[Doc] À ciel ouvert (Marianne Otero)

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Anty28
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Anty28 »

Ce n'est pas grave. Tu peux continuer à lui répondre si tu veux, mais j'ai l'impression que ça va un peu tourner en rond au bout d'un moment...
http://ineakis.blogspot.fr/

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Jean
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Jean »

Interview d'Alexandre Stevens, le psychiatre du Courtil, et article sur le film :
http://www.lacanquotidien.fr/blog/wp-co ... LQ-369.pdf

Article dans les Inrockuptibles :
http://www.lesinrocks.com/cinema/films- ... el-ouvert/
Dans cet article, au moins, on "sait" qu'il s'agit d'enfants schizophrènes :
Autre boussole du Courtil, on ne guérit pas au sens où les symptômes psychotiques disparaîtraient un jour : on considère l’enfant schizophrène comme un sujet à part entière et non comme un “fou”, on l’aide à vivre moins douloureusement avec sa maladie, sans rien lui imposer, selon un processus thérapeutique perpétuellement repensé en fonction de l’expérience du réel et de la “créativité” des malades.

Mariana Otero a filmé tout cela, le quotidien imprévisible des pensionnaires, le contrechamp des réunions de l’équipe des soignants, ces dernières donnant un début d’intelligibilité au grand autre radical qu’est l’enfant schizophrène.
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Betta splendens
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Betta splendens »

L'ignorance de certain est vraiment édifiante , surtout si il s'agit de journaliste censé informer :( .

enfin bon se film ne fait pas l'audience ,très bonne nouvelle dans l'histoire.
Neuro-atypique (TSA) diagnostiquée à 21 ans, plusieurs soupçon de TSA dans la familles, un cousin diagnostiqué et 2 cousines en attentes de diagnostique.
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Anty28
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Anty28 »

Comment peut-on coller un diagnostic de schizophrénie à un enfant ? Il me semblait que ce trouble n'émergeait que vers le début de l'âge adulte...
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Betta splendens
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Betta splendens »

A par par ignorance, je ne voit pas d'autre réponse.
Neuro-atypique (TSA) diagnostiquée à 21 ans, plusieurs soupçon de TSA dans la familles, un cousin diagnostiqué et 2 cousines en attentes de diagnostique.
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Jean
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Jean »

Même si la schizophrénie se développe à la fin de l'adolescence, il est possible qu'il y ait des formes de schizophrénie précoce.

Et un syndrome d'Asperger, par exemple, peut se combiner à une forme de schizophrénie.

Il y a un ou des gênes communs à l'autisme et à la schizophrénie, qui ont tous les deux de fortes racines génétiques.

Il me semble qu'il s'agit de cas de figure très exceptionnels. Mais le journaliste, "à juste titre" - compte tenu des discours du Courtil - a sauté à pieds joints de la psychose à la schizophrénie.
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pifpof
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par pifpof »

Anty28 a écrit :Comment peut-on coller un diagnostic de schizophrénie à un enfant ? Il me semblait que ce trouble n'émergeait que vers le début de l'âge adulte...
Je l'ai vue la semaine dernière en cours (j'ai très officiellement repris mes études la semaine dernières).

C'est un psychologue cliniciens qui l'a affirmé pendant un cours concernant le diag d'autisme dans le DSM 5, et en fait c'est une maladie qui ne se déclare pas avant le début de l'adolescence (plus souvent pas avant 14 ans avant c'est précoce) et rare sont les cas qui se déclare après 30 ans, grand max 35 ans. Même si les preuves ne sont pas encore tombés, il existe de forte présomption (stat sur les jumeaux) pour que cette maladie soit liées aux gènes. Cause biologique très certainement. Ceux qui voit autre chose ne voit pas, n'entendent pas, ne touchent pas, ne sente pas, ne réfléchissent pas. Ou bien ne veulent pas voir, etc .....

Pour lui il vas plus loin, il n'existe pas à sa connaissance de documentation relatant des cas antérieurs à l'adolescence qui a résisté à la vérification des pairs et fait l'objet de publication.

Donc en gros schizophrénie < 11 ans = diagnostiques à exclure.

Un cours de base sur le DSM concernant les maladie liées au TED et comorbidités, je sais ça ( en deux jours d'étude), Alors un Psychiatre. :roll:
pifpof
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par pifpof »

Jean a écrit :Même si la schizophrénie se développe à la fin de l'adolescence, il est possible qu'il y ait des formes de schizophrénie précoce.

Et un syndrome d'Asperger, par exemple, peut se combiner à une forme de schizophrénie.

Il y a un ou des gênes communs à l'autisme et à la schizophrénie, qui ont tous les deux de fortes racines génétiques.

Il me semble qu'il s'agit de cas de figure très exceptionnels. Mais le journaliste, "à juste titre" - compte tenu des discours du Courtil - a sauté à pieds joints de la psychose à la schizophrénie.
Oups , t'as réponse c'est intercalé entre temps, je n'ai pas encore toutes les nuances de ce bestiaire. Mais on peut aussi dire qu'il est possible de reformuler de cette manière :
Même si l'asperger (qui n'existe plus dans le DSM 5) se développe à la fin de l'adolescence (se diagnostique serais plus juste), il est possible qu'il y ait des formes d' asperger précoce :mrgreen: L'inverse peut être tout aussi vrai, malheureusement. Et la psychose dans tout ça comment faire une galipette dianostic avec ?

Pour le psy qui à donner le cours. Il à été aussi assez clair sur le fait que les symptômes ne sont pas du même acabit et sont très distinct.

NB : bon d'accord il vient de l'autre côté de l'atlantique, il ne sais pas encore habituer à notre pays.
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zad
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par zad »

je ne comprends rien aux derniers messages ??

ce que je sais :

l'autisme -trouble neuro-developpemental d'origine génétique- se développe donc dès les premières divisions cellulaires (epigenetique & génétique on vous dit !).
et dès la naissance la personne est dans les TSA (apres, autisme severe, asperger, ... ça c'est à voir selon le développement de l'individu)

la schizophrénie se déclare à la fin de l'adolescence et jusqu'à la trentaine, uniquement si il y a une prédisposition génétique (meme si il y a des cas plus précoce).
TSA :mryellow:
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par pifpof »

had a écrit : la schizophrénie se déclare à la fin de l'adolescence et jusqu'à la trentaine, uniquement si il y a une prédisposition génétique (meme si il y a des cas plus précoce).
Oui, mais pour la précocité pas avant 11 ans.
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Jean
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Jean »

Schizophrénie : mieux cerner les causes

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 13.01.2014 à 19h55 - Florence Rosier

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A gauche, le cortex temporal vu du dessous, d'un adolescent témoin. A droite, celui d'un adolescent atteint de schizophrénie.

« Cela fait treize ans que ma maladie a été diagnostiquée. Je me sens toujours en décalage vis-à-vis de la société. Et je lutte en permanence pour assurer les tâches de la vie quotidienne, témoigne Tony (le prénom a été changé), 38 ans, qui s’apprête à sortir de l’hôpital où il a séjourné quelques semaines. Du jour au lendemain, à l’âge de 25 ans, je ne suis plus parvenu à assurer mon travail de manutentionnaire. J’entendais des voix qui me jugeaient. Je me sentais rejeté par les autres et ma famille. La nuit précédant mes premiers symptômes, j’avais touché à des drogues dures. La science dit que c’est ce qui a tout déclenché. »

« UNE MALADIE CHRONIQUE COMME LES AUTRES »

Schizophrénie : le diagnostic fait encore peur. Pourtant, « c’est une maladie chronique comme les autres », assure – rassure ? – le professeur Marion Leboyer, responsable du pôle de psychiatrie du CHU Henri-Mondor (AP-HP), à Créteil : « Tout comme les cancers ou le diabète, c’est une maladie hétérogène résultant d’interactions entre des facteurs génétiques et environnementaux. » Des études récentes permettent de mieux en appréhender les causes, multiples et intriquées – loin d’être entièrement comprises.

La maladie intrigue. « En tant que psychiatre, la schizophrénie est mon quotidien. Mais les voix qu’entendent mes patients, leurs hallucinations visuelles, leurs délires de persécution… restent pour moi des expériences extraordinairement étranges », admet le professeur Pierre-Michel Llorca, chef du service de psychiatrie du CHU de Clermont-Ferrand.

S’y ajoutent d’autres symptômes : repli sur soi, perte de motivation, émoussement affectif, dépression. Les patients sentent leur personnalité se disloquer, les limites de leur corps disparaître : un « syndrome dissociatif » très angoissant. Les patients présentent aussi une désorganisation de la pensée, des troubles cognitifs et des comportements inadaptés. Un Français sur cent souffre de troubles schizophréniques.

IMPORTANCE D'UN REPÉRAGE PRÉCOCE

Dans l’immense majorité des cas, la schizophrénie commence chez l’adolescent ou le jeune adulte. Souvent par des troubles du comportement, que l’entourage attribue à la crise d’adolescence. « Cette période est l’expression d’une vulnérabilité. L’évolution vers la schizophrénie, non inéluctable, dépendrait alors de l’exposition à des stress sociaux, à des toxiques… », indique Pierre-Michel Llorca.

D’où l’importance d’un repérage précoce, pour mettre rapidement en place des stratégies de prise en charge et de prévention : techniques de gestion du stress, psycho-éducation, remédiation cognitive, voire des stratégies médicamenteuses. « La schizophrénie semble moins une fatalité qu’auparavant », estime Marion Leboyer.

La prévention précoce reste un maillon faible du système sanitaire français. Pour pallier cette difficulté, un réseau de dix centres experts « schizophrénie » a été mis en place dans des hôpitaux. « Ils réalisent un bilan diagnostique complet du patient et proposent un projet de soins personnalisé », souligne Guillaume Fond, responsable de ce réseau créé par la Fondation FondaMental, un organisme de coopération scientifique.

Pourquoi cette psychose débute-t-elle presque toujours entre 15 et 30 ans ? « C’est une période critique, relève Alain Prochiantz, professeur au Collège de France. A l’adolescence, le cerveau doit prendre en compte un nouvel environnement – lié notamment à la sexualisation du corps. Selon Wolf Singer, du Max-Planck Institute for Brain Research (Allemagne), cela se traduirait par des modifications anatomiques et physiologiques temporaires et une désynchronisation de certains circuits corticaux. D’où, selon cette école, les troubles cognitifs observés dans la schizophrénie, si les activités physiologiques ne se remodèlent pas correctement. »

CAUSES GÉNÉTIQUES ET ENVIRONNEMENTALES

Que sait-on à ce jour des causes de la schizophrénie ? Les facteurs génétiques, tout d’abord : « On distingue deux types de variations génétiques impliquées dans ce trouble, explique Stéphane Jamain, chercheur en psychiatrie génétique à l’Inserm (Créteil). Des variations fréquentes qui ont chacune un impact faible mais qui, combinées, peuvent conférer une vulnérabilité. Parmi les gènes concernés, la région codant le complexe majeur d’histocompatibilité, élément-clé de la réponse immune. Et des variations génétiques rares qui peuvent avoir un impact majeur. »

Le rôle de l’environnement est peu connu du public. « Le risque de schizophrénie est multiplié par deux ou trois par l’un de ces facteurs : la consommation précoce de cannabis, une grippe maternelle durant la grossesse ou d’autres infections, une réponse immunitaire altérée, des complications obstétricales, des traumatismes infantiles… mais aussi par une naissance hivernale, la vie en milieu urbain, les migrations… », récapitule Marion Leboyer.

Publiée dans la revue Neuron le 2 janvier, une étude japonaise illustre l’importance des liens entre gènes et environnement. Dans les neurones du cerveau de schizophrènes, les docteurs Iwamoto (université de Tokyo) et Kato (Riken Brain Science Institute) ont trouvé un excès de certaines séquences d’ADN nommées « rétrotransposons » (de l’ADN non codant capable de se déplacer, de se multiplier et de s’insérer à d’autres endroits du génome).

Ces rétrotransposons s’insèrent dans des gènes impliqués dans la schizophrénie. « Leur excès résulterait de l’exposition, durant la période périnatale, à des facteurs environnementaux activant le système immunitaire, en lien peut-être avec des facteurs de susceptibilité génétique », avancent les auteurs.

« Cela conforte une hypothèse explorée par notre équipe Inserm et celle d’Hervé Perron, de GeNeuro : la réactivation de rétrovirus endogènes dans la schizophrénie, estime Marion Leboyer. Normalement ces rétrovirus sont dormants. Mais ils peuvent être réactivés par des infections périnatales ou à l’adolescence. Sur un terrain génétique favorable, cette réactivation provoquerait une cascade immuno-inflammatoire et neurotoxique. »

En attendant d’éventuelles applications cliniques, les schizophrènes restent confrontés à la stigmatisation et à l’exclusion sociale. Seuls 10 % ont un emploi en milieu non protégé. Mais avec des mesures d’aide à l’emploi, on peut améliorer les choses. « J’espère rejoindre bientôt un établissement et service d’aide par le travail (ESAT), qui prend en compte les difficultés de notre quotidien », confie Tony.

Florence Rosier
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Anty28
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Anty28 »

Jean a écrit :
Et un syndrome d'Asperger, par exemple, peut se combiner à une forme de schizophrénie.
Je ne sais pas ce qu'il en est maintenant, mais à l'époque où le SA était encore dans le DSM, il était incompatible avec un diagnostic de schizophrénie je crois bien... Bref, attention à ne pas trop dévier du sujet.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par zad »

le SA est toujours dans le DSM, il est intégré dans les troubles du spectre autistique (autisme sévère, moyen ou modéré)
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par pifpof »

had a écrit :le SA est toujours dans le DSM, il est intégré dans les troubles du spectre autistique (autisme sévère, moyen ou modéré)
Oui, excusez ce que j'ai dits étais un peu trop simplificateur. Ça existe toujours, mais c'est rangé ailleurs. On ne distingue plus maintenant un autiste de haut niveau d'un SA.
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Jean »

Un article "étude de cas" va bientôt être publié sur syndrome d'Asperger, schizophrénie précoce et bumétanide.
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