SA et comorbidité
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SA et comorbidité
Après avoir parcouru quelques profs, été voir sur quelques blogs Aspie, j'ai cette sensation d'avoir ouvert une fenêtre. Il est indéniable que j'ai beaucoup de traits du SA. Je ne reviens pas dessus. Je dois attendre une visite au CRA .... dans 10 mois.
Mais en errance psy depuis 8 ans, j'ai pu être confronté à divers diagnostiques et pu constater que certains traits de ma personnalité peuvent permettre de me "classer" dans divers pathologies mentales.
Je voulais savoir si j'étais seul dans ce cas, si le SA est une mauvaise piste ou si j'ai simplement un cumul de pathologies ...
La première pathologie : je souffre depuis toujours d'un trouble de l'attention. Je suis incapable de lire plus de 10 pages, de regarder un film sans me lever, faire autre chose en même temps. Je suis attentif aux détails tout en négligeant l'ensemble. Je n'arrive pas à me tenir à une activité, mais je dois jongler entre x activités pour réussir à avancer. Mais je n'arrive pas à aller au bout de ce que j'entreprends. Tout ceci illustre clairement un trouble TDHA.
La deuxième : un peu liée à la première pathologie. Je peux me mettre dans des rages folles sans prévenir. Cela surgit en état de frustration, de forte émotion envahissante ou injustice inacceptable. Quand je passe en mode "tueur", je n'ai plus aucun contrôle et cela peut finir par détruire, soit un objet, soit me blesser.
Enfant, je pouvais devenir violent et aux dires de certains camarades, un fou furieux dangereux. Heureusement aujourd'hui, je suis moins sujet à ces colères et surtout jamais envers les autres. ce comportement m'a valu un "classement" Borderline.
Pourtant ces 2 pathologies n'expliquent pas ce sentiment d'exclusion, d'être extra-terrestre et de ne pas apprécier le monde, la société comme la majorité. Cela n'explique pas mon problème pour regarder dans les yeux un autre, pourquoi j'aime la solitude, pourquoi je n'arrive pas à communiquer, pourquoi je n'arrive pas à parler de banalités ...... et mille autres choses que je partage avec vous.
Mais en errance psy depuis 8 ans, j'ai pu être confronté à divers diagnostiques et pu constater que certains traits de ma personnalité peuvent permettre de me "classer" dans divers pathologies mentales.
Je voulais savoir si j'étais seul dans ce cas, si le SA est une mauvaise piste ou si j'ai simplement un cumul de pathologies ...
La première pathologie : je souffre depuis toujours d'un trouble de l'attention. Je suis incapable de lire plus de 10 pages, de regarder un film sans me lever, faire autre chose en même temps. Je suis attentif aux détails tout en négligeant l'ensemble. Je n'arrive pas à me tenir à une activité, mais je dois jongler entre x activités pour réussir à avancer. Mais je n'arrive pas à aller au bout de ce que j'entreprends. Tout ceci illustre clairement un trouble TDHA.
La deuxième : un peu liée à la première pathologie. Je peux me mettre dans des rages folles sans prévenir. Cela surgit en état de frustration, de forte émotion envahissante ou injustice inacceptable. Quand je passe en mode "tueur", je n'ai plus aucun contrôle et cela peut finir par détruire, soit un objet, soit me blesser.
Enfant, je pouvais devenir violent et aux dires de certains camarades, un fou furieux dangereux. Heureusement aujourd'hui, je suis moins sujet à ces colères et surtout jamais envers les autres. ce comportement m'a valu un "classement" Borderline.
Pourtant ces 2 pathologies n'expliquent pas ce sentiment d'exclusion, d'être extra-terrestre et de ne pas apprécier le monde, la société comme la majorité. Cela n'explique pas mon problème pour regarder dans les yeux un autre, pourquoi j'aime la solitude, pourquoi je n'arrive pas à communiquer, pourquoi je n'arrive pas à parler de banalités ...... et mille autres choses que je partage avec vous.
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Re: SA et comorbidité
je ne sais pas te répondre mais je suis ton post car ça m'intéresse.
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Re: SA et comorbidité
Nous ne pourrons pas remplacer un personnel compétent pour le diagnostic, qui ne se basera pas que sur les indications de vie, mais aussi sur l'observation.
Par contre, un trouble de l’attention est très fréquent chez les TED, et donc les SA : entre 30 et 50% d'entre eux sont concernés. Mais sous deux formes :
- un TDA avec sans hyperactivité classique, du fait d'un retard dans la maturité;
- un trouble de l'attention spécifique aux TED, du fait de la difficulté à se concentrer, à cause des troubles sensoriels.
Ce que tu appelles la deuxième pathologie (tu décris plutôt un symptôme) correspond, pour les TED, à leur difficulté à moduler leurs réactions, à les nuancer.
Par contre, un trouble de l’attention est très fréquent chez les TED, et donc les SA : entre 30 et 50% d'entre eux sont concernés. Mais sous deux formes :
- un TDA avec sans hyperactivité classique, du fait d'un retard dans la maturité;
- un trouble de l'attention spécifique aux TED, du fait de la difficulté à se concentrer, à cause des troubles sensoriels.
Ce que tu appelles la deuxième pathologie (tu décris plutôt un symptôme) correspond, pour les TED, à leur difficulté à moduler leurs réactions, à les nuancer.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: SA et comorbidité
D'après ce que j'ai pu lire sur le forum, des blogs ou site sur le SA, certains professionnels ont du mal à voir derrière l'arbre qui cache la forêt.
Le SA a l'air d'être un syndrome très complexe et j'ai lu plusieurs fois que "il y a autant de sortes de SA qu'il y a de personnes", ce qui explique qu'avant d'obtenir le diagnostique final, bon nombre d'aspies obtiennent des diagnostiques qui correspondent à une des caractéristiques du SA, comme ce que tu évoques.
Quand je me suis présentée sur le forum, on m'a dit que je souffrais probablement d'anxiété sociale, car c'est ce qui apparait être le plus flagrant dans ce que j'exprime, mais ça peut aussi cacher le SA.
Concernant les deux pathologies que tu cites, je ne sais pas du tout si j'ai le SA mais il y a beaucoup de choses qui collent, et notamment un problème d'attention (jamais diagnostiqué) qui m'a posé des problèmes à partir du collège et qu début du lycée. C'est le jour où je me suis aperçue qu'en me concentrant sur deux choses à la fois j'arrivais à apprendre, que j'ai commencé à avoir de bonnes notes, ce qui m'a permis d'aller jusqu'au bac+5.
Et comme toi, je n'arrive pas à aller jusqu'au bout d'une activité si je n'en fais qu'une seule. Sauf si je tombe sur LE sujet qui me captive, et alors là, plus rien n'existe!
Mais c'est vrai qu'au vu de ce que tu exprimes dans ta dernière phrase, le diagnostic SA a l'air de coller sur pas mal d'aspects. Encore un peu de patience avant ton rendez-vous avec le CRA... Courage!
Le SA a l'air d'être un syndrome très complexe et j'ai lu plusieurs fois que "il y a autant de sortes de SA qu'il y a de personnes", ce qui explique qu'avant d'obtenir le diagnostique final, bon nombre d'aspies obtiennent des diagnostiques qui correspondent à une des caractéristiques du SA, comme ce que tu évoques.
Quand je me suis présentée sur le forum, on m'a dit que je souffrais probablement d'anxiété sociale, car c'est ce qui apparait être le plus flagrant dans ce que j'exprime, mais ça peut aussi cacher le SA.
Concernant les deux pathologies que tu cites, je ne sais pas du tout si j'ai le SA mais il y a beaucoup de choses qui collent, et notamment un problème d'attention (jamais diagnostiqué) qui m'a posé des problèmes à partir du collège et qu début du lycée. C'est le jour où je me suis aperçue qu'en me concentrant sur deux choses à la fois j'arrivais à apprendre, que j'ai commencé à avoir de bonnes notes, ce qui m'a permis d'aller jusqu'au bac+5.
Et comme toi, je n'arrive pas à aller jusqu'au bout d'une activité si je n'en fais qu'une seule. Sauf si je tombe sur LE sujet qui me captive, et alors là, plus rien n'existe!
Mais c'est vrai qu'au vu de ce que tu exprimes dans ta dernière phrase, le diagnostic SA a l'air de coller sur pas mal d'aspects. Encore un peu de patience avant ton rendez-vous avec le CRA... Courage!
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Re: SA et comorbidité
Merci pour ses éclaircissements.
J'ai le même type de trouble de l'attention que toi Lusyl. Je travaille mieux et plus vite si je suis perturbé par l'environnement. Par contre si je me mets sur une tâche qui me motive, je suis à fond, et gare à celui qui vient me poser une simple question.
Et en effet j'ai pu remarquer que le moindre détail peut me perturber, me gêner et me détourner l'attention. Je suis hypersensible aux odeurs. D'aucun me dise que j'aurais du être un nez. Mais je suis aussi très sensible aux sons, et au touché.
Mais je me souviens en cours quand mon voisin, ou voisine, peu importe, son coude un peu trop près, arrivait à me perturber, au point de ne plus suivre le cours. Et si une simple odeur désagréable se dégage, je reste bloqué dessus. De même un parfum émanant d'une charmante fille me fait chavirer
Pour ce qui est de l'hyperactivité, ce la se manifeste par de l'impatience, une communication synthétique et absconse parfois. J'entreprends x activités que je mène de front ...
J'ai eu un diagnostique confirmé TDHA. Le médecin m'a juste dit d'adapter ma vie.
Par contre en ce qui concerne les crises .... je reste perplexe quand au lien avec le SA.
Une remarque concernant les psychothérapeute : J'en ai vu 3. J'ai vu aussi 3 psychologues. Je suis un peu gêné de dire cela mais je les ai trouvé intellectuellement assez limités et basiques dans leurs réflexions. Ils ont une approche calquée sur le DSM :
Vous pensez être extra-terrestre .... et bien vous êtes schizophrène.
Vous n'avez pas d'amis ... vous êtes phobique-social.
Vous avez des crises de colères incontrôlable et puis des épisodes de déprimes .... vous êtes bi-polaire.
Et bien sur, ils vous fourguent le traitement correspondant.
J'ai été "shooté" pendant 4 ans au Risperdal, Abilify, Anafranil, Zoloft, Norset, Seroplex et j'ai refusé le Dépakote. Aucun n'a eu un effet réel mais j'ai subi les effets secondaires ....
Quand j'ai tout arrêté, je me suis retrouvé, et j'ai retrouvé mes capacités intellectuelles et ma liberté.
J'ai le même type de trouble de l'attention que toi Lusyl. Je travaille mieux et plus vite si je suis perturbé par l'environnement. Par contre si je me mets sur une tâche qui me motive, je suis à fond, et gare à celui qui vient me poser une simple question.
Et en effet j'ai pu remarquer que le moindre détail peut me perturber, me gêner et me détourner l'attention. Je suis hypersensible aux odeurs. D'aucun me dise que j'aurais du être un nez. Mais je suis aussi très sensible aux sons, et au touché.
Mais je me souviens en cours quand mon voisin, ou voisine, peu importe, son coude un peu trop près, arrivait à me perturber, au point de ne plus suivre le cours. Et si une simple odeur désagréable se dégage, je reste bloqué dessus. De même un parfum émanant d'une charmante fille me fait chavirer
Pour ce qui est de l'hyperactivité, ce la se manifeste par de l'impatience, une communication synthétique et absconse parfois. J'entreprends x activités que je mène de front ...
J'ai eu un diagnostique confirmé TDHA. Le médecin m'a juste dit d'adapter ma vie.
Par contre en ce qui concerne les crises .... je reste perplexe quand au lien avec le SA.
Une remarque concernant les psychothérapeute : J'en ai vu 3. J'ai vu aussi 3 psychologues. Je suis un peu gêné de dire cela mais je les ai trouvé intellectuellement assez limités et basiques dans leurs réflexions. Ils ont une approche calquée sur le DSM :
Vous pensez être extra-terrestre .... et bien vous êtes schizophrène.
Vous n'avez pas d'amis ... vous êtes phobique-social.
Vous avez des crises de colères incontrôlable et puis des épisodes de déprimes .... vous êtes bi-polaire.
Et bien sur, ils vous fourguent le traitement correspondant.
J'ai été "shooté" pendant 4 ans au Risperdal, Abilify, Anafranil, Zoloft, Norset, Seroplex et j'ai refusé le Dépakote. Aucun n'a eu un effet réel mais j'ai subi les effets secondaires ....
Quand j'ai tout arrêté, je me suis retrouvé, et j'ai retrouvé mes capacités intellectuelles et ma liberté.
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Re: SA et comorbidité
Ma fille aspie a été extrêmement violente dans son enfance. C'est passé maintenant mais elle a développé des stratégies pour décompresser quand la tension monte. C'est troublant quand on n'est pas au courant mais c'est efficace. Son truc, c'est d'aller courir (n'importe où, n'importe quand, y compris la nuit ce qui n'est, hélas, pas prudent) tout en déroulant dans sa tête, les histoires de son monde intérieur. C'est troublant car on peut suivre, à travers ses mimiques et sa gesticulation, le déroulement de ses pensées. Elle travaille dans un HP, donc, au boulot, elle passe pour une patiente et c'est toléré. Dans la rue, ça a entraîné pas mal de moqueries mais, comme elle est dans sa bulle, elle ne s'en rend pas toujours compte.
Bref, plusieurs ont ainsi des stratégies pour faire baisser la pression et fuir les situations "à risque d'explosion".
As-tu essayé des stratégies de ce genre ?
Bref, plusieurs ont ainsi des stratégies pour faire baisser la pression et fuir les situations "à risque d'explosion".
As-tu essayé des stratégies de ce genre ?
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: SA et comorbidité
Bonjour charles,
Mon témoignage ne sera pas une référence car je ne suis pas diagnostiquée, mais j'étais aussi sujette à des accès de colère enragée enfant et jusqu'au début de l'age adulte, mais qui ne s'exprimaient que dans mon environnement familial, de façon parfois très violente (j'entend encore mon père me traiter de folle bonne à enfermer).
Personne d'autre que mes parents ou mon frère n'ont jamais fait les frais de cette colère.
Au lycée, j'avais même été surnommée "force tranquille", c'est dire le contraste.
Depuis que j'ai pris mon indépendance, jamais je n'ai refait de telles crises, à part dans quelques cauchemars (avant je criais quasiment toutes les nuits dans mon sommeil).
Je ne sais pas du tout si c'est lié au SA ou pas, mais je sais que cette colère était une véritable source de souffrance pour moi, et je te souhaite de réussir à t'en libérer.
Mon témoignage ne sera pas une référence car je ne suis pas diagnostiquée, mais j'étais aussi sujette à des accès de colère enragée enfant et jusqu'au début de l'age adulte, mais qui ne s'exprimaient que dans mon environnement familial, de façon parfois très violente (j'entend encore mon père me traiter de folle bonne à enfermer).
Personne d'autre que mes parents ou mon frère n'ont jamais fait les frais de cette colère.
Au lycée, j'avais même été surnommée "force tranquille", c'est dire le contraste.
Depuis que j'ai pris mon indépendance, jamais je n'ai refait de telles crises, à part dans quelques cauchemars (avant je criais quasiment toutes les nuits dans mon sommeil).
Je ne sais pas du tout si c'est lié au SA ou pas, mais je sais que cette colère était une véritable source de souffrance pour moi, et je te souhaite de réussir à t'en libérer.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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- Ma dame aux oiseaux
- Galaxies parallèles
- Les enfants de la lune rouge
- Et à venir prochainement La pie baladeuse
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Re: SA et comorbidité
Ah tiens mais c'est tout moi ça . Sauf pour la lecture, je peux passer des heures à lire si le bouquin me plait . Je peux rester devant un film si c'est au cinéma, dans le noir avec plein de monde autour. Et encore il m'arrive de partir avant la fin en écrasant les pieds de toute la rangéecharles a écrit : La première pathologie : je souffre depuis toujours d'un trouble de l'attention. Je suis incapable de lire plus de 10 pages, de regarder un film sans me lever, faire autre chose en même temps. Je suis attentif aux détails tout en négligeant l'ensemble. Je n'arrive pas à me tenir à une activité, mais je dois jongler entre x activités pour réussir à avancer. Mais je n'arrive pas à aller au bout de ce que j'entreprends. Tout ceci illustre clairement un trouble TDHA.
Je me suis beaucoup renseignée à une époque sur le trouble borderline parce que mon ex-mari était persuadé que c'était ce que j'avais. Mais mon avis est que c'est une catégorie dans laquelle on classe bien des gens atypiques car on ne sait pas où les mettre . C'est juste une voie de garage.La deuxième : Heureusement aujourd'hui, je suis moins sujet à ces colères et surtout jamais envers les autres. ce comportement m'a valu un "classement" Borderline
Oui moi aussi, je ne peux pas me concentrer dans le silence, il me faut de la musique. En classe prépa ma mère m'avait acheté une petite radio et j'écoutais France Musique en travaillent, cela m'a beaucoup aidée.J'ai le même type de trouble de l'attention que toi Lusyl. Je travaille mieux et plus vite si je suis perturbé par l'environnement.
C'est en fait un problème neurologique assez simple. Il faut occuper les couches superficielles de neurones pour que les couches plus profondes puissent fonctionner. Un truc comme ça. Il faudrait que je retrouve l'explication exacte.
Neuro pas du tout typique, diagnostiquée hqi, ne souhaite pas faire de diagnostic SA
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Re: SA et comorbidité
Merci pour vos réponse. J'avance ....
J'ai heureusement moins de colère. Quand cela arrive, je n'arrive pas à décrocher et aller me promener ou courir. Très souvent cela survient quand je me trouve confronté à un problème complexe, ou une injustice.
J'ai ce genre de crise, 1 fois par trimestre C'est difficile pour l'entourage car je fais peur. Surtout pour les enfants.
Je me souviens mon fils âgé de 3 ans, après une petite dispute avec ma compagne, avoir frappé dans une porte vitrée avec le poing, alors que j'avais le petit à bras.
C'est pour illustrer mon incapacité à gérer ces moments là. J'avais des remords et je sais que ça peut avoir laissé des traces chez mon fils. J'ai du être recousu en urgence .... et à vif. C'était, il y a 15 ans.
Aujourd'hui, le plus souvent cela arrive quand je suis seul. Et c'est souvent la souris de l'ordi ou le clavier qui prend quand Windows commence à "déconner" ou que le réseau plante toutes les 5 minutes alors que je suis sur un problème épineux.
Je sais que ce comportement est idiot et stérile mais l tension est telle que je ne peux décrocher et je dois libérer celle-ci. Parfois ce ne sont que des cris, hurlements et cela suffit.
Mais j'ai honte de cela et je me fais peur. Petit à petit, j'arrive à anticiper. Et je pense que la solution est là : détecter avant que la tension soit trop forte, et arrêter l'activité. Et ça marche bien car, bien souvent je trouve la solution au problème en changeant d'activité.
J'ai heureusement moins de colère. Quand cela arrive, je n'arrive pas à décrocher et aller me promener ou courir. Très souvent cela survient quand je me trouve confronté à un problème complexe, ou une injustice.
J'ai ce genre de crise, 1 fois par trimestre C'est difficile pour l'entourage car je fais peur. Surtout pour les enfants.
Je me souviens mon fils âgé de 3 ans, après une petite dispute avec ma compagne, avoir frappé dans une porte vitrée avec le poing, alors que j'avais le petit à bras.
C'est pour illustrer mon incapacité à gérer ces moments là. J'avais des remords et je sais que ça peut avoir laissé des traces chez mon fils. J'ai du être recousu en urgence .... et à vif. C'était, il y a 15 ans.
Aujourd'hui, le plus souvent cela arrive quand je suis seul. Et c'est souvent la souris de l'ordi ou le clavier qui prend quand Windows commence à "déconner" ou que le réseau plante toutes les 5 minutes alors que je suis sur un problème épineux.
Je sais que ce comportement est idiot et stérile mais l tension est telle que je ne peux décrocher et je dois libérer celle-ci. Parfois ce ne sont que des cris, hurlements et cela suffit.
Mais j'ai honte de cela et je me fais peur. Petit à petit, j'arrive à anticiper. Et je pense que la solution est là : détecter avant que la tension soit trop forte, et arrêter l'activité. Et ça marche bien car, bien souvent je trouve la solution au problème en changeant d'activité.
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Re: SA et comorbidité
D'abord bienvenue, et ensuite.. je connais ces crises de colère, elles n'ont rien de ridicule, puisqu'incontrôlables. Les raisons qui les déclenchent te sont propres..
Mon garçon de 5 ans et demi y est sujet.
J'y suis sujette (mais chez moi, disons que ça ne "choque pas". Quand on fait 1m47 et à peine 40kg, on ne fait pas peur à grand monde..), il y a des vestiges dans ma maison.. mais "discrets"... Le panier à linge quasi' coupé en deux, la desserte avec la mosaigue cassée, et on a découvert... le bois fendu en dessous...
Je suis allée voir un psy' depuis juin, mais j'imagine être bien tombée, pas de jugement pré établi, on discute, elle me pose quelques questions, je m'en sers comme un "vidoir affectif" (oui c'est horrible). Si je sens que j'ai "les nerfs", en gros, elle m'aide à lui en coller une partie dans les pattes.
La seconde solution pour essayer d'amoindrir autant que possible ces phases : le sport 2 fois / semaine. J'y balance aussi toute la rage possible, je reviens vidée de toute énergie négative.
Je suis plus jeune que vous cela dit, et vous dites vous contrôler à 1 crise/trimestre.. j'en ai encore beaucoup plus que vous.. c'est certain (mais ça reste positif, vous parvenez à vous contrôler en dehors de ça ! j'admire !)..
Je pense quand même que le secret, ça reste de se connaître par coeur, et de se rendre compte avant d'arriver à l'état borderline qu'on DOIT évacuer d'une façon ou d'une autre (l'écrire, le peindre, le hurler, le sortir en courant, la méthode qui nous va à nous quoi).... mais quel travail pour y parvenir à tous les coups...
Quand j'y pense.. tu m'étonnes que j'ai encore du mal à faire comprendre à mon garçon qu'il ne sert à rien d'exploser de colère, ou qu'il doit aller évacuer à sa façon (dans sa chambre, ou la cour d'école) avant.... je suis un si mauvais exemple ...
(je relisais en entier votre dernier post : oui vous le dites "détecter avant que la tension soit trop forte, et arrêter l'activité". Je pense que ça demande franchement une sacré maîtrise de soi. J'admire vraiment.. )
Mon garçon de 5 ans et demi y est sujet.
J'y suis sujette (mais chez moi, disons que ça ne "choque pas". Quand on fait 1m47 et à peine 40kg, on ne fait pas peur à grand monde..), il y a des vestiges dans ma maison.. mais "discrets"... Le panier à linge quasi' coupé en deux, la desserte avec la mosaigue cassée, et on a découvert... le bois fendu en dessous...
Je suis allée voir un psy' depuis juin, mais j'imagine être bien tombée, pas de jugement pré établi, on discute, elle me pose quelques questions, je m'en sers comme un "vidoir affectif" (oui c'est horrible). Si je sens que j'ai "les nerfs", en gros, elle m'aide à lui en coller une partie dans les pattes.
La seconde solution pour essayer d'amoindrir autant que possible ces phases : le sport 2 fois / semaine. J'y balance aussi toute la rage possible, je reviens vidée de toute énergie négative.
Je suis plus jeune que vous cela dit, et vous dites vous contrôler à 1 crise/trimestre.. j'en ai encore beaucoup plus que vous.. c'est certain (mais ça reste positif, vous parvenez à vous contrôler en dehors de ça ! j'admire !)..
Je pense quand même que le secret, ça reste de se connaître par coeur, et de se rendre compte avant d'arriver à l'état borderline qu'on DOIT évacuer d'une façon ou d'une autre (l'écrire, le peindre, le hurler, le sortir en courant, la méthode qui nous va à nous quoi).... mais quel travail pour y parvenir à tous les coups...
Quand j'y pense.. tu m'étonnes que j'ai encore du mal à faire comprendre à mon garçon qu'il ne sert à rien d'exploser de colère, ou qu'il doit aller évacuer à sa façon (dans sa chambre, ou la cour d'école) avant.... je suis un si mauvais exemple ...
(je relisais en entier votre dernier post : oui vous le dites "détecter avant que la tension soit trop forte, et arrêter l'activité". Je pense que ça demande franchement une sacré maîtrise de soi. J'admire vraiment.. )
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: SA et comorbidité
Merci pour cette analyse et solution : cela resservira à d'autres.charles a écrit :Petit à petit, j'arrive à anticiper. Et je pense que la solution est là : détecter avant que la tension soit trop forte, et arrêter l'activité. Et ça marche bien car, bien souvent je trouve la solution au problème en changeant d'activité.
Et l'entourage doit aussi en tenir compte. Moi, j'ai arrêté de continuer à discutailler quand je voyais que la pression commençait avec Lila.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: SA et comorbidité
pour la commorbidité SA TDA c'est même au moins 75% si j'en croit les stat
intéressant; tu a des info la dessus?Jean a écrit : - un TDA avec sans hyperactivité classique, du fait d'un retard dans la maturité;
Neuro-atypique (TSA) diagnostiquée à 21 ans, plusieurs soupçon de TSA dans la familles, un cousin diagnostiqué et 2 cousines en attentes de diagnostique.
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Re: SA et comorbidité
Pas spécialement. J'ai posé la question à un spécialiste.
Ce que je veux dire, c'est qu'il s'agit des formes classiques de TDA/H. Voir http://www.tdah-france.fr/
Ce que je veux dire, c'est qu'il s'agit des formes classiques de TDA/H. Voir http://www.tdah-france.fr/
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: SA et comorbidité
C'est tout moi ça. La psy était effectivement un moyen de controler la pression interne cet été.chawacee a écrit : Je suis allée voir un psy' depuis juin, mais j'imagine être bien tombée, pas de jugement pré établi, on discute, elle me pose quelques questions, je m'en sers comme un "vidoir affectif" (oui c'est horrible). Si je sens que j'ai "les nerfs", en gros, elle m'aide à lui en coller une partie dans les pattes.
La seconde solution pour essayer d'amoindrir autant que possible ces phases : le sport 2 fois / semaine. J'y balance aussi toute la rage possible, je reviens vidée de toute énergie négative.
Elle a trouvé que j'avais un super controle sur moi alors qu'en réalité je me suis défoulée chez elle
car je sors rarement les choses négatives que je ressens, donc même si pour elle c'était soft, pour moi c'était déjà beaucoup !
Le sport était ma méthode de prédilection. en ce moment c'est impossible de m'y remettre (pas le temps)
mais je me sentais beaucoup mieux quand j'en faisais une heure 3 fois par semaine.
Je ne fais plus de grosse crise de colère, je ne suis plus aussi énervée qu'autrefois
essentiellement parce que mon compagnon a un effet calmant et relaxant sur moi
C’est la gestion du stress qui a changé en fait. Autrefois je sentais la pression monter à l’intérieur,
je me sentais seule et débordée. Peut –être avec l’âge je suis devenue plus coriace aussi.
Et voici un article (photographié chez le pédopsy) qui fait bien le lien entre TDAH et grosse colère pas maitrisée / maitrisable
Evidemment je m'intéresse à cela pour mon garçon qui est bien parti pour faire plus de 1m90 de muscles à l'âge adulte.
il vaut mieux qu'il sache se controller
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
Maman d'un seul petit gars né en 2005, autiste.
"By giving away what we want most (love, money, gratitude), we create a greater abundance of the very commodity we seek. What goes around comes around." ~ Barry Neil Kaufman
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Re: SA et comorbidité
L'article parle surtout de personnes qui finissent en prison à cause d'un TDAH. J'espère ne pas être déviant à ce point tout de même, et j'espère aussi pour votre garçon. Il faut se méfier de ce genre d'étude. Il y a tellement de paramètres qui entrent en jeu : durée d'incarcération, environnement familial .... Comme dirait la FJ : 100% des gagnants ont joué