had a écrit :je (me) pose des questions en fait, c'est pas péremptoire ce que j'ai écrit ci dessus. j'ai lu qd meme des témoignages d'autistes qui aimaient analyser comme un anthropologue ou un ethnologue.
En fait, ça me parait au contraire logique que certains autistes aient cette démarche: pour un NT, le fonctionnement des autres neurotypiques n'est à priori pas mystérieux, et une approche superficielle suffit à le décrypter.
Pour un autiste, le fonctionnement NT est d'abord un mystère, une boîte noire qui peut susciter la curiosité... et devenir un intérêt restreint.
Mais un intérêt approché avec rationalité, plus qu'avec instinct (i.e. l'approche du comportement d'autrui qu'ont les NT est instinctive, elle).
Pour ma part cette "étude sociale" relève plus de l'étude de cas forcée que de l'intérêt réel pour le sujet (effectivement, je m'en fous royalement ). Mais j'observe, et je détecte des mécanismes de fonctionnement. ça n'est pas pour autant intéressant.
Je ne sais pas du tout comment expliciter cet état intellectuel, en fait
Mais je comprends ce que tu veux dire had
"Neuro-atypique en attente de définition" Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer) Ma présentation ici
Je partage aussi ton point de vue. L’hyper-rationalité est l’une de nos principales caractéristiques et probablement la première de nos difficultés pour la socialisation.
Pour répondre aux demandes implicites d’un groupe et en rester membres, nous devons respecter les règles en rigueurs. Si la réalité est en contradiction avec nos croyances, nous devrions chercher à percevoir surtout les avantages et penser essentiellement à ceci. Cela s’appelle la rationalisation et nous en sommes presque incapables.
kevin38 a écrit : L’hyper-rationalité est l’une de nos principales caractéristiques et probablement la première de nos difficultés pour la socialisation.
C'est pourquoi je préfère l'hyper-absurdisme.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région. "Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
had a écrit :- ne pas avoir d'opinions (politiques, morales ...) mais juste des raisonnements, apprécier la pertinence d'une solution à la réalisation d'un objectif
- essayer de comprendre systématiquement les mécanismes sous-jacents des comportements des individus, de la société, de soi-même
- voir des incohérences presque partout: dans les actions, les discours, les politiques
Je suis comme ça, et ça a tendance à me bouffer la vie parfois.
Ma psychologue essaye de m'apprendre à "penser avec mes tripes plutôt qu'avec mon cerveau" (ce sont ses mots), mais on est encore très loin du but....
"Ils avaient créé leur propre soleil pour combattre la nuit ."
"Simplement, un jour, j'ai pris conscience que, en matière d'humanité, la laideur aussi pouvait être intérieure."
Ayerdhal
Saduoc35 a écrit :Oui, je m'inscris assez bien dans ce mode d'analyse.
Sauf pour la doctrine : je pense que les sociétés humaines fonctionnent comme les pinsons de Darwin, sauf que l'homme s'attribue les mérites de son bec.
Que c'est joliment dit !
Mariemento a écrit :
had a écrit :- ne pas avoir d'opinions (politiques, morales ...) mais juste des raisonnements, apprécier la pertinence d'une solution à la réalisation d'un objectif
- essayer de comprendre systématiquement les mécanismes sous-jacents des comportements des individus, de la société, de soi-même
- voir des incohérences presque partout: dans les actions, les discours, les politiques
Je suis comme ça, et ça a tendance à me bouffer la vie parfois.
Ma psychologue essaye de m'apprendre à "penser avec mes tripes plutôt qu'avec mon cerveau" (ce sont ses mots), mais on est encore très loin du but....
Je me retrouve aussi dans cette description, c'est d'ailleurs ce qui m'empêche de m'investir au niveau syndical/politique, je ne peux assister aux réunions sans vouloir relativiser tout et trouver effectivement des incohérences partout... j'avoue que ça me pèse parfois. C'est pour ça que je me reconnais quand même avoir des opinions politiques et morales sur des grands thèmes, c'est juste que j'ai du mal à prendre parti sur des nuances plus subtiles et que les doubles discours me saoulent au plus haut point.
J'ai parfois un mouvement de renoncement à vouloir comprendre les comportements des individus... ça peut être vraiment décourageant.
Aspie et HPI,
et maman du même en pas pareil, il a 12 ans.
Regarde Dieudonné! Ou tout les débats de sociétés, de sciences.
On peut débattre sur le bien et le mal, les comportements de personnes, la politique dans le calme et le respect...la provocation je la garde pour les personnes e mauvaise foi.Je pourrais débattre sur la dictature actuel en France
Alone3545 J'avoue que je ne suis pas bien le fil de ta pensée, tu cites Die*donné et l'existence d'une dictature en France et ensuite tu laisses la provocation aux personnes de mauvaise foi?
Seules les personnes de mauvaise foi verraient de la provocation là où il n'y en a pas? Faut-il être de mauvaise foi pour provoquer?
Ou quoi?
J'ai rien compris. De quels débats de société ou de sciences parles-tu?
Te retrouves-tu dans l'hyperrationalisme évoqué dans le titre et les premiers posts?
Aspie et HPI,
et maman du même en pas pareil, il a 12 ans.