Conseils et ressources pour l'emploi

[meï]

La prochaine étape, c'est la sensibilisation du réseau cap emploi de Bretagne. Les 130 conseillers auront une conférence de josef le 1er juillet.
Des conseillers participeront à une formation de 3 jours à Vannes, avec Charles Durham - organisée par Papa, Maman et Moi contre l'Autisme.
Une autre formation sera organisée spécialement pour Cap Emploi, car il y a beaucoup de conseillers demandeurs.
Travail en direction des entreprises envisagé aussi avec le Rotary Club de Landerneau.

super!

[FloretteRanou]

Bravo !

[Jean]

Autisme et emploi : le job coaching pour l’aider à communiquer
http://www.magazine-declic.com/autisme- ... mmuniquer/

Comment compenser les difficultés des adultes autistes pour trouver un emploi ? Avec le job coaching !

Le job coaching, cette méthode anglo-saxonne d’accompagnement des personnes handicapées au travail, a été testé par le centre de ressources autisme (CRA) de Limoges. Les explications de Charles Durham, psychologue et formateur.

Problème d’intégration car lacunes sociales
L’expérience nous prouve que les difficultés d’intégration professionnelle des adultes autistes ne sont pas liées à leurs aptitudes professionnelles – la majorité d’entre eux est capable de travailler -, mais à leurs lacunes en termes de compétences sociales, explique Charles Durham. Or, la vie en entreprise suppose des relations de travail avec des supérieurs hiérarchiques et des collègues. Sans accompagnement, ce contexte est peu compréhensible et très imprévisible pour la personne autiste.

Ne pas laisser les incompréhensions s’accumuler…
Le job coach intervient en amont pour évaluer les aptitudes du salarié, ainsi que les besoins du poste et son environnement physique et socio-affectif (disposition du bureau, personnalité des collègues). À partir de ces données, il procède à une adaptation matérielle afin de faciliter le bon déroulement des tâches à accomplir : des schémas écrits ou imagés, la mise en place de paravents pour éviter la proximité, etc.

Une intervention aussi souvent que nécessaire
Une fois la prise de poste effective, le job coach répond à chaque difficulté relationnelle lorsqu’elle se présente. Objectif : ne pas laisser les incompréhensions s’accumuler. Même si les temps d’accompagnement sont dégressifs, le job coach intervient autant que nécessaire auprès de l’adulte autiste.

[Benoit]

Il faut vraiment que quelqu'un fasse un sondage sur ce dont les adultes (et les ados) autistes ont besoin pour trouver un emploi.

Et pas sur ce dont les parents croient que leurs enfants (même adultes) ont besoin.

[Jean]

Le rapport d'Ethik Management a recueilli les demandes d'autistes adultes.

Mais rien n'empêche d'en faire un autre, du type de celui qui a été fait sur le profil des participants au forum.

Cela pourrait être d'autant plus utile dans la lignée de ce que Josef doit préparer.

Quand vous verrez la conférence d'Handisup Haute-Normandie faite à Lorient, vous verrez que cette association a réellement travaillé à partir des besoins manifestés par les personnes autistes, pas par leurs parents.

[Benoit]

J'ai gardé le mail de Charlotte L. me recommandant fortement le profil de Nicole D.

Oui je trolle, mais j'ai bien ce mail.

Accessoirement, il y a également un rapport bien plus intéressant (parce que non "filtré") rédigé par une personne Asperger membre du forum, qui n'évoque le "Coaching" que pour un tout autre besoin.

Il y a également de nombreux témoignages sur le forum, de personnes en difficulté professionnelles qui n'ont à mon avis absolument pas besoin que quelqu'un vienne les aider à se noyer sur leur poste de travail.

Cela pourrait être d'autant plus utile dans la lignée de ce que Josef doit préparer.

Ce qui me semblerait vraiment utile, c'est de définir comment les autistes pourraient être associés à ce fameux travail.

Enfin, en préalable ce qui me semblerait le plus utile, c'est de savoir à qui doit servir cette fameuse mission, et pourquoi leur parole à moins de valeur que celle de personnes qui ne sont pas autistes.

[Flower]

Charger un adulte autiste de préparer un rapport sur l'emploi des personnes autistes, c'est quand même pas mal pour commencer. Après, j'imagine que les besoins pour l'accès à l'emploi sont très différents en fonction des personnes, donc il faudra faire un sondage qui ratisse vraiment large.

Il faudrait aussi penser au fait que juste parce qu'on est autiste, on n'est pas forcément intéressé par l'informatique. J'ai l'impression que toutes les initiatives pour aider à l'emploi des autistes se concentrent sur ce secteur...

[Benoit]

Il faudrait aussi penser au fait que juste parce qu'on est autiste, on n'est pas forcément intéressé par l'informatique. J'ai l'impression que toutes les initiatives pour aider à l'emploi des autistes se concentrent sur ce secteur...

C'est symptomatique du fait qu'on prend le problème par le mauvais bout.

[Flower]

C'est pas faux. On cherche trop à adapter les gens à l'emploi, plutôt que d'adapter les emplois aux gens (pas que pour les autistes d'ailleurs)...

Perso, l'informatique, ça me passe complètement à côté. Et je n'aime pas non plus les emplois trop répétitifs.

[piR.career]

Ce que vous relevez est très intéressant, je me permets d'amener un point de réflexion qui m'a pas mal fait réfléchir ces derniers temps.
Pour schématiser, lorsque vous discutez avec des personnes (non concernées par l'autisme) de la place des personnes avec autisme au sein du monde du travail vous allez souvent avoir 2 réponses possibles (j'adopte volontairement un point de vue plutôt réducteur, d'autres réponses plus favorables étant tout à fait possibles) :
- soit la personne va vous dire quelque chose du genre : "Faire travailler des autistes ? Ils en sont incapables, voyons ! " ou alors " Travailler avec un autiste ? Hors de question ! "
- soit la personne vous dira qu'elle n'est pas contre l'idée, mais que... Bref, il y a souvent un "mais" qui accompagne le "pourquoi pas".

Par exemple, en discutant de ce qui pourrait être fait pour accompagner les autistes à l'emploi, certaines réponses qu'on m'a données ont mis en évidence des points auxquels je n'avais pas réfléchi.
Voici des exemples de réponses :
- Par rapport à la mise en place d'un accompagnement à l'emploi spécialisé "TSA" : "A quoi ça sert de mettre en place ce type de programmes alors que le TSA ne concerne qu'environ 1 % de la population ?" ou encore "Si on crée ce type de programme, où est-ce qu'on s'arrête ? Après il faudra en créer pour le syndrome X, pour la maladie Y, etc."
- Par rapport au fait que les professionnels travaillant à l'insertion des personnes en situation de handicap devraient être mieux informés à propos de l'autisme : "Dans ce cas, il faudrait qu'ils soient aussi informés de ce que sont les troubles de l'humeur, de la maladie de Crohn, des troubles psychotiques, etc. Pourquoi est-ce qu'ils ne devraient se former que dans l'autisme ?"

Qu'auriez-vous répondu à ces commentaires ? Pour ma part, je n'ai pas su quoi dire sur le moment Mais ça m'a fait énormément réfléchir et je me rends compte que le chemin jusqu'à l'acceptation de la différence est encore long.

[Manichéenne]

"A quoi ça sert de mettre en place ce type de programmes alors que le TSA ne concerne qu'environ 1 % de la population ?" ou encore "Si on crée ce type de programme, où est-ce qu'on s'arrête ? Après il faudra en créer pour le syndrome X, pour la maladie Y, etc."

C'est le principe de la discrimination.

"Dans ce cas, il faudrait qu'ils soient aussi informés de ce que sont les troubles de l'humeur, de la maladie de Crohn, des troubles psychotiques, etc. Pourquoi est-ce qu'ils ne devraient se former que dans l'autisme ?"

Ah oui, tout ça, c'est nécessaire aussi. Je ne pense pas que se soit une bonne idée de se battre pour une cause à l'exclusion des autres. Le but est bien de faire évoluer la société pour tous, même si on s'attaque à ce qu'on connait ou ce qui nous touche ou ce qui semble le plus urgent ou accessible, etc.

[FloretteRanou]

Il faudrait aussi penser au fait que juste parce qu'on est autiste, on n'est pas forcément intéressé par l'informatique. J'ai l'impression que toutes les initiatives pour aider à l'emploi des autistes se concentrent sur ce secteur...

C'est symptomatique du fait qu'on prend le problème par le mauvais bout.

Sans compter que si tu prends le métier de consultant dans une société de services en informatique, à mon avis c'est loin d'être le métier idéal pour un aspie.
Certains étudiants aspies ont sans doute choisis ce métier en fantasmant qu'ils vont pouvoir "coder" tout la journée et que c'est tout ce qu'on leur demandera.
La réalité est bien différente.
Il faut de grosses compétences en :
- communication orale :
-> parler au téléphone
-> participer à des réunions
- communication écrite :
-> savoir s'exprimer de façon claire et compréhensible par tous
-> savoir manier la "politique" = savoir ce qu'on peut dire / ne pas dire
-> informer régulièrement son manager de l'avancement de son travail
-> être capable de transmettre des connaissances aux autres membres
- organisation :
-> savoir planifier son travail et plus particulièrement estimer le durée et la difficulté de chaque tâche
-> établir des priorités
-> savoir expliquer où on en est dans son travail et ce qui nous reste à faire
-> savoir faire face aux changements très fréquents de priorités, être capable de passer rapidement d'une tâche à l'autre
Je dirais même que l'essentiel du métier est de la communication, les compétences en programmation sont secondaires.
De plus, très souvent, les projets se font en mode régie chez les clients. Cela impose les contraintes suivantes :
- changement d'environnement et de collègues de travail régulièrement
- obligation de passer un entretien avec chaque client potentiel de la SSII
Au vue des exigences énormes au niveau communication et adaptabilité, dans l'état actuel je ne conseillerais pas forcément à un aspie de travailler dans une société de services en informatique.
Je ne sais pas s'il y aurait d'autres types d'entreprises mieux adaptées aux aspies qui aiment effectivement l'informatique.

[Benoit]

Il y a une réponse qui est très injuste pour les personnes que tu cites dans la deuxième partie de ton intervention.

C'est que parmi les 1% de personnes autistes peuvent se trouver des personnes qui par leur créativité ou leur efficacité ou leur façon différente d'appréhender les choses (par exemple leur "attention aux détails") peuvent être la source d'un gain significatif pour une entreprise, je parle d'un gain qui soit économiquement chiffrable à un montant supérieur au coût des aménagements.

Dans le monde anglosaxon (par exemple sur linkedin), ce point est discuté dans des interventions (ou interpelations) du type "Est-ce qu'aujourd'hui votre grosse entreprise embaucherait / prendrait le risque d'embaucher Einstein ?" (sous entendu sans savoir qu'il est Einstein bien sûr, en rapport à son "caractère" particulier).

Il y a beaucoup de raccourcis dans mon argumentaire mais les neurotypiques et les responsables d'entreprise aiment bien les raccourcis.

[Flower]

- Par rapport à la mise en place d'un accompagnement à l'emploi spécialisé "TSA" : "A quoi ça sert de mettre en place ce type de programmes alors que le TSA ne concerne qu'environ 1 % de la population ?" ou encore "Si on crée ce type de programme, où est-ce qu'on s'arrête ? Après il faudra en créer pour le syndrome X, pour la maladie Y, etc."
- Par rapport au fait que les professionnels travaillant à l'insertion des personnes en situation de handicap devraient être mieux informés à propos de l'autisme : "Dans ce cas, il faudrait qu'ils soient aussi informés de ce que sont les troubles de l'humeur, de la maladie de Crohn, des troubles psychotiques, etc. Pourquoi est-ce qu'ils ne devraient se former que dans l'autisme ?"

Pour le deuxième: oui, évidemment, les professionnels travaillant à l'insertion des personnes en situation de handicap devraient avoir des connaissances de tous les handicaps ou au moins être prêts à s'y former quand un cas se présente.
Pour le premier: Il ne s'agit pas uniquement de permettre l'accès à l'emploi des autistes, mais de toutes les personnes en situation de handicap, bien sûr. Un autiste a des besoins spécifiques, dont il faut tenir compte, tout comme on tient compte des besoins spécifiques d'une personne non-voyante, malentendante ou encore en fauteuil roulant... Et personne ne trouve étrange de mettre du braille dans leurs ascenseurs, pourtant, cela ne profite aussi qu'à une minorité. (1% de la population, ça fait un paquet de gens quand même!)

[Benoit]

Il faudrait aussi penser au fait que juste parce qu'on est autiste, on n'est pas forcément intéressé par l'informatique. J'ai l'impression que toutes les initiatives pour aider à l'emploi des autistes se concentrent sur ce secteur...

C'est symptomatique du fait qu'on prend le problème par le mauvais bout.

Sans compter que si tu prends le métier de consultant dans une société de services en informatique, à mon avis c'est loin d'être le métier idéal pour un aspie.
[...]

Je pense qu'il faut être au moins aussi déconnecté de la réalité qu'un parent d'autiste pour croire qu'une SSII (ou quelque soit le nom sous lequel on les appelle maintenant) est autre chose qu'une entreprise de sous traitance dans laquelle les gens ne vont pas bosser par choix.