- qui savent de longue date (supérieur à 10 ans) que leur enfant est autiste,
- qui ont choisi de modifier leur stratégie d'éducation en appliquant les méthodes conseillées pour les autistes,
- qui ont choisi de le faire à l'insu de l'enfant (c'est à dire sans révéler à l'enfant qu'il est autiste)
Ce que j'aimerai savoir notamment, c'est est-ce qu'ils pensent après coup, que le fait de cacher le diagnostic à l'enfant a été une bon choix ?
Je demande ça, parce que quand je compare les ados et jeunes adultes qui présentent encore le comportement d'hyper sélectivité alimentaire, il y a une différence nette entre ceux qui connaissent le diagnostique et ceux qui pensent être "normal comme tout le monde".
La tendance générale que j'observe, est que ceux qui se savent autistes ont une hyper sélectivité moins forte, ou ont réussi à la réduire partiellement ou en totalité. Tandis que ceux qui ne se sont jamais considéré autistes n'ont jamais rien fait pour tenter de corriger le problème, et du coup ont une sélectivité plus importante aujourd'hui (en toute bonne foi car ne se considérant pas comme "malade" ou "personne à problème" n'ayant aucune culpabilité à ce sujet ou sur eux même en général).
Le pendant de ça, c'est que le second groupe "semble" avoir moins de problème d'insertion sociale, avec diplôme, emploi, conjoint voir des enfants, alors que ceux qui se savent autistes sont restés très isolés, sans emplois, parcours scolaire chaotique (à confirmer suivant vos témoignages)
Dans le paragraphe juste avant, j'utilise le mot "semble", car tous ceux que je connais qui sont dans cette situation sont plus ou moins dépressifs aujourd'hui, avec un gros manque d'estime de soi. L'entourage ayant probablement sous estimé l'impact émotionnel du "secret familial" et de l'absence de dialogue (ou du mensonge) dans la construction de l'individu adulte, ou tout simplement des difficultés réelles de l'autisme. de nombreuses personnes sur-investissent dans le travail pour s'accrocher à quelques chose de positif et ainsi cacher leur détresse émotionnelle.
Quand j'entend encore ma mère défendre l'idée que "toute vérité n'est pas bonne à dire", j'ai vraiment envie de la fuir ou de lui donner des baffes

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Une autre question aussi :
A partir du moment où des parents (et professionnels qui conseillent) choisissent de cacher le diagnostic d'autisme à leur enfant, est-ce qu'ils n'augmentent pas le risque d'erreur de diagnostic ?
Certains enfants peuvent avoir un comportement replié, ou développement un trouble du comportement qui peuvent être attribué à d'autre causes que l'autisme, type un traumatisme, situation de harcèlement, douleur liée à une maladie en gestation, etc. Or de nombreux enfant ont le réflexe de cacher leur problème à leur parents. Si il n'y a pas de dialogue entre parents et enfants sur les causes du comportement problématique, l'enfant ne peut pas "se défendre" et réfuter l'hypothèse parentale de l'autisme.
Si il y a des témoignages de parents qui ont d'abord pensé à l'autisme avant de se rendre compte d'une autre explication plus évidente, ça m'intéresse aussi.