Conseils et ressources pour l'emploi

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Jean
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

Jean a écrit :Les autistes au sein de Tsahal : rencontrez les génies de l’Unité spéciale des Renseignements 9900
Publié le 10 avril 2014
http://tsahal.fr/2014/04/10/les-autiste ... ents-9900/
Des soldats autistes jouent des rôles clés dans l’armée israélienne
Les participants au programme Roim Rakhok, dont beaucoup ont des compétences de concentration exceptionnelles, analysent des données visuelles, déchiffrent des photos satellites
Ben Sales 9 décembre 2015

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Un soldat de Roim Rachok, "voir loin" en hébreu, un programme de l'armée israélienne destiné à enrôler les personnes autistes (Crédit : courtoisie de l'armée israélienne)

JTA – Assis devant un ordinateur au centre de la plus grande base militaire d’Israël, un soldat fixe l’écran, se déplaçant pixel par pixel sur une photo satellite, distinguant les détails et identifiant des schémas.

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Il y a quelques années, N.S., qui est autiste, pensait que l’armée israélienne ne le prendrait pas. N.S., qui comme les autres soldats ne peut pas donner son nom à cause du protocole de l’armée, a passé son enfance dans des salles de classe normales, où il s’est concentré sur l’étude du cinéma et de l’arabe, mais s’attendait à manquer son incorporation – un rite de passage obligatoire pour la plupart des Israéliens de 18 ans.

Maintenant, après plus d’un an de service militaire, N.S. est un colonel qui passe huit heures par jour à faire ce que peu d’autres soldats peuvent faire : utiliser son attention exceptionnelle aux détails et sa concentration intense pour analyser des données visuelles en amont des missions.

Les soldats autistes peuvent exceller à cette tâche parce qu’ils sont souvent expert pour détecter des schémas et maintenir leurs concentrations pour de longues périodes de temps.

« Cela me donne l’opportunité d’aller à l’armée dans une position importante où je sens que je contribue, dit-il. Je suis vraiment débordé. Je suis perfectionniste. Je veux que tout soit parfait. »

N.S. fait partie des 50 soldats et stagiaires à Roim Rachok, « voir loin » en hébreu, un programme destiné à incorporer l’enfant israélien sur 100 qui est diagnostiqué comme autiste, selon les statistiques de la Société israélienne pour les enfants autistes.

Basé à l’unité de renseignements 9900 de l’armée israélienne, qui cartographie et analyse des données visuelles, les soldats de Roim Rakhok élucident les photos de reconnaissance aérienne pour fournir des informations aux soldats en amont des missions.

D’autres possibilités permettent d’entraîner les candidats à être des électriciens militaires, qui gèrent des outils comme des lunettes à vision nocturne, ou des techniciens optiques, qui travaillent avec des binoculaires.

« Il y a un agenda pour montrer que les personnes dans le spectre [autistique] ont des capacités et peuvent faire des choses », a déclaré T.V., un ancien fonctionnaire du ministère de la Défense qui a cofondé Roim Rakhok en 2012.

« Une grande partie [du travail] est de remarquer des changements et la répétition d’une certaine routine. »
Les diagnostiques d’autisme augmentent en Israël. Selon la Société israélienne pour les enfants autistes, il y a environ dix fois plus d’enfants autistes que d’adultes. Dans le passé, dit T.V., ces enfants seraient entrés à l’armée à 18 ans et auraient reçu des tâches subalternes, frustrantes.

Les participants de Roim Rakhok assistent à un cours de trois mois au collège académique Ono, près de Tel Aviv, où ils reçoivent une formation sur leur service militaire et une introduction à la vie dans l’armée.

En plus de l’analyse de photos ou de l’optique, les stagiaires apprennent à suivre des ordres, ne pas perdre de temps et travailler en équipe.

Rivital est la mère d’un soldat de Roim Rakhok qui est passionné par la guerre civile américaine.

« C’est un enfant avec une intelligence et des capacités vraiment extraordinaires, mais la compréhension sociale et l’obéissance à des règles sociales ont toujours été dures, dit-elle. Il a parcouru un long chemin. Cela lui va comme un gant ».

Après trois mois de plus d’entraînement à la base, les participants sont incorporés et placés dans l’unité 9900 – parfois en étant le seul soldat autiste de l’équipe.

Avant qu’ils n’arrivent, leurs camarades soldats et les commandants ont reçu une formation pour travailler avec des personnes autistes, et chaque équipe rencontre un conseiller toutes les semaines pour discuter de la dynamique du groupe.

N.C., un autre soldat autiste, dit qu’il sort régulièrement manger dehors avec ses camarades. D., un lieutenant en second qui commande à un autre soldat Roim Rachok, dit que son équipe travaille habituellement sans souci. Mais quand D. a commencé à remplacer le précédent commandant, le changement a posé problème à ce soldat et à causé un déclin dans son travail.

« Il était très proche de son ancien commandant, a dit D. Cela a été très dur pour lui, donc il a régressé. Je l’avais stressé, donc il était moins concentré, ne sachant pas de qui il devait prendre ses ordres. »

Après leur décharge, les soldats Roim Rakhok feront face à de nouveaux défis pour trouver un travail qui corresponde à leurs capacités. Mais le service militaire aura donné à ces soldats autistes une expérience à surmonter des obstacles, comme accepter un environnement changeant ou élaborer une stratégie pour achever une tâche complexe.

« Les compétences générales que les gens apprennent pendant leur service ne sont pas moins importantes que la profession elle-même », a déclaré Benjamin Hazmi, directeur académique de Beit Issie Shapiro, une organisation israélienne qui milite pour les droits des handicapés.

« L’armée est la première rencontre des gens avec l’autorité, avec un programme. »

N.S., le soldat de Roim Rachok, dit qu’il veut être monteur de films après l’armée. En attendant, il a déclaré se sentir privilégié de faire partie de ce que la plupart des Israéliens de son âge considèrent comme une obligation.

« Le jour où j’ai été enrôlé, j’étais très excité, a dit N.S. J’étais vraiment comme eux, je suis une part inséparable de la société israélienne. »
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Jean
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Message par Jean »

A Petit-Quevilly (Seine-Maritime), la société informatique GRISS n'emploie que des salariés autistes

Ce serait une première en France, une société entièrement organisée autour de l'emploi d'ingénieurs autistes. C'est le dossier de NormandiEco cette semaine.

Marc Moiroud-Musillo Publié le 25/01/2016

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Les trois salariés de GRISS en plein travail. © France 3 Normandie

L’activité de la société GRISS est centrée sur la correction des codes de logiciels informatiques. Elle offre aussi des services de migrations et de nettoyage des bases de données. Des recherches ont également démarré autour des services informatiques à destination des personnes en situation de handicap.

Toutes ces tâches demandent de l’attention au détail, une faculté de concentration sur des activités répétitives. Autant de points pour lesquels les salariés autistes asperger montrent de réelles compétences. Les deux fondateurs de la société installée à Seine Innopolis (à Petit-Quevilly, près de Rouen) ont ainsi bâti leur projet d’entreprise autour de l’emploi de personnes autistes :

(avec les interviews de :
Nicolas Courtellemont, Architecte réseau, systèmes et bases de données
Valentin Bion, Ingénieur études et développement
Simon Beck, Président de GRISS
Adeline Mazie, Directrice générale de GRISS)
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Tugdual
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Tugdual »

Aujourd'hui dans ouest-France :
Griss_autistes.jpg
Source : Ce patron normand n’emploie que des personnes autistes ...
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Jean
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

Des Asperger en entreprise
Héloïse Junier - Article modifié le 18/02/2016 - Le cercle psy

Un nombre croissant de patrons à travers le monde recrute des personnes porteuses du syndrome d’Asperger. Quels sont les atouts et les faiblesses de ces salariés ? Dans quelles mesures peuvent-ils s’épanouir dans le monde du travail ?
Article issu du numéro N°19 - déc 2015 - jan-fév 2016

Début avril 2015, à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le géant américain Microsoft a officialisé le lancement d’un programme pilote de recrutement des personnes avec autisme (1). Deux ans plus tôt, en 2013, la société allemande SAP, spécialisée dans l’élaboration et la commercialisation de logiciels de gestion, a annoncé vouloir recruter, d’ici 2020, 650 personnes autistes, soit près de 1 % de son effectif mondial. Les missions qui leur sont confiées ? Programmer, tester, évaluer la qualité des produits et des logiciels. Ces deux projets, comme d’autres à travers le monde, sont conduits en partenariat avec le danois Specialisterne (2), première ONG au monde à s’être spécialisée dans l’insertion professionnelle des personnes avec autisme. Celle-ci fut fondée par Thorkil Sonne, lui-même papa d’un enfant autiste et anciennement président de l’association Autisme Danemark. Cette fondation à but non lucratif s’est d’ailleurs étendue sur plusieurs pays dont l’Irlande, la Pologne, le Royaume-Uni. Auticon (3), quant à elle, est la première société allemande à ne recruter que des consultants autistes Asperger. Et chez nous, alors ? En France, comme toujours, nous affichons un certain retard en la matière… Une poignée d’entreprises seulement ont franchi le cap, dont le groupe Soregor basé près d’Angers, qui externalise la comptabilité et la paye. Leur filiale Socia3 a développé un projet baptisé « Hors les murs » (4), destiné à développer l’insertion professionnelle des personnes avec autisme, en collaboration avec le Centre de ressources autisme (CRA). Pourquoi un tel engouement pour les personnes Asperger ? Qu’ont-ils de plus (ou de moins) que leurs congénères neurotypiques en cravate ?

Un extraterrestre dans le monde du travail


Un petit rappel s’impose : la définition du syndrome d’Asperger. Contrairement aux autres troubles du spectre de l’autisme (TSA), ce syndrome n’inclut aucun retard général du développement cognitif ou du langage. L’Asperger, communément surnommé « Aspie », est ce qu’on appelle un autiste de haut niveau. Ces personnes dites neuro-atypiques témoignent de capacités intellectuelles dans la moyenne ou supérieures mais, au contraire, de capacités relationnelles et de communication fragiles. En résumé : ils tendent à cartonner dans les domaines où les neurotypiques calent, et tendent à caler dans les domaines où les neurotypiques cartonnent. Ou presque. Explications de Julie Dachez, doctorante en psychologie sociale travaillant sur les discriminations à l’égard des personnes autistes adultes en France et… elle-même Asperger : « Les personnes Asperger sont reconnues pour leur capacité à se focaliser sur les détails, mais aussi pour leur grande capacité de concentration et d’attention. Ils font également preuve d’un grand professionnalisme, d’une certaine honnêteté, d’un réel perfectionnisme ainsi que d’un raisonnement logique et pragmatique ».
Autant de compétences-clés largement sollicitées dans les domaines de la comptabilité et de l’informatique. Les Asperger seraient, par exemple, particulièrement disposés à repérer des coquilles dans du code de programmation. « Ceci dit, j’ai un ami Asperger qui a été DJ pendant plusieurs années ! Comme quoi, nous sommes capables de tout, du moment que notre poste de travail est correctement aménagé ! », nous confie Julie Dachez.

Les Asperger sont également réputés pour leur mode de pensée créatif. Face à un problème, ils parviennent intuitivement à trouver des solutions inédites qui n’auraient peut-être pas été envisagées par d’autres. Enfin, ces neuro-atypiques sont également décrits comme très ponctuels et performants dans la gestion des délais. Un florilège d’atouts bénéfiques à un environnement professionnel. Sauf que.…Il y a un mais. Car les choses se gâtent lorsque l’on s’immisce dans le domaine de la communication et de l’adaptabilité. « Les Asperger ont de réelles difficultés à travailler en groupe, à saisir les règles implicites d’une entreprise. Ils témoignent d’une certaine naïveté sociale et d’une absence du sens de la compétition. Si leur savoir-faire est bon, leur savoir-être, lui, leur fait défaut à travers tous les moments sociaux informels entre collègues », souligne Julie Dachez. Les Asperger, qui s’avèrent peu flexibles et peu adaptatifs, manifestent également des difficultés à accepter les changements : « Par exemple, si du jour au lendemain on annonce à un salarié Asperger qu’il va changer de bureau, il ne sera pas du tout à l’aise ! », complète-t-elle.

Logiquement, si un Asperger atterrit dans une entreprise qui compte une majorité d’open-space, de pauses cafés où l’on papote de la pluie et du beau temps, et de réunions sempiternelles pleines à craquer de cravateux arrivistes, l’issue risque d’être épineuse.
Par définition, un Asperger est en inadéquation avec la majorité des modèles d’entreprises actuels qui favorisent l’esprit de convivialité et les échanges entre salariés : « Quand un environnement est trop bruyant, où il y a par exemple trop de va-et-vient, notre cerveau est en surcharge à cause de toutes ces informations sensorielles qui nous parviennent et que nous ne parvenons pas à filtrer. Nous pouvons ressentir de l’anxiété, de l’angoisse, une grande fatigue et des surcharges sensorielles qui peuvent finir par entraîner des absences répétées » (5). Comme d’autres Asperger, Julie Dachez éludait à tout prix les temps et espaces conviviaux avec ses collègues. « Il nous est très difficile de nous épanouir dans toutes ces pauses café, open space et brainstormings ! Ceci dit, malgré mon malaise, j’étais obligée de me conformer à certains rituels d’entreprise. »

Aménager leur environnement de travail

Pour optimiser l’inclusion et l’épanouissement d’un Asperger dans une entreprise classique, il importe d’aménager son environnement de travail. « Quand le handicap est invisible et méconnu, comme c’est le cas pour l’autisme, il n’est pas aisé pour les dirigeants de pouvoir se projeter pour savoir ou imaginer quel type d’aménagement envisager », explique Julie Dachez. L’aménagement de l’espace peut être avant tout sensoriel : éviter les lumières artificielles, les open spaces, privilégier les espaces de travail silencieux… Tandis que certaines entreprises aménagent également les horaires de travail de leurs salariés Asperger pour leur éviter les heures de pointe dans les transports en commun. « Il s’agit également de permettre aux Asperger de ne pas participer aux pauses-café, aux brainstormings, aux réunions… Notre handicap étant invisible, l’entourage professionnel tend à interpréter nos besoins comme des caprices ! », complète Julie Dachez. Il s’agit également de privilégier les consignes par écrit, de leur confier des missions précises, d’anticiper leur emploi du temps et les éventuels changements auxquels ils vont être confrontés et, bien entendu, de ne pas se braquer à la moindre remarque abrupte de leur part ! Mais ce n’est pas tout. Cet aménagement de leur environnement de travail inclut une étape incontournable : celle de l’inclusion sociale. L’objectif est d’expliciter aux membres de l’entreprise les tenants et les aboutissants du syndrome. « Les recherches démontrent que lorsque les différences d’un individu sont attribuées à des causes extérieures à sa volonté, biologiques par exemple, la tolérance est plus grande que si elles sont attribuées à un choix personnel ou un trait de personnalité. Par exemple, si un autiste répète en écholalie les fins de phrase de son interlocuteur, ce n’est pas par manque de respect ou par souhait de le provoquer, mais tout simplement parce qu’il est autiste ! Mes collègues disaient de moi que j’étais hautaine, snob, décalée. C’était pour eux une manière de rationaliser mon comportement… Or, ce n’était pas le cas ! », témoigne Julie Dachez. Pour autant, certaines personnes hésitent à parler de leur handicap à leurs collègues.

Une insertion professionnelle périlleuse

Quelques organisations, en France comme à l’étranger, jouent les intermédiaires entre les Asperger et les recruteurs, les accompagnent dans leurs premiers pas, élisent des référents au sein de l’entreprise. « Je pense que cette perspective est une chance pour les Asperger, s’enthousiasme Julie Dachez. Avoir un tuteur qui peut aider à l’aménagement de notre poste de travail et nous accompagner dans notre inclusion sociale auprès de nos futurs collègues est une aide précieuse. Il s’agit d’un référent de l’entreprise, qui n’a, idéalement, aucun lien hiérarchique, une personne de confiance bienveillante qui va être là pour répondre à toutes nos questions et nous guider. Celui-ci va nous permettre de mieux connaître les règles implicites de l’entreprise. Si le poste est aménagé, le salarié Asperger a toutes ses chances d’être épanoui. Et si en plus, le domaine d’expertise correspond aux intérêts de la personne, alors là, c’est la cerise sur le gâteau ! »

Depuis quelques années, de telles initiatives se développent dans nos contrées. C’est notamment le cas du dispositif expérimental lillois « Pass P’As » (6), fruit de la collaboration entre le Centre lillois de rééducation professionnelle (CLRP) et le Centre ressources autisme du Nord-Pas-de-Calais (CRA). « Il faudrait avoir au moins une cellule de ce genre par région ! J’espère qu’il ne s’agit pas que d’un effet de mode et que ces dispositifs vont se multiplier… », souligne Julie Dachez.

Pour autant, l’hexagone reste à la traîne par rapport à ses voisins européens et outre-Atlantique. Et pour cause, l’autisme, qui y est particulièrement méconnu, fait claquer des dents les patrons. Les entreprises sont très frileuses et s’imaginent toujours que cela va être coûteux et nécessiter pléthores d’aménagements. Celles-ci ne touchent aucune compensation financière lorsqu’elles embauchent une personne en situation de handicap, en l’occurrence un Asperger. En revanche, elles doivent verser des compensations financières à l’AGEFIPH (7) si elles ne le font pas (8). Depuis la loi du 10 juillet 1987, toute entreprise de 20 salariés et plus, qu’elle soit privée ou publique, a l’obligation d’employer au minimum 6 % de personnes en situation de handicap. « Malgré cette obligation, on ne dépasse malheureusement pas les 4 % d’emploi direct et indirect des personnes en situation de handicap, un taux stable depuis 10 ans », souligne Julie Dachez.

Finalement, un salarié Asperger peut-il réellement se sentir intégré dans une entreprise une fois qu’un aménagement spécifique lui aura été proposé ? « Si l’on parle de s’intégrer au sens de pouvoir y travailler, alors la réponse est oui ! En revanche, si l’on parle de s’intégrer au sens social du terme, pour moi ce n’est pas tant la réponse qui importe que la légitimité de la question, souligne Julie Dachez. Attendre d’une personne dont le handicap est avant tout social qu’elle socialise à tout prix sur son lieu de travail ne relève-t-il pas d’une volonté normative et validiste ? Or, c’est justement cet état d’esprit là qu’il faut dépasser. Ne pas attendre de l’autre qu’il rentre dans un moule, mais l’accepter pour ce qu’il est, avec ses possibles et ses limites. » •
  • Premier obstacle : l'entretien d'embauche
    Le premier obstacle demeure l’étape fatidique de l’entretien d’embauche, un temps de rencontre qui, entre la poignée de main initiale et la mise en avant de ses compétences, regorge d’une armée de conventions et de codes sociaux implicites. « On se rend compte du gouffre qu’il y a entre nos compétences, dont nous n’avons d’ailleurs pas toujours conscience, et les difficultés que l’on a à les vendre, explique Julie Dachez. Par exemple, comme on est particulièrement francs et honnêtes, il nous arrive d’évoquer spontanément nos points faibles durant l’entretien ! Ce qui, vous vous en doutez, n’est pas à notre avantage. Notre premier challenge reste donc de décrocher le poste ! »

    Héloïse Junier

    En chiffres
    Peu de chiffres sont connus en matière d’insertion professionnelle des autistes Asperger. En France, on estime qu’1 % des Asperger exercerait une activité professionnelle. Alors qu’ils seraient près de 18 % en Grande-Bretagne. « Selon le Ministère du Travail, il y aurait entre 1 000 et 2 000 personnes autistes adultes en milieu ordinaire. Un chiffre dérisoire d’autant plus inacceptable que 70 % des personnes autistes n’ont pas de retard mental et devraient donc pouvoir s’insérer en milieu ordinaire avec une aide » (Extrait du dossier de presse de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme du 2 avril 2013, écrit par Autisme France) (9). Le nombre de personnes diagnostiquées autistes étant en pleine explosion, le domaine du recrutement spécialisé serait bel et bien sur le point de devenir un marché potentiel. Certains entrepreneurs perçoivent dans le placement de ces compétences atypiques une perspective lucrative. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’éventuelles dérives ces dix prochaines années.

    Héloïse Junier

    Le télétravail, un bon compromis ?
    Le télétravail fait partie des aménagements possibles pour le salarié Aspie : « L’idéal, comme toujours, est que la personne Asperger et le recruteur puissent échanger ensemble sur ce qui leur convient le mieux. On ne peut pas dire qu’il faille à tout prix privilégier le télétravail car pour certains aspies qui n’ont aucune vie sociale, se rendre tous les jours sur leur lieu de travail leur permet de fréquenter du monde et d’éviter d’être complètement désocialisés », nous précise Julie Dachez. Dans le sens où tous les Asperger sont tous extrêmement différents et éprouvent des besoins différents (la caractéristique de ce syndrome étant cette grande hétérogénéité inter-individuelle), il n’existe pas de condition de travail idéale.

    Héloïse Junier
NOTES
1. Annonce disponible en ligne : http://blogs.microsoft.com/on-the-issue ... th-autism/
2. Site internet : http://specialisterne.com/
3. Site internet : http://auticon.com/
4. Le projet « Hors les murs » est disponible en ligne : http://www.soregor.fr/actualites/hors-l ... -de-socia3
5. Voir la vidéo réalisée par Julie Dachez sur la fatigabilité des personnes Asperger, intitulée « La théorie des cuillères »
6. La présentation du dispositif en ligne : http://www.cra-npdc.fr/wp-content/uploa ... assPAs.pdf
7. Site internet : https ://www.agefiph.fr/
8. Il s’agit d’un organisme ayant pour mission de favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap dans les entreprises.
9. Consultable en ligne : http://www.autisme-france.fr/offres/file_inline_
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

Vous êtes autiste de haut niveau ou Asperger ?

Vous avez des connaissances dans l’administration des systèmes d’information ?


Vous rêvez de travailler pour une multinationale informatique implantée sur la Métropole Lilloise ?

Bonne nouvelle : cette entreprise recrute ! Votre profil les intéresse, quel que soit votre niveau de diplôme !

Pour plus d’informations contactez le Centre ressources autismes Nord-Pas de Calais par téléphone (03 20 60 62 59 ou 07 82 56 78 19) ou par mail a.pellereau@cra-npdc.fr

N’hésitez pas à diffuser cette offre d'emploi le plus largement possible !
CRA NPDC emploi.jpg
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par cbb44 »

Jacquie a écrit :tout ça c'est bien joli mais dans les faits ?

combien d'aspies trouvent un emploi ?

actuellement mon fils n'a toujours rien
depuis 1 an et demi de recherches
et il va certainement intégrer un esat avec des
personnes handicapées avec retard mental, trisomie
ou autre :innocent:
+ 1

c'est bien le problème, de la doc il y en a plein, des témoignages positifs pareil mais au final où sont les offres d'emploi ? (je parle en général, pas par rapport au forum)

le pass p'as de Lille devrait être généralisé dans tous les départements
diagnostiquée asperger - fortement suspectée de fibromyalgie - traitée pour dépression

les limbes de mes nuits sont plus belles que vos jours (Jean Racine & FFF)
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

ÉTUDE SUR L’ ACCÈS À L’EMPLOI DES PERSONNES PORTEUSES DU SYNDROME D’ASPERGER ET AUTISTES DE HAUT NIVEAU

L’Étude de terrain initiée par Ethik Management et la Fondation Malakoff Médéric Handicap permet aux entreprises d’avoir une vision claire des expériences concrètes, des bonnes pratiques et des écueils à éviter lors du recrutement de personnes avec autisme.

Elle constitue la première étape d’un projet visant à modéliser les outils duplicables et transférables indispensables à tous les acteurs de l’insertion professionnelle afin d’intégrer durablement dans l’emploi ce public.

Découvrez cette étude (pdf 1,4 Mo) sur le site de la Fondation. 81 pages
http://www.fondationhandicap-malakoffme ... hik_n2.pdf

  • Asperansa a participé à cette étude par l'envoi de documents.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

Un site québécois
http://fr.readywillingable.ca/

Au Québec, c'est le même organisme qui centralise les interventions en faveur des personnes avec déficience intellectuelle et avec celles avec autisme.

Moyens de cet organisme : 8000 salariés - dont 1 psychiatre.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

Autiste, je veux être agent administratif. Pas travailler parmi les déficients mentaux
Publié le 03-04-2016

LE PLUS. Le 2 avril a eu lieu comme chaque année la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. À cette occasion, Hugues, atteint du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme sans déficience intellectuelle ni retard de langage, a souhaité témoigner. À 28 ans, il se bat pour travailler en milieu ordinaire.
Édité par Rozenn Le Carboulec Auteur parrainé par Louise Pothier

Tout a commencé en 2013, alors que l’association de laquelle je faisais partie à l’époque, pas spécialisée dans mon handicap, ne parvenait pas à trouver de travail pour moi. On m’a alors parlé des Esat, Établissements et services d’aide par le travail, réservés aux personnes en situation de handicap, souffrant surtout de déficiences mentales, que je n'ai pas.

Je n'ai pas ma place parmi les déficients mentaux


Je refusais à l'époque l'idée d'y aller et préférais trouver un emploi en milieu ordinaire, mais je n'étais pas tout à fait autonome dans mes démarches de recherches malgré mes 26 ans. Pour ma mère, il n’y avait pas vraiment d'autres solutions que les Esat, car mis à part mon ancienne association, elle ne savait pas vers qui se tourner...

De ce fait, je suis allé à l'Adapt, Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées de ma région, où j’ai vu une psychologue pour une décision d'orientation en milieu protégé. Celle-ci ne semblait pas vraiment connaître le syndrome d'Asperger.

J’ai accepté de visiter un Esat. C'était de la blanchisserie, et les personnes qui y étaient n'avaient pas vraiment un handicap comme le mien.

En juin 2014, nous sommes allés voir un autre Esat, qui accueillait cette fois des personnes lourdement handicapées mentalement. J'avais un peu peur de les voir, mais j’ai fini par me dire que ça pourrait me plaire. On était avec la directrice (je crois) de l'Esat, qui disait que si j'y étais on me ferait tourner sur plusieurs postes et qu'on redéfinirait mon projet, chose déjà faite auparavant. Ma mère était un peu déçue et impressionnée par les personnes travaillant dans cet établissement et s’est demandé si j’y avais vraiment ma place.

On me refuse une formation pour travailler en milieu ordinaire

Je suis resté accroché à mon projet de travailler dans une entreprise ordinaire. J’ai décidé d’aller voir un psychologue du travail à Pôle emploi, qui m’a fait passer un bilan pour m’orienter et m’a finalement prescrit une formation d’agent administratif.

J’ai pu faire un stage de deux semaines à temps complet à la Matmut, où ça s'est très bien passé. J'ai tenu, malgré ma fatigabilité. Aujourd’hui, l’entreprise est restée en contact avec moi et avec le Service d'accompagnement médico-social pour adulte handicapé (Samsah) qui me suit depuis septembre 2015.

Entre temps, le duel entre la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et moi, accompagné de ma mère, a commencé.

J'ai préparé un dossier avec ma mère pour faire une formation d’agent administratif. Nous avons fait plusieurs demandes auprès de la MDPH, qui refusait systématiquement et me renvoyait vers des Esat, y compris après nos nombreux recours.

En août, nous avons envoyé mon dossier au tribunal administratif, dont nous avons attendu des nouvelles pendant longtemps. On nous a finalement demandé tout récemment de renvoyer une lettre pour obtenir une date d’audition.

Je saurai m'insérer avec un poste adapté


Aujourd’hui âgé de 28 ans, je ne supporte plus d’attendre après un travail dans l'administration, avec si possible, ou pas, une formation. Je finis par me dire : l’Esat, pourquoi pas ? Mais je sais, qu’au fond, ce n’est pas pour moi. Je ne suis pas un déficient mental, j’ai simplement un cerveau qui fonctionne différemment.

Je sais qu'avec un poste adapté je pourrais très bien travailler en milieu ordinaire, comme de nombreuses autres personnes autistes. De plus, cela pourrait peut-être m’aider à avoir une vie normale. Alors pourquoi me le refuse-t-on ?

Propos recueillis par Rozenn Le Carboulec.
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MilleMoi
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par MilleMoi »

J'aimerais posé une question. Mais je m'attend pas a la réponse miracle non plus...

Ca fait déjà quelques temps que j'ai arrêté de travailler. J'ai eu plusieurs experience négative, et ce n'étais jamais a cause de mon manque de sérieux...bref.
Maintenant, je sais que j'ai des difficultés, mais elle ne sont pas encore reconnu officiellement.

Es-ce qu'il est possible de postuler dans ce genre d'entreprise ?
Es-ce que je peut postuler à un poste en essayant de faire part de ces difficultés, en tant que tel et non comme d'un handicap?

En dehors d'ouvrir ma propre boite, qu'est ce que je peut bien faire ?

Sachant que plus je me confronte au problèmes, et plus je m'apercois que mes difficultés sont fondé, quel espoir je peut avoir de pouvoir travailler ? Sachant que je n'ai pas reçu de convocation pour un rdv au CRA, quand je l'aurais, il y a de forte chance pour que j'ai 2 ans d'attentes...

En gros, je peut rester dans ma petit bulle, et attendre, ou alors me confronté à la réalité, et perdre tout ce que j'ai parce que j'ai encore voulu prouver au autres que j'étais capable de me débrouiller, mais que je ne sympathise qu'avec de mauvaise personne...

On dit jamais 2 sans 3, c'étais il y a quatre ans. Je ne prendrais pas le risque de voir comment va se passer la 4e fois...mais j'aimerais beaucoup pouvoir m'occuper autrement...
T.E.D. "confirmé" par un médecin.
En attente de rendez-vous pour le diagnostique par le C.R.A.
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dont seul les méchant en guérissent.
Mieux vaut prendre exemple sur eux." *Humour*
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Jean
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

Au-delà du spectre de l’autisme
Posted by Jeremy Date: avril 05, 2016
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Le programme de Tsahal “Roim Rachok”, qui a pour objectif d’intégrer des soldats atteints du trouble du spectre autistique, se développe au sein du Corps de l’Armement. Ces hommes disposent d’une excellente mémoire visuelle ainsi qu’un énorme désire d’apprendre et de travailler” a rapporté le commandant Yitzchak, commandant de du département d’opto-électronique.

L’année 2016 marque un nouveau début dans Tsahal. Le Corps de l’Armement accueille ses huit premiers volontaires atteints d’autisme. Ces nouvelles recrues qui font partie du programme “Roim Rachok” se sont vues proposer des postes au sein de l’armée. Après avoir évalué et interviewé 70 candidats, seulement huit hommes ont été sélectionnés pour faire partie du programme qui a débuté en novembre 2015.

“C’est incroyable de voir le progrès que ces hommes ont accompli”, a dit le commandant Yitzchak. “Lorsqu’ils sont arrivés le jour de leurs entretiens, ils étaient timides et comprenaient à peine les fils et les outils devant eux. Aujourd’hui, ils travaillent exactement comme leurs collègues”.

Dans le cadre de cette initiative dont le but est d’intégrer ces volontaires, ils ont développé des compétences sociales ainsi que des compétences spécialisées. En plus d’avoir appris à gérer des activités routinières comme prendre le bus, ils ont participé à des cours de yoga pour se détendre. Quatre d’entre eux servent en tant que techniciens optiques et quatre autres en tant que techniciens électroniques. L’objectif voulu étant de rendre ces volontaires le plus à l’aise possible dans leur lieu de travail, aussi bien à l’armée qu’après l’armée.

Le 30 juin marquera une date importante dans le futur de ces soldats. En effet, ce sera le jour où, pour la première fois, ils porteront leurs uniformes de Tsahal. “Je veux simplement être comme tout le monde”, a dit Omer K., l’une des futures recrues du groupe. “Je suis très excité à l’idée d’enfiler l’uniforme.”

Le projet donne aussi de l’espoir à leurs parents. Étant donné que les camarades de leurs enfants servent dans l’armée, ce programme leur offre la même opportunité. La fierté que leurs parents ressentent en voyant leurs enfants servirent le pays avec leurs camarades est quelque chose qu’ils n’avaient jamais imaginé.

Le commandant Yitzchak a ajouté, “Ce projet crée un environnement favorable pour les volontaires ainsi que pour Tsahal. Alors que ces jeunes atteints d’autisme apprennent un métier, nous recevons des jeunes expérimentés, efficaces et motivés.”

Tsahal.fr
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Jean
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

MilleMoi a écrit :Es-ce qu'il est possible de postuler dans ce genre d'entreprise ?
Es-ce que je peut postuler à un poste en essayant de faire part de ces difficultés, en tant que tel et non comme d'un handicap?
Pour postuler dans un ESAT, il faut avoir eu une orientation par la MDPH vers ce type d'entreprise.

Les "entreprises adaptées" doivent avoir au moins 80% du personnel reconnus comme travailleur handicapé.

Tu peux très bien dès maintenant demander la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé à la MDPH, avec le certificat du médecin qui considère que tu as un TED.
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Benoit
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Benoit »

J'avais compris que la question se rapportait au milieu "ordinaire".

Dans ce cas là, c'est simple, les entreprises ordinaires qui prennent en compte les TSA, y'en a pas.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

SYNDROME D’ASPERGER ET INSERTION DANS LE MONDE DU
TRAVAIL : EXEMPLES DE PARCOURS D’INSERTION
PROFESSIONNELLE DE PERSONNES ASPERGER RÉSIDANT EN
FRANCE, EN SUISSE ET EN BELGIQUE
Mémoire de MAS en management des ressources humaines et des carrières
UNIVERSITÉ DE GENÈVE - Mémoire de 44 pages - Parcours d'insertion professionnelle de 42 adultes Asperger, en France et en Suisse.

L'étude est disponible dans la section Présentations : il est nécessaire de s'identifier.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi

Message par Jean »

DIFFÉRENT, MAIS TOUT AUSSI COMPÉTENT : AUTISME ET EMPLOI

EXTRAIT – Au cours des prochains mois, Trait d’Union Outaouais Inc. (TUOI) prévoit promouvoir l’avantage de l’autisme et les compétences des personnes autistes auprès des employeurs de la région, notamment en leur faisant parvenir ces cartes postales, pour les inviter à considérer l’embauche de personnes autistes. L’organisme profite aussi du Mois de l’autisme au Québec pour promouvoir son offre de services en matière de soutien à l’intégration en emploi des adolescents et adultes autistes.

COMMUNIQUE

TUOI a lancé la semaine dernière un tout nouveau Club de recherche d’emploi en collaboration avec Vicki Laframboise, orthophoniste. Celle-ci animera une série de huit ateliers préparatoires au marché du travail, sur des thèmes allant de la présentation du cv aux habiletés sociales requises pour l’entrevue et pour les relations avec les collègues. Des activités complémentaires seront également offertes en alternance avec les ateliers afin de permettre aux participants de mettre en application leurs apprentissages, d’obtenir soutien et accompagnement, et d’accéder plus facilement aux autres services d’aide à la recherche d’emploi dans la région. Huit adolescents et adultes sont inscrits au club en vue d’obtenir un emploi d’été qui, dans certains cas, sera leur premier.

Le nouveau club de recherche d’emploi s’ajoute aux autres initiatives de TUOI pour permettre à ses participants de développer leurs compétences socioprofessionnelles, notamment en soutenant leur implication bénévole dans divers organismes de la région.

De plus, fort du succès d’Opération-Snack l’été dernier, la micro-entreprise a repris ses activités en janvier et offre maintenant le dîner chaque mercredi, à ses clients du Centre Jules Desbiens. Trois adultes préparent chaque semaine une soupe, des biscuits ou des muffins et un 3e choix (limonade, salade ou autre). Cet été, les travailleurs d’Opération-Snack feront la vente de collations dans diverses entreprises de la région comme ils l’ont fait l’an dernier, mais qu’ils prévoient également servir des dîners les jeudis dans les camps de jour de TUOI.

La programmation estivale à TUOI inclura aussi des visites en entreprises afin de permettre aux adolescents et adultes de se familiariser avec le marché du travail et les divers types d’emplois s’y rattachant, et d’orienter leur choix professionnel.

Selon TUOI, il faut s’assurer de développer des opportunités dans des secteurs variés parce que les personnes autistes ont des intérêts et des aptitudes très diversifiées. Au cours des prochaines années, l’organisme entend travailler sur divers projets avec ses partenaires, notamment pour créer des entreprises d’économie sociale et explorer le volet des emplois d’été pour personnes handicapées, un créneau peu développé.

Les initiatives visant à soutenir les personnes autistes en emploi sont de plus en plus nombreuses et cela constitue une source d’espoir pour elles et pour leur famille. Mentionnons, à titre d’exemples, Prêts, disponibles, et capables, un programme gouvernemental visant entre autres les personnes autistes et qui est implanté à Montréal et à Québec, de même que le programme montréalais À l’emploi d’Action Main-d’œuvre qu’il serait souhaitable de déployer dans l’ensemble du Québec. On peut penser aussi à Specialistern, une initiative scandinave qui a maintenant des antennes au Canada et qui vise à créer 10 000 emplois pour les personnes autistes d’ici 2020, et un nouveau projet, Aspertise, qui, comme son nom l’évoque, vise l’embauche d’autistes Asperger possédant des expertises diverses.
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