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l'âge du père
Cerveau&Psycho N°33 - mai - juin 2009
L'âge du père : un risque pour l'enfant ?
On le dit rarement, mais les études scientifiques le prouvent : les enfants nés de pères âgés souffrent plus souvent de maladies mentales, tels l'autisme ou la schizophrénie.
Paul Reaburn
Une croyance populaire subsiste : on peut être père à n'importe quel âge. Biologiquement, peut-être, mais avec quels risques pour l'enfant ? On cite volontiers les risques de conception d'un enfant trisomique pour les femmes âgées de plus de 40 ans, mais on s'abstient de se poser une autre question : un risque équivalent concerne-t-il les géniteurs tardifs ? Cette question, on commence à peine à l'envisager. Et les réponses, lorsqu'on en trouve dans les publications scientifiques, sont plutôt de nature à confirmer les craintes. Les données rassemblées par le Centre américain pour les statistiques de santé montrent qu'aux États-Unis, le nombre d'enfants nés de pères âgés de 40 à 49 ans a presque triplé entre 1980 et 2004. L'essentiel de cette augmentation résulte de la croissance de la population globale, mais ce n'est pas le seul facteur. Le taux des naissances pour des pères quadragénaires a augmenté de près de 40 pour cent depuis 1980 – tandis que le taux des naissances pour des pères de moins de 30 ans a diminué de 21 pour cent.
L'idée que l'âge d'un père peut avoir un impact sur la santé de ses enfants avait été proposée il y a un siècle, par un médecin allemand de Stuttgart particulièrement perspicace, Wilhelm Weinberg. Solitaire, il consacra l'essentiel de son temps à s'occuper des pauvres, et mit au monde 3 500 bébés au cours de ses 40 années de carrière. Il publia 160 articles scientifiques en langue allemande, qui n'attirèrent guère l'attention des généticiens – le plus souvent anglophones. Mais quelques années plus tard, ses articles devinrent des références.
L'un d'eux porte sur une étude datée de 1912. On y observe qu'une forme de nanisme – l'achondroplasie – est plus fréquente chez les derniers-nés que chez les premiers-nés d'une famille. Weinberg en ignore la raison, mais imagine un lien avec l'âge des parents, naturellement plus vieux à la naissance de leurs derniers enfants. Son intuition est bonne. (...)
A cette époque, personne ne se préoccupait des pères, chacun restant convaincu que les mères étaient seules responsables des maladies de leurs enfants. Mais D. Malaspina et quelques autres commencèrent à penser autrement.
L'étude des dossiers de conscrits
Par la suite, elle eut l'occasion de faire des recherches en Israël. Or pendant les années 1960 et 1970, toutes les naissances dans la région de Jérusalem furent enregistrées avec des informations sur la famille du nouveau-né, et notamment l'âge des parents. Tous ces enfants furent soumis à de nombreux tests quand ils eurent l'âge de devenir soldats. Les données collectées présentaient un intérêt notable, puisqu'elles concernaient toute la population. D. Malaspina utilisa ces données pour rechercher si les jeunes nés de pères âgés avaient plus de risques de schizophrénie ou d'autisme. Elle étudia ainsi les dossiers de quelque 90 000 jeunes. En 2001, elle concluait que l'âge du père était fortement lié au risque de schizophrénie. (...)
D. Malaspina savait que les tests des soldats israéliens permettaient aussi d'identifier les jeunes hommes et femmes autistes, et elle décida de vérifier si cette maladie était liée à l'âge paternel. " Tant dans l'autisme que dans la schizophrénie, les déficits sociaux sont très importants ", souligne l'un de ses collègues, Abraham Reichenberg, un neuropsychologue de la Faculté de médecine Mont Sinaï, à New York, et de l'Institut de psychiatrie du King's College de Londres. En 2006, avec leurs collègues, ils ont publié un rapport montrant que les enfants des hommes âgés de 40 ans et plus présentaient près de six fois plus de risques de développer une forme d'autisme ou une maladie apparentée
que les enfants des hommes de moins de 30 ans.
L'autisme et les troubles apparentés - les troubles autistiques - apparaissaient avec un taux de six pour 10 000 chez les enfants de pères jeunes, contre 32 pour 10 000 chez les enfants de pères plus âgés (ce résultat semble plus proche de cinq que de six, mais les ajustements statistiques montrent que le risque est environ six fois plus élevé).
Chez les enfants de pères âgés de plus de 50 ans, le risque était de 52 pour 10000.
http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages ... -21980.php
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nicolas est l'ainé de la famille... et armand avait 32 ans... pas si vieux...
... ou alors, il y aurait beaucoup de risques pris en ce moment où les couples attendent la 30aine pour avoir des enfants .
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"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
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moi, j'avais (pas encore) 30 ans à la naissance de Lila.
Les statistiques parlent d'un risque aggravé après 40 ans. Si les couples font des enfants plus tard actuellement, le décalage porte autour de 30 ans, pas après 40.
Il y aurait aussi une surreprésentation des couples pratiquant l'insémination artificielle : une hypothèse lie celà justement à l'âge du père, plutôt qu'à la technique elle-même.
Je n'ai donné que des extraits de l'article. Au-delà du constat, il y a des recherches sur les raisons de cette situation.
Les statistiques parlent d'un risque aggravé après 40 ans. Si les couples font des enfants plus tard actuellement, le décalage porte autour de 30 ans, pas après 40.
Il y aurait aussi une surreprésentation des couples pratiquant l'insémination artificielle : une hypothèse lie celà justement à l'âge du père, plutôt qu'à la technique elle-même.
Je n'ai donné que des extraits de l'article. Au-delà du constat, il y a des recherches sur les raisons de cette situation.
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Mon père devait avoir 25 ans.
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"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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Quant à Franck , il avait 32 ans à la naissance de Léo...
Pas si vieux non plus.....
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Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Les résultats de ces études semblent peu contestables. Mais pour l'instant, il n'y a pas d'explication prouvée.
Dans l'étude israélienne citée, cela donne un taux de 0,06% pour les pères jeunes, ou de 0,52% pour les pères de plus de 50 ans.
Cela ne prétend pas être un facteur explicatif majeur.
L'histoire de cette étude provient de cette scientifique dont la petite soeur est schizophrène, qui constate que lorsqu'il apparait qu'il y a un terrain génétique à la schizophrénie, les médecins passent d'une explication liée aux rapports avec la mère à une explication sur les gènes transmis par la mère. Il lui vient l'idée de rechercher du côté du père.
Les études dites de prévalence donnent maintenant un taux de 0,6 % de TED.L'autisme et les troubles apparentés - les troubles autistiques - apparaissaient avec un taux de six pour 10 000 chez les enfants de pères jeunes, contre 32 pour 10 000 chez les enfants de pères plus âgés (ce résultat semble plus proche de cinq que de six, mais les ajustements statistiques montrent que le risque est environ six fois plus élevé).
Chez les enfants de pères âgés de plus de 50 ans, le risque était de 52 pour 10000.
Dans l'étude israélienne citée, cela donne un taux de 0,06% pour les pères jeunes, ou de 0,52% pour les pères de plus de 50 ans.
Cela ne prétend pas être un facteur explicatif majeur.
L'histoire de cette étude provient de cette scientifique dont la petite soeur est schizophrène, qui constate que lorsqu'il apparait qu'il y a un terrain génétique à la schizophrénie, les médecins passent d'une explication liée aux rapports avec la mère à une explication sur les gènes transmis par la mère. Il lui vient l'idée de rechercher du côté du père.
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