre n’est aujourd’hui plus tellement remis en question », affirment les signataires du rapport, même si la mesure de l’impact des « lois Aubry » constitue « l’enjeu d’une vive bataille idéologique ».
Au passage, ils contestent l’idée selon laquelle les 35 heures auraient eu un effet négatif sur la compétitivité de notre économie. Selon eux, « la France est l’un des pays qui a le mieux maîtrisé l’évolution de ses coûts [salariaux] ». De plus, ajoutent-ils, le prix des produits n’est pas le seul paramètre qui influe sur les performances des entreprises à l’exportation. Et si la France a subi des « pertes de parts de marché, (…) elles n’ont rien d’exceptionnel par rapport aux autres pays européens », abstraction faite de l’Allemagne, « et dans une moindre mesure », de l’Espagne.
Au fil des pages sont démontées les positions de plusieurs économistes connus – Pierre Cahuc, Francis Kramarz, Stéphane Carcillo, entre autres – qui ont mis en doute les effets sur l’emploi des 35 heures. Laurent Bigorne, le directeur de l’Institut Montaigne – un think tank libéral – en prend pour son grade pour avoir soutenu que « les Français ne travaillent pas assez » : « Conclusions erronées », estiment les deux auteurs du rapport. A leurs yeux, « les politiques du temps de travail » peuvent ouvrir « des pistes d’amélioration (…) qui ne doivent pas être négligées » même si elles sont « loin de fournir » à elles seules des solutions au chômage de masse.
Fait extrêmement rare, ce rapport, bouclé au mois de mai, n’a pas été communiqué au gouvernement. Pourquoi ? Sollicitée par Le Monde, la direction de l’IGAS n’avait pas souhaité livrer les raisons qui avaient joué, en l’espèce. Elle s’était bornée à rappeler, d’une manière générale, que « des travaux insuffisamment achevés ou présentant des faiblesses méthodologiques ne sont pas transmis par le chef de l’IGAS ». Elle avait ajouté, s’agissant de cette mission d’évaluation sur le temps de travail dans les entreprises, qu’un relecteur, un comité des pairs et une commission ad hoc, récemment mise en place au sein de l’Inspection, s’étaient tous prononcés dans le même sens, « celui de la non-transmission ».
C’est faux, objecte le Syndicat des membres de l’IGAS (Smigas), dans son dernier bulletin d’information : « L’avis du relecteur, dont nous disposons, ne demande pas la non-transmission du rapport au gouvernement. » Même chose pour l’avis du comité des pairs, mais celui-ci, présidé par Louis-Charles Viossat, comporte « une formulation très atypique et particulièrement contestable », juge le Smigas, sans plus de précision.
Quant à l’avis de la commission ad hoc, il « est peu étayé » et « pose en lui-même » la question du « bien-fondé » de cette instance, créée il y a quelques semaines. Le Smigas et la CFDT ont d’ailleurs réclamé le retrait de l’arrêté fondant cette commission ad hoc, car elle n’offre, selon eux, aucune « garantie » (absence de critères sur la non-transmission au gouvernement, pas d’indication sur la motivation des avis…). Le Smigas y voit même un danger, car la procédure nouvellement instaurée tend « vers une instrumentalisation dans le sens du jugement en opportunité politique sur ce que les membres de l’inspection auraient ou non le droit d’écrire ». Sale ambiance.
http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html
18 juil. 2016 | Par Caroline Coq-Chodorge - Mediapart.fr
Mediapart publie le rapport sur les politiques de réduction de temps de travail, censuré par l’Igas. Un document qui démontre, dans son contenu comme par sa censure, à quel point ce débat est « polémique » et « biaisé ». Voici les réflexions et les propositions qui ont failli manquer au débat public.
L’Inspection générale des affaires sociales n’aura pas retenu très longtemps le « Rapport d’évaluation des politiques d’aménagement-réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage ». Sa censure inédite par le chef de l’Igas a scandalisé en interne, des inspecteurs l’ont fait fuiter. Seuls ses auteurs resteront inconnus : ils n’ont pas signé leur travail, daté de mai dernier. Il leur appartient pourtant, puisque l’Igas a refusé de le communiquer au gouvernement. Aucune naïveté chez eux, dès l’introduction du rapport, ils écrivent : « Compte tenu du caractère polémique de cette question depuis une quinzaine d’années, la mission a souhaité appréhender le sujet sous une forme globale, la plus objective et la plus précise possible. »
Dans une première partie, les inspecteurs se livrent à une analyse de l’évolution du temps de travail dans différents pays développés et veulent « rappeler des faits trop souvent méconnus ». Par exemple que « la durée du travail diminue dans tous les pays européens » ou que « la durée effective du travail en France n’est pas particulièrement basse par rapport à celles des autres membres de l’Union européenne si l’on considère le temps de travail de tous les salariés, et pas seulement ceux à temps complet ». Les inspecteurs soulignent à quel point « se focaliser sur la seule durée à temps complet » – qui permet parfois de conclure que « les Français ne travaillent pas assez » – est « extrêmement trompeur ». L’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, dont la durée légale est plus haute qu’en France, ont de leur côté eu recours au « développement massif » du temps partiel. Autre tendance européenne commune : le travail s’est intensifié, la France faisant partie d’un groupe de pays où l’intensité est moyenne mais a augmenté fortement.
Les inspecteurs s’attachent à évaluer la pertinence des différentes politiques conduites. Pour eux, « les politiques de réduction de la durée légale du travail permettent de créer, au moins à court terme, de l’emploi à condition de respecter des conditions strictes », à savoir « la maîtrise de l’évolution des coûts salariaux » et « le financement de ce type de politique ». Pour eux, les lois Aubry ont satisfait à ces conditions. Et ils tranchent le débat sur le nombre d’emplois créés par les 35 heures : 350 000 entre 1998 et 2002. Pour eux, « les arguments avancés pour contester ces créations d’emploi apparaissent fragiles ». Et « s’agissant de l’effet négatif des lois Aubry sur la compétitivité, aucun élément ne permet de confirmer cette affirmation », poursuivent-ils. Les inspecteurs sont plus critiques sur les politiques qui ont développé le temps partiel, expérimentées en France entre 1993 et 2002. Elles ont créé « au plus 150 000 emplois ». Mais ils estiment qu’un « temps partiel de qualité », autrement dit en CDI, « peut faciliter l’emploi de certains publics » : les populations précaires, les parents de jeunes enfants, les seniors.
Réduction de la durée légale du travail et plus grande flexibilité ne sont pas incompatibles : c’était même l’équilibre recherché par les lois Aubry. Mais les inspecteurs relèvent que peu d’entreprises françaises se sont emparées de cette « flexibilité interne » et qu’elles ont plutôt eu recours à la « flexibilité externe », les contrats courts. La France se distingue même « par un recours aux contrats courts, et notamment très courts, particulièrement fort depuis une quinzaine d’années ». Pourtant, les salariés français semblent ouverts à « une plus grande individualisation des horaires » et à un « surcroît de flexibilité dans leur temps de travail dès lors qu’ils participent à la fixation des plannings et des horaires individuels », affirment les inspecteurs. Il faut selon eux « aider les acteurs à s’approprier ces modalités de flexibilité interne ». En revanche, ils sont catégoriques sur le recours, en période de faible croissance, aux heures supplémentaires pour gagner en flexibilité : il « présente un fort risque d’effet d’aubaine et pèse négativement sur l’emploi ». Il y a là de quoi éclairer le débat autour de la loi sur le travail.
En creux, un niveau de critique est formulé contre les lois Aubry : « Le temps de travail est rarement envisagé en France sur une période longue correspondant à la durée de la vie professionnelle. » Les données manquent pour savoir si les Français se saisissent des possibilités offertes par le code du travail : congé sabbatique, congé de proche aidant, etc. L’utilisation des comptes épargne temps est également mal cernée, mais le plus vraisemblablement est qu’ils soient plutôt utilisés comme un « complément de revenus différés ».
Le rapport se conclut sur 10 recommandations :
1- Favoriser les temps partiels, mais à 80 % (payé 90 %), ou 90 % (payé 95 %), tout en veillant à ce qu’ils ne s’appliquent pas majoritairement aux femmes.
2- « Proposer aux entreprises qui le souhaitent une démarche incitative de réduction collective de la durée du travail de 10 % », en redéployant les exonérations de charges sociales. Revient ici l’idée de la semaine de 32 heures.
3- Cibler la réduction du temps de travail des cadres avec pour objectif la création d’emplois, dans le cadre d’accords d’entreprises. Leur durée hebdomadaire de travail pourrait ainsi être plafonnée à 44 heures.
4- Réformer la Prestation partagée d’éducation de l’enfant (Prepare) pour limiter le retrait d’activité des femmes et favoriser le temps partiel des membres du couple.
5- Assurer la montée en puissance de la retraite progressive.
6- Les inspecteurs se saisissent du fantomatique Compte personnel d’activité (CPA) pour en faire « un outil de gestion du travail tout au long de la vie ». Les comptes épargne temps (CET) seraient transférés vers le CPA, valorisé en points formation. Ils permettraient aux salariés de financer des « césures longues ou un passage momentané à temps partiel, à des fins de sécurisation des parcours professionnels (formation, immersion dans une nouvelle activité...) ».
7- Création d’un « congé de soutien familial ambitieux » pour répondre au besoin d’accompagnement, de plus en plus grand, des personnes âgées dépendantes.
8- Développer la « participation collective des salariés à la détermination de leurs horaires, dans le respect de la compétence des représentants du personnel » pour qu’ils se saisissent des possibilités de « flexibilité interne » dans l’organisation du temps de travail. En contrepartie, les inspecteurs proposent de surtaxer les contrats courts, dès lors que les entreprises en abusent.
9- Créer une « plateforme nationale de l’emploi partagé », où les entreprises feraient connaître leurs besoins en temps partiel pour développer le multisalariat, c’est-à-dire le cumul d’emplois à temps partiel.
10- « Mettre en place un système de “job rotation” à la française » : inciter les petites et moyennes entreprises à laisser partir un salarié en formation longue (au moins 3 mois), en faisant prendre en charge par Pôle emploi une partie du salaire de son remplaçant, au chômage depuis au moins 6 mois.
Il n’y a donc rien de polémique dans ce rapport technique, à moins de considérer que l’organisation du temps de travail est un sujet trop partisan pour un corps de haut fonctionnaire. En conclusion, les inspecteurs soulignent à quel point ce débat « biaisé » conduit à « sous-estimer » les « pistes d’amélioration quantitative et qualitative » qu’offrent « les politiques du temps de travail ».
Le Syndicat des membres de l’inspection générale des affaires sociales (SMIGAS) a, une nouvelle fois, communiqué en interne à travers une lettre que nous nous sommes procurée. Il insiste sur « le caractère décalé et inacceptable » des déclarations dans Mediapart, puis dans Le Monde du chef de l’Igas, Pierre Boissier, qui a mis en cause la qualité du rapport, ainsi que ses auteurs. Cette administration règle en effet ses différends en interne et doit respecter les « droits à la défense », insiste le syndicat. Au Monde, Pierre Boissier a assuré que cette décision de non-transmission du rapport, c’est-à-dire de censure, a été prise en accord avec le relecteur du rapport. Mais le SMIGAS s’est procuré l’avis du relecteur et il « ne demande pas la non-transmission du rapport au gouvernement. Pour l’essentiel, cet avis, circonstancié, souligne d’une part, le très gros travail fourni par l’équipe d’inspection ; d’autre part, la formulation de conclusions et propositions qui s’éloignent de la pensée d’économistes qualifiés de “conventionnels” ». Les inspecteurs auraient donc commis la faute, d’ordre idéologique, de s’ouvrir à des réflexions d’économistes « hétérodoxes » sur les politiques du temps de travail. Ils assurent pourtant avoir trouvé des « pistes d’amélioration quantitative et qualitative » pour lutter contre le chômage.
URL source: https://www.mediapart.fr/journal/econom ... -35-heures
35 heures : ce que dit le rapport secret de l’IGAS
LE MONDE | 18.07.2016 à 06h38 | Par Bertrand Bissuel
Le chef de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), Pierre Boissier, ne voulait pas qu’un rapport, réalisé par deux de ses pairs, soit diffusé. C’est raté. Le Monde a pu prendre connaissance de ce document d’une centaine de pages (sans les annexes), qui évalue les « politiques d’aménagement [et de] réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage ».
Une étude fouillée et prudente, qui parvient au constat que des dispositifs tels que les 35 heures, instaurées par les « lois Aubry » de 1998 et 2000, peuvent, sous certaines conditions, contribuer à réduire le nombre de demandeurs d’emplois. Est-ce à cause de cette conclusion, sur un sujet sensible politiquement et source de controverses acharnées, que le rapport avait été bloqué ? Certains membres de l’IGAS le pensent. Quoi qu’il en soit, l’affaire plonge ce service de hauts fonctionnaires dans un climat pesant.
En se lançant dans cette mission d’expertise, les deux inspecteurs des affaires sociales poursuivaient un objectif : soupeser « le potentiel » de création d’emplois des divers outils « relatifs au temps de travail ». Conscients que le sujet est, « depuis une quinzaine d’années », matière à « polémique », ils se sont efforcés « de reposer les termes du débat (…) de manière dépassionnée ». Durant leurs travaux, ils ont auditionné une quarantaine de personnalités qualifiées et passé au tamis la littérature disponible sur cette thématique, en scrutant les actions à l’œuvre dans d’autres pays européens. Plusieurs dizaines d’accords d’entreprises et de branches ont également été étudiés.
De cette masse d’informations, plusieurs enseignements se dégagent. D’abord, la France n’est pas la seule nation à avoir réduit la durée du travail. Cette tendance, engagée depuis des décennies, a touché les autres Etats européens : entre 1998 et 2013, la baisse a oscillé entre - 9,2 % et - 13,3 % en Allemagne, en Espagne, dans l’Hexagone, en Italie et aux Pays-Bas ; seul le Royaume-Uni se distingue avec un recul beaucoup plus faible (- 2,8 %).
Dès lors, écrivent les auteurs du rapport, « la question n’est pas tant de se prononcer pour ou contre la réduction du temps de travail, mais plutôt d’identifier quelles sont les modalités d’une réduction la plus efficace possible ». Plusieurs leviers peuvent être actionnés, l’un d’eux consistant à proposer aux employeurs de baisser la durée du travail de 10 %, tout en allégeant les cotisations sociales. Deux curseurs sur lesquels les « lois Aubry » ont joué.
Or, celles-ci ont permis de créer 350 000 postes « sur la période 1998-2002 », d’après les deux inspecteurs des affaires sociales, qui se prévalent de plusieurs études considérées comme « robustes » – l’une de la direction des statistiques du ministère du travail (Dares), l’autre de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). « Ce chiffre n’est aujourd’hui plus tellement remis en question », affirment les signataires du rapport, même si la mesure de l’impact des « lois Aubry » constitue « l’enjeu d’une vive bataille idéologique ».
Au passage, ils contestent l’idée selon laquelle les 35 heures auraient eu un effet négatif sur la compétitivité de notre économie. Selon eux, « la France est l’un des pays qui a le mieux maîtrisé l’évolution de ses coûts [salariaux] ». De plus, ajoutent-ils, le prix des produits n’est pas le seul paramètre qui influe sur les performances des entreprises à l’exportation. Et si la France a subi des « pertes de parts de marché, (…) elles n’ont rien d’exceptionnel par rapport aux autres pays européens », abstraction faite de l’Allemagne, « et dans une moindre mesure », de l’Espagne.
Au fil des pages sont démontées les positions de plusieurs économistes connus – Pierre Cahuc, Francis Kramarz, Stéphane Carcillo, entre autres – qui ont mis en doute les effets sur l’emploi des 35 heures. Laurent Bigorne, le directeur de l’Institut Montaigne – un think tank libéral – en prend pour son grade pour avoir soutenu que « les Français ne travaillent pas assez » : « Conclusions erronées », estiment les deux auteurs du rapport. A leurs yeux, « les politiques du temps de travail » peuvent ouvrir « des pistes d’amélioration (…) qui ne doivent pas être négligées » même si elles sont « loin de fournir » à elles seules des solutions au chômage de masse.
Fait extrêmement rare, ce rapport, bouclé au mois de mai, n’a pas été communiqué au gouvernement. Pourquoi ? Sollicitée par Le Monde, la direction de l’IGAS n’avait pas souhaité livrer les raisons qui avaient joué, en l’espèce. Elle s’était bornée à rappeler, d’une manière générale, que « des travaux insuffisamment achevés ou présentant des faiblesses méthodologiques ne sont pas transmis par le chef de l’IGAS ». Elle avait ajouté, s’agissant de cette mission d’évaluation sur le temps de travail dans les entreprises, qu’un relecteur, un comité des pairs et une commission ad hoc, récemment mise en place au sein de l’Inspection, s’étaient tous prononcés dans le même sens, « celui de la non-transmission ».
C’est faux, objecte le Syndicat des membres de l’IGAS (Smigas), dans son dernier bulletin d’information : « L’avis du relecteur, dont nous disposons, ne demande pas la non-transmission du rapport au gouvernement. » Même chose pour l’avis du comité des pairs, mais celui-ci, présidé par Louis-Charles Viossat, comporte « une formulation très atypique et particulièrement contestable », juge le Smigas, sans plus de précision.
Quant à l’avis de la commission ad hoc, il « est peu étayé » et « pose en lui-même » la question du « bien-fondé » de cette instance, créée il y a quelques semaines. Le Smigas et la CFDT ont d’ailleurs réclamé le retrait de l’arrêté fondant cette commission ad hoc, car elle n’offre, selon eux, aucune « garantie » (absence de critères sur la non-transmission au gouvernement, pas d’indication sur la motivation des avis…). Le Smigas y voit même un danger, car la procédure nouvellement instaurée tend « vers une instrumentalisation dans le sens du jugement en opportunité politique sur ce que les membres de l’inspection auraient ou non le droit d’écrire ». Sale ambiance.
http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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La politique c'est comme les fausses septiques quand on met le nez dedans ça sent mauvais
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Les faux sceptiques n'aiment pas trop tomber dans le panneau des fosses septiques.
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
Ce n'est pas bien de se moquer de ceux qui ont un sens artistique de l'orthographe
freeshost a écrit :Les faux sceptiques n'aiment pas trop tomber dans le panneau des fosses septiques.
Juste partir
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
Le grand fossé était faussé. Cité sceptique, esse-queue c'est faux ?
Le flou artistique floue-t-il les artisans, faute de renflouer la dette en volant la vedette, Odette ?
Et que dire des faussaires sous leurs faux airs ?
Le flou artistique floue-t-il les artisans, faute de renflouer la dette en volant la vedette, Odette ?
Et que dire des faussaires sous leurs faux airs ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
Calculez vos coordonnées politiques !
http://www.celebritytypes.com/fr/coordo ... s/test.php
Pour moi je suis ici :
http://www.celebritytypes.com/fr/coordo ... s/test.php
Pour moi je suis ici :
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
Les questions sont un peu simplistes,
et manquent souvent de contexte ...
Par ailleurs, je ne vois pas trop quelles
différences ils font entre les deux axes,
vu comment ils les présentent :
de l'opposition étatiste / libéral, non ?
Pour ceux qui veulent découvrir le libéralisme :
et manquent souvent de contexte ...
Par ailleurs, je ne vois pas trop quelles
différences ils font entre les deux axes,
vu comment ils les présentent :
Ceci m'apparaît comme une paraphraseL'Axe Horizontal : Gauche-Droite
[...] le côté de la Gauche favorise l’intervention de l’État et la régulation économique, alors que le côté de la Droite met en avant la liberté économique et la notion de « laissez-faire ».
de l'opposition étatiste / libéral, non ?
Pour ceux qui veulent découvrir le libéralisme :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
En effet l'axe 'logique' est l'axe en diagonale partant d'en haut à gauche et allant en bas à droite, d'un état fort et social à pas d'état et importance donnée à l'action individuelle. Mais en suite on peut sortir de cette axe, pour un libéral de gauche si on pense que malgré un état fort permettant une justice sociale, la première priorité est de garantir les libertés individuelles, pour un conservateur de droite si l'on pense que malgré l'autonomie de chaque individu vis-à-vis de l'état dans son activité économique, il faut des politiques fortes, sécuritaires, permettant d'assurer la sécurité et conserver les traditions.
Donc l'axe horizontal concerne la façon d'aborder le politique (on peut dire la gauche est analytique, la droite est empirique), l'axe vertical la vision de la société (en bas privilégiant l'autonomie et les libertés individuelles, en haut en voyant d'abord la société comme un tout).
Donc l'axe horizontal concerne la façon d'aborder le politique (on peut dire la gauche est analytique, la droite est empirique), l'axe vertical la vision de la société (en bas privilégiant l'autonomie et les libertés individuelles, en haut en voyant d'abord la société comme un tout).
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
À la réflexion, je me demande si cet axe
horizontal pourrait être interprété comme :
horizontal pourrait être interprété comme :
- gauche = égalitaire (pas seulement en droit, mais de fait) ;
- droite = individualiste (égalitaire seulement en droit) ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
J'ai retrouvé dans mes favoris (pour une fois !)
un article que j'avais trouvé très intéressant : Je trouve ce modèle à trois axes plutôt bien vu ...
Et en rapport, un autre test pour s'amuser :
un article que j'avais trouvé très intéressant : Je trouve ce modèle à trois axes plutôt bien vu ...
Et en rapport, un autre test pour s'amuser :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
C'est marrant parce que économiquement, mes idées portent beaucoup plus à droite qu'à gauche. Mais je pense que mon coté artiste fait ré équilibrer un peu la balance vers la gauche En tout cas c'est sur, je ne voterai pas pour Bayrou
Autiste.
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !
Ben moi je me définit plutôt à gauche et je me suis retrouvé à droite, comme quoi Mais bon c'est à partir d'un test américain donc ce n'est pas vraiment la "Gauche-droite" française
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