Autisme: d'où vient l'épidémie?
Par Gilbert Charles, publié le 05/02/2009 - L'express
La maladie se répand, notamment aux Etats-Unis. Où le dépistage plus précoce n'explique pas l'explosion du nombre de cas.
Comment expliquer la multiplication inquiétante des cas d'autisme constatée dans tous les pays industrialisés? Le phénomène a pris des proportions explosives aux Etats-Unis, particulièrement en Californie, où la prévalence de la maladie a été multipliée par 7 depuis 1990. Certains suggèrent que celle-ci n'est pas plus répandue qu'avant, mais que le dépistage est plus précoce et prend désormais en compte des formes "atténuées".
Elargissement des critères de diagnostic
Des épidémiologistes de l'université de Californie à Davis viennent de montrer que ces deux explications sont loin de faire le compte. Après avoir épluché les données des services médicaux et sociaux de l'Etat de Californie, ils concluent qu'une infime minorité (10%) des cas déclarés entre 1990 et 2006 peuvent être expliqués par l'élargissement des critères de diagnostic. La prise en charge plus précoce ne représenterait, elle, que 24% de la progression. Irva Hertz-Picciotto, responsable de l'étude, estime que les produits chimiques et les agents infectieux pourraient être les responsables de l'épidémie.
En France, l'épidémiologie de l'autisme reste à inventer. "Il n'existe pratiquement aucune statistique sur l'évolution des diagnostics dans l'Hexagone, constate le chercheur Thomas Bourgeron, spécialiste de la maladie à l'Institut Pasteur. Nous avons des années de retard en la matière." Le diagnostic et la prise en charge ont longtemps été ralentis par des querelles de chapelle sur l'origine du mal -héréditaire ou environnementale. Les biologistes ont récemment identifié des facteurs génétiques, mais ceux-ci n'expliquent pas tout. L'autisme pourrait aussi poser bientôt d'embarrassantes questions éthiques. Des chercheurs britanniques de l'université de Cambridge affirment en effet avoir découvert un marqueur biologique de la maladie -le niveau de testostérone dans le liquide amniotique des mères de bébés touchés- qui permettrait un dépistage avant la naissance. Ouvrant ainsi la possibilité de mettre fin à la grossesse en cas de résultat positif...
http://www.lexpress.fr/actualite/scienc ... 38803.html
Voir aussi
Plus d'enfants autistes dans les régions pluvieuses...
Les chercheurs américains de l'Université Cornwell ont publié en 2006 les résultats d'une étude qui suggère un lien entre l'autisme et le temps passé devant les écrans télé, chez les enfants de moins de 3 ans.Mais pour quelle raison ?
Une des hypothèses avancées est que les enfants regardent plus la télé lorsqu'il pleut (les chercheurs ont du bon sens Ils ont donc cherché un lien entre la quantité de pluie dans une région et le nombre de cas d'autisme.
Lien trouvé ! Mais on ne sait toujours pas lequel est l'effet et laquelle est la cause : est-ce que les enfants qui regardent trop la télé sont plus enclins à développer des tendances autistes ? est-ce le fait d'être enfermé dans la maison et exposé à des produits chimiques nocifs ? le fait de ne pas faire une activité physique ? ou bien le manque de vitamine D, comme le suggère un chercheur ?
Je rappelle qu'en matière d'autisme on connaît trop peu de choses. Les adeptes des explications génétiques s'opposent à ceux des explications environnementales (comme celle avancée dans l'étude que je vous ai résumée ici). Mais il est fort probable que la vérité se situe au milieu...
En tout cas, vous avez tout intérêt de préparer vos vacances d'hiver au soleil Par Eliza Taddei le 19 novembre 2008
http://www.leblogbebe.com/2008/11/plus-denfants-a.html
Epidémie d'autisme ?
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Je ne dirai pas épidémie, mais simplement meilleure connaissance de l'autisme en général et détection précoce potentiellement possible (quand les ressources sont disponibles et formées).
Dans le cas du SA, j'ai pu détecter de nombreux cas autour de moi (en dehors de la famille).
Depuis la semaine dernière, ma femme a fait la même constatation. Au moins 2 collègues de travail ont un mari aspie. L'une d'elle, vivait très mal cette différence car elle ne la comprenait pas. Ma femme lui a expliqué le syndrome et donner des exemples pour le cas des adultes, et l'épouse a été soulagée de voir déjà que cela existait et qu'elle n'était plus seule à vivre avec un aspie (ils ont la cinquantaine).
Si on se rappelle que le taux de prévalence de l'autisme est de 6/1000, et que le SA est de 20% environ des cas d'autisme, on ne tomberait que sur 1 cas sur 1000. Je suis persuadé que ce taux de prévalence pour le SA est plus élevé. On le découvrira avec l'avancée des techniques de détection et une vulgarisation dans les medias.
Dans le cas du SA, j'ai pu détecter de nombreux cas autour de moi (en dehors de la famille).
Depuis la semaine dernière, ma femme a fait la même constatation. Au moins 2 collègues de travail ont un mari aspie. L'une d'elle, vivait très mal cette différence car elle ne la comprenait pas. Ma femme lui a expliqué le syndrome et donner des exemples pour le cas des adultes, et l'épouse a été soulagée de voir déjà que cela existait et qu'elle n'était plus seule à vivre avec un aspie (ils ont la cinquantaine).
Si on se rappelle que le taux de prévalence de l'autisme est de 6/1000, et que le SA est de 20% environ des cas d'autisme, on ne tomberait que sur 1 cas sur 1000. Je suis persuadé que ce taux de prévalence pour le SA est plus élevé. On le découvrira avec l'avancée des techniques de détection et une vulgarisation dans les medias.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)