[Livre] Parenting Your Asperger Child (Alan Sohn, Cathy Grayson)

[Mars]

C'est bien si ça t'apporte du réconfort Ole !
Après tout chacun trouve des éléments différents dans une information quelle qu'elle soit.
Bravo à Brigitte pour avoir signalé fort opportunément que "si les NT ne se posaient pas de questions, ce forum n'existerait pas.... "

[bernard]

Ce n'est pas très charitable pour les NT....

En sortant la phrase de son contexte (la non-citation de la suite), je comprends ton smile.

[bernard]

Cet après-midi, j'ai terminé la lecture de ce livre.
Il y a beaucoup de tableaux en fin d'ouvrage à destination des enseignants pour les aider à ne pas créer eux-mêmes les comportements indésirables de leurs élèves aspies.
Il y a aussi une liste de questions aux parents d'enfants supposés avec TED, pour les aider à repérer si les traits des enfants aspies sont présents dans leurs rejetons; pour ensuite qu'ils se dirigent vers un professionnel connaissant le syndrome d'Asperger.
Leur méthode tourne depuis 25 ans.
Le but premier est de faire baisser le niveau d'anxiété des élèves aspies à l'école, puis de leur enseigner comment maitriser eux-mêmes leur niveau de stress, pour gagner en autonomie.
Le but second est de former l'entourage de l'enfant aspie pour que cet entourage ne crée pas les troubles redoutés par des erreurs d'interprétation ou des actions inappropriées et contraire au but recherché.

Bref j'ai de la trad à faire !

[thierry35]

Cet après-midi, j'ai terminé la lecture de ce livre.
Il y a beaucoup de tableaux en fin d'ouvrage à destination des enseignants pour les aider à ne pas créer eux-mêmes les comportements indésirables de leurs élèves aspies.
Il y a aussi une liste de questions aux parents d'enfants supposés avec TED, pour les aider à repérer si les traits des enfants aspies sont présents dans leurs rejetons; pour ensuite qu'ils se dirigent vers un professionnel connaissant le syndrome d'Asperger.
Leur méthode tourne depuis 25 ans.
Le but premier est de faire baisser le niveau d'anxiété des élèves aspies à l'école, puis de leur enseigner comment maitriser eux-mêmes leur niveau de stress, pour gagner en autonomie.
Le but second est de former l'entourage de l'enfant aspie pour que cet entourage ne crée pas les troubles redoutés par des erreurs d'interprétation ou des actions inappropriées et contraire au but recherché.

Bref j'ai de la trad à faire !

Becherel, cité du livre, y'en a pas beaucoup que doivent l'avoir dans les nombreuses librairies de la commune ( 18, je crois ) Nous sommes impatient d'être au 14, pour en discuter Bernard

[bernard]

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3. aspie gouverné par les émotions

C'est le type d'aspie le plus difficile à gérer car les règles et la logique ont moins d'emprise sur lui.
De nombreux enfants aspies sont cependant dans ces catégories émotionnelles.
Leurs émotions contrôlent leurs comportements.
Si vous ne les reconnaissez pas et ne faites pas face à ces émotions, vos succès vont aller en diminuant.
Ce groupe a beaucoup de colères, est moins disponible, se désengage rapidement, ou est plus enclin à passer aux actes (violence envers les autres).
Les éducateurs en prise avec les aspies-émotions peuvent se retrouver eux-mêmes dans un état de frustration au mieux, ou de crise au pire.
La plus grande majorité de ce groupe sera pris en charge plus tard via des médicaments pour leurs problèmes, car leur stratégie de mimétisme est faiblement développée, et inadéquate pour répondre aux exigences du monde.
Heureusement, une médication adaptée, accompagnée d'un enseignement comportemental efficace peut faire des merveilles.

On voit donc ici qu'une simple médication sans suivi côté adaptation du comportement, ne sert pas à grand chose.

[bernard]

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3.1 L'aspie - paranoïde

Description:
De loin, c'est le type le plus difficile. Heureusement, leur nombre est faible. Quelques autres sous-catégories émotionnelles peuvent avoir des caractéristiques similaires à ce type, mais pas toutes.
L'aspie-paranoïde voit le monde comme un adversaire. Le monde est contre lui. Tout le monde lui en veut et il ne peut avoir confiance en personne. La seule stratégie qu'il a est de maintenir un bon niveau d'attaque, aussi il attaque souvent avant que les autres fassent ou disent quelque chose. Le moindre souci est source de provocation. Quand il commence à attaquer, il peut être implacable, et continuera son action contre vous jusqu'à ce qu'il soit épuisé.
S'il est plus jeune, vous devrait avoir de l'endurance pour faire face à ses crises.
S'il est plus âgé, la police sera souvent appelée.
Ces enfants sont exceptionnellement brillants.
Leur mode de pensée implique des thèmes violents, et leur action est hostile et agressive envers les autres. Ils veulent "brûler, tuer, dévorer, tirer sur, détruire" ceux qui s'opposent à eux en toute situation, quelle que soit la véracité de la chose.
Souvent, ils reçoivent des diagnostics multiples, souvent de trouble oppositionnel avec provocation (en anglais, ODD = oppositional defiant disorder), ou d'autres troubles psychiatriques tels que trouble bipolaire.

Approche recommandée:
Comme c'est de loin, le sous-groupe le plus difficile à cerner, vous devez développer des moyens extraordinaires pour aider ce type d'enfants. Apaiser votre enfant ou marcher sur des œufs ne vous donnera qu'un très court moment de répit.
De nombreux parents de ces enfants s'abstiennent d'intervenir physiquement, mais il peut être utile d'avoir un compromis avec des techniques interdites chez soi. C'est bien sur, une solution temporaire. Pour commencer, vous devez avoir l'aide d'un professionnel, en terme de médication et d'interventions comportementales. Vous devez garder votre calme dans vos interactions avec ces enfants. Seuls les renforcements les plus puissants pourront être utiles. L'utilisation de la fermeté dans un environnement fortement structuré sera nécessaire, ainsi que de la durée et de la patience. Utiliser ce genre de thérapie est quelque chose que vous ne pouvez pas faire seul.

[bernard]

Les trois sous-types suivants peuvent avoir des possibilités de recouvrement. Un enfant peut être en 3.2, 3.3 et 3.4 à divers degrés et ce n'est pas rare. C'est une surcharge du TED principal (le SA).
Ces trois sous-types sont :

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3.2 aspie-TDAH (avec trouble de l'attention avec hyperactivité)
3.3 aspie-TOC (avec trouble obsessionnel compulsif)
3.4 aspie-monde-imaginaire (avec trouble de l'imaginaire)

[bernard]

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3.2 aspie-TDAH (avec trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité)

Description:
Cet enfant est très distrait, il a des difficultés pour patienter, écouter et analyser l'information reçue sur un mode consistant. Il est vraiment distrait, et oublie beaucoup, perd des objets, et a une difficulté significative à garder en tête les consignes données à l'école. Il tourne en rond dans la salle de classe, et peut ne pas être capable de rester assis tranquillement sur son siège à l'école comme à la maison. Les conversations sont difficiles car il regarde ailleurs en permanence tout autour de la classe (les mouches voler), et ne reste pas attentif à un sujet très longtemps.

Approche recommandée:
La médication a ici un rôle très important pour l'inattention et l'impulsivité. Surveiller avec attention toutes les tâches et situations en échec, et utiliser un mode renforceur peut aider l'enfant. Il va trouver difficile de rester concentré sur une tâche. Faire fréquemment des pauses, faire des tâches très structurées, et superviser l'enfant dans ces moments-là. Si vous trouvez le médicament adapté, l'inattention sera réduite significativement mais ne disparaitra pas complètement pour autant.

[bernard]

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3.3 aspie-TOC (avec trouble obsessionnel compulsif)

Description:
Cet enfant a des obsessions qui le tiennent à l'écart de la réalité du lieu et du temps.
Bien qu'il semble inattentif, en réalité, il est aux prises avec des problèmes internes.
Par exemple : Est-ce que ses lacets sont bien lacés comme il l'aime ? Est-ce que les choses autour de lui sont bien rangées comme elles le devraient ? Combien de points sont visibles dans les plaques au plafond au-dessus de sa tête ? Est-ce qu'il a posé la question comme il voulait la poser, de la bonne façon ? Et ainsi de suite. Cette liste peut être sans fin.
Mais aucune importance de ce qui est dans la liste. Son attention sera accaparée par n'importe lequel des éléments de cette liste. C'est souvent un perfectionniste et chaque chose doit être faite d'une certaine manière. Si ce ne l'est pas, c'est la fin du monde ! Il n'y a pas de position intermédiaire. Les choses sont noires ou blanches (pas de nuance de gris). C'est soit parfait, soit nul.
Il peut avoir des rituels de fin, où les choses doivent être terminées avant qu'il bouge.
Il y a beaucoup de rituels et de routines avec ces types d'aspies.
Par exemple: il ne peut pas éteindre sa Game Boy avant d'avoir atteint un certain niveau. Il ne peut pas éteindre la TV avant la fin totale et complète de l'émission. Toutes ces choses peuvent lui prendre la tête et l'empêcher de garder un contact avec la réalité, le rendant indisponible.

Approche recommandée:
Vous devez prendre le contrôle sur ses obsessions. Il faut mettre des limites et des restrictions à certaines activités. Les rituels et les routines sont traités par la technique du sabotage (un chapitre du livre y est consacré). Vous devez lui enseigner comment il peut être plus flexible (tolérant) en changeant les routines. Vous devez lui augmenter son répertoire d'intérêts, lui apprendre les nuances de gris, et qu'il puisse développer un équilibre dans sa vie. Les obsessions resteront, mais vous pourrez les utiliser comme renforçateurs aussi longtemps que vous limiterez le temps passé pour ses obsessions. La méthode pour y arriver est décrite plus loin dans le livre.

[bernard]

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3.4 aspie-monde-imaginaire (avec trouble de l'imaginaire)

Description:
Cet enfant est très similaire à l'aspie-TOC, sauf que ses distractions de base sont reliées à ses intérêts pour les mondes imaginaires. Cela implique Game Boy, Nintendo, Xbox, jeux vidéo sur PC, Yu-Gi-Oh!, la chaine Cartoon Network, les shows TV, les dessins animés japonais, les livres sur le fantastique, ... , la liste est sans fin, mais souvent implique les jeux électroniques d'une certaine façon. Non seulement l'obsession implique l'utilisation des équipements électroniques, mais au-delà l'imaginaire de ces mondes revient sans eux. Si les mondes imaginaires impliquent de la musique ou des livres, il n'y a pas besoin d'objet réel pour réaliser son plaisir pour cet imaginaire. L'enfant recrée, rejoue et se retrouve dans sa tête en relation avec ce monde imaginaire selon un mode obsessionnel. Quand il mange son repas, qu'il est assis en classe, qu'il fait ses devoirs, ou qu'il vous parle, la bande sonore ou vidéo rejoue dans sa tête. Et cette bande est tout sur l'imaginaire du monde qui l'obsède. Il connait mot pour mot les dialogues et les scènes qui tournent en boucle dans sa tête. Il devient obnubilé par toutes ces séquences qu'il découpe et recolle dans l'ordre qui lui plait.
Il peut avoir beaucoup d'autres obsessions, mais les plus fortes restent celles sur les mondes imaginaires (fantasy en anglais). Cet imaginaire obsessionnel sert plusieurs fonctions :
en parallèle d'être très agréable, cette obsession lui masque les côtés moins marrants du monde réel, son stress est réduit, et les choses vont comme il le désire. Résultat: la réalité est déguisée, les interactions avec les autres sont évitées, et la vie continue sans lui. C'est ainsi qu'il se comporte avec le stress et la réalité. Allez à l'encontre de ses préoccupations fantastiques et vous vous attirerez ses foudres. Laissez-le seul avec ses mondes imaginaires et il pourra s'amuser seul pendant des heures.

Approche recommandée:
Tout ce qui a déjà été dit avec les aspies-TOC est valable aussi ici. En complément, vous pouvez aller au-delà de ces techniques pour inclure de lui apprendre les différences entre la réalité et la fiction: comment les reconnaitre, ce qui constitue chacune, et comment se comporter ici et maintenant. Vous devez limiter le temps passé dans ses mondes fantastiques et l'aider à développer ses compétences pour s'amuser dans des activités non-imaginaires (c'est un des buts principaux discutés dans les chapitres suivants du livre). S'il ne peut s'amuser dans le monde réel, il ne voudra pas y prendre part et perdra son autonomie. Il est parfois nécessaire de recourir à une médication pour l'y aider.

[Luna]

Suis dans le 3. quelque chose :
dans les 3.2 et surtout 3.4 sans 'blème sauf que je ne suis pas hyperactive.

[jakesbian]

nicolas serait 1-2 et 3-4... aux petites différences prés:
# 1-2 mais... à la maison çà se passait bien; à l'école, ou ailleurs en général, il avait plus de mal car plus de mal à prendre ses repères, trouver sa personne de référence et savoir les consignes qui lui sont adressées, ou au groupe, ou aux autres.
# 3-4 mais... fait la différence entre l'imaginaire et le réel... mais fait facilement appel à l'imaginaire pour se protéger comme indiqué... et il faut être vigilent, c'est vite envahissant.

[Jean]

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3.1 L'aspie - paranoïde

(...)
Souvent, ils reçoivent des diagnostics multiples, souvent de trouble oppositionnel avec provocation (en anglais, ODD = oppositional defiant disorder), ou d'autres troubles psychiatriques tels que trouble bipolaire.

En ce qui concerne les troubles bi-polaires, j'ai entendu dire récemment que cela concernerait 7% des personnes avec TED.

[bernard]

Suis dans le 3. quelque chose :
dans les 3.2 et surtout 3.4 sans 'blème sauf que je ne suis pas hyperactive.

Dans le 3.2 oui je l'ai vu à la seconde où je t'ai aperçu en février dernier à Paris.
Dans le 3.4 c'est plus dur à voir de l'extérieur. Est-ce que tu veux dire que tu perds le contrôle de la réalité pour rester dans un monde imaginaire qui te serait moins stressant ?
J'ai du mal à cerner le 3.4 par rapport aux intérêts particuliers des aspies.
Qu'est-ce qui est du 3.4 ? Qu'est-ce qui est de l'ordre de l'intérêt particulier ?
Par exemple Tim Burton. De quel côté le placer ?
Dire que c'est du 3.4, c'est dire que tu perds ta réalité pour rentrer dans son monde à chaque seconde.
Dire que c'est un IP, c'est que tu apprécies tout ce qui est dit sur lui, produit par lui, etc ...

[bernard]

# 3-4 mais... fait la différence entre l'imaginaire et le réel...

Je me pose la même question sur ce 3.4.
Est-ce que si on fait la différence entre réel et imaginaire, on est en 3.4.
On peut aussi aimer le fantastique et les mondes imaginaires (c'est mon cas) mais sans perdre pied dans la réalité.
Je pense que le 3.4 c'est quand c'est limite pathologie, à mon avis.