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Laura Ingalls a écrit :Si c'était vraiment 100% de la population, ça voudrais dire que le fameux "on est tous un peu autiste dans le fond" serait vrai.
Bah, tsé ! c'est un abus de langage, un peu comme le "nous sommes tous un peu psychologue". On peut avoir des connaissances en psychologie (et être alors "un peu psychologue") sans pour autant avoir de diplôme en psychologie. On peut avoir des caractéristiques autistiques (et être alors "un peu autiste") sans pour autant être autiste.
Dans réalité, on est autiste ou on ne l'est pas (ou on ne le sait pas). On est psychologue ou on ne l'est pas.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
freeshost a écrit :Ouais, de manière générale, l'auto-diagnostic comme l'auto-médication ne sont pas conseillés, que ce soit pour du psychique ou du physiologique.
A la condition de ne pas faire une confiance aveugle à ce que disent les professionnels de la santé, si je peux dire, de garder son esprit critique, ils ne sont pas infaillibles et c'est bien humain, ils peuvent se tromper (personnellement j'en ai fait les frais).
« La vie, c’est très drôle, si on prend le temps de regarder. »
Jacques Tati>>>>>Non diagnostiqué et a abandonné ce genre de démarches, être humain quand même Présentation
Laura Ingalls a écrit :Je n'ai jamais dit le contraire. J'ai juste dit que ça ne concernait pas 100% de la population selon moi.
Merci de ne pas déformer mes propos.
OK. Gillberg estime, dans son concept ESSENCE, que 10% des moins de 18 ans ont des troubles neurodéveloppementaux. Et qu'il y a un continuum [pas de rupture] en fonction du nombre de traits autistiques retenus (une cinquantaine ?).
Évidemment que parler de 100% de la population ayant un trait autistique, c'est une façon de parler. On n'en sait rien.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
D’ailleurs, à plusieurs reprises, on sent une certaine animosité, un mépris, envers les autistes dits de haut niveau ou les Asperger. Ces autistes qui osent « s’exprimer à la place des autres », qui ne comprennent rien aux « vrais » autistes, à la souffrance de leurs familles et aux difficultés des professionnels. D’ailleurs, la psychiatre en charge du diagnostic des adultes au CRA des Pays de Loire fera rire l'assemblée en évoquant le cas d’adultes qui viennent au CRA en « voulant un syndrome d’asperger », comme si c’était la dernière tendance. Psychiatre pour laquelle, d’ailleurs, il est difficile de diagnostiquer un adulte, car c’est un « diagnostic de pédopsy à retardement » ( !).
Derrière la question de l'autodiagnostic, il y a aussi la nécessité de pouvoir faire confiance à des professionnels qui feront sérieusement leur boulot.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
D’ailleurs, à plusieurs reprises, on sent une certaine animosité, un mépris, envers les autistes dits de haut niveau ou les Asperger. Ces autistes qui osent « s’exprimer à la place des autres », qui ne comprennent rien aux « vrais » autistes, à la souffrance de leurs familles et aux difficultés des professionnels. D’ailleurs, la psychiatre en charge du diagnostic des adultes au CRA des Pays de Loire fera rire l'assemblée en évoquant le cas d’adultes qui viennent au CRA en « voulant un syndrome d’asperger », comme si c’était la dernière tendance. Psychiatre pour laquelle, d’ailleurs, il est difficile de diagnostiquer un adulte, car c’est un « diagnostic de pédopsy à retardement » ( !).
Derrière la question de l'autodiagnostic, il y a aussi la nécessité de pouvoir faire confiance à des professionnels qui feront sérieusement leur boulot.
c'est clair, on n'en a jamais bavé, on n'a jamais souffert, on ne sait pas ce que c'est les problèmes sensoriels, on ne sait pas ce que c'est que d'avoir du mal à communiquer, on est pas des vrais!
Je risque de mettre les pieds dans les plats, mais faut pas s'étonner que ça n'avance pas. Sincèrement, je suis convaincue que si ça a avancé bcp plus dans les pays anglo-saxons, c'est (en tout cas en partie) parce que ces autistes HN ou aspies qui peuvent parler, on a eu l'idée de les écouter, on a pensé qu'ils pouvaient apporter quelque chose, dire ce que les non-verbaux ne peuvent pas dire (par exemple Temple Grandin explique pas mal de trucs dans ses bouquins, qui expliquent certains comportements) etc...au lieu de leur dire de se taire parce que "vous êtes pas des vrais!"!
Aussi, je suis convaincue que des autistes non-verbaux qui ont appris à parler et sont devenus verbaux, auraient beaucoup de choses à dire, pourraient expliquer pourquoi ils agissaient de telle ou telle façon, expliquer pas mal de choses et qu'on aurait beaucoup, beaucoup intérêt à les écouter!
edit: et puis, que dire de tous ces psykk qui parlent pour nous, en plus pour dire que "c'est de la faute à la mère" et que c'est une psychose etc...? A la limite, vaudrait mieux utiliser l'énergie pour se battre là contre, que pour se battre entre nous!
"L'autisme n'est pas contagieux et je trouve que c'est bien dommage d'ailleurs!" J. Schovanec
moi je suis vraiment bléssée de lire que on veut "avoir un diag d'autisme" pour faire bien. pour être in.
je susi revoltée d'entendre de pareilles choses d'une pro.
et cette histoire de mode m'agace.
si on en arrive a faire des démarches diagnostiques(qui sotn deja hyper complexes!!) aurès d'un cra et d'autres psys, ..c'est pas parce qu'on a envie de s'amuser!!
et c'est surement parce qu'on en a du bien bavé dans sa vie au point de se demander si on est pas autiste, et qu'on a du avoir des tas de choses difficiles, des periodes sombres, des souffrances.
on ne se moque pas comme ça c'est inhumain.
(et qu'on soit autiste pour de bon ou pas d'ailleurs, la demarche en dit long!)
meï a écrit :si on en arrive a faire des démarches diagnostiques(qui sotn deja hyper complexes!!) aurès d'un cra et d'autres psys, ..c'est pas parce qu'on a envie de s'amuser!!
et c'est surement parce qu'on en a du bien bavé dans sa vie au point de se demander si on est pas autiste, et qu'on a du avoir des tas de choses difficiles, des periodes sombres, des souffrances.
à qui le dis-tu!
"L'autisme n'est pas contagieux et je trouve que c'est bien dommage d'ailleurs!" J. Schovanec
Moi aussi, j’adhère vraiment aux propos de Meï. Avant même de savoir de quoi il retournait, une psy de cmpp nous a dit :
"Ne dite surtout pas qu'il a des écholalies et des stéréotypies, on va vous le taxer d'asperger, c'est la mode en ce moment, c'est juste un enfant roi". C'est con pour elle, mais ce qui m'a amené la première fois à chercher ce qu'était le SA, c'est bien sa réflexion débile.
Et comme si être un enfant roi, ça provoquait des stéréotypies et des écholalies, c'est bien connu... Il y a des gens payés pour sortir ce genre de fadaise.
Sinon, effectivement, pour le diagnostique, on est en cours pour le loulou, mais si ce n'est pas encore fait, c'est que c'est un vrai parcours semé d'embuche. Si je ne fais pas de bilan pour moi pour le moment (bien que je ne pense pas être aspi, mais plus comme mon loulou avoir des problème d'attention et quelque chose qui pourrait être un TED, je parle bien au conditionnel) c'est parce que, les démarches pour lui sont déjà lourdes, chronophages et coûteuses, et que je ne peux pas pour l'instant tout mener de front.
Donc, je pense qu'il faut aussi avoir ces aspects là à l'esprit : avant d'avoir un diagnostique, quel qu’il soit, il faut arriver à passer par dessus l'hostilité dans toute une partie du milieu psy, être informé et armé suffisamment, ce qui n'est pas simple quand on a des problèmes de comportement, avoir du temps, et selon les cas et outils à disposition, les moyens.
Ce qui peut conduire à une certaine errance, à être dans le flou et ne pas avoir la légitimité pendant des années pour parler de quelque chose, dont on a pas le terme exact pour le nommer, juste des suspicions. Delà à s'autodiagnostiquer, c'est toute une autre histoire.
Il nous aura fallu près de 8 ans pour notre fils pour avoir un vrai bilan, 8 ans de galères, de culpabilisations, de diagnostiques posés à la hâte, changeants et contradictoires. Et encore, on a pas encore le diagnostique officiel. Même pas sûr qu'on l'aura quand on verra le pédopsychiatre en mars.
Bof, tu sais, te le recevoir en pleine tête comme ça, ce n'est pas mieux.
Le pédopsy m'a balancé : " votre enfant est autiste, rien d'étonnant, vous vous êtes regardée, vous êtes complètement associale! Vous feriez mieux de le mettre en hôpital, vous avez d'autres enfants"
Mon fils avait environ 5-6 ans.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
Quasi la même scène dans le film sur Temple Grandin, à la différence que cela avait eu lieu au début des années 50
F84.5 | Things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.