Discussions portant plutôt sur le point de vue des parents d'enfants autistes ou Asperger, par exemple : j'ai un problème avec mon enfant, que puis-je faire ?
bonjour,
ce message s'adresse à tous ceux qui ont un enfant ted (asperger en l'occurence) et qui ont un autre enfant plus âgé.
Je vous explique, depuis le diagnostic (et même avant) nous sur valorisons notre petit aspie qui a une très faible estime de lui, qui nous accapare 100 % de notre temps (se lève à 5h30 et parle jusqu'au moment de se coucher, non stop). Du coup, OUI on s'occupe bcp de lui, Oui on lui demande de laisser sa grande soeur tranquille (très impulsif, donc l'embête forcément) et OUi on consacre plus de temps à tout lui expliquer (on ne tape pas, on ne fait pas ci, on fait ça, bravo.) MAIs aussi, on prend du temps pour organiser des petites sorties avec la grande, je n'arrête pas de lui dire que je suis fière d'elle pour sa patience, sa bienveillance, son autonomie... (et tout est sincère).................Mais comment faites vous? Cela m'a fait mal au coeur quand elle m'a dit que personne ne l'aimait, qu'elle en avait marre de l'insolence de son petit frère, qu'il la tape. Je lui ai dit qu'elle avait raison de crier sa colère mais que le petit bonhomme était bien là avec ses différences et qu'on devait adapter notre comportement (survalorisation). Mais une fois qu'on a dit tout ça, quelle tristesse, quel vide en moi : cette horrible impression d'être une "mauvaise"mère impuissante devant la tristesse de sa propre fille et immensément triste devant la perplexité de son petit garçon qui ne comprend pas pourquoi d'un seul coup sa soeur qui l'admire tant est en colère contre lui
alors j'ai recollé les morceaux, mais je voudrais tellement aider plus ma fille. Donc si vous avez des conseils (comme toujours ils sont très précieux ici) je suis preneuse. Merci à vous
Il paraît qu'il y a des parents qui gèrent le temps passé avec leurs enfants de différentes manières. Par exemple :
- du temps avec le fils uniquement,
- du temps avec la fille uniquement,
- du temps avec les deux,
- du temps sans les enfants.
Et la répartition entre ces quatre plages peut varier d'un exemple à l'autre, le plus important étant de n'en négliger aucune.
On pourrait même être plus précis, avec un deuxième paramètre :
- le père avec le fils pendant que la mère avec la fille,
- le père avec la fille pendant que la mère avec le fils,
- le père avec les deux enfants pendant que la mère s'affaire à autre chose,
- la mère avec les deux enfants pendant que le père s'affaire à autre chose,
- les deux parents avec les deux enfants,
- les deux parents avec le fils pendant que la fille s'affaire à autre chose,
- les deux parents avec la fille pendant que le fils s'affaire à autre chose,
- les deux parents ensemble pendant que les deux enfants ensemble,
- les quatre séparés, chacune et chacun vacant à ses propres activités,
- ...
Du fait que, dans deux configurations différentes, on parle de deux manières différentes.
Dans quelque configuration que ce soit, être à l'écoute et actif.
La configuration "tous isolés" permet d'être à l'écoute de soi, de se reposer.
Sinon, il y en a qui utilisent "la boîte à idées" commune (comme dans certaines écoles) si les enfants (les élèves / les étudiants) sont moins à l'aise par oral en face à face (ou n'ont pas le temps), voire une boîte à lettre par personne.
Autrement, il y a les fameux points communs, trouver des hobbys communs aux deux enfants. Là où il y a coopération, libre partage et entraide, comparaison n'est pas raison.
La patience est si rare, si précieuse. A garder.
Spoiler : problème de mathématique :
Calculer le nombre de configurations possibles.
Modifié en dernier par freeshost le jeudi 11 décembre 2014 à 19:51, modifié 2 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
coucou Clofer, ... avec son humour grinçant qui le caractérise et son air de pas-y-toucher Freeshot a déjà évoqué une piste intéressante ... je crois que préserver du temps perso pour ta fille (à passer seule avec sa mère ou son père, ou pourquoi pas parfois les 2 à la fois) lui permettrait déjà de mesurer l'importance qu'elle a pour vous et enrichirait et nourrirait de façon très positive la relation ... l'aiderait à faire la part des choses et à mieux accepter et comprendre le temps forcément plus important en raison du handicap que vous donnez à son frère ... ce temps intime préservé donne un espace aussi pour en parler si nécessaire ... même si le "faire-ensemble" me semble aussi important que les mots
Comme vous le savez, Bob, Bobette (sans oublier sa chère poupée Fanfreluche (Schanulleke)), Lambique, Jérôme et Sidonie (ainsi que Barabas) sont les personnages principaux de la plupart des aventures de Bob et Bobette (Suske en Wiske, en néerlandais), une collection de bandes dessinées du feu dessinateur belge Willy Vandersteen. Ils sont très soudés, mais certains albums, dont L'As du Ballon, montrent les aléas qui peuvent ébranler des relations.
L'As du Ballon :
[Ne vous étonnez pas s'il y a des éléments surnaturels, fantastiques. C'est récurrent : fantômes, voyages dans le passé ou l'avenir, animaux, plantes ou objets qui parlent, et j'en passe... inévitable !]
Bob joue au football avec des copains. Il ne pense qu'à ça, surtout depuis qu'une étoile l'a entendu et lui a donné le super pouvoir de maîtriser le ballon. Bob se fait vite remarquer des joueurs, des passants, et du président de la fédération de football (les journaux et le bouche-à-oreille, forcément). Bref, il joue dans une équipe, montante dès son arrivée... mais laissons de côté le football... quoique... c'est cela qui rendra Bobette verte de jalousie...
En effet, comment ne pas devenir jalouse quand tout le monde n'en a que pour Bob ? Même Lambique, Sidonie et Jérôme le coachent : Jérôme (vous savez, cette armoire à glace) pour la forme physique, l'échauffement personnel ; Sidonie pour tout ce qui est administratif (elle ne tient pas à ce que Bob se fasse arnaquer par le président...) ; et Lambique, en tant que supporter de la première heure. Et Bobette dans tout ça, passée sous silence, plante décorative... oui, mais Bob, c'est le champion, ce n'est pas rien, quand même !
Et pourtant... Bobette se fait enlever... forcément, ça inquiète... mais Bob va-t-il pour autant cesser son activité footballistique ? le kidnappeur de Bobette ordonne, par messages sur papier, à Bob d'arrêter le football, ou il arrivera malheur à Bobette ! Bob continue, mais les menaces se font de plus en plus pesantes, menaçantes.
Revenons-en au football. Succès planétaire de Bob au football. Un peu comme Roger Federer pour le tennis. Et bien sûr, Lambique est le premier supporteur ! Mais pourquoi lance-t-il une bombe dans le terrain lors d'un match ? (sans blessé, heureusement)
Le ravisseur, pendant ce temps, s'est fait piéger... en effet, ce vieux fou de Ducastel a eu l'idée (pas si) folle de rechercher Bobette en dressant un hameçon non anodin : Fanfreluche, la poupée de Bobette. Ben oui, Fanfreluche, ce n'est pas n'importe qui, encore moins n'importe quoi. C'est la poupée adorée de Bobette, sans laquelle elle ne pourrait pas vivre. Si le ravisseur commet l'erreur de prendre cette poupée, on pourra alors le suivre, et c'est ce qui se produisit... les policiers le suivirent jusque dans une petite cabane, où il fut encerclé. Enfin, allons-nous savoir...
Spoiler : Le fin mot de l'histoire :mrgreen: :
En fait, vous vous en doutiez sûrement... mais... le ravisseur de Bobette, c'est... Bobette !
[- Wat ? Bobette qui s'enlève elle-même ? kossé qu'il raconte, le freeshost ?
- Miljard ! Hij is dolzinnig ! (Sacrénom ! Il est fou !)]
En fait, oui, c'était Bobette, déguisée... elle avait théâtralisé son propre enlèvement... et elle a bien sûr mordu à l'hameçon Fanfreluche quand Ducastel (echt dolzinnig !) lui a tendu la perche. Quant à la bombe qu'a lancée Lambique dans le terrain, il ne savait pas que Bobette avait remplacé ses feux d'artifice.
Oui, mais pourquoi Bobette a-t-elle fait ça ? elle doit avoir un sérieux grain, me direz-vous... Oui, vous ne vous y êtes pas trompés : un grain de jalousie, qui a bien eu le temps de germer. Vous voyez où peut mener ce sentiment malsain de jalousie. Je n'ai pas besoin de vous conter la morale de l'histoire.
Enfin, si, je dois quand même dire un truc. Après toutes ces explications peu fières de Bobette, Bob a décidé de renoncer au football, de redevenir un simple quidam du football, ce que l'étoile sut comprendre.
La différence avec la personne Asperger, c'est que celle-ci ne peut pas renoncer à son autisme. Il n'y a pas à culpabiliser d'être autiste.
Modifié en dernier par freeshost le jeudi 11 décembre 2014 à 19:55, modifié 3 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Je n'ai pas vraiment d'autres conseils à te donner que ceux que tu as déjà reçu et tu fais déjà il me semble tout ce que tu peux, mais je voulais te mettre un petit message d'encouragement car je vis un peu la même chose. Mon fils aîné est autiste (pas asperger, autiste de type kanner) et depuis tout petit il demande énormément de temps et d'énergie, car il a un gros retard de développement et beaucoup de troubles du comportement/sommeil. Il ne parle pas et nous passons beaucoup de temps également à fabriquer des pictogrammes et à gérer les crises. Du coup sa petite sœur en souffre aussi beaucoup, malgré le temps qu'on essaye de lui consacrer le plus possible, c'est rude pour elle.
Courage à toi et surtout tu n'es pas du tout une mauvaise mère, on fait je pense tout ce que l'on peut.
Norma, maman d'une petite puce née en 2006 et d'un petit loup né en 2004, autiste.
Merci norma78
A mon tour de t'encourager car je pense que ton fardeau est encore plus lourd que le mien.Joyeuses fêtes de fin d'année à tous et merci pour vos précieux conseils.
Je ne sais pas ce que ça vaut, mais dans le bouquin (très contestable) "une épée dans la brume", écrit par une mère (Nicole Damaggio) qui a "coaché" sa fille aspie jusqu'à l'université, le sujet est évoqué car elle a également un fils qui, évidemment, s'est senti délaissé à un moment donné. ça ne vaut peut-être pas le coup d'acheter le bouquin pour les quelques lignes qui y sont consacrées, mais ça peut se trouver en bibliothèque j'imagine. Elle explique comment elle a du gérer et adapter du temps pour leur fils, penser à le valoriser aussi etc. C'est vraiment pas très détaillé mais je sais pas, ça peut ptètre apporter quelques idées.
Je comprends tout à fait ta situation.
Moi j'ai un fils plus jeune que mon fils TED.
Il a deux ans de moins et je reconnais que c'est parfois difficile pour lui.
Heureusement, il a très bon caractère et il est très patient.
Son frère nous prend bcp d'énergie et de temps.
Les conseils que l'on t a donné sont les mêmes que j'avais eu aussi par les psys, etc... prendre du temps avec lui et "seul" mais ce n'est pas toujours facile, surtout quand on a aucune famille à proximité pour garder l'aîné!
Comme on dit "on fait ce que l'on peut"!!!!
