Evolutions de la classification - DSM V
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
François Ansermet: «Vers la singularité retrouvée»
Par Propos recueillis par A. L.
Le chef de la pédopsychiatrie genevoise, qui est aussi psychanalyste, regrette la tendance actuelle à une psychiatrie standardisée, qui évacue le sujet. Ou pourquoi il faut sauver la psychanalyse
Le Temps: Que vous inspire ce fractionnement à l’infini des diagnostics psychiatriques?
François Ansermet: On assiste à une certaine médicalisation de la condition humaine et le phénomène dépasse le DSM. Tous les médecins sont confrontés à des patients qui transforment en demande médicale les inconforts de la vie. Le British Medical Journal a recensé les plus cités 1: l’âge, l’ennui, l’ignorance, la laideur, l’angoisse sur la taille du pénis…
– Votre consœur française Angès Aflalo a écrit un livre intitulé «L’Assassinat manqué de la psychanalyse» 2. Le DSM a-t-il participé à l’attentat?
– Oui, dans la mesure où il promeut une psychiatrie standardisée qui évacue le sujet. Ce qui est très frappant, c’est le déclin de la clinique, c’est-à-dire de l’approche qui considère chaque patient comme unique et différent. Et qui cherche à articuler cette particularité avec le général. La psychanalyse est peut-être aujourd’hui le dernier lieu de la clinique. En cela, la psychanalyse peut être à mon sens, un avenir pour la médecine!
– Le vent ne souffle pas vraiment dans le sens que vous dites…
– Je regarde en avant. Je vois les neurosciences rencontrer la psychanalyse sur cette idée que chaque être humain est unique et différent 3: elles ont en effet découvert que l’expérience laisse une trace dans le réseau neuronal. A partir de là, l’avenir est à la singularité retrouvée.
– Mais s’il n’y a que des êtres uniques il n’y a pas de comparaisons, ni de recherche possible. On est dans cet aléatoire combattu par les créateurs du DSM.
– Non, car la clinique peut s’accommoder d’une classification internationale. Mais ce qu’elle fait, c’est s’appuyer sur le général pour mieux saisir le particulier, il n’y a pas de contradiction.
– Si la psychanalyse est remise en cause aujourd’hui, c’est donc entièrement à tort?
– Non, bien sûr, elle porte une part de responsabilité. Ces dernières décennies sont apparues de nouvelles formes de malaise individuel et les associations de psychanalyse n’ont pas toujours su faire face aux défis qui surgissaient. Au début de ma pratique, je recevais des adolescents mal dans leur peau, tétanisés dans une vision idéalisée de l’amour. Aujourd’hui, ils descendent en disco pour des «opérations cul» et s’inquiètent de ne ressentir aucune émotion. Ou alors ils souffrent d’hyperactivité et de déficit d’attention, qui semble un mal de l’époque actuelle.
– Arrêtons-nous sur cet exemple: bien des parents se plaignent du dogmatisme des «psys freudiens» qui refusent d’entrer en matière sur la prescription de médicaments…
– Ce refus n’est pas justifiable. La demande quant à l’hyperactivité n’existait pas sous la même forme il y a trente ans. Aujourd’hui, quelque opinion qu’on ait sur ce syndrome et sur les causes de son surgissement, il est devenu une réalité pour des patients et leur famille: c’est de là qu’il faut partir. Autrement, on rate le patient.
– Concrètement, que faites-vous face à un enfant hyperactif?
– On peut lui donner un traitement médicamenteux, ce qui ne veut pas dire ne pas se préoccuper de ce qui se passe dans sa vie: il n’y a pas d’exclusion réciproque entre le psychique et le somatique, il ne faut pas être dogmatique! Ni obscurantiste!
– C’est pourtant ce par quoi la psychanalyse a péché, le dogmatisme, la tentation de la toute-puissance…
– Il est vrai que dans les années 70 et 80, elle a exercé une puissance de fascination considérable, dont elle paie peut-être le prix aujourd’hui. Elle semblait pouvoir tout interpréter à partir d’un certain nombre d’a priori. Ce qui relevait d’une sorte de sclérose, absolument contraire à l’éthique de Freud: la psychanalyse n’est pas une vision du monde, rappelait-il. En revanche elle offre des outils extraordinaires pour penser l’humain, aujourd’hui comme demain.
1. British Medical Journal, Vol 324, 13.04.02.
2. Ed. Cécile Defaut. Agnès Aflalo sera à Genève pour une conférence-débat le 1er mars: Nouvel Auditoire de l’Hopital des Enfants,6, rue Willy-Donzé, 19h30.
3. «Neurosciences et psychanalyse», de P.Magistretti et F. Ansermet,Ed Odile Jacob, bientôt en librairie
Par Propos recueillis par A. L.
Le chef de la pédopsychiatrie genevoise, qui est aussi psychanalyste, regrette la tendance actuelle à une psychiatrie standardisée, qui évacue le sujet. Ou pourquoi il faut sauver la psychanalyse
Le Temps: Que vous inspire ce fractionnement à l’infini des diagnostics psychiatriques?
François Ansermet: On assiste à une certaine médicalisation de la condition humaine et le phénomène dépasse le DSM. Tous les médecins sont confrontés à des patients qui transforment en demande médicale les inconforts de la vie. Le British Medical Journal a recensé les plus cités 1: l’âge, l’ennui, l’ignorance, la laideur, l’angoisse sur la taille du pénis…
– Votre consœur française Angès Aflalo a écrit un livre intitulé «L’Assassinat manqué de la psychanalyse» 2. Le DSM a-t-il participé à l’attentat?
– Oui, dans la mesure où il promeut une psychiatrie standardisée qui évacue le sujet. Ce qui est très frappant, c’est le déclin de la clinique, c’est-à-dire de l’approche qui considère chaque patient comme unique et différent. Et qui cherche à articuler cette particularité avec le général. La psychanalyse est peut-être aujourd’hui le dernier lieu de la clinique. En cela, la psychanalyse peut être à mon sens, un avenir pour la médecine!
– Le vent ne souffle pas vraiment dans le sens que vous dites…
– Je regarde en avant. Je vois les neurosciences rencontrer la psychanalyse sur cette idée que chaque être humain est unique et différent 3: elles ont en effet découvert que l’expérience laisse une trace dans le réseau neuronal. A partir de là, l’avenir est à la singularité retrouvée.
– Mais s’il n’y a que des êtres uniques il n’y a pas de comparaisons, ni de recherche possible. On est dans cet aléatoire combattu par les créateurs du DSM.
– Non, car la clinique peut s’accommoder d’une classification internationale. Mais ce qu’elle fait, c’est s’appuyer sur le général pour mieux saisir le particulier, il n’y a pas de contradiction.
– Si la psychanalyse est remise en cause aujourd’hui, c’est donc entièrement à tort?
– Non, bien sûr, elle porte une part de responsabilité. Ces dernières décennies sont apparues de nouvelles formes de malaise individuel et les associations de psychanalyse n’ont pas toujours su faire face aux défis qui surgissaient. Au début de ma pratique, je recevais des adolescents mal dans leur peau, tétanisés dans une vision idéalisée de l’amour. Aujourd’hui, ils descendent en disco pour des «opérations cul» et s’inquiètent de ne ressentir aucune émotion. Ou alors ils souffrent d’hyperactivité et de déficit d’attention, qui semble un mal de l’époque actuelle.
– Arrêtons-nous sur cet exemple: bien des parents se plaignent du dogmatisme des «psys freudiens» qui refusent d’entrer en matière sur la prescription de médicaments…
– Ce refus n’est pas justifiable. La demande quant à l’hyperactivité n’existait pas sous la même forme il y a trente ans. Aujourd’hui, quelque opinion qu’on ait sur ce syndrome et sur les causes de son surgissement, il est devenu une réalité pour des patients et leur famille: c’est de là qu’il faut partir. Autrement, on rate le patient.
– Concrètement, que faites-vous face à un enfant hyperactif?
– On peut lui donner un traitement médicamenteux, ce qui ne veut pas dire ne pas se préoccuper de ce qui se passe dans sa vie: il n’y a pas d’exclusion réciproque entre le psychique et le somatique, il ne faut pas être dogmatique! Ni obscurantiste!
– C’est pourtant ce par quoi la psychanalyse a péché, le dogmatisme, la tentation de la toute-puissance…
– Il est vrai que dans les années 70 et 80, elle a exercé une puissance de fascination considérable, dont elle paie peut-être le prix aujourd’hui. Elle semblait pouvoir tout interpréter à partir d’un certain nombre d’a priori. Ce qui relevait d’une sorte de sclérose, absolument contraire à l’éthique de Freud: la psychanalyse n’est pas une vision du monde, rappelait-il. En revanche elle offre des outils extraordinaires pour penser l’humain, aujourd’hui comme demain.
1. British Medical Journal, Vol 324, 13.04.02.
2. Ed. Cécile Defaut. Agnès Aflalo sera à Genève pour une conférence-débat le 1er mars: Nouvel Auditoire de l’Hopital des Enfants,6, rue Willy-Donzé, 19h30.
3. «Neurosciences et psychanalyse», de P.Magistretti et F. Ansermet,Ed Odile Jacob, bientôt en librairie
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
Juste pour l'anecdote qui vas bien avec les sujet abordées ...
Dans les orphelinat ou les hôpitaux, avant, les enfants soufraient d'idiopathie du nourrisson. J'imagine bien :
_Il est malade, il a des problèmes digestifs, ceci, celà ... alors docteur, qu'est-ce qu'il a?
_C'est une idiopathie du nourrisson! Avec un peut de repos et une cuillère d'huile de foie de morue matin et soir ça devrais passer tout seul.
Idiopathie : Idio = inconnu ; pathie = maladie.
On a fait un mot pour dire maladie inconnu.
Bon, en fait on a remarqué qu'avec seulement quelques minutes par jour de contact humain (porter, parler, jouer), et pas de contact soignant, il y avait beaucoup moins d'idiopathie du nourrisson, mais bon c'est une autre histoire.
C'est un peut caricaturale, maintenant on dit que« idiopathie est un adjectif utilisé en médecine qui indique que l'on n'a pas encore pu attribuer de cause connue », « que le symptôme ne dépens pas d'une autre maladie identifié ».
Alors j'en profite pour placer une question scinque, est-ce que l'autisme est une idiopathie?
Dans les orphelinat ou les hôpitaux, avant, les enfants soufraient d'idiopathie du nourrisson. J'imagine bien :
_Il est malade, il a des problèmes digestifs, ceci, celà ... alors docteur, qu'est-ce qu'il a?
_C'est une idiopathie du nourrisson! Avec un peut de repos et une cuillère d'huile de foie de morue matin et soir ça devrais passer tout seul.
Idiopathie : Idio = inconnu ; pathie = maladie.
On a fait un mot pour dire maladie inconnu.
Là on y est a 200%, on ne sais pas quelle est le problème mais le médecin peut se prévaloir d'une réponse triomphante car latinisante, qui permet de dire oui, je sais, c'est une idiopathie. La grande classe.Jean a écrit :Toutes ces pathologies nouvelles, avec leur nom scientifique, nous rassurent et nous arrangent.
Bon, en fait on a remarqué qu'avec seulement quelques minutes par jour de contact humain (porter, parler, jouer), et pas de contact soignant, il y avait beaucoup moins d'idiopathie du nourrisson, mais bon c'est une autre histoire.
C'est un peut caricaturale, maintenant on dit que« idiopathie est un adjectif utilisé en médecine qui indique que l'on n'a pas encore pu attribuer de cause connue », « que le symptôme ne dépens pas d'une autre maladie identifié ».
Alors j'en profite pour placer une question scinque, est-ce que l'autisme est une idiopathie?
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
Ce n'est pas toujours vrai, puisque des origines génétiques sont trouvées dans un certain nombre de cas (et on va parler d'autisme syndromique), mais on peut le dire pour certains : ce qui ne veut pas dire que c'est totalement inconnu. Je en crois pas que les médecins et chercheurs utiliseraient ce terme.manu a écrit :Alors j'en profite pour placer une question scinque, est-ce que l'autisme est une idiopathie?
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
edité
Modifié en dernier par samoju le mardi 11 mai 2010 à 10:04, modifié 2 fois.
Nathalie Leca , maman de 3 phénomènes et passionnée
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
Le défi du diagnostic d'Asperger -The Asperger Diagnosis Challenge - Par Dan Coulter (voir début de l'article)
Et puis il y a la question de l'acceptation. Nous avons atteint le point où la société est de plus en plus consciente du yndrome d'Asperger. Cette prise de conscience a aidé les gens à expliquer leur état aux familles, amis et employeurs - et à obtenir une acceptation pour laquelle beaucoup ont aspiré toute leur vie. Avant que ma femme et moi sommes allés dans la création d'entreprises de vidéos pédagogiques sur le syndrome d'Asperger et l'autisme, j'ai travaillé dans la radiodiffusion et des sociétés de relations publiques pendant plus de 30 ans. Je sais combien il est difficile d'établir une marque et d'y associer des attributs. Je ne voudrais pas renoncer aux avancées que nous avons fait en utilisant la «marque». Asperger J'adorerais voir d’autres marques créées qui pourraient aider à éduquer les gens sur d'autres formes d'autisme.
Si vous avez lu mes articles passés, vous pouvez connaitre un DVD que Julie et moi ont produit sur les gens avec le syndrome d'Asperger qui occupent un emploi avec succès. Être en mesure de révéler le"Syndrome d'Asperger" et l'utiliser à dissiper les stéréotypes trompeurs de l'autisme a été un facteur important pour aider ces employés à être acceptés et respectés par les cadres et collègues de travail.
Dans l'un de mes jobs d'entreprise, j'ai travaillé comme directeur des relations médias pour Bell Labs. Là, j'ai appris la valeur de travailler avec des scientifiques pour faire des compromis dans l'élaboration de langage pour décrire des concepts techniques complexes. Il y a un grand pouvoir en utilisant des termes qu'une individu moyen peut comprendre. De mon point de vue, l'investissement que la communauté d l'autisme a fait pour aider les gens à comprendre le Syndrome d'Asperger mérite de s'appuyer dessus. Nous avons obtenu encore plus de dynamisme avec des films comme "Adam" et le biopic (film biographique) que HBO propose sur Temple Grandin. Peut-être le diagnostic pourrait même être élargi afin d'englober plus des attributs de l'autisme de haut niveau. Cela pourrait préserver le diagnostic du syndrome d'Asperger et éliminer le chevauchement avec un diagnostic de«Trouble du spectre autistique".
Mon ami de lycée et colocataire de fac, Bill, est devenue un médecin de famille et est resté dans ma ville natale, alors que je ai bougé dans nombre d’entreprises. Bill est le genre de médecin que tout le monde veut. Il avise de ses décisions techniques concernant les soins en demandant à ses patients les questions qui l'aideront à déterminer comment les différentes options influenceront leur qualité de vie. Je pense qu’en examinant comment le maintien du diagnostic du syndrome Asperger va influer positivement sur la vie des gens devrait produire un argument puissant pour poursuivre son utilisation. J'ai fait part de mes opinions à l'Association américaine de psychiatrie, à laquelle je fait confiance pour faire un effort sincère pour le mieux pour les personnes à travers le spectre de l'autisme. (...)
A PROPOS DE L'AUTEUR - Dan Coulter est le producteur de dix DVD sur le Syndrome d'Asperger et l'autisme, y compris le guide video sur le syndrome d'Asperger au travail. Vous pouvez trouver plus d'articles sur son site web: http://www.coultervideo.com.
http://www.coultervideo.com/asatwork.htm (avec extraits vidéos)
Et puis il y a la question de l'acceptation. Nous avons atteint le point où la société est de plus en plus consciente du yndrome d'Asperger. Cette prise de conscience a aidé les gens à expliquer leur état aux familles, amis et employeurs - et à obtenir une acceptation pour laquelle beaucoup ont aspiré toute leur vie. Avant que ma femme et moi sommes allés dans la création d'entreprises de vidéos pédagogiques sur le syndrome d'Asperger et l'autisme, j'ai travaillé dans la radiodiffusion et des sociétés de relations publiques pendant plus de 30 ans. Je sais combien il est difficile d'établir une marque et d'y associer des attributs. Je ne voudrais pas renoncer aux avancées que nous avons fait en utilisant la «marque». Asperger J'adorerais voir d’autres marques créées qui pourraient aider à éduquer les gens sur d'autres formes d'autisme.
Si vous avez lu mes articles passés, vous pouvez connaitre un DVD que Julie et moi ont produit sur les gens avec le syndrome d'Asperger qui occupent un emploi avec succès. Être en mesure de révéler le"Syndrome d'Asperger" et l'utiliser à dissiper les stéréotypes trompeurs de l'autisme a été un facteur important pour aider ces employés à être acceptés et respectés par les cadres et collègues de travail.
Dans l'un de mes jobs d'entreprise, j'ai travaillé comme directeur des relations médias pour Bell Labs. Là, j'ai appris la valeur de travailler avec des scientifiques pour faire des compromis dans l'élaboration de langage pour décrire des concepts techniques complexes. Il y a un grand pouvoir en utilisant des termes qu'une individu moyen peut comprendre. De mon point de vue, l'investissement que la communauté d l'autisme a fait pour aider les gens à comprendre le Syndrome d'Asperger mérite de s'appuyer dessus. Nous avons obtenu encore plus de dynamisme avec des films comme "Adam" et le biopic (film biographique) que HBO propose sur Temple Grandin. Peut-être le diagnostic pourrait même être élargi afin d'englober plus des attributs de l'autisme de haut niveau. Cela pourrait préserver le diagnostic du syndrome d'Asperger et éliminer le chevauchement avec un diagnostic de«Trouble du spectre autistique".
Mon ami de lycée et colocataire de fac, Bill, est devenue un médecin de famille et est resté dans ma ville natale, alors que je ai bougé dans nombre d’entreprises. Bill est le genre de médecin que tout le monde veut. Il avise de ses décisions techniques concernant les soins en demandant à ses patients les questions qui l'aideront à déterminer comment les différentes options influenceront leur qualité de vie. Je pense qu’en examinant comment le maintien du diagnostic du syndrome Asperger va influer positivement sur la vie des gens devrait produire un argument puissant pour poursuivre son utilisation. J'ai fait part de mes opinions à l'Association américaine de psychiatrie, à laquelle je fait confiance pour faire un effort sincère pour le mieux pour les personnes à travers le spectre de l'autisme. (...)
A PROPOS DE L'AUTEUR - Dan Coulter est le producteur de dix DVD sur le Syndrome d'Asperger et l'autisme, y compris le guide video sur le syndrome d'Asperger au travail. Vous pouvez trouver plus d'articles sur son site web: http://www.coultervideo.com.
http://www.coultervideo.com/asatwork.htm (avec extraits vidéos)
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
Confusion hors du chaos- Disorder Out of Chaos
Opinion publiée par le New York Times du 10 février 2010
Si vous demandez à ma fille, Isabel, ce que l'autisme représente pour elle, elle ne vous dira pas que c'est un état marqué par des facultés affaiblies de communication sociale et des comportements répétitifs. Elle dira que son autisme fait d'elle un bonne artiste, l'aide à entretenir des rapports avec des animaux et lui donne l'oreille absolue.
La stigmatisation de l'autisme est en déclin rapide. Une raison est que nous comprenons maintenant que l'autisme est un spectre avec une gamme énorme. Certaines personnes atteintes d'autisme sont non verbales avec un handicap profond cognitif, tandis que d'autres sont des professionnels accomplis.
Beaucoup de gens avec des symptômes plus bénins d'autisme ont, au cours des 20 dernières années, reçu un diagnostic de syndrome d'Asperger. Certains adultes autistes se disent «Aspies" pour célébrer leurs talents et leurs différences. Et de nombreux parents ont adopté l'étiquette parce qu'ils l'ont trouvé moins stigmatisante, et ainsi cela a rendu plus facile leur sentiment de perte.
Cela pourraît bientôt changer, cependant. L'American Psychiatric Association, avec laa sortie cette semaine de révisions proposées de son Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux qui fait autorité, recommande que le syndrome d'Asperger soit abandonné. Si cette révision est adoptée, l'état sera compris dans la catégorie des «troubles du spectre autistique», qui ne contiendrait plus aucune des catégories pour des sous-types distincts de l'autisme, comme le syndrome d'Asperger et le "trouble envahissant du développement non spécifiés » [PDD-NOS / TED-NS] (une catégorie pour les enfants avec quelques traits d'autisme, mais pas assez pour justifier un diagnostic).
Le changement est bienvenu, parce que l'étude soigneuse des personnes Asperger a démontré que le diagnostic est trompeur et invalide, et il y a des avantages évidents à comprendre l'autisme comme une condition qui court le long d'un spectre.
Quand l'American Psychiatric Association a pour la première fois reconnu le syndrome d'Asperger en 1994, il était considéré comme un sous-type d'autisme. Comme le diagnostic est devenu plus courant, il a élargi la compréhension du public de l'autisme comme un spectre. Il a aidé des adultes qui n'avaient jamais été diagnostiquées à comprendre leurs années de sentiments déconnectés des autres, mais sans conférer ce qui était considéré comme le stigmate de l'autisme. Et il a aidé les éducateurs à justifier la fourniture de services pour les enfants qui, dans le passé, auraient pu être incompris ou même victimes d'intimidation en raison de leurs différences, mais sans recevoir aucune aide de leurs enseignants.
Ce n'est plus un secret que les personnes autistes peuvent avoir des carrières et des relations sociales significatives. Témoin la série de films récents, du film HBO « Temple Grandin », au sujet d'une femme autiste qui est devenue une scientifique sur les animaux célèbre pour ses conceptions d'abattoirssans cruauté, de «Mary and Max», un long métrage d'animation sur une amitié entre un homme de 44 ans avec SA and une filel de 8 ans.
Mais une distinction culturellement significative n'est pas toujours scientifiquement valide. Presque tout le monde avec syndrome d'Asperger s'inscrit également dans le profil des troubles autistiques plus classiques. En effet, dans le manuel de diagnostic actuel, un enfant qui a une bonne acquisition du langage et de l'intelligence se qualifie comme autiste si, en plus d'avoir des intérêts restreints et des problèmes d'interactions sociales, il a l'un des symptômes suivants, qui sont ordinaires chez les enfants atteints de syndorme d'Asperger : difficulté de dialoguer, incapacité à se livrer au jeu de «faire semblant » ou usage inhabituel ou répétitif du langage. Même les meilleurs instruments de diagnostic ne peuvent pas distinguer clairement entre le SA et les troubles autistiques.
Les gens qui ont un diagnostic de syndrome d'Asperger peuvent être tout aussi socialement affaiblis que ceux atteints d'autisme. Donc le SA ne doit pas être synonyme de «fonctionnement élevé." De même, les personnes atteintes d'autisme qui sont décrits comme «avec bas niveau de fonctionnement", y compris ceux sans langage, peuvent avoir des types d'intelligence et de capacités cachés qui sont associés au SA- dans l'art, la musique et l'ingénierie [?], par exemple - et peuvent communiquer si on leur donne de l'aide.
De plus, de grandes études épidémiologiques ont démontré que de légers symptômes d'autisme sont fréquents dans la population générale. En particulier, les scientifiques ont constaté que les membres de la famille d'un enfant autiste présentent souvent des traits autistiques isolés. Avec l'autisme, comme avec de nombreux diagnostics médicaux - comme l'hypertension et l'obésité - les lignes de démarcation sont tirées autant par la culture que par la nature. Le découpage du fonctionnement de l'esprit n'est pas aussi propre et ordonnée que la catégorisation des espèces.
Les nouveaux critères diagnostiques proposés, en décrivant la gravité et le fonctionnement le long d'un continuum unique, devraient également rendre compte des changements souvent imprévisibles chez les enfants atteints d'autisme. Lorsqu'Isabel avait 3 ans, elle avait tous les symptômes de troubles autistiques, mais si elle pénètrait dans le bureau d'un médecin aujourd'hui comme nouveau patient – une lycéenne bavarde, excentrique – il lui serait plutôt donné un diagnostic de syndrome d'Asperger. Des catégories de diagnostic étroites ne permettent pas de comprendre la façon dont une personne se développera avec le temps.
Nous n'avons plus besoin du syndrome d'Asperger afin de réduire la stigmatisation. Et ma fille n'a pas besoin du terme d'Asperger pour renforcer son estime de soi. La semaine dernière, elle se présenta à un nouvel enseignant dans sa classe de lycée de la santé. «Mon nom est Isabelle, dit-elle," et ma force, c'est que j'ai l'autisme. "
Grinker Richard Roy, professeur d'anthropologie à l'Université George Washington, est l'auteur de Unstrange Minds: Remapping the World of Autism.” ("Esprits étranges: Refaire la carte du monde de l'autisme").
Opinion publiée par le New York Times du 10 février 2010
Si vous demandez à ma fille, Isabel, ce que l'autisme représente pour elle, elle ne vous dira pas que c'est un état marqué par des facultés affaiblies de communication sociale et des comportements répétitifs. Elle dira que son autisme fait d'elle un bonne artiste, l'aide à entretenir des rapports avec des animaux et lui donne l'oreille absolue.
La stigmatisation de l'autisme est en déclin rapide. Une raison est que nous comprenons maintenant que l'autisme est un spectre avec une gamme énorme. Certaines personnes atteintes d'autisme sont non verbales avec un handicap profond cognitif, tandis que d'autres sont des professionnels accomplis.
Beaucoup de gens avec des symptômes plus bénins d'autisme ont, au cours des 20 dernières années, reçu un diagnostic de syndrome d'Asperger. Certains adultes autistes se disent «Aspies" pour célébrer leurs talents et leurs différences. Et de nombreux parents ont adopté l'étiquette parce qu'ils l'ont trouvé moins stigmatisante, et ainsi cela a rendu plus facile leur sentiment de perte.
Cela pourraît bientôt changer, cependant. L'American Psychiatric Association, avec laa sortie cette semaine de révisions proposées de son Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux qui fait autorité, recommande que le syndrome d'Asperger soit abandonné. Si cette révision est adoptée, l'état sera compris dans la catégorie des «troubles du spectre autistique», qui ne contiendrait plus aucune des catégories pour des sous-types distincts de l'autisme, comme le syndrome d'Asperger et le "trouble envahissant du développement non spécifiés » [PDD-NOS / TED-NS] (une catégorie pour les enfants avec quelques traits d'autisme, mais pas assez pour justifier un diagnostic).
Le changement est bienvenu, parce que l'étude soigneuse des personnes Asperger a démontré que le diagnostic est trompeur et invalide, et il y a des avantages évidents à comprendre l'autisme comme une condition qui court le long d'un spectre.
Quand l'American Psychiatric Association a pour la première fois reconnu le syndrome d'Asperger en 1994, il était considéré comme un sous-type d'autisme. Comme le diagnostic est devenu plus courant, il a élargi la compréhension du public de l'autisme comme un spectre. Il a aidé des adultes qui n'avaient jamais été diagnostiquées à comprendre leurs années de sentiments déconnectés des autres, mais sans conférer ce qui était considéré comme le stigmate de l'autisme. Et il a aidé les éducateurs à justifier la fourniture de services pour les enfants qui, dans le passé, auraient pu être incompris ou même victimes d'intimidation en raison de leurs différences, mais sans recevoir aucune aide de leurs enseignants.
Ce n'est plus un secret que les personnes autistes peuvent avoir des carrières et des relations sociales significatives. Témoin la série de films récents, du film HBO « Temple Grandin », au sujet d'une femme autiste qui est devenue une scientifique sur les animaux célèbre pour ses conceptions d'abattoirssans cruauté, de «Mary and Max», un long métrage d'animation sur une amitié entre un homme de 44 ans avec SA and une filel de 8 ans.
Mais une distinction culturellement significative n'est pas toujours scientifiquement valide. Presque tout le monde avec syndrome d'Asperger s'inscrit également dans le profil des troubles autistiques plus classiques. En effet, dans le manuel de diagnostic actuel, un enfant qui a une bonne acquisition du langage et de l'intelligence se qualifie comme autiste si, en plus d'avoir des intérêts restreints et des problèmes d'interactions sociales, il a l'un des symptômes suivants, qui sont ordinaires chez les enfants atteints de syndorme d'Asperger : difficulté de dialoguer, incapacité à se livrer au jeu de «faire semblant » ou usage inhabituel ou répétitif du langage. Même les meilleurs instruments de diagnostic ne peuvent pas distinguer clairement entre le SA et les troubles autistiques.
Les gens qui ont un diagnostic de syndrome d'Asperger peuvent être tout aussi socialement affaiblis que ceux atteints d'autisme. Donc le SA ne doit pas être synonyme de «fonctionnement élevé." De même, les personnes atteintes d'autisme qui sont décrits comme «avec bas niveau de fonctionnement", y compris ceux sans langage, peuvent avoir des types d'intelligence et de capacités cachés qui sont associés au SA- dans l'art, la musique et l'ingénierie [?], par exemple - et peuvent communiquer si on leur donne de l'aide.
De plus, de grandes études épidémiologiques ont démontré que de légers symptômes d'autisme sont fréquents dans la population générale. En particulier, les scientifiques ont constaté que les membres de la famille d'un enfant autiste présentent souvent des traits autistiques isolés. Avec l'autisme, comme avec de nombreux diagnostics médicaux - comme l'hypertension et l'obésité - les lignes de démarcation sont tirées autant par la culture que par la nature. Le découpage du fonctionnement de l'esprit n'est pas aussi propre et ordonnée que la catégorisation des espèces.
Les nouveaux critères diagnostiques proposés, en décrivant la gravité et le fonctionnement le long d'un continuum unique, devraient également rendre compte des changements souvent imprévisibles chez les enfants atteints d'autisme. Lorsqu'Isabel avait 3 ans, elle avait tous les symptômes de troubles autistiques, mais si elle pénètrait dans le bureau d'un médecin aujourd'hui comme nouveau patient – une lycéenne bavarde, excentrique – il lui serait plutôt donné un diagnostic de syndrome d'Asperger. Des catégories de diagnostic étroites ne permettent pas de comprendre la façon dont une personne se développera avec le temps.
Nous n'avons plus besoin du syndrome d'Asperger afin de réduire la stigmatisation. Et ma fille n'a pas besoin du terme d'Asperger pour renforcer son estime de soi. La semaine dernière, elle se présenta à un nouvel enseignant dans sa classe de lycée de la santé. «Mon nom est Isabelle, dit-elle," et ma force, c'est que j'ai l'autisme. "
Grinker Richard Roy, professeur d'anthropologie à l'Université George Washington, est l'auteur de Unstrange Minds: Remapping the World of Autism.” ("Esprits étranges: Refaire la carte du monde de l'autisme").
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
Pardon, Cynique. (scinque est une proposition du correcteur d'orthographe que j'ai mal relus)samoju a écrit :Tu peux m expliquer scinque ?une question scinque
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
Effectivement, la question visait juste la tendance au refoulement du terme autisme en cas d'origine identifiée(s), ce qui pousserait l'autisme dans le sens d'un trouble idiopathique par nature.Jean a écrit :Ce n'est pas toujours vrai, puisque des origines génétiques sont trouvées dans un certain nombre de cas (et on va parler d'autisme syndromique), mais on peut le dire pour certains : ce qui ne veut pas dire que c'est totalement inconnu. Je en crois pas que les médecins et chercheurs utiliseraient ce terme.manu a écrit :Alors j'en profite pour placer une question scinque, est-ce que l'autisme est une idiopathie?
L'autisme syndromique ça serrait pour signifier le fait qu'un autre syndrome associé a été identifié distinctement?
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
On ne peut pas parler de syndrome distinct, dans la mesure où les symptômes, les critères sont les mêmes. On parlera d'autisme syndromique par parler des situations où une cause a été identifiée (30% ?).samoju a écrit :Moi je dirais que c'est plutot la résultante du fait que de multiples origines ont été identifiées non ?L'autisme syndromique ça serrait pour signifier le fait qu'un autre syndrome associé a été identifié distinctement?
Dans les autres cas, s'il y a cause inconnue, il y a bien un trouble d'origine neurodéveloppemental, enfin, les indices vont dans ce sens.
Quand je vois toutes lescauses environnementales envisagées de l'autisme, il y a encore du pain sur la palanche et les origines pourront être variées. Parler d'idiopathie me semble pousser le bouchon un peu loin.
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
Je peux me tromper, mais il me semble que les troubles autistiques sont un syndrome réactionnel à un mauvais renvoi des ressentis de l'enfant parce que ceux-ci sont différents.
A cause d'un handicap sensoriel, physique, d'une maladie engendrant une douleur méconnue, et sûrement d'autres auxquels je ne pense pas.
C'est à dire une liste de causes infinies si on veut les identifier en tant que génératrices d'autisme.
Il y aurait à mon avis un raccourcis, ce ne serait pas la pathologie à la base qui serait responsable, mais le trouble de la communication qu'elle engendre, causé par la réponse erronée à un nouveau-né encore non verbal.
Si le nouveau-né souffre, par exemple, et que jamais il ne reçoit la traduction, les mots, à mettre sur ses perceptions, il se détourne de la communication et plus simplement encore ne peut en faire l'apprentissage.
Il se retrouve seul dans un monde qu'il ne comprend pas et qui ne le comprend pas, donc, toute présence à ses yeux étrange car non comprise, devient menaçante, et on se trouve avec plus ou moins les mêmes signes que dans le syndrome de stress post traumatique.
Illustré par les enfants trisomiques qui développent des troubles autistiques, ceux-ci régressant avec une prise en charge adéquate, une stimulation, un respect de leur personne. En gros, depuis qu'on ne les traite plus comme des débiles voués à mourir précocement.
Pour résumer, l'autisme pourrait être le résultat d'une non reconnaissance de la réalité interne d'un nouveau-né.
A cause d'un handicap sensoriel, physique, d'une maladie engendrant une douleur méconnue, et sûrement d'autres auxquels je ne pense pas.
C'est à dire une liste de causes infinies si on veut les identifier en tant que génératrices d'autisme.
Il y aurait à mon avis un raccourcis, ce ne serait pas la pathologie à la base qui serait responsable, mais le trouble de la communication qu'elle engendre, causé par la réponse erronée à un nouveau-né encore non verbal.
Si le nouveau-né souffre, par exemple, et que jamais il ne reçoit la traduction, les mots, à mettre sur ses perceptions, il se détourne de la communication et plus simplement encore ne peut en faire l'apprentissage.
Il se retrouve seul dans un monde qu'il ne comprend pas et qui ne le comprend pas, donc, toute présence à ses yeux étrange car non comprise, devient menaçante, et on se trouve avec plus ou moins les mêmes signes que dans le syndrome de stress post traumatique.
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
A propos d'idiopathies:
http://www.agoravox.fr/rdv-de-l-agora/a ... peur-71034
Du moment que la rentabilité est connue...
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«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
D'accord, la question était pour savoir si la notion d'autisme syndromique ne s'appliquait qu'aux causes elle même identifiées en tant que syndrome (rett, x fragile, etc). C'est ce que les mots m'évoquent et en même temps ça me paraissais bizarre.Jean a écrit :On ne peut pas parler de syndrome distinct, dans la mesure où les symptômes, les critères sont les mêmes. On parlera d'autisme syndromique par parler des situations où une cause a été identifiée (30% ?).
Donc je comprend mieux, on parle d'autisme syndromique pour dire qu'on identifie la palette des symptomes qui permettent de parler d'autisme dans un contexte identifié, connu (donc non idiopathique si je ne m'abuse).
Curieux quant même de le préciser syndromique « dans la mesure où les symptômes, les critères sont les mêmes », justement ...
Je trouve difficile de faire du neurodéveloppementale autre chose qu'un maillons de la chaine, et des causes identifiées, et de celles qui ne le sont pas encore.
Je pousse le bouchon un peut loin avec l'idiopathie, mais moins loin que la tendance a élever la non connaissance des cause au rang de critère de définition, et c'est ce que semble confirmer l'utilisation de ce terme d'autisme syndromique qui rangerait donc distinctement tout le reste.
Si on crée cette catégorie que signifiera le mot autisme, sous entendu autisme non-syndromique?
C'est quoi le sous entendu derrière tout ça que je n'arrive pas a comprendre?
(ps, on a répondu en même temps et sans se concerter avec annemaire, même si je suis plus long a écrire, mais la où mon message soulève les incohérences, le sien essaye peut être une réponse je crois dans l'idée de placer le terme pour définir le bug dans le mécanisme et pas dans tel on tel fonctionnement de l'individu même si c'est intimement imbriqué.)
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Re: Evolutions de la classification - DSM V
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