Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
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Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Bonjour, tout le monde,
1. Il paraît que les autistes sont plus sensibles (lumière, bruits et sons, toucher, odeurs, etc.).
2. Il paraît que les autistes ont un seuil plus élevé de la douleur.
Ça m'apparaît contradictoire à première vue.
Quelles explications pour lever cette apparente contradiction ?
1. Il paraît que les autistes sont plus sensibles (lumière, bruits et sons, toucher, odeurs, etc.).
2. Il paraît que les autistes ont un seuil plus élevé de la douleur.
Ça m'apparaît contradictoire à première vue.
Quelles explications pour lever cette apparente contradiction ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Peut-être que les zones du cerveau qui traitent les différents sens concernés ne sont pas tous hyper connectés de la même manière ?
A ce qu'il me semble, on peut avoir quelques hyper sensibilités, mais pas forcément toutes. A vérifier toutefois.
Et pour la douleur, peut-être (là encore, je n'affirme rien parce que je connais très mal le sujet), que la douleur ressentie est de la même intensité que chez les personnes normales, mais qu'elle n'est pas exprimée de manière visible ?
A ce qu'il me semble, on peut avoir quelques hyper sensibilités, mais pas forcément toutes. A vérifier toutefois.
Et pour la douleur, peut-être (là encore, je n'affirme rien parce que je connais très mal le sujet), que la douleur ressentie est de la même intensité que chez les personnes normales, mais qu'elle n'est pas exprimée de manière visible ?
Aspie.
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Tu peux ajouter la sensation de chaud et froid à ton point 2, elle est souvent moins sensible aussi chez les autistes.
(j'ai pas de réponse à la question, mais je me la suis posée aussi)
(j'ai pas de réponse à la question, mais je me la suis posée aussi)
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Tous implement par ce que ce ne sont pas de simple hypersensibilités mais un traitement des informations sensorielles différent.freeshost a écrit :Bonjour, tout le monde,
1. Il paraît que les autistes sont plus sensibles (lumière, bruits et sons, toucher, odeurs, etc.).
2. Il paraît que les autistes ont un seuil plus élevé de la douleur.
Ça m'apparaît contradictoire à première vue.
Quelles explications pour lever cette apparente contradiction ?
Ces hyper et hypo sensibilités sont variable d'un autiste à l'autre et d'une sensation à une autre.
Par exemple moi je suis peu sensible au plaies/blessure mais pour ce qui est épilation, je suis très douillette(j'ai malgré tous réussit à mit habitué dans certaine zone) et petite j'avais horreur que l'on me coiffe.
Et puis je pense que cette histoire d'hyposensibilité à la douleur tient en partie de la légende, à mon avis si beaucoup d'autiste semble être insensible c'est qu'ils ne communique pas leur douleurs/n'ont pas le reflexe de chercher de l'aide (c'est mon cas et ça m'a causé pas mal de problèmes par le passé ).
Neuro-atypique (TSA) diagnostiquée à 21 ans, plusieurs soupçon de TSA dans la familles, un cousin diagnostiqué et 2 cousines en attentes de diagnostique.
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Pour faire simple, les fibres nerveuses qui conduisent les messages nerveux liées à la douleur (fibres nociceptives) et celles conduisant les messages nerveux en provenance des organes sensoriels (fibres sensorielles) ne sont pas les mêmes (diamètres,gaine de myéline,vitesse de propagation du message= tous différents). Même chose pour les récepteurs responsables des sensations ou ceux repérant les dégradations des tissus (douleurs).
Ensuite, quand ces messages afférents (montant au cerveau) sont traités, ils le sont différemment dans des zones différentes (bien que pour la douleur, il n'y ait pas de zones précises). La douleur, en général, permet la prise de conscience (je veux dire, transmet aux zones du cerveau responsable de la conscience) la destruction des tissus (plus ou moins importante).
Après analyse, le cerveau renvoie des messages nerveux efférents, en direction des muscles (mouvements) ou autres organes, le tout circulant encore sur d'autres fibres.
Dans ces voies descendantes (cerveau vers organes ou autres zones du cerveau), il y a des circuits qui permettent de ralentir ou de décaler dans le temps les messages et donc les sensations de douleurs. Parfois même il n'y a pas sensation de douleur.(Comme quand on ne sent rien dans le feu de l'action, en sport, ou quand on est super concentré sur une tâche précise).
Après je ne sais pas comment les cerveaux des Aspergers réagissent, peut être que le seuil de douleur est plus élevé car on a possibilité de se super-concentrer dans certaines circonstances.
Il faut aussi prendre en compte le fait que la douleur peut être prise en compte de façon aussi importante que chez les non-Aspergers mais seulement, elle n'est pas forcément exprimée de la même façon, voire pas du tout.
Moi je me cogne tellement partout que je ne dit même plus "aïe" et il suffit que je retienne mon souffle pour atténuer la douleur.
Pour les sensations, une bonne partie des messages nerveux afférents sensoriels est sensée être filtrée, notamment dans la réticulée du tronc cérébrale. (Elimination des "bruits de fonds" et autres signaux négligeables). Peut être que ce n'est pas autant le cas chez les Aspi(e)s.
Ensuite, quand ces messages afférents (montant au cerveau) sont traités, ils le sont différemment dans des zones différentes (bien que pour la douleur, il n'y ait pas de zones précises). La douleur, en général, permet la prise de conscience (je veux dire, transmet aux zones du cerveau responsable de la conscience) la destruction des tissus (plus ou moins importante).
Après analyse, le cerveau renvoie des messages nerveux efférents, en direction des muscles (mouvements) ou autres organes, le tout circulant encore sur d'autres fibres.
Dans ces voies descendantes (cerveau vers organes ou autres zones du cerveau), il y a des circuits qui permettent de ralentir ou de décaler dans le temps les messages et donc les sensations de douleurs. Parfois même il n'y a pas sensation de douleur.(Comme quand on ne sent rien dans le feu de l'action, en sport, ou quand on est super concentré sur une tâche précise).
Après je ne sais pas comment les cerveaux des Aspergers réagissent, peut être que le seuil de douleur est plus élevé car on a possibilité de se super-concentrer dans certaines circonstances.
Il faut aussi prendre en compte le fait que la douleur peut être prise en compte de façon aussi importante que chez les non-Aspergers mais seulement, elle n'est pas forcément exprimée de la même façon, voire pas du tout.
Moi je me cogne tellement partout que je ne dit même plus "aïe" et il suffit que je retienne mon souffle pour atténuer la douleur.
Pour les sensations, une bonne partie des messages nerveux afférents sensoriels est sensée être filtrée, notamment dans la réticulée du tronc cérébrale. (Elimination des "bruits de fonds" et autres signaux négligeables). Peut être que ce n'est pas autant le cas chez les Aspi(e)s.
Modifié en dernier par Chatnoir le samedi 28 juin 2014 à 15:09, modifié 1 fois.
Aspie, 36 ans, diagnostiquée le 10/09/14 au centre expert FondaMental de Créteil, Hôpital Chennevier-Montdor, rattaché au CRAIF
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Je ne pense pas, mais je ne connais pas assez de gens concernés par l'autisme pour en avoir une idée précise.voile de chine a écrit :Et puis je pense que cette histoire d'hyposensibilité à la douleur tient en partie de la légende, à mon avis si beaucoup d'autiste semble être insensible c'est qu'ils ne communique pas leur douleurs/n'ont pas le reflexe de chercher de l'aide (c'est mon cas et ça m'a causé pas mal de problèmes par le passé ).
Par contre des gens très peu sensibles à la douleur, j'en connais, et il s'agit vraiment d'hyposensibilité et pas de défaut de communication. Combien de fois j'ai vu ma mère blessée ne l'ayant même pas remarqué et n'ayant aucune idée de comment c'était arrivé... Ou mon frère qui ne s'inquiétait pas de sa fracture, qui l'empêchait pourtant de bouger le bras, mais ça ne faisait "pas si mal".
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
chatnoir a tout dit
je capte mal les infos remontantes type douleurs, je les prends pas tjs en compte comme il faudrait.
(profil hyposensible "sur l'intérieur"). j'ai pas forcement conscience que je me suis fait mal ou que le corps m'envoie un message ; et je vais découvrir un bleu à la douche, et j'ai rarement le souvenir du choc ^^
gamin, la douleur je m'en foutais completement (genre garder les doigts coincés dans la portière pendant 20 min, le temps que qq1 se rende compte que j'était bizarrement ... sage).
j'ai vraiment pas l'impression que c'est "une légende" : c'est pas tjs facile de se dire "tiens, cette sensation, c'est de la douleur". alors, partant de là, c'est clair que ça va pas être exprimé à temps ou de la "bonne façon" (mvts du visage, cri ...). l'expression de la douleur, c'est une compétence sociale (et culturelle : on exprime plus la douleur aujourd'hui, qu'au moyen age)
les infos sensorielles sont hyper mal filtrés (hypersensible "sur l'exterieur"). j'ai des reflexes de protection (mains sur les oreilles, devant les yeux ...) lorsque il y en a trop à gerer (c'est pas terrible non plus) ; et c'est le bordel pour se concentrer si il y a plus d'un sens à traiter à la fois.
je capte mal les infos remontantes type douleurs, je les prends pas tjs en compte comme il faudrait.
(profil hyposensible "sur l'intérieur"). j'ai pas forcement conscience que je me suis fait mal ou que le corps m'envoie un message ; et je vais découvrir un bleu à la douche, et j'ai rarement le souvenir du choc ^^
gamin, la douleur je m'en foutais completement (genre garder les doigts coincés dans la portière pendant 20 min, le temps que qq1 se rende compte que j'était bizarrement ... sage).
j'ai vraiment pas l'impression que c'est "une légende" : c'est pas tjs facile de se dire "tiens, cette sensation, c'est de la douleur". alors, partant de là, c'est clair que ça va pas être exprimé à temps ou de la "bonne façon" (mvts du visage, cri ...). l'expression de la douleur, c'est une compétence sociale (et culturelle : on exprime plus la douleur aujourd'hui, qu'au moyen age)
les infos sensorielles sont hyper mal filtrés (hypersensible "sur l'exterieur"). j'ai des reflexes de protection (mains sur les oreilles, devant les yeux ...) lorsque il y en a trop à gerer (c'est pas terrible non plus) ; et c'est le bordel pour se concentrer si il y a plus d'un sens à traiter à la fois.
TSA
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Pour ma part,j'ai une grande particularité avec la douleur et la sensibilité à certains sons ou stimulis. J'arrive à supporter la douleur jusqu'à un certain point(des fois je me fait une blessure et je sens le sang qui passe sur la peau mais pas la douleur). quand je sens le mal,je bombarde la zone sensible avec mes ongles pour créer de mini-douleurs qui occultent le choc le temps que ça se dissipe.
Je suis par contre très sensible au bruit et à la lumière;quand je me réveille,je plaque mes yeux contre quelque chose et je les enlève progressivement,sinon j'ai le cerveau qui gèle un instant,c'est pareil quand je vais dehors ou que je regarde le ciel blanc,il faut que je m'adapte pas à pas. Le bruit me cause beaucoup d'interférences,notamment les gens qui parlent délibérément et brusquement très fort(ma mère est du genre à parler très fort d'un coup et à chaque fois j'ai l'impression qu'elle me frappe);j'ai besoin de souffler plusieurs fois très fort et de me plonger dans mes pensées pour reprendre le contrôle.
Je suis par contre très sensible au bruit et à la lumière;quand je me réveille,je plaque mes yeux contre quelque chose et je les enlève progressivement,sinon j'ai le cerveau qui gèle un instant,c'est pareil quand je vais dehors ou que je regarde le ciel blanc,il faut que je m'adapte pas à pas. Le bruit me cause beaucoup d'interférences,notamment les gens qui parlent délibérément et brusquement très fort(ma mère est du genre à parler très fort d'un coup et à chaque fois j'ai l'impression qu'elle me frappe);j'ai besoin de souffler plusieurs fois très fort et de me plonger dans mes pensées pour reprendre le contrôle.
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Je ne sais pas s'il y a contradiction.freeshost a écrit :Bonjour, tout le monde,
1. Il paraît que les autistes sont plus sensibles (lumière, bruits et sons, toucher, odeurs, etc.).
2. Il paraît que les autistes ont un seuil plus élevé de la douleur.
Ça m'apparaît contradictoire à première vue.
Quelles explications pour lever cette apparente contradiction ?
Sur le point 1., oui je suis très sensible à certains bruits (écran cathodique qui siffle), ou à certaines lumières (tubes néons qui clignotent, écrans cathodiques qui scintillent)
Les bruits de travaux me sont insupportables (des ouvriers qui défoncent des murs à l'étage (étant en cours), ou bruits de travaux quand je travaille (mon instrument, du coup les nuisances sonores sont ... insurmontables et me rendent dingue) comme c'est le cas chez moi en ce moment )
Sur le point 2, il m'arrive (comme tout le monde je crois) de me rendre compte après coup que je me sois blessé, mais en général cela arrive seulement pour les blessures bénignes, pour des blessures plus graves je m'en rends compte tout de suite.
Je ne suis pas sûr d'être judicieux, peut-être pourrais-tu expliquer davantage où tu vois un paradoxe entre les points 1 et 2 ?
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Sans vouloir griller la politesse à freeshost,je pense qu'on est plus sensible à quelque chose qui normalement ne devrait pas faire mal(physiquement)alors que ce qui nous fait mal devraitnous atteindre plus.Je ne suis pas sûr d'être judicieux, peut-être pourrais-tu expliquer davantage où tu vois un paradoxe entre les points 1 et 2 ?
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Concernant le seuil soit-disant plus élevé à la douleur, il peut s'expliquer chez moi par une lenteur de l'information vers le cerveau et une façon différente de réagir à la douleur.
Par exemple, si je me brule (et ça arrive souvent lorsque je cuisine...), il me faut plusieurs secondes pour comprendre. Et je ne vais pas crier mais avoir des mouvements stéréotypés prononcés pendant un certains temps (me balancer, faire bouger les doigts de l'autre main, etc.).
Par exemple, si je me brule (et ça arrive souvent lorsque je cuisine...), il me faut plusieurs secondes pour comprendre. Et je ne vais pas crier mais avoir des mouvements stéréotypés prononcés pendant un certains temps (me balancer, faire bouger les doigts de l'autre main, etc.).
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Pour ma résistance à la douleur, j'ai l'impression que la douleur est bien présente
mais j'ai comme une difficulté à identifier la sensation douloureuse comme étant de la douleur...
Par exemple je la ressent bien mais c'est comme si c'était normal de la supporter,
je n'arrive pas à situer le seuil où je devrais considérer que c'est une douleur.
Au fait j'ai l'impression que c'est l'analogie de ce que je vis socialement:
comme mes impressions ont toujours été différentes des autres, j'en doutais constamment
et ne leur donnais pas de légitimité, au niveau de la douleur je réagis pareil...
Lorsque j'étais enfant j'ai eu des accidents très douloureux,
comme le fait de me planter une aiguille de machine à coudre dans le doigt
ou de marcher pieds nus dans un tas de braises et je suis restée silencieuse,
pensant qu'il était malpoli de crier, ou d'interrompre la personne qui était entrain de parler...
Emotionnellement et sensoriellement c'est tellement habituel de devoir encaisser et supporter,
que finalement la douleur physique n'est pas plus difficile à supporter ...
mais j'ai comme une difficulté à identifier la sensation douloureuse comme étant de la douleur...
Par exemple je la ressent bien mais c'est comme si c'était normal de la supporter,
je n'arrive pas à situer le seuil où je devrais considérer que c'est une douleur.
Au fait j'ai l'impression que c'est l'analogie de ce que je vis socialement:
comme mes impressions ont toujours été différentes des autres, j'en doutais constamment
et ne leur donnais pas de légitimité, au niveau de la douleur je réagis pareil...
Lorsque j'étais enfant j'ai eu des accidents très douloureux,
comme le fait de me planter une aiguille de machine à coudre dans le doigt
ou de marcher pieds nus dans un tas de braises et je suis restée silencieuse,
pensant qu'il était malpoli de crier, ou d'interrompre la personne qui était entrain de parler...
Emotionnellement et sensoriellement c'est tellement habituel de devoir encaisser et supporter,
que finalement la douleur physique n'est pas plus difficile à supporter ...
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Merci pour vos réponses, surtout celle du chat noir.
J'irai creuser du côté du système nerveux. Je n'ai pas beaucoup étudié la biologie après le gymnase.
Suivant le type de douleur, je peux grincer des dents et plisser/crisper le visage (par exemple quand l'oto-rhino-laryngologiste vient déboucher l'oreille) comme je peux rester immobile sans crier (un boulet qui écrase la main sur les marches en marbre de l'escalier).
J'irai creuser du côté du système nerveux. Je n'ai pas beaucoup étudié la biologie après le gymnase.
Suivant le type de douleur, je peux grincer des dents et plisser/crisper le visage (par exemple quand l'oto-rhino-laryngologiste vient déboucher l'oreille) comme je peux rester immobile sans crier (un boulet qui écrase la main sur les marches en marbre de l'escalier).
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
Je suis un peu pareil,mais je ressens la douleur tout de suite,c'est juste que je n'ai pas "pris l'habitue"de crier,je remplace cela par une gestuelle spécial,je bouge comme si je pouvais évacuer la douleur en bougeant mon bras très ,espérant la faire se dissiper.Par exemple, si je me brule (et ça arrive souvent lorsque je cuisine...), il me faut plusieurs secondes pour comprendre. Et je ne vais pas crier mais avoir des mouvements stéréotypés prononcés pendant un certains temps (me balancer, faire bouger les doigts de l'autre main, etc.).
C'est un concept dont les normes sont différentes chez toi par rapport aux autres,elles sont définies différemment,ou du moins tu es à même de les définir,ce que d'autres ne peuvent pas faire qui sait?Par exemple je la ressent bien mais c'est comme si c'était normal de la supporter,
je n'arrive pas à situer le seuil où je devrais considérer que c'est une douleur.
C'était vraiment de la douleur dans ce cas précis?Je sais que certaines personnes,après plus ou moins de préparation parviennent à marcher dans les braises sans ressentir quoi que ce soit.ou de marcher pieds nus dans un tas de braises et je suis restée silencieuse,
Tu t'es fait comme une carapace en quelques sortes,pour te mettre hors de portée ou te désensibiliser. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort en quelques sortes.Emotionnellement et sensoriellement c'est tellement habituel de devoir encaisser et supporter,que finalement la douleur physique n'est pas plus difficile à supporter ...
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Re: Hypersensibilité et seuil élevé de la douleur ?
J'imagine que la douleur est un concept, la sensation est bien concrète mais la définition de douleur est acquise, on nous apprend sensation douloureuse = bobo.Bran Rêve-d'Encre a écrit :C'est un concept dont les normes sont différentes chez toi par rapport aux autres,elles sont définies différemment,ou du moins tu es à même de les définir,ce que d'autres ne peuvent pas faire qui sait?
J'ai pas l'impression que mes normes sont différentes sur ce point mais plutôt qu'elles ne sont pas acquises, à moins d'avoir un douleur très aigüe, je vais considérer ça comme une simple gène et l'ignorer.
Oui c'était vraiment de la douleur et j'ai bel et bien eu la plante des pieds brulésC'était vraiment de la douleur dans ce cas précis?Je sais que certaines personnes,après plus ou moins de préparation parviennent à marcher dans les braises sans ressentir quoi que ce soit.
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