Murielle a écrit :Bonjour Olivier,
Pour te donner un exemple concret de ce dont te parle Dondavidson,voilà le lien d'un test simple qui illustre la "théorie de l'esprit".
Ce test est difficile pour les jeunes Aspies.
Il est appelé "Ann and Sally" http://fr.wikipedia.org/wiki/Autisme#Th ... l.27esprit
Oui ...euh toutefois il s ' agit d ' un test " simple " comme vous l' avez signalé . Il a son intérêt , attention je ne dis pas le contraire . Mais il faut savoir que certains TED qui le passent avec succès n ' en ont pas moins des difficultés au niveau de la théorie de l ' esprit .
un agriculteur de ma commune s'appelle "robert" et il est "petit";
la bonne blague courue est : "petit robert... petit dictionnaire... le plus instruit de la commune";
ayant entendu celà, nicolas a compris l'enchaînement d'idée... mais un jour, il est parti voir robert et lui a dit: "c'est vrai qu'on t'appelle "petit dictionnaire"? ".
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
un agriculteur de ma commune s'appelle "robert" et il est "petit";
la bonne blague courue est : "petit robert... petit dictionnaire... le plus instruit de la commune"
Là , on est bien dans la métaphore mais plus du tout dans la métaphore lexicalisée . Pour interprêter ce genre de " figure de style " , il faut posséder un niveau plus élevé de compétence dans le domaine de la pragmatique . Il faut aussi avoir des aptitudes dans le domaine de la théorie de l ' esprit .
jakesbian a écrit :ayant entendu celà, nicolas a compris l'enchaînement d'idée... mais un jour, il est parti voir robert et lui a dit: "c'est vrai qu'on t'appelle "petit dictionnaire"? ".
Quel âge avait Nicolas ??? Ici il semble qu ' il ait voulu " marquer " plus explicitement la comparaison ...peut-être craignait-il également que Robert n ' apprécie pas l ' allusion à sa petite taille qui disparait pour ainsi dire avec la modification qu ' il a introduite dans la formulation . Il s ' agit en effet d ' un autre type de figure de style ...mais avant d ' aller un peu plus loin dans ces explications ce serait intéressant de savoir quel âge avait Nicolas à l ' époque des faits .
Puis-je sans te vexer Dondavidson te demander ton âge et ce que tu fais dans la vie?
Tu sembles être quelqu'un de sacrément érudit.!
Murielle, Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi . Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Murielle a écrit :Puis-je sans te vexer Dondavidson te demander ton âge et ce que tu fais dans la vie?
Tu sembles être quelqu'un de sacrément érudit.!
Oh je suis plus vieux que vous semblez le penser ...ou que vous semblez l ' avoir pensé au début . J ' ai 42 ans .
Sinon je suis au chômage actuellement .
Si je vous semble érudit , c ' est parce que vous avez abordé dans ce post un sujet qui fait partie de mes intérêts restreints . J ' ai une formation en logique formelle et en philosophie ( épistémologie ) et je me passionne pour tout ce qui a trait aux sciences du langage et à la théorie de l ' esprit ( indépendamment du reste de ma condition de TED .)
Je suis bien moins érudit dans d ' autres domaines .
Olivier, je reconnais chez toi un trait propre à ceux qui me sont proches. Chez nous, on navigue allègrement entre le 2ème et le ennième degré. Donc le second degré n'a pas été trop longtemps un sujet de préoccupation. L'incompréhension était plutôt liée à une grande naïveté.
Par contre, dans la conversation ordinaire hors domicile, la discussion au ennième degré pose pas mal de problèmes. Là encore une question de linguistique et plus précisément de pragmatique : comment savoir quand on peut dire "n'importe quoi" ?
Ou encore, comment distinguer entre ce qui est acceptable, voire encouragé à la maison et ce qui est malséant en société.
L'anecdote "ça tombe bien, je suis lesbienne" en est un très bon exemple.
Il y avait une bonne dose de malice, provoc et aussi d'inconscience à parler comme ça à une future logeuse.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
Moi je suis encore larguée sur ce coup... ..entre les as de l'informatique ou de la linguistique.
Je pense que j'ai une pensée plus basique...
Je retourne à ma cuisine, ça au moins ça me connaît : Cheesecakes / gâteaux au fromage blanc sans oeuf ni produits laitiers.
Je n'avais pas vu le message de Dondavidson.
Paradoxe intéressant, tu t'intéresses aux sciences du langage...le langage et la communication sont l'objet de bien des difficultés chez les aspies.
Lila a passé une licence de sciences du langage, je l'ai encouragée car je connaissais ses atouts (de grandes compétences logico-technique). L'étude de la linguistique est très complexe et touche à beaucoup de domaines. En connaître les concepts et les techniques ne confère cependant pas l'aisance verbale, notamment la maîtrise du registre de base : celui de la pluie et du beau temps
Puis-je savoir ce qui t'intéresse dans les sciences du langage ?
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
chris a écrit :
Puis-je savoir ce qui t'intéresse dans les sciences du langage ?
Au départ , essentiellement certains domaines de la linguistique : sémantique , morphologie , syntaxe ....et la pragmatique .
Mais les sciences du langages ont connu une refonte importante - d ' où l ' emploi du pluriel pour les désigner ( au regard de considérations épistémologiques ) - et , aujourd ' hui , je m ' intéresse à tout ce que ces disciplines recouvrent .
Je m ' intéresse également beaucoup à une discipline " attenante " : la philosophie du langage .
chris a écrit :Olivier, je reconnais chez toi un trait propre à ceux qui me sont proches. Chez nous, on navigue allègrement entre le 2ème et le ennième degré. Donc le second degré n'a pas été trop longtemps un sujet de préoccupation. L'incompréhension était plutôt liée à une grande naïveté.
Par contre, dans la conversation ordinaire hors domicile, la discussion au ennième degré pose pas mal de problèmes. Là encore une question de linguistique et plus précisément de pragmatique : comment savoir quand on peut dire "n'importe quoi" ?
Ou encore, comment distinguer entre ce qui est acceptable, voire encouragé à la maison et ce qui est malséant en société.
L'anecdote "ça tombe bien, je suis lesbienne" en est un très bon exemple.
Il y avait une bonne dose de malice, provoc et aussi d'inconscience à parler comme ça à une future logeuse.
Vous maîtrisez certes le second degré ....mais côté " pertinence " ....y a des progrès à faire !
Problème de pragmatique / de théorie de l ' esprit !
chris a écrit :Je n'avais pas vu le message de Dondavidson.
Paradoxe intéressant, tu t'intéresses aux sciences du langage...
On ne peut pas parler de paradoxe en ce qui me concerne . J ' ai toujours très bien maîtrisé les aspects techniques du langage , y compris au niveau de la pragmatique . Je suis également très fort dans le domaine de la théorie de l ' esprit . Mon phénotype est très particulier ....
en fait, de moins en moins avec l'âge, mais il lui arrive de vexer les gens en disant les choses de façon spontannée;
il y a quelques mois au lycée, il y a eu un moment où il avait du mal à se réveiller le matin, et arrivait donc en retard en cours... puis çà s'est arrangé; un jour, au bureau de la CPE, il voit 2 filles dans ce cas, et leur dit: "il faut mettre le réveil plus tôt le matin ".
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
J'ai le même âge que toi Dondavidson.!
C'est quoi H2G2 Laura?
Murielle, Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi . Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Je redonne un exemple concret d'une anecdote qui m'avait marquée quand Léo était plus petit.
Je lui donnais un bain et comme il adore ce moment, il y reste parfois très longtemps.L'eau commençait a devenir un peu froide , donc j'ai rajouté un peu d'eau chaude.
Je lui dis:
"tu sens Léo comme ça fait du bien l'eau chaude?"
Et lui me répond (en rapprochant son nez du niveau de l'eau)
"Ah, oui, je sens"
J'ai eu un mal de chien à lui faire comprendre que le mot "sentir" avait 2 sens....
Aujourd'hui, il comprends et accepte les 2 sens, mais il a fallu des mois avant d'y parvenir.!
Murielle, Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi . Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.