[Index Psy] Vos avis sur la psychanalyse ?
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Mon père était autiste et je n'ai jamais été frappé par lui. Aucune maltraitance.
Au grand dam d'un journaliste qui aurait bien aimé se mettre de la maltraitance sous la dent à propos de mon autisme.
L'abus sexuel n'est pas forcément du harcèlement. Et il peut y avoir harcèlement sans abus sexuel.
Dans mon livre j'ai fait une hypothèse du transgénérationnel par rapport à mon autisme.
J'ai trouvé votre témoignage fort intéressant Cataly ici et ailleurs. Continuez avec toute votre franchise bien que je sache bien à quel point on peut se sentir vite censurée.
Jacline
Au grand dam d'un journaliste qui aurait bien aimé se mettre de la maltraitance sous la dent à propos de mon autisme.
L'abus sexuel n'est pas forcément du harcèlement. Et il peut y avoir harcèlement sans abus sexuel.
Dans mon livre j'ai fait une hypothèse du transgénérationnel par rapport à mon autisme.
J'ai trouvé votre témoignage fort intéressant Cataly ici et ailleurs. Continuez avec toute votre franchise bien que je sache bien à quel point on peut se sentir vite censurée.
Jacline
"autisme très marqué" Professeur Sizaret en 1953 / "trouble envahissant du développement" CRA Nantes 2012
Psycholoque clinicienne à la retraite. Oui, oui !
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Je pense qu'il faut un certain "bagage" social pour pouvoir interagir avec un psy (y compris un psy à l'écoute), c'est pourquoi je pense que ça ne devrait être réservé qu'aux adultes ou aux Aspis ados très précoces. (et je ne dis rien des psys à la recherche de "failles" dans l'argumentaire d'autrui...)
Benoit, tu as trouvé l'expression juste de ce que je pense de ce qui est psy à mon propos. Le peu que j'ai fréquenté m'a fait comprendre que je ne savais pas gérer ce genre de situations et que ça ne menait à rien.
Sincèrement merci pour cette formulation, elle m'a aidé à comprendre quelques mois de galère où à force d'entendre "mais non, ce n'est pas possible, vous ne pouvez pas aller bien", j'ai failli croire que oui, j'étais au fond du fond du gouffre (alors que je n'étais ni plus mal ni moins mal que depuis.... une éternité).
Benoit, tu as trouvé l'expression juste de ce que je pense de ce qui est psy à mon propos. Le peu que j'ai fréquenté m'a fait comprendre que je ne savais pas gérer ce genre de situations et que ça ne menait à rien.
Sincèrement merci pour cette formulation, elle m'a aidé à comprendre quelques mois de galère où à force d'entendre "mais non, ce n'est pas possible, vous ne pouvez pas aller bien", j'ai failli croire que oui, j'étais au fond du fond du gouffre (alors que je n'étais ni plus mal ni moins mal que depuis.... une éternité).
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Merci pour ce lien (très scientifique, ce que je ne suis pas, je fonctionne par "intuition/recherches/liens/déductions). Juste une chose qu'il faut savoir concernant les USA. Pour être payé, un psychiatre doit poser un diagnostique... Ce qui fait exploser les chiffres de diagnostiques de certaines pathologies qui n'en sont pas mais le deviennent, et fructifier les laboratoires.
Ça, c'est un problème éthique ..
Sinon, il n'est pas question de dire qu'une personne qui a subi des maltraitances les reproduira mais qu'elles peuvent, bien malgré elles, transmettre un autisme par exemple, de la manière dont nous nous le sommes expliquéEs. Qu'il s'agisse de génétique ou d' epigenetique ou des deux combinés avec ou pas un facteur psychologique, il n'y a pas à culpabiliser. Il y a à comprendre et prendre soin de. N'importe comment la recherche sur l'autisme ne peut se faire sans les personnes autistes et leurs parents.. Donc je ne vois pas pourquoi cette recherche serait moins éthique qu'une autre. Je pense que vous avez peur de la stigmatisation. Eh bien battons nous contre la stigmatisation mais pas contre la recherche.
Enfin, vous parlez de harcèlement et ce n'est pas adapté : un chat est un chat, un viol est un viol, un inceste est un inceste, etc. Et non un harcèlement. voilà pourquoi je parle de maltraitances.
Cordialement.
Tout cela reste à étudier, comme je l'ai dit et répété.
Ça, c'est un problème éthique ..
Sinon, il n'est pas question de dire qu'une personne qui a subi des maltraitances les reproduira mais qu'elles peuvent, bien malgré elles, transmettre un autisme par exemple, de la manière dont nous nous le sommes expliquéEs. Qu'il s'agisse de génétique ou d' epigenetique ou des deux combinés avec ou pas un facteur psychologique, il n'y a pas à culpabiliser. Il y a à comprendre et prendre soin de. N'importe comment la recherche sur l'autisme ne peut se faire sans les personnes autistes et leurs parents.. Donc je ne vois pas pourquoi cette recherche serait moins éthique qu'une autre. Je pense que vous avez peur de la stigmatisation. Eh bien battons nous contre la stigmatisation mais pas contre la recherche.
Enfin, vous parlez de harcèlement et ce n'est pas adapté : un chat est un chat, un viol est un viol, un inceste est un inceste, etc. Et non un harcèlement. voilà pourquoi je parle de maltraitances.
Cordialement.
Tout cela reste à étudier, comme je l'ai dit et répété.
"La vie est une attente perpétuelle de ce qui peut être, un renoncement perpétuel à ce qui n'est pas, une angoisse perpétuelle de ce qui doit être"
Louis Dumur
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Jacline a écrit :Mon père était autiste et je n'ai jamais été frappé par lui. Aucune maltraitance.
Au grand dam d'un journaliste qui aurait bien aimé se mettre de la maltraitance sous la dent à propos de mon autisme.
L'abus sexuel n'est pas forcément du harcèlement. Et il peut y avoir harcèlement sans abus sexuel.
Dans mon livre j'ai fait une hypothèse du transgénérationnel par rapport à mon autisme.
J'ai trouvé votre témoignage fort intéressant Cataly ici et ailleurs. Continuez avec toute votre franchise bien que je sache bien à quel point on peut se sentir vite censurée.
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Pardon mais sur mon micro clavier et écran 1 pouce j'y vois rien !
Je disais donc : quel est le titre de votre livre ?
Je disais donc : quel est le titre de votre livre ?
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Sur la question de l'éthique, je pense que publier (et plus encore traduire) une étude qui risque de stigmatiser une catégorie de population, ça demande de se poser la question des conséquences possibles. Les scientifiques ne doivent pas se laver les mains de l'impact sur l'opinion de leurs résultats statistiques, ou de leurs "hypothèses" comportementales.
Pour utiliser un terme "technique", les gens ont d'énormes difficultés à faire la différence entre corrélation (en gros "coïncidence statistique") et lien de cause à effet. Il y a je crois de la littérature scientifique sur les raisons de ce problème.
Par exemple il fait beau partout sauf en Bretagne, c'est quoi une coïncidence ou un lien de causalité ?
Il y a une grosse différence de pratique entre la France et les USA par rapport à la publication de statistiques ethniques. Par exemple je ne doute pas une seconde que l'INSEE soit tout à fait capable de "sortir" les chiffres de délinquance par communauté (ç'a été je crois déjà "fait", mais par des "journalistes" avec des arrières pensées politiques). Mais ils ne le font pas.
L'autisme n'est pas une ethnie mais le principe se pose tout autant pour le handicap.
Je crois qu'il y a déjà assez de stigmatisation (spécifiques) chez nous pour ne pas en rajouter d'autres liées à la question de différence culturelle entre France et USA.
Sinon pour la question sur la Bretagne la réponse est évidemment que c'est du troll.
=================
L'étude utilise un seul terme d'"abuse" pour "regrouper" la question sexuelle (attouchement ou viol), la question physique (maltraitance) et émotionnelle (là je crois que harcelement est le terme consacré), il faudrait que je m''astreigne à changer de terme à chaque fois effectivement.
(Mon dico traduit abuse par "abus, maltraitance, mauvais traitements").
Pour utiliser un terme "technique", les gens ont d'énormes difficultés à faire la différence entre corrélation (en gros "coïncidence statistique") et lien de cause à effet. Il y a je crois de la littérature scientifique sur les raisons de ce problème.
Par exemple il fait beau partout sauf en Bretagne, c'est quoi une coïncidence ou un lien de causalité ?
Il y a une grosse différence de pratique entre la France et les USA par rapport à la publication de statistiques ethniques. Par exemple je ne doute pas une seconde que l'INSEE soit tout à fait capable de "sortir" les chiffres de délinquance par communauté (ç'a été je crois déjà "fait", mais par des "journalistes" avec des arrières pensées politiques). Mais ils ne le font pas.
L'autisme n'est pas une ethnie mais le principe se pose tout autant pour le handicap.
Je crois qu'il y a déjà assez de stigmatisation (spécifiques) chez nous pour ne pas en rajouter d'autres liées à la question de différence culturelle entre France et USA.
Sinon pour la question sur la Bretagne la réponse est évidemment que c'est du troll.
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L'étude utilise un seul terme d'"abuse" pour "regrouper" la question sexuelle (attouchement ou viol), la question physique (maltraitance) et émotionnelle (là je crois que harcelement est le terme consacré), il faudrait que je m''astreigne à changer de terme à chaque fois effectivement.
(Mon dico traduit abuse par "abus, maltraitance, mauvais traitements").
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Je m’apprêtais à répondre à cette question, mais tu m'as malheureusement coupé l'herbe sous le piedBenoit a écrit :Par exemple il fait beau partout sauf en Bretagne, c'est quoi une coïncidence ou un lien de causalité ?
Je ne crois pas que l'INSEE soit en mesure de sortir des statistiques ethniques, car justement, elle n'a pas le droit d’enregistrer directement des données qui permettraient ces statistiques.
Aucune institution n'est actuellement en mesure de fournir des statistiques nationales sérieuses sur l'autisme.
Le ministère de l'éducation nationale a fait une étude en 2011, mais en se basant sur l'opinion des enseignants référents.
Lorsque des autistes sont dans des institutions, les administrations peuvent cependant obtenir des informations précises si elles le veulent. Il faut cependant tenir compte des doutes sur le diagnostic (qui dépendent de la date d'entée dans l’institution).
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Je réponds ici à un commentaire posté sur un fil de présentation, car ça me semble plus approprié.
Il y a eu des points de vue nuancés qui ont été exprimés sur le sujet et qui n’ont pas été relevés. Peut-être apparaissent-ils moins intéressants car ils ne permettent pas de se positionner franchement « contre » ?
Aussi, l’emploi d’un ton polémique a pu rebuter et fermer des portes à certains échanges (en tous les cas, c’est l’effet que ça a eu pour moi).
J’ai l’impression que l’on se trompe de cheval de bataille, que le problème est pris à l'envers.
La psychanalyse s’est empêchée et continue de s’empêcher elle-même, à mon sens. En tous les cas, ce ne sont pas les gens du forum ou d’ailleurs qui empêchent quoi que ce soit.
La psychanalyse a fait de grosses bêtises en ce qui concerne l’autisme et c’est amplement reconnu. Le problème est que ça continue. Si la psychanalyse écoute la souffrance, alors il faudrait qu’elle arrive à entendre la souffrance qu’elle a causée (et qu’elle continue de causer), par ses interventions obsolètes, auprès de nombreuses personnes autistes et de leur famille. Car, et c’est là le premier pas à poser à mon avis, il faudrait faire cesser ces bêtises ! Tant que le gâchis continue, que la souffrance perdure, il n’est pas possible d’entendre autre chose puisque ce sont ces bêtises qui parlent le plus fort.
Si un courant psychanalytique innove et se démarque pour aider spécifiquement les personnes autistes (ça reste à voir), je pense que ces psys, selon ce que tu dis, qui tentent de faire différemment devraient s’en prendre (s’ils ressentent le besoin de débattre) à ceux de la même obédience qui continuent de mal-faire, de faire souffrir. C’est là, à l’interne, et non sur un forum d’entraide qu’il faut « brasser la cage ». Les personnes ici ont bien d’autres batailles à mener, soit pour elles-mêmes si elles sont autistes ou soit pour les leurs s’il s’agit d’un enfant ou d’un proche qui est autiste.
Sinon, le partage d’expériences est bienvenu ici (j’en ai lu plusieurs). Lorsque quelqu’un exprime qu’il a eu un suivi avec un psy (d’approche analytique ou autre) et que ça lui a fait du bien, son point de vue est reçu (l’inverse aussi, quand ça se passe mal, c’est reçu aussi, peu importe l’approche du psy). Les internautes du forum savent faire la part des choses, nous n’avons pas l’esprit plus étroit que les autres. Je crois que ce qui passe moins bien c’est lorsqu’on sort du partage d’expérience et que l’on part en croisade. Personne ici n’a envie de se faire imposer une vision des choses (surtout si cette vision entre en résonance avec des expériences douloureuses vécues).
P-S : Ce n’est pas la psychanalyse (ni tout autre approche) qui a besoin d’être défendue, mais les personnes autistes et ceux qui les soutiennent au quotidien (leurs proches).
P-S 2 : J’ai beaucoup hésité avant de poster ce message car je ne me sens pas à l’aise avec la façon dont tu t'y prends pour communiquer lorsqu’il s’agit de ce sujet.
Le point de vue que tu exprimes ici m’apparaît excessif. Je ne partage pas ton avis.Jacline a écrit :[…] ici quasiment tous les psychanalystes sont combattus, sont tous mis dans le même sac.
Il y a eu des points de vue nuancés qui ont été exprimés sur le sujet et qui n’ont pas été relevés. Peut-être apparaissent-ils moins intéressants car ils ne permettent pas de se positionner franchement « contre » ?
Aussi, l’emploi d’un ton polémique a pu rebuter et fermer des portes à certains échanges (en tous les cas, c’est l’effet que ça a eu pour moi).
Je vais expliciter ce que je pense à ce sujet et qui diffère, là encore, de l’avis que tu exprimes.Jacline a écrit :Mais votre présence, ou d'autres, la mienne... diront peut-être que la psychanalyse est en bonne voie de recherche. Au moins, elle écoute la souffrance. Peut-être un jour fera-t-elle plus si on ne l'empêche pas trop ?...
J’ai l’impression que l’on se trompe de cheval de bataille, que le problème est pris à l'envers.
La psychanalyse s’est empêchée et continue de s’empêcher elle-même, à mon sens. En tous les cas, ce ne sont pas les gens du forum ou d’ailleurs qui empêchent quoi que ce soit.
La psychanalyse a fait de grosses bêtises en ce qui concerne l’autisme et c’est amplement reconnu. Le problème est que ça continue. Si la psychanalyse écoute la souffrance, alors il faudrait qu’elle arrive à entendre la souffrance qu’elle a causée (et qu’elle continue de causer), par ses interventions obsolètes, auprès de nombreuses personnes autistes et de leur famille. Car, et c’est là le premier pas à poser à mon avis, il faudrait faire cesser ces bêtises ! Tant que le gâchis continue, que la souffrance perdure, il n’est pas possible d’entendre autre chose puisque ce sont ces bêtises qui parlent le plus fort.
Si un courant psychanalytique innove et se démarque pour aider spécifiquement les personnes autistes (ça reste à voir), je pense que ces psys, selon ce que tu dis, qui tentent de faire différemment devraient s’en prendre (s’ils ressentent le besoin de débattre) à ceux de la même obédience qui continuent de mal-faire, de faire souffrir. C’est là, à l’interne, et non sur un forum d’entraide qu’il faut « brasser la cage ». Les personnes ici ont bien d’autres batailles à mener, soit pour elles-mêmes si elles sont autistes ou soit pour les leurs s’il s’agit d’un enfant ou d’un proche qui est autiste.
Sinon, le partage d’expériences est bienvenu ici (j’en ai lu plusieurs). Lorsque quelqu’un exprime qu’il a eu un suivi avec un psy (d’approche analytique ou autre) et que ça lui a fait du bien, son point de vue est reçu (l’inverse aussi, quand ça se passe mal, c’est reçu aussi, peu importe l’approche du psy). Les internautes du forum savent faire la part des choses, nous n’avons pas l’esprit plus étroit que les autres. Je crois que ce qui passe moins bien c’est lorsqu’on sort du partage d’expérience et que l’on part en croisade. Personne ici n’a envie de se faire imposer une vision des choses (surtout si cette vision entre en résonance avec des expériences douloureuses vécues).
P-S : Ce n’est pas la psychanalyse (ni tout autre approche) qui a besoin d’être défendue, mais les personnes autistes et ceux qui les soutiennent au quotidien (leurs proches).
P-S 2 : J’ai beaucoup hésité avant de poster ce message car je ne me sens pas à l’aise avec la façon dont tu t'y prends pour communiquer lorsqu’il s’agit de ce sujet.
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
J'aime beaucoup ton intervention Idée, très posée, très nuancée et cependant très claire. Je n'aurais pas su le dire aussi bien
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Je viens de lire un article d'une des fondatrices de Sesame-Autisme, qui explique que Françoise Dolto lui a dit au bout de quelque temps qu'elle était à côté de la plaque et qu'elle ne pouvait pas aide son enfant autiste.
Un autre parent m'a expliqué qu'il avait fuit la pédopsychiatrie il y a longtemps, et que F. Dolto l'avait orienté vers d'autres professionnels (psychanalystes bien sûr) qui avaient été utiles.
En matière de psychothérapie, les études dont j'ai eu connaissance (superficielle ) semblent établir que la "qualité" du psy importe plus que sa théorie.
L’essentiel est ce que tu dis :
Un autre parent m'a expliqué qu'il avait fuit la pédopsychiatrie il y a longtemps, et que F. Dolto l'avait orienté vers d'autres professionnels (psychanalystes bien sûr) qui avaient été utiles.
En matière de psychothérapie, les études dont j'ai eu connaissance (superficielle ) semblent établir que la "qualité" du psy importe plus que sa théorie.
L’essentiel est ce que tu dis :
Apparemment, la psychothérapie institutionnelle ne conduit pas à cette prise de conscience. Dommage. Car si la "psychodynamique du travail" était utilisée pour comprendre le comportement des professionnels, cela pourrait leur être utile !Si la psychanalyse écoute la souffrance, alors il faudrait qu’elle arrive à entendre la souffrance qu’elle a causée (et qu’elle continue de causer), par ses interventions obsolètes, auprès de nombreuses personnes autistes et de leur famille.
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Ça, je l’ai lu aussi en ce qui concerne la psychothérapie de manière générale, mais je me demande si ça vaut aussi, dans le sens si c'est suffisant lorsqu'il y a une part d'autisme dans le tableau ou si les méthodes y sont aussi pour quelque chose.Jean a écrit : En matière de psychothérapie, les études dont j'ai eu connaissance (superficielle ) semblent établir que la "qualité" du psy importe plus que sa théorie.
C'est à titre personnel que je m'interroge là-dessus. Dans le sens où certaines difficultés que je rencontre n'ont pas pu être améliorées comme je le souhaitais par la psychothérapie. Et je considère mon psychologue comme étant de qualité (j’ai senti son implication, il a su se questionner et progresser avec moi). C'est, par ailleurs, le fait que je ne réagissais pas bien à certaines méthodes qui aident normalement les personnes qui rencontrent des difficultés semblables aux miennes (en plus de difficultés sociales persistantes et de quelques autres particularités), qui l'avait mis sur la piste de l'autisme léger.
Enfin, il n'y a pas que la psychothérapie, il existe d'autres manières de progresser. L'accompagnement socioprofessionnel que je reçois depuis quelques mois m'aide concrètement à avancer et respecte mon rythme.
HP+SA
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Tu as raison : mon commentaire était trop général.
D'abord, parce qu'en général, une personne TED n'a pas besoin de psychothérapie.
Si une personne fait une psychothérapie, il est particulièrement important que le praticien identifie le problème en posant (ou orientant vers) le diagnostic. Parce qu'ils s'agit de TED, c'est plutôt de méthodes concrètes qu'il faut.
D'abord, parce qu'en général, une personne TED n'a pas besoin de psychothérapie.
Si une personne fait une psychothérapie, il est particulièrement important que le praticien identifie le problème en posant (ou orientant vers) le diagnostic. Parce qu'ils s'agit de TED, c'est plutôt de méthodes concrètes qu'il faut.
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Je partage ton avis et peu ou prou la même expérience du point de vue psychothérapique.Idée a écrit :Ça, je l’ai lu aussi en ce qui concerne la psychothérapie de manière générale, mais je me demande si ça vaut aussi, dans le sens si c'est suffisant lorsqu'il y a une part d'autisme dans le tableau ou si les méthodes y sont aussi pour quelque chose.Jean a écrit : En matière de psychothérapie, les études dont j'ai eu connaissance (superficielle ) semblent établir que la "qualité" du psy importe plus que sa théorie.
C'est à titre personnel que je m'interroge là-dessus. Dans le sens où certaines difficultés que je rencontre n'ont pas pu être améliorées comme je le souhaitais par la psychothérapie. Et je considère mon psychologue comme étant de qualité (j’ai senti son implication, il a su se questionner et progresser avec moi). C'est, par ailleurs, le fait que je ne réagissais pas bien à certaines méthodes qui aident normalement les personnes qui rencontrent des difficultés semblables aux miennes (en plus de difficultés sociales persistantes et de quelques autres particularités), qui l'avait mis sur la piste de l'autisme léger.
J'ajouterais qu'il ne faut pas oublier que même en présence d'un SA, le patient peut aussi présenter des séquelles de traumatismes (ou autres), indications d'une psychothérapie classique (je ne parle pas de psychanalyse).
Entièrement d'accord aussi Jean mais il se trouve que les psys ne sont pas (encore) suffisamment formés à la détection du SA, à fortiori lorsqu'il s'agit des femmes.Jean a écrit :Si une personne fait une psychothérapie, il est particulièrement important que le praticien identifie le problème en posant (ou orientant vers) le diagnostic. Parce qu'ils s'agit de TED, c'est plutôt de méthodes concrètes qu'il faut.
Existe t-il des formations pour les psys qui souhaiteraient aller plus loin ?
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
Il devrait y avoir des formations obligatoires pour tous les psys. Je pense qu'en tant que thérapeute/médecin chargés d'aider les gens, ils doivent savoir que ça existe, à quoi ça ressemble, comment différencier un NT phobique social et anxieux d'un Aspie "normal", si je puis dire.
effectivement. Mais, le SA n'étant pas en soi une pathologie ni un trouble psychique, psychiatrique ou mental, il est alors d'autant plus important que le psy soit au courant du SA et sache ce que c'est et puisse le reconnaître, afin de ne pas attribuer au traumatisme et interprèter dans se sens là des comportements et autres bizarreries qui sont en fait dus au SA et ne sont donc pas des séquelles dudit traumatisme, mais la manière d'être différente de départ. Je ne sais pas si c'est clair, ce que je dis?Astragale a écrit :Je partage ton avis et peu ou prou la même expérience du point de vue psychothérapique.
J'ajouterais qu'il ne faut pas oublier que même en présence d'un SA, le patient peut aussi présenter des séquelles de traumatismes (ou autres), indications d'une psychothérapie classique (je ne parle pas de psychanalyse).
Exactement!Jean a écrit :Tu as raison : mon commentaire était trop général.
D'abord, parce qu'en général, une personne TED n'a pas besoin de psychothérapie.
Si une personne fait une psychothérapie, il est particulièrement important que le praticien identifie le problème en posant (ou orientant vers) le diagnostic. Parce qu'ils s'agit de TED, c'est plutôt de méthodes concrètes qu'il faut.
"L'autisme n'est pas contagieux et je trouve que c'est bien dommage d'ailleurs!" J. Schovanec
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?
D'accord avec toi, Idée.
Une personne formée à l'écoute, qu'elle soit psychologue, psychiatre, prêtre, pasteur.... est toujours utile quand on est en souffrance et autiste ou pas, on peut être en souffrance. Mais il s'agit là de qualité humaine et personnelle améliorée par une formation et ce genre de personne existe. Ce qui est dommage, c'est qu'elles ne soient pas formée à l'autisme, surtout féminin et qu'elle ne peut pas aider complètement sans ça.
En deux ans, j'ai vu 2 pédo psy, une psychologue et un "médecin coordinateur" de CAMPS (aux dires des autres patients, médecin, pas pédiatre, je n'ai jamais rencontré le pédiatre.
Le fait que j'élève seule ma gamine fausse systématiquement le jeu (et le fait que je n'arrive sans doute pas à faire passer le message comme il le faudrait, qu'impliquée dans ma recherche de vérité, je n'arrive pas à m'exprimer d'une manière assez cohérente pour me faire comprendre et réellement écouter). J'ai tout entendu, le pédo psy de ce moment parle du traumatisme de la séparation d'avec son père, à 5 mois, quand elle ne l'avait pas vu plus de 10 fois et que même pendant ces moments là, il ne s'en occupait guère. Mais bien sûr, si vous le dites. Maintenant, je suis coupable de la non normalisation de nos rapports, lui et moi alors qu'il fuit toute tentative de contact et a coupé tous les ponts avec elle. Et tout ça évoqué devant la gamine. Comme je me refuse à dire du mal de son père devant elle (à quoi cela servirait, à part à grêver le peu de possiblité d'un retour à la normale un jour si je disais devant elle qu'elle bouge trop, a trop de caractère, qu'il ne sait pas la gérer, qu'elle lui fait peur et préfère fuir plutôt qu'avouer qu'il ne s'en sort pas avec elle), ça tourne au dialogue de sourd. Il n'a pas voulu écouter l'instit qui avait remarqué des choses pendant l'année scolaire et n'a pas tilté quand je lui ai dit que son dernier amour était la nouvelle machine à laver, à chargement frontal (on a toujours eu des à chargement par le dessus, qu'elle passait tout le cycle de lavage assise devant la machine à regarder le tambour tourner et faire des bisous à celui ci.... Il continue de me parler de rapport avec le père. Je désespère de trouver une personne qui n'ait pas d'à priori et qui écoute ce que j'ai à expliquer sans de base se dire "encore une femme seule qui se monte des films".
Une personne formée à l'écoute, qu'elle soit psychologue, psychiatre, prêtre, pasteur.... est toujours utile quand on est en souffrance et autiste ou pas, on peut être en souffrance. Mais il s'agit là de qualité humaine et personnelle améliorée par une formation et ce genre de personne existe. Ce qui est dommage, c'est qu'elles ne soient pas formée à l'autisme, surtout féminin et qu'elle ne peut pas aider complètement sans ça.
En deux ans, j'ai vu 2 pédo psy, une psychologue et un "médecin coordinateur" de CAMPS (aux dires des autres patients, médecin, pas pédiatre, je n'ai jamais rencontré le pédiatre.
Le fait que j'élève seule ma gamine fausse systématiquement le jeu (et le fait que je n'arrive sans doute pas à faire passer le message comme il le faudrait, qu'impliquée dans ma recherche de vérité, je n'arrive pas à m'exprimer d'une manière assez cohérente pour me faire comprendre et réellement écouter). J'ai tout entendu, le pédo psy de ce moment parle du traumatisme de la séparation d'avec son père, à 5 mois, quand elle ne l'avait pas vu plus de 10 fois et que même pendant ces moments là, il ne s'en occupait guère. Mais bien sûr, si vous le dites. Maintenant, je suis coupable de la non normalisation de nos rapports, lui et moi alors qu'il fuit toute tentative de contact et a coupé tous les ponts avec elle. Et tout ça évoqué devant la gamine. Comme je me refuse à dire du mal de son père devant elle (à quoi cela servirait, à part à grêver le peu de possiblité d'un retour à la normale un jour si je disais devant elle qu'elle bouge trop, a trop de caractère, qu'il ne sait pas la gérer, qu'elle lui fait peur et préfère fuir plutôt qu'avouer qu'il ne s'en sort pas avec elle), ça tourne au dialogue de sourd. Il n'a pas voulu écouter l'instit qui avait remarqué des choses pendant l'année scolaire et n'a pas tilté quand je lui ai dit que son dernier amour était la nouvelle machine à laver, à chargement frontal (on a toujours eu des à chargement par le dessus, qu'elle passait tout le cycle de lavage assise devant la machine à regarder le tambour tourner et faire des bisous à celui ci.... Il continue de me parler de rapport avec le père. Je désespère de trouver une personne qui n'ait pas d'à priori et qui écoute ce que j'ai à expliquer sans de base se dire "encore une femme seule qui se monte des films".
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..