Et les filles alors ?

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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maho
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Re: Et les filles alors ?

Message par maho »

Je ne comprends pas vraiment ta colere Ole, c'est peut etre moi qui l'a declenché...si c'est le cas, desolé.
Je parlait "generalement" et NT/NAT confondues.

Je crois que j'ai une vue sur ce syndrome qui n'est pas forcement la meme que beaucoup d'autres personnes.
Je vois les traits (le fameux radar :lol: ) par example dans ma famille proche, mais si leur vie est reussite et agréable a leurs yeux, pourquoi intervenir, ils ont trouvé une mode de fonctionnement tout seul. Et en generale (je dit bien en generale) le femmes s'en sort mieux que les hommes (en parlant de leur sexe de naissance!!)
Si maintenant j'interviens par example pour ma fille, en disant que certains de ses comportements sont consideré "bizarre" par le monde exterieur, elle va surement essayer d'arreter, mais surtout elle va se mettre en doute, perdre rapidement son confiance et estime en elle, et je connais trop bien le fin de l'histoire.
Depuis que Loic a eu son diag, et que j'ai mieux compris cette syndrome, je lui laisse en paix, je n'essaye pas de le "changer" pour rentrer dans une moule NT. Il comprends de lui meme beaucoup de "regles" de comportement, et petit a petit s'adapte. Il ne sera jamais NT, c'est un peu comme l'histoire d'une personne de couleur, il n'y a qu'un noir qui a essayé de devenir blanc, et franchement, ca l'a tué!!

Quand je fais aussi le tour de la famille, je me rends compte que le plupart des femmes sont trés masculin, et le plupart des hommes trés feminin, et quand je dis que ca passe mieux aux yeux de la societé pour les femmes, il faut avouer qu'une femme qui s'habille en homme, qui fait un travail d'homme (mecanique, maconnerie etc.) passe nettement mieux que le contraire, sauf si on se trouve dans un environnement qui accepte mieux.
La semaine derniere en Angleterre j'ai assisté au defilé de mon neuveu (il est en Art et Design et eleve de sa mere actuellement) et je vois maintenant pourquoi il est si a l'aise dans ses baskets, il a trouvé une filiere ou il n'y a pas de "regles" et on est eblouie par leur imagination.

Pour les "cases" je trouve ca compliqué, dans l'autisme il y a des multiples formes, et dans Asperger aussi. Je n'aime pas mettre des gens dans les "cases".
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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misflo
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Re: Et les filles alors ?

Message par misflo »

C'est ce qui me rend perplexe par rapport aux théories du cerveau masculin de Simon Baron-Cohen - si j'en crois les aperçus ici ou là, car je n'ai pas eu l'honneur de lire ce monsieur
J'ai eu l'occasion de l'entendre lors du congrès Autisme France, où il a justement parlé de l'influence de la testostérone sur le développement et les caractéristiques du cerveau.(il parle de différences sexuelles du cerveau)
Il a noté lors d'études que les résultats au test du QA (quotient autistique) augmentent avec le taux de testostérone.
Il pense que la testostérone et les gènes qui la contrôlent peuvent jouer un rôle dans l'autisme.


Il nous a parlé de ses tests et études, en nous montrant que les filles sont en général plus attirées par les gens, et les garçons par les "systèmes" (le comment ça marche, analyser, bâtir, la mécanique)
Il est amusant de noter que les mêmes tests faits chez les singes ont donné les mêmes résultats (assez étonnant de voir le bébé singe mâle jouer avec une voiture dont on a tout lieux de croire qu'il n'a aucune idée de ce que c'est réellement)
On retrouve ce même schéma dans le choix des métiers, dans les mêmes proportions.
Il faut noter qu'il existe aussi une population extrêmement féminine, une autre plus tendance féminine, une autre parfaitement équilibrée (avec composante féminine/masculine à égalité), une population tendance masculine, et une population extrêmement masculine.

Si mes souvenirs sont bons, il a même signalé que les personnes avec SA se trouvaient dans la dernière population en grande majorité.

Pour ceux qui souhaitent aller voir direct sur leur site de recherches : (en anglais)

http://www.autismresearchcenter.com/arc/default.aspf
Maman de 4 enfants atypiques, dont 2 ont un diagnostique de Syndrome d'Asperger.
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Ole Ferme l'oeil
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Re: Et les filles alors ?

Message par Ole Ferme l'oeil »

Jonquille57 a écrit : Tu disais dans d'autres topics, que finalement, te sentir dans une " case " te rassurait, que tu avais ainsi l'impression d'exister. Ce que je comprends parfaitement./quote]
C'est pas me sentir dans une case, je tiendrais jamais dans une case, c'est plus complexe que ça!
Jonquille57 a écrit : Et d'un autre côté, le fait de te sentir des côtés féminins alors que tu es un garçon semble te gêner.
ça me gêne pas du tout, au contraire, j'en suis très heureux et très fier, ce que je ne supporte pas, c'est d'avoir l'impression que la société autour de moi, nie que ce soit possible, nie mon existence, c'est comme si en disant "les filles sont comme-ci, les garçons sont comme ça" elle niait mon existence, ou me traitait de menteur, en prétendant mieux me connaitre que moi-même je ne me connais!
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Jean
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Re: Et les filles alors ?

Message par Jean »

Merci des précisions. Le lien ne fonctionne pas, alors je l'ai raccourci :
http://www.autismresearchcenter.com/arc/

Il y a effectivement plein d'études intéressantes.
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Murielle
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Re: Et les filles alors ?

Message par Murielle »

:hotcry: Bonjour Olé..... :oops: :cry:
Je suis triste d'avoir "ramené" ta colère....J'ai dû être maladroite et je te prie de bien vouloir m'excuser ce n'était pas le but.!
De toutes façons, ce dont je parlais était d'ordre GENERAL.!!!!En aucun cas, je ne prenais cela comme UNE vérité.!
Je suis "féminine" à priori, mais lorsque j'étais petite fille, avec ma meilleure amie (souvent cataloguée de "garçon manqué") nos jeux étaient loin de ceux qui auraient dû être les nôtres.!Je n'ai jamais (ni elle d'ailleurs ) joué à la poupée, nous préferions jouer aux billes ou grimper dans les arbres....On adorait jouer au "Club des 5 ou au 6 compagnons.!")...
Nous avons souvent été regardée de travers, mais on s'en fichait pas mal.!Aujourd'hui, ça fait plus de 39 ans que nous sommes les meilleures amies du monde.!C'est comme une soeur pour moi.... :D :mryellow:

Il y a toujours des majorités qui font une sorte de norme, mais heureusement qu'on entre pas tous dans les cases déterminées.!Quel ennui sinon.!!!! :shock:
Tu as raison de t'assumer COMME TU ES.! Et de ça oui, tu peux être fier.! :D
Rassure-toi Ole, je ne cherchais pas à te faire entrer dans une case.! :naugty:
On peut dans une conversation parler de "généralités" (c'était à ce propos le cas) et également de cas particuliers ce que nous faisons régulièrement.....
J'espère en tous cas que tu n'es pas fâché, j'en serais sincèrement peinée..... :?
:kiss: :D
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Ole Ferme l'oeil
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Re: Et les filles alors ?

Message par Ole Ferme l'oeil »

Pardon, c'était pas contre toi, mais c'est un sujet très sensible chez moi!
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maho
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Re: Et les filles alors ?

Message par maho »

Il a noté lors d'études que les résultats au test du QA (quotient autistique) augmentent avec le taux de testostérone.
Il pense que la testostérone et les gènes qui la contrôlent peuvent jouer un rôle dans l'autisme.
Merci Misflo, c'est trés interessant. Loic a eu des injections de testosterone pendant au moins 3 ans, justement au moment que les traits sont devenues evidents.
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nicolew
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Re: Et les filles alors ?

Message par nicolew »

le papier sur le 'extreme male brain' de Simon Baron-Cohen est en ligne sur le site de l'ARC:

http://www.autismresearchcenter.com/doc ... C_TICS.pdf

On peut beaucoup discuter.
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Jean
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Re: Et les filles alors ?

Message par Jean »

sur le sujet des recherches de Baron-Cohen, voire aussi :
Association entre traits autistiques et testotérone foetale
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Jean
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Re: Et les filles alors ?

Message par Jean »

Pourquoi l'autisme est différent pour les filles
Nous pensons qu'il ne touche que les garçons. Mais la variante féminine est souvent beaucoup plus difficile à repérer - et cela signifie que des milliers de filles peuvent être non-diagnostiquées.

Article de Jeremy Laurance - Mardi, 23 Février 2010- traduction Asperansa
http://www.independent.co.uk/life-style ... 07315.html

Avec le recul, Nicky Clark dit que les signes précoces de l'autisme étaient présents chez ses deux enfants. L'aîné, quoique très vif, avait un amour de la routine et ne s'intéressait pas à un monde imaginaire, comme les autres enfants. Le plus jeune aimait les choses en lignes et regardait le même clip vidéo encore et encore pendant des heures. Quand elle a obtenu le diagnostic cela a été un choc énorme, comme ce le serait pour n'importe quel parent. Mais il y avait une raison supplémentaire pour laquelle il était inattendu - ses deux enfants sont des filles.
L'autisme est un diagnostic en majorité des hommes - il a été décrit comme le "cerveau extrême masculin". Les garçons avec diagnostic sont plus nombreux que les filles, entre 10 et 15 pour un. Le mâle typique de haut niveau, s'il est chanceux, trouve un poste stable dans une université où il peut utiliser ses capacités exceptionnelles pour des études universitaires, évitant au maximum les contacts sociaux comme professeur «excentrique», et se détentand à la maison avec sa rame dans le grenier.

Mais dans l'histoire en développement de l'autisme - intérêt qui a augmenté considérablement dans les dix dernières années - les filles ont été négligées. Cette omission sera corrigée cette semaine avec la première conférence sur les troubles du spectre autistique chez les femmes et les filles. L'un des objectifs sera d'examiner si la condition a été sous-diagnostiquée chez les femmes - et les liens éventuels qu'il peut y avoir avec des troubles alimentaires.

Selon Janet Treasure, professeur de psychiatrie à l'Institute of Psychiatry, King's College, Londres, environ un cinquième des filles diagnostiquée avec anorexie ont des caractéristiques du spectre autistique et de 20 à 30 pour cent peuvent avoir fait preuve de rigidité et de perfectionnisme dans l'enfance. L'anorexie a été appelée le syndrome d'Asperger (la version moins sévère d'autisme) féminin.

Le Professeur Treasure dit: «Quand j'étais formée au Maudsley il ya 30 ans, les filles anorexiques étaient traitées comme un peu plus d'un dysfonctionnement des machines. L'idée était que c'était une maladie qui touchait principalement les filles blanches intelligentes de la classe moyenne et qu'elle n'était guère plus qu'une phase délicate de l'adolescence. Aujourd'hui, il ya eu un changement énorme dans la compréhension de la maladie. Les personnes atteintes de troubles de l'alimentation trouvent difficile de changer des règles auto-définies et des comportements appris une fois fixés dans le cerveau. Elles voient également le monde comme en regardant à travers un zoom, et se perdent dans les détails. Il y a une forte ressemblance avec les spectres de l'autisme. "

Elle dira dans la conférence qu'il y a deux aspects dans le lien. Premièrement, les personnes atteintes de troubles du spectre autistique sont plus à risque d'anorexie. "Si les filles sont obsédées par les systèmes et les règles, alors les règles régissant l'alimentation deviennent très attractives. Elles s'en emparent beaucoup.
Deuxièmement, être sous-alimentée et l'insuffisance pondérale qui résulte d'un trouble alimentaire exagèrent les traits autistiques. L'effet de la famine sur la fonction cérébrale altère la « capacité de changement » - la capacité de penser de manière souple et de mener plusieurs tâches au lieu de se concentrer sur une chose - et la capacité de lire dans les pensées des autres. "Elles deviennent plus socialement isolées, se retirent de plus en plus dans leur propre monde et se coupent en solitaires», dit-elle.

L'objectif de la thérapie est de les faire sortir de leur obsession de manger, ou de l'éviter. Mais elles doivent faire des « grands choix qui exigent beaucoup de courage». Les traits autistiques sont réversibles dans la majorité des malades une fois qu'ils retrouvent leur poids mais cela exige «un saut de sorte qu'elles cessent d'écouter leurs voix de trouble de l'alimentation".

Les filles dont les traits autistiques ont précédé leur anorexie font face à une tâche difficile, même en supposant qu'elles vainquent leur trouble alimentaire. "Pour celles avec un syndrome d'Asperger de haut niveau, elles peuvent définir ce qu'elles ont à faire - se souvenir de sourire, de demander: ' Comment allez-vous?'  Elles ont besoin de travailler à cela parce que les traits autistiques les rendre sans charme et peuvent causer des chagrins d'amour tout au long de la vie. Si elles se souviennent des règles sociales cela leur donneun peu plus de charme, " dit le Professeur Treasure.

Les filles de Nicky Clark n'ont pas de troubles alimentaires mais, comme tous ceux qui ont des traits autistiques, elles luttent avec les règles complexes qui huilent les rouages des relations sociales. L'aîné, Lizzy, 15 ans, est brillante, capable et verbalement confiante. Elle a bien progressé à l'école jusqu'à l'âge de 10 ans, quand elle a été frappée d'ostracisme par ses pairs et intimidée.
Nicky a dit: «J'ai toujours su qu'elle devait avoir une routine. Elle n'a jamais vraiment joué avec des poupées ou aimé les jeux d'imagination, comme les autres filles. Elle a posé des questions très complexes, étant constamment à rechercher et à clarifier sa perception du monde. Je devais faire très attention aux expressions comme «il va mordre ta tête» parce qu'elle la comprenait littéralement et avait peur. »

«Elle était mon premier enfant et je supposait que tous les enfants étaient comme ça. Mais il est devenu plus apparent quand elle avait 10 ans qu'ily avait des différences. Elle est partie à l'école secondaire, mais l'intimidation est devenue beaucoup plus grave et elle a commencé l'automutilation - mordre le dos de ses mains jusqu'à ce qu'elles soient à vif à cause de sa frustration. Les choses ont vraiment tourné vers le bas. "

Il lui a fallu 18 mois pour qu'elle soit diagnostiquée avec le syndrome d'Asperger - "nous avons vraiment dû nous battre pour obtenir un diagnostic», explique Nicky - et à ce moment elle avait développé des hochements de tête et une version légère du syndrome de Tourette.

Finalement, Nicky et son mari, Phil, qui viennent de Shrewsbury, ont envoyé Lizzy dans une école indépendante, avec de petites classes, où elle a depuis prospéré. En 2008, elle est apparue dans la célèbre BBC Film Dustbin Baby, jouant Poppy, un personnage avec syndrome d'Asperger.

A suivre ...
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Jean
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Re: Et les filles alors ?

Message par Jean »

suite :

Nicky a dit: «Elle a un petit groupe d'amis, ils se rendent compte que l'emmener sur des choses est différent et ils reculent. C'est tout ce qu'il faut. Elle a la maturité pour dire:« C'est la façon dont je tiens à faire les choses. Je suis qui je suis et vous faites les choses différemment de moi. "

Emily, 12 ans, a été diagnostiquée toute-petite - bien avant Lizzy - avec autisme et des troubles d'apprentissage. Nicky dit: «Elle ne parlait pas et ma mère, qui était un visiteur de santé, a dit que je devrais l'emmener chez le médecin généraliste qui l'a dirigée vers le centre de développement des enfants. Elle a été diagnostiquée la veille de son troisième anniversaire. Je ne l'avais pas vu venir et tout ce que à quoi je pouvais penser était Rain Man, le film avec Dustin Hoffman. Rien des médecins ne me disait où j'allais. J'ai quitté le cabinet de consultation et je me suis effondrée.

"Emily était terriblement affectueuse et intéressé par des choses mais n'avait pas de langage – ce qui était le seul symptôme. Elle est allée à l'école ordinaire et peu à peu son langage a commencé à apparaître. Mais vers l'âge de cinq ans, ses amis ont commencé à s'éloigner.

Ils l'ont déménagée dans une école spéciale où les choses se sont améliorées. «Elle est encore tendre, mais elle a grandi et mûri. La puberté s'y est mise - elle devient une adolescente et il y a un retrait naturel. Tant qu'elle a son Teletubbies et son DVD de Thomas the Tank Engine elle est heureuse. Mais il y a le grand défi de ses troubles d'apprentissage, ce qui peut conduire à la colère et ce que j'appelle la crise grave. "

Les visiteurs du ménage Clark sont souvent surpris quand ils apprennent que les filles sont sur le spectre autistique. «Les gens disent: 'N'est-ce pas un truc de garçon ? 'ou vous voulez savoir si elle peut attirer l'abbaye de Westminster. Quelqu'un a déjà dit qu'elles ne pouvaient pas être autistes, car cela ne touche les garçons. "

L'ignorance concernant l'état dans le sexe féminin s'étend aux professionnels, ajoutant à la détresse qu'il cause. La recherche suggère que même lorsque les filles sont dépistées, des traits autistiques ne sont pas relevés. Dans une étude de 60 patients dun hôpital psychiatrique en Angleterre, personne n'a été diagnostiqué comme autiste mais 11% ont été plus tard montré comme ayant des traits autistiques. Ils ont été diagnostiqués avec d'autres conditions telles que les troubles de la personnalité et la schizophrénie.

Les organismes de bienfaisance disent qu'un nombre croissant de femmes adultes viennent à eux, s'étant eux-mêmes reconnues dans les caractères autistes à la télévision ou dans un journal. Souvent, elles sont soulagées de découvrir pourquoi elles sont «différentes». L'explication de leur retard de diagnostic, en plus de l'ignorance médicale, c'est que les filles tendent à être meilleures pour masquer leur état. Elles sont mieux avec le langage, plus avancé que les garçons, moins perturbatrices et mieux à même de compenser leurs problèmes.

Judith Gould, psychologue et directrice du Centre Lorna Wing de la National Autistic Society, explique : "Nous constatons certainement une augmentation des femmes et des filles étant diagnostiquées. Les filles sont diagnostiquées plus tard que les garçons à l'âge de 12 ans. C'est quand elles ont atteint la puberté que cela devient plus évident. Souvent, elles sont à la périphérie des groupes sociaux. Elles ont appris leurs aptitudes sociales par l'intellect, pas naturellement ou instinctivement. Les adolescentes sont socialement très exigeantes pour l'autre et peuvent être marginalisées, moquéees et brimées. Souvent les filles ne montrent pas un comportement difficile ou agressif, mais sont timides ou passives et déprimées. "

C'est pour lutter contre l'ignorance et la négligence de la condition parmi les filles et les femmes que la conférence de cette semaine va se dérouler. Mark Lever, directeur général de la National Autistic Society, explique: «Tant de femmes nous disent que tenter d'obtenir un diagnostic semble comme un obstacle insurmontable et qu'elles ont à livrer des batailles immenses pour obtenir le soutien d'aide et les services dont elles ont désespérément besoin. L'autisme est une condition permanente. Sans l'appui adéquat, cela peut avoir un effet profond sur les individus et les familles. "
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Re: Et les filles alors ?

Message par Luna »

Très intéressants, ces deux derniers posts. :bravo:
Luna TMG
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"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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Re: Et les filles alors ?

Message par bernard »

Jean a écrit :suite :
"L'autisme est une condition permanente."
Je confirme. Même si avec le temps et l'âge, la vision du NT envers l'aspie/l'autiste, finit par se rapprocher d'une vision "normale", la pensée autistique n'a pas changé d'un iota; c'est juste le paraitre qui a été modifié avec l'âge, pour "plaire" au monde NT, ou du moins passer inaperçu.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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maho
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Re: Et les filles alors ?

Message par maho »

Je suis d'accord avec vous
Sans l'appui adéquat, cela peut avoir un effet profond sur les individus et les familles. "
Et on est tous d'accord qu'il manque toujours l'appui adequat.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Jean
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Re: Et les filles alors ?

Message par Jean »

Female Asperger Syndrome: How It Is Different and Why It Matters
Aspergirls
Guide pour les femmes avec le syndrome d'Asperger.
par Rudy Simone
Le syndrome d'Asperger féminin: comment il est différent et pourquoi c'est important
Publié le 7 Octobre 2010
Traduction Asperansa

En tant que nouvelle blogueuse pour PT, je voudrais me présenter. Je suis Rudy Simone, auteure de trois livres sur le Syndrome d’Asperger (une partie du spectre de l'autisme au bout du haut niveau), conférencière et consultante, spécialisée dans les domaines des relations, l'emploi, et des femmes Asperger. Comme beaucoup sur le spectre, j'ai une variété de compétences - je suis aussi chanteuse de jazz / comédienne, romancière et scénariste, mais je vais essayer de rester sur le sujet et de commencer mon blog avec une discussion sur les Femmes avec le syndrome d'Asperger (AS) .

Pourquoi est-il nécessaire de différencier entre les femmes Asperger et le SA en général ?

Les gens sur le spectre de l'autisme n'ont pas un fort réel sentiment sur le genre, ou de voir la nécessité des rôles entre les sexes. Nous nous considérons d’abord comme des gens. Toutefois, la société se différencie, il y a des attentes et des perceptions différentes pour les femmes. Nous avons plus de demandes pour être sociales, une éduquées, et sommes donc plus motivées pour apprendre les mœurs sociales. Par conséquent nous pouvons devenir si bonnes à imiter, que même nos plus proches parents et amis peuvent ne pas comprendre que nous sommes autistes.

Qu'est-ce alors, la grande affaire au sujet des femmes avec le syndrome d'Asperger?

Si nous pouvons «passer» comme normales, alors pour toutes fins pratiques, pourquoi pas? Le Syndrome d'Asperger touche tous les domaines de la vie: les amitiés, l'estime de soi, l'éducation, l'emploi, les finances, les relations, la parentalité, notre santé mentale et physique. Sans un diagnostic et un appui nous souffrons de toutes ces choses. Les femmes que j'ai interrogées ont été victimes de violence, de la pauvreté, de la solitude, du divorce, de la perte de la garde des enfants, d’une mauvaise santé mentale et physique, d’une mauvaise médication, d'hospitalisation, d’être sans-abri, des arrestations et plus encore. Personnellement, j'ai vécu chacune de ces choses parce que je n'ai pas été diagnostiquée. Personne n'a jamais pensé qu'il y avait quoi que ce soit cliniquement faux [mal ?] avec moi. Bien sûr les femmes neurotypiques (non-autistes) font aussi l'expérience de ces choses. Ce dont nous parlons en discutant des traits et des expériences des gens du spectre, se résume à nombre de traits, ainsi qu’à la fréquence et l'intensité de leur survenue. Tout le monde s’y rendra à un moment donné, mais nous y vivons.

Pourquoi le SA est difficile à repérer chez les femmes ?

Nos stimulations (comportements apaisants) sont souvent considérées comme normales pour les filles, comme se basculer, faire tournoyer jusqu'à ce que le monde tourne, chanter, jouer seule, mettre de l'ordre, redresser et arranger, regarder nos programmes préférés encore et ... c'est tout simplement une petite fille être un petite fille, quoique un peu inhabituelle. Notre début de compétences savantes et d’intérêts particuliers relève également d’une position normale pour les filles: lecture, musique, art, culture et animaux. Ce que les parents ne réalisent pas est que, dès qu’Hannah est dans sa chambre, elle n'est pas en train de lire 30 livres par semaine, elle lit le même livre 30 fois. Bien que certaines d'entre nous font des incursions dans la science ou même "Trainspotting" [ ?]: constellations, rochers, bugs, collections de tag, nos intérêts sont aussi étroits et profonds que ceux de nos homologues masculins, mais pas aussi ostensiblement bizarres.

Des problèmes sensoriels sont attribués comme étant pointilleux, trop sensibles, embarrassés, tandis que des cadeaux tels que l’hyperlexie (lecteur autodidacte, manière précoce de parler tout jeune) et un plus haut niveau d’intelligence fluide masque nos déficits, bien que nous entendons souvent dire "elle est trop intelligente pour son propre bien." C'est le point crucial - nous sommes considérées comme des penseurs indépendantes, et on s'attend à ce que nous réussissions dans la vie de telle façon que nous ne pouvons pas obtenir le soutien dont nous avons besoin. J'ai aussi interrogé beaucoup de femmes qui ont été diagnostiquées comme autistes classiques quand elles étaient jeunes. Ces filles ont le problème inverse - l'accent est mis sur leurs déficits sans la reconnaissance de la myriade de dons comme SA.

Please visit www.Help4Aspergers.com for more information on Asperger Syndrome, Rudy Simone and her books.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans