Leurs enfants autistes seraient mal reçus à l'école - Bretagne - Ouest-France - jeudi 05 février 2009
Six familles d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor ont saisi la Haute autorité de luttecontre les discriminations et pour l'égalité (Halde).
Elles ont en commun d'élever des enfants porteurs du handicap de l'autisme. Et de partager le même choix pour une intégration en milieu ordinaire, au sein de l'Éducation nationale. Ces six familles résident en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes-d'Armor.
La première action de leur collectif a été de saisir la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). Chaque famille vient d'envoyer un courrier, sans doute le premier du genre en France.
« Trop de pressions ! »
Discriminés, les parents d'enfants autistes ? Chacun a son histoire à raconter. À les entendre, ils n'ont pas la chance de résider dans la région la plus ouverte à leurs préoccupations. « En Bretagne, on sent la mainmise de la psychiatrie sur nos enfants. Ailleurs, comme en Corse, on connaît des inspecteurs d'académie qui ne jurent que par l'école. Dans le Nord, il y a des passerelles avec les étudiants de l'université. »
Depuis 2005, la compensation du handicap est codifiée par la loi. Des structures spécialisées sont censées veiller à son application sur le terrain : MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées), CLIS (classes d'intégration), AVS (auxiliaires de vie scolaires).
Mais les parents ont le sentiment de ne pas être écouté. « L'Éducation nationale refuse de se remettre en cause. La différence n'est pas acceptée. Il n'y a aucune volonté pour que ça change. »
Certains ont fini par mettre les pouces, bâtissant eux-mêmes une solution bancale. « J'étais soumise à trop de pressions, raconte la mère de Gabriel, 10 ans. C'était un dialogue de sourds. Aujourd'hui, mon fils passe trois jours en établissement spécialisé. Le reste du temps, il travaille à la maison, avec l'aide de professionnels. » La mère de Marie, 7 ans, a perdu son travail. « J'étais appelée pour un rien par l'école. Ce n'était plus tenable. »
Les parents comprennent cependant que les enseignants soient déroutés face à la prise en charge d'un enfant autiste. « Bien sûr, l'Éducation nationale a besoin de professionnels expérimentés. Mais nous avons de bons outils, que nous sommes prêts à lui faire partager. »
Alain THOMAS.
Contact : sauvonsleleveautiste@hotmail.fr
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Enfants mal reçus à l'école
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